Les deux passions de PPDA

Description

Les deux passions de PPDA

Informations

• Publié par: ipigexov
• Nombre de lectures: 189
• Langue: Français

Extrait

Vos rÈactions Vos contributions... ‡Typo LycÈe Raoul-Follereau 9, boulevard Saint-ExupÈry 58000 Nevers TÈl./fax rÈpondeur 03.86.61.22.48 [e-mail]

Site web : www.etypo.org

Edito E 17 octobre dernier, ‡ Paris, le maire, Ber- L trand DelanoÎ, au nom du Conseil de Paris, a apposÈ une plaque ‡ la mÈmoire des vic- times du 17 octobre 1961. A cette Èpoque, le pays Ètait plongÈ dans les conflits dela guerre d'AlgÈrie. En rÈponse aux attentats du FLN en mÈtropole, les pouvoirs publics ont instaurÈ un couvre-feu, obligeant les AlgÈriens ‡ ne plus sor- tir de chez eux aprËs une certaine heure. Ceux-ci ont alors manifestÈ pacifiquement avec femmes et enfants. Mais le prÈfet de police de l'Èpoque, en l'occurrence Maurice Papon, choisit la rÈpression sanglante. Le nombre exact des victimes est en- core ‡ ce jour inconnu. Selon certains historiens, il y en aurait eu plus de deux cents! Il faut dire que ce massacre est demeurÈ longtemps un su- jet tabou. MÍme la presse de l'Èpoque n'y a pas fait une seule allusion. Pendant que des AlgÈriens se faisaient tirer dessus, jeter dans la Seine, le JT de la RTF parlait des grËves SNCF, du Salon de l'Auto ‡ Londres, du phÈnomËne des blousons noirs ‡ Toulon ! Il faut signaler qu'un fonctionnai- re dÈtachÈ du ministËre de l'Information contrÙ- lait le contenudu JT. Cependant, avec l'ouverture rÈcente des archives sur ce sujet, la France a re- connu, dÕabord timidement, son erreur. Avec cette plaque commÈmorative, elle franchit encore un pas. Toutefois, certains hommes politiques pen- sent qu'il n'aurait pas fallu commÈmorer tout de suite ce massacre, car cela donne, disent-ils, "des arguments ‡ tous les extrÈmistes musul- mans". Au contraire, semble-t-il, reconnaÓtre ses propres erreurs passÈes donne davantage le droit de condamner certaines folies actuelles. JÈrÈmy DEMAY

Des yeux pour deux

o de 2B du lycÈe Raoul-Follereau pose dÕÈcouter les livres parler. s vous lisons des livres contem- porains. Plus rien ne vous empÍche de re- ouver le plaisir de la lecture avec es yeux pour deuxÓ sur Bac FM 1. ez-vous le jeudi, de 14 h ‡ 16 h,  BacFM 106.6 , ‡ partir du 15 vembre.

MUSIQUE ET M…MOIRE LÕopÈra Brundibar

OUR sensibiliser les enfants et les adultes sur le souvenir des ghet- P tos et des persÈcutions juives, la Ville de Nevers et le Conserva- toire National de Musique, entre autres, organisent, du 5 au 10 no- vembre 2001, diverses interventions sur le thËme ÒMusique et mÈ- moireÓ. Au programme : concerts, expositions et confÈrences. Il y aura, en particulier, unereprÈsentation de lÕopÈraBrundibar qui fut interprÈtÈ au ghetto de Terezin par les enfants et musiciens juifs. Cet opÈra pour enfant avait reÁu un vif succËs lors de la FÍte de la Musique ‡ Nevers, en juin 2000. Pour plus de renseignements : ENM de Nevers, tÈl. 03.86.71.64.44. Violaine BLOCH

Le PAC des Ouches vous connaissez ?

