LES VILLES ET LA MONDIALISATION : UNE SPIRALE DESCENDANTE ?1
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LES VILLES ET LA MONDIALISATION : UNE SPIRALE DESCENDANTE ?1

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1 ES VILLES ET LA MONDIALISATIO: UNE SPIRALE DESCENDANTE ? Le rapport d’ONUHABITAT conclut que « les fruits de la mondialisation » ne sont pas offerts aux pauvres. Selon la nouvelle publication d’ONUHABITAT, «L’état des villes dans le monde, 2004»,les «fruits de la mondialisation » – croissance économique, augmentation des revenus et amélioration de la qualité de vie – sont rapidement effacés par les aspects négatifs de l’urbanisation rapide :pauvreté accrue, plus grande inégalité et prévision qu’en 2020 les zones urbaines dans les régions les moins développées du monde absorberont presque tout l’accroissement de la population mondiale prévu pour les trois prochaines décennies. Cette « urbanisation de la pauvreté » est propulsée par un accroissement prodigieux du mouvement transnational des personnes et des capitaux.Le transfert rapide des fonds et des emplois vers les villes et les pays où on peut trouver une maind’œuvre bon marché a alimenté ce que le rapport appelle une «spirale descendante ».Pour les pauvres des villes qui subissent l’impact de cette spirale, il n’y a pas de gagnants et les perdants se trouveront vraisemblablement parmi les deux milliards de personnes qui, selon le rapport, vivront dans des bidonvilles en 2030. Les plus durement touchés par la mondialisation sont les femmes et les enfants – les citadins les plus vulnérables.La population féminine pauvre devient de plus en plus marginalisée au fur et à mesure que la « féminisation de la pauvreté » se manifeste dans beaucoup de régions du monde. Les aspects positifs de la mondialisation, notamment une plus grande longévité, une alphabétisation accrue, une mortalité infantile inférieure et un accès plus large aux infrastructures et aux services sociaux, masquent la vérité regrettable que ces avantages ne sont pas également partagés.Les effets de la mondialisation sur les villes – aussi bien positifs que négatifs – devront être mieux compris pour que les pouvoirs publics améliorent plus efficacement la vie de ceux qui y vivent. Rupture du tissu social des villes Sous l’effet de la mondialisation, les activités industrielles dans les villes ont été relocalisées « offshore » vers les économies en développement, dont lescoûts de maind’œuvre plus faibles, la fiscalité moins lourde et la protection environnementale moins rigoureuse permettent des profits plus élevés.«L’état des villes dans le monde, 2004» affirme que les conséquences socio économiques de la mondialisation restreignent l’accès aux infrastructures de base et au logement, favorisent la création et l’expansion de bidonvilles et renforcent les impacts néfastes sur l’environnement et la santé, autant de facteurs qui affectent la population urbaine pauvre dans beaucoup de villes. Les mouvements démographiques, en particulier la migration transnationale et la mauvaise intégration de groupes ethniques et raciaux, accentuent ces mutations.Il en est de même pour l’aptitude (ou l’inaptitude) des ménages et des individus à faire face à des changements économiques trop rapides.Ceux qui se trouvent du mauvais côté de ces changements peuvent facilement perdre leur emploi, et par voie de conséquence se trouver contraints de vendre leurs biens pour survivre, devenant ainsi les « nouveaux pauvres », exposés à une insécurité et à une vulnérabilité toujours croissantes face aux changements économiques. Les industries « vagabondes » laissent pauvreté et instabilité dans leur sillage Les deux dernières décennies ont connu une transformation de l’économie mondiale qui a conduit à de vastes réaménagements économiques, sociaux et politiques dans beaucoup de pays et de villes.La tendance aux marchés ouverts a enrichi certains pays et certaines villes considérablement, tandis que d’autres en ont beaucoup souffert.Le commerce mondial pendant cette période s’est accru, passant d’environ 580 milliards de dollars en 1980à 6 300 milliards de dollars en 2004, selon les projecteurs, soit 11 fois plus.Les flux de capitaux, de maind’œuvre, de technologie et d’information ont également augmenté considérablement. _____________________________ 1  SOWC/04/F/01.
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