ITU… dans la rue des Ouches, vers le palais ducal, le PAC est le S lieu privilÈgiÈ des jeunes voulant s'exprimer en Ètant pris au sÈ- rieuxÉ Et cela depuis 1986, date ‡ laquelle ces derniers ont pu in- vestir ce lieu idÈal, pour dÈcouvrir de faÁon ludique l'art ou la com- munication. Effectivement, lapolitique du PAC est simple : favoriser le dÈve- loppement culturel, social et l'intÈgration des jeunes Neversois, sans discrimination. L'Èquipe d'animation du PAC encourage et soutient les initiatives des 16-25 ans en apportant conseils et moyens nÈces- saires ‡ la rÈalisation de leurs projets. C'est ainsi qu'elle propose de nombreuses activitÈs telles que la musique, les arts plastiques, le thÈ‚tre, la poÈsie et le journalisme. Le PAC est donc un lieu de crÈation plutÙt que de diffusion. NÈanmoins, en prÈvoyant six mois ‡ l'avance, on peut exposer les arts plastiques. N'oublions pas le projet de dÈveloppement de la culture scientifique et technique, cher au PAC, Ètant donnÈ que la maÓtrise des nouvelles technologies est aujourd'hui une rÈalitÈ pour les jeunes. Pour ceux qui recherchent le contact humain plutÙt que celui des machines, pas de problËme puisque le PAC vous donne rendez-vous ‡ ses concerts, soirÈes de poÈsieÉ Rappelons enfin que les activitÈs sont gratuites (la seule restric- tion Ètant l'‚ge) et ceci notamment gr‚ce au financement essentielle- ment effectuÈ par la Ville de Nevers ainsi que par l'appartenance du PAC au Òcontrat de villesÓ (association de plusieurs communes pour le financement d'un projet global). Ainsi, vous n'aurez plus d'excuse pour ne pas venir et dÈcouvrir le PACÉ A bientÙt ! Sabrina STEPHANN ÐÐÐÐ Contacts : PAC des Ouches, rue des Ouches, 58000 Nevers,03.86.61.42.67.

Medhi Souvenez-vous, Mehdi, ÈlËve de TES, au lycÈe Raoul-Folle- reau, nous a quittÈs le 13 novembre 2000, ‡ lÕaube de ses 19 ans. Ses amis pensent ‡ lui.

Les jeunes de la NiËvre prennent leur info en main

NumÈro 21 Ñ Octobre 2001 Ñ Mensuel

RENCONTRE Les deux passions de PPDA

Typoa rencontrÈ Patrick Poivre d'Arvor. Saviez-vous qu'il Ètait aussi Ècrivain ? Il a commencÈ ‡ Ècrire ‡ 16 ans, mais ce premier roman,Les enfants de l'aube, n'a ÈtÈ publiÈ que quinze ans aprËs, en 1982 ! Et c'est comme Áa qu'est partie l'aventure littÈraireÉ

PPDA. ÐEn fait, un jour, j'ai eu la bÍtise, dans une inter- view, de dire qu'Ècrire Ètait ma seconde passion (la premiËre Ètant le journalisme) et j'ai donc ÈtÈ contactÈ par des Èdi- teurs. La premiËre publication a, en fait, engendrÈ tout le res- te, car, un tel succËs, c'Ètait for- midable et, au fond, je me suis dit que c'est Áa que j'aimais Ètant adolescent. Il n'y a pas eu une annÈe sans que je n'Ècri- veÉ Typo. ÐComment vous vient l'inspiration ? PPDA. Ыa dÈpend. Par exemple, en ce moment, je n'en ai aucune. Peut-Ítre que c'est le travail qui est trop prenantÉ En gÈnÈral, ce sont des dÈsirs, des envies, trËs forts. Des fois, on ne s'aperÁoit pas tout de suite que quelque chose nous a marquÈs. Il y a des trucs qui re- viennent huit, quinze jours aprËs. C'est imprimÈ dans notre mÈmoire, sans savoir pourquoi. Typo. ÐAprËs avoir lu vos livres, on a l'impression que la famille est sacrÈe pour vousÉ PPDA. ÐC'est vrai, mais ce

sont surtout la filiation, les rap- ports pËre-fils, la descendance, les secrets de famille qui me fascinent. Je ne sais pas pourquoi ! D'ailleurs, lorsque quelque cho- se me passionne, j'en mets un peu au fil de mes livres, des pe- tits cailloux de rien du tout qui ont pour moi une signification. C'est fÈtiche ! Une sorte de ma- niËre de me repÈrer au fil de mes livresÉ Ainsi, on peut trouver des allusions ‡ Pierre

Poivre, mon aÔeul, ‡ la Bre- tagne, ‡ l'Óle Maurice... Typo. ÐAvez-vous un auteur de prÈdilection ? PPDA. ÐComme beaucoup, Rimbaud. Puis les romantiques, notamment allemands, les au- teurs russesÉ Je les trouve trËs puissants. Je les prÈfËre ‡ ceux d'aujourd'hui, intimistes, voire nombrilistesÉ Et puis Saint ExupÈry ! Je l'adore particuliË- rement, il a eu une vie riche. '

Entre les deux mon cÏur balance

(son Èmission), c'est en son hommage. Typo. ÐParmi vos romans, en prÈfÈrez-vous un spÈciale- ment ? PPDA. ÐC'est difficile ‡ dire. J'ai une tendresse particuliËre pour mon premier, que je n'ai jamais relu et qui est donc peut- Ítre mauvais ! Et bien s˚r, ceux sur ma fille(Lettre ‡ l'absente, Elle n'Ètait pas d'ici)me sont trËs chers. Typo. ÐPourriez-vous aban- donner la tÈlÈ pour la littÈra- ture ? PPDA. ÐMaintenant, je pour- rais, mais je ne sais pas si je le ferais ! Quand on a dÈj‡ Ècrit une vingtaine de livres, on est plus s˚r de sa passion et de l'Ècho que l'on a auprËs des lecteurs. Je suis encore sollicitÈ par des Èditeurs, mais je passe mon temps ‡ refuser en ce mo- mentÉ Notons que pourL'irrÈsolu, paru en 2000, Patrick a reÁu le Prix InteralliÈ, Òun grand hon- neurÓ. Auparavant, avec son frËre Olivier, ils avaient eu le Prix des Ecrivains Bretons. Marie-Emilie CATIER

Les voyages forment la jeunesse

Partir ‡ l'aventure pour faire le tour du monde fait rÍver tous ceux qui, au fond d'eux, possËdent un esprit casanier. Ce rÍve va Ítre rÈalisÈ par deux rÈcents diplÙmÈs de l'Ecole Centrale de Paris.

…MI CL»VE, un ancien Nivernais qui a effectuÈ ses Ètudes au R lycÈe Jules-Renard ‡ Nevers, sera accompagnÈ par Florent Lamy. Les deux amis ont dÈj‡ organisÈ le Raid Total, compÈtition de quatre jours dans les Alpes, pour Ètudiants et entreprises. Cette association fut crÈÈe en 1998, avec un budget de plus de 800.000 F. Ce projet leur a permis dÕavoir une sÈrieuse expÈrience de l'organisation de grosses manifestations. Leur voyage autour du monde s'effectuera en vÈlo. Ainsi, ils seront plus proches des gens. C'est donc en VTT, offert par Renault (cadre aluminium, tout sus- pendu, freins ‡ disques), que nos deux aventuriers vont circuler sur les pistes. Le but principal de cette aventure est bien s˚r de se faire plaisir, dedÈcouvrir la diversitÈ et la richesse de l'humanitÈ, mais

Ègalement d'aller ‡ la rencontre dÕentrepreneurs franÁais partis ‡ l'Ètranger. De tels contacts d'une ou deux journÈes auront lieu tous les quin- ze jours, leur but Ètant d'avoir ainsi une vision globale de la vie de ces expatriÈs. Le franÁais n'est certes pas une langue universelle, mais nos voyageurs, parlant ‡ eux deux quatre langues couramment (franÁais, anglais, espagnol et japonais), ils pensent pouvoir se faire comprendre un peu partout. Leur premier parcours devait les conduire en Afrique, en Inde, au Pakistan, en Iran, et en Turquie. Mais la situation gÈopolitique s'Ètant dÈgradÈe ces derniers temps, ils ont dÈcidÈ d'Èviter ces pays quelque peu risquÈs. Ils ont donc prÈfÈrÈ prendre la direction de Lisbonne o˘ ils embarqueront dans un avion en partance pour Santiago-du-Chi- li. De l‡, ils pÈdaleront jusqu'en Argentine, pour atteindre le Mexique. Ils quitteront le continent amÈricain pour aller ‡ Bangkok. Depuis la ThaÔlande, leur pÈriple les emmËnera au Vietnam, puis en Chine. Enfin, avec un dernier avion, ils se rendront en Finlande pour descendre en Italie, via les pays de l'Est. Mais la fin de leur voyage ne mettra pas un terme ‡ leurs pro- jets. En effet, ils partageront leurs expÈriences en effectuant des confÈrences, des rencontres Ètudiants-entreprises. En plus du dÈfi humain incontestable, ÒEntrepreneurs autour du mondeÓ sera aussi un dÈfi technologique puisque les deux ingÈnieurs cyclistes disposeront d'une installation portable de connexion ‡ In- ternet par satellites permettant de fournir des nouvelles fraÓches sur leur site. Pour les dÈcouvrir, connectez-vous ‡ www.autourdumon- de.net. JÈrÈmie DEMAY

Bronx :Tambours, toujours

E samedi 6 octobre, les Tambours du Bronx L se sont produits ‡ la Maison de la Culture de Nevers devant une salle comble. Sur la scËne, alternance dÕombre et de lumiËre, contraste de torses nus et de pantalons sombres, de cris et de sons mÈtalliques, dans une ambiance survoltÈe. Le public nivernais a ÈtÈ reconquis par cet ensemble.Typoa pu rÈaliser une interview dÕun des musiciens du groupe. Typo. ÐDepuis combien de temps existent les Tam- bours ? Ludovic Mapihan. ÐDepuis 1987. Typo. ÐCombien Ítes- vous ? Y a-t-il dans le groupe actuel des musiciens du dÈ- but ? L.M. ÐIl y a des musiciens du dÈbut. Nous sommes au to- tal vingt personnes : dix- sept musiciens et trois techni- ciens. Typo. ÐAu long des annÈes,

comment a ÈvoluÈ le style musical et ryth- mique du groupe ? L.M. ÐAu dÈpart, il Ètait assez basique, primaire au niveau des compositions ryth- miques, et puis il s'est un peu plus enrichi. Nous avons ajoutÈ des sons supplÈmentaires avec des Èchantillons, des samples et puis aussi des voix. Voil‡ l'Èvolution.

Typo. ÐQuand vous Ítes-vous produits aux Etats-Unis ? L.M. ÐL'annÈe derniËre. Typo. ÐDans les diffÈrents publics que vous avez rencontrÈs, quels sont ceux qui vous ont le mieux accueillis ? L.M. ÐNous avons ÈtÈ trËs bien accueillis partout o˘ nous sommes allÈs. Typo. ÐVos projets ? L.M. ÐIl y a d'abord l'al- bum live qui va sortir le 23 oc- tobre et, suite ‡ cette sortie, nous faisons une Ètape ‡ Paris le 26 octobre, puis une tour- nÈe en France : Clermont-Fer- rand, Poitiers, Bordeaux, Pau, Lyon... Typo. ÐEt vos relations avec le public nivernais ? L.M. ÐElles sont quasi in- existantes depuis dix ans et, aujourd'hui, ce sont les grandes retrouvailles ! Aurore THOMAS et Loranne VERNISSE

Les lycÈens sont conseillÈs par :

les dÈpÍches

La bÍte qui ne dort pas

En cette annÈe internationale de lutte contre le racisme, le Collectif des Droits Civiques a organisÈ, le mardi 16 octobre 2001, ‡ l'Espace des Saules, ‡ Coulanges-les-Nevers, une reprÈsentation de thÈ‚tre interactif.

OUR Sara Veyron, ‡ l'origine de la piËce et metteur en scËne, le P thÈ‚tre traditionnel est surtout un divertissement, une Òanima- tionÓ, il ne permet pas Òd'approfondir le sujetÓ. En collaboratio avec Georges De Cagliani, auteur dramatique, ils ont abordÈ des sujets d'actualitÈ. Elle a suggÈrÈ les thËmes Ð violence, suicide, ra- cisme, sida, illettrisme, alcoolisme Ð et il a Ècrit les textes. Quatre co- mÈdiens professionnels du ThÈ‚tre du Chaos ont dÈj‡ jouÈ plus de deux cents reprÈsentations devant au total vingt mille spectateurs. Tout commence par une piËce,La bÍte qui ne dort pas. ThËme principal, le racisme au quotidien, avec comme principal dÈcor une frise picturale reprÈsentant l'unification et l'ÈgalitÈ des hommes. La piËce Èvoque donc les difficultÈs d'un jeune couple mixte, ‡ travers diffÈrents tableaux tragi-comiques, de la location d'un studio aux rencontres des parents. Le rideau tombe ! Et l‡, le metteur en scËne se change en meneuse de dÈbat. Commence alors la rÈflexion entre spectateurs, ‡ partir des situations ÈvoquÈes par la piËce. Certains spectateurs prennent la place des comÈdiens pour rejouer ‡ leur faÁon une des scËnes. D'abord un peu intimidÈs, ils se prennent au jeu. Les acteurs, eux, s'adaptent aux nouvelles situations imaginÈes. Le ThÈ‚tre du Chaos a rencontrÈ, durant ces diverses reprÈsen- tations, des spectateurs diffÈrents les uns des autres, avec ‡ chaque fois un Èchange enrichissant. L'‚ge y tient une grande place. Les en- fants ont une vision plus idÈaliste que les adolescents car, ‡ la recherche de leur identitÈ, ils commencent ‡ se sentir plus menacÈs par la diffÈrence. Mardi, en tous les cas, les spectateurs, gr‚ce ‡ cette piËce et son interprÈtation de qualitÈ, sont partis sÈduits et songeurs. C'Ètait le but : faire rÈflÈchir chacun... Morgiane ACHACHE

Trop lourds secrets

Eddy a interviewÈ LÈo, jeune homosexuel, qui a choisi de tÈmoigner anonymement sur le web de ses difficultÈs, face ‡ ses camarades, ‡ sa famille.

Pourquoi avoir Ècrit cet article sur le web ? Cet article ou cette interview, je ne les ai pas faits que pour me vider un peu, je les ai faits aussi pour les autres homos, afin qu'ils se sentent moins seuls ; aussi, pour aider les parents dont les enfants sont concernÈs et, pour finir, pour essayer de faire tomber tous les prÈjugÈs qu'il peut y avoir sur le sujet. Tout cela pour qu'on ne soi plus rejetÈs, mais si j'arrive ‡ montrer ‡ au moins une personne que nous ne sommes pas des monstres, l‡, je serais heureux. Es-tu pour une revendication forte ? Oui, mais ‡ ma maniËre. Je ne fais pas partie d'organisations e ne participe pas aux dÈfilÈs, car je tiens ‡ prÈserver mon anonymat. Je ne veux pas prendre le risque d'Ítre rejetÈ pour l'instant. Au ly- cÈe, il y a beaucoup d'homophobie. J'entends souvent dire que Òcel ne devrait pas existerÓ. Je pense qu'il faut que j'attende un peu. E attendant j'Ècris des articles sur des sites web gay pour apporter mon tÈmoignage. Quelque douze mille personnes se suicident chaque annÈe. C'est la deuxiËme cause de mortalitÈ chez les 15-24 ans. Au Ca- nada, une Ètude du ministËre de la SantÈ montrait que les homo- sexuels font partie des premiers groupes ‡ risque. Ta rÈaction ? Bien s˚r, c'est horrible. J'ai failli en arriver l‡, heureusement j'ai ÈvitÈ le pire. Les personnes qui sont passÈes ‡ l'acte n'ont pas sup- portÈ l'exclusion, le rejet ou alors de garder leur secret pour elles. Le seul conseil que je puisse donner ‡ celles qui pensent ‡ de telles ex- trÈmitÈs, c'est d'attendre et d'espÈrer que les choses iront mieux avec le temps. Propos recueillis par Eddy