Meeting de Nathalie Arthaud à Bobigny- 18 février 2012
11 pages
Français

Meeting de Nathalie Arthaud à Bobigny- 18 février 2012

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
11 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Meeting de Nathalie Arthaud à Bobigny- 18 février 2012Travailleuses, travailleurs, camarades et amisSarkozy est entré en campagne il y a trois jours. Il n’y a rien vraiment de nouveau s i ce n’estqu’avant on avait du Sarkozy chaque jour à 20h et que maintenant il faut se le payer matin, m idi etsoir !Sarkozy a commencé son cinéma en traitant Hollande de menteur. Il parle en spé !c iaC’elisstte lui qui prétendait être le pré« sident du pouvoir d’achat », qui promettait que l’usine de Gandrange ne fermerait pas, qu’il n’y aurait bientôt plus un seul sans-abri et qu’il allait moraliser le capitalisme…En fait, Ils mentent tous. Sauf justement quand ils se traitent mutuellement de menteurs.Le premier mensonge, qui leur est commun à tous est de s’adresser Ciatuxoy e«ns » en général ou aux « Français ». Le premier mensonge est de faire croire que les riches et les pauvre s, lestravailleurs et les rentiers, les exploités et les exploiteurs ont des intérêts communs.Comme si ce qui est bon pour la famille Peugeot était forcément bon pour les travailleurs !de PSAComme si ce qui est bon pour Bettencourt l’était pour ses salariés !Oui nous sommes peut-être bien sur le même bateau, mais dans ce bateau il y a ceux qui seprélassent en première classe et il y a les soutiers qui rament.Alors moi je continuerai de m’adresser uniquement au monde du travail comme Arlette Lagui ller etl’a toujours fait.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 23 février 2012
Nombre de lectures 301
Langue Français

Extrait

Meeting de Nathalie Arthaud à Bobigny- 18 février 2012
Travailleuses, travailleurs, camarades et amis Sarkozy est entré en campagne il y a trois jours. Il n’y a rien vraiment de nouveau si ce n’est qu’avant on avait du Sarkozy chaque jour à 20h et que maintenant il faut se le payer matin, midi et soir ! Sarkozy a commencé son cinéma en traitant Hollande de menteur. Il parle en spécialiste ! C’est lui qui prétendait être le « président du pouvoir d’achat », qui promettait que l’usine de Gandrange ne fermerait pas, qu’il n’y aurait bientôt plus un seul sans-abri et qu’il allait moraliser le capitalisme… En fait, Ils mentent tous. Sauf justement quand ils se traitent mutuellement de menteurs. Le premier mensonge, qui leur est commun à tous est de s’adresser aux « Citoyens » en général ou aux « Français ». Le premier mensonge est de faire croire que les riches et les pauvres, les travailleurs et les rentiers, les exploités et les exploiteurs ont des intérêts communs. Comme si ce qui est bon pour la famille Peugeot était forcément bon pour les travailleurs de PSA ! Comme si ce qui est bon pour Bettencourt l’était pour ses salariés ! Oui nous sommes peut-être bien sur le même bateau, mais dans ce bateau il y a ceux qui se prélassent en première classe et il y a les soutiers qui rament. Alors moi je continuerai de m’adresser uniquement au monde du travail comme Arlette Laguiller et l’a toujours fait. Voilà pourquoi je commencerai comme elle, par travailleuses, travailleurs. C’est le règne de la liberté, de l’égalité et de la fraternité nous dit-on. Mais dans une société où presque tout s’achète, pour être réellement libre, il faut être riche. Et quelle est l’égalité quand les uns passent leur vie à travailler pour gagner quelques sous et que d’autres sans rien faire de leurs dix doigts empochent le fruit de l’exploitation ? Quelle est la place de la fraternité dans ce système capitaliste où seule compte la rentabilité et le profit ? Nous sommes au 21e siècle, plus de 200 ans après la Révolution française, mais il règne toujours le droit du plus fort, le pouvoir absolu et l’arbitraire des plus riches. Les capitalistes ont le droit de vie ou de mort sur les entreprises. Ils ont dans leurs mains l’avenir de centaines, de milliers de travailleurs. Ils décident souverainement ce qu’ils produisent… et ce qu’ils décident de ne pas produire. Que l’on fabrique des médicaments, de l’électricité, des yachts de luxe, des armes, ce qui compte avant tout, c’est la rentabilité.
Vendre leur entreprise, délocaliser ou retirer leurs capitaux est leur droit le plus strict. Ils peuvent choisir de jouer leurs capitaux en Bourse, de spéculer sur l’immobilier, sur les dettes des États, sur le prix du blé, du riz ou du maïs, et même si les hausses de prix que cela entraîne poussent des milliers d’êtres humains vers la famine.
L’économie capitaliste n’est pas seulement injuste et inégalitaire, c’est aussi une économie absurde, où certains se tuent au travail pendant que d’autres sont condamnés au chômage et à la misère. Où l’activité économique est laissée au hasard du marché, de la concurrence et de la loi du profit.
Et puisque le plus rentable aujourd’hui est de ne rien produire du tout, c’est la spéculation qui absorbe les profits et qui finit par étouffer toute l’économie. L’économie capitaliste est une économie qui s’étouffe dans sa propre graisse !
Alors que l’humanité progresse dans bien des domaines, que la science avance et permet une maîtrise croissante de la nature, nous sommes désarmés face aux conséquences de notre propre
activité économique. Les soubresauts de l’économie font plus de ravages qu’un tsunami ou qu’un tremblement de terre ! Non, la société capitaliste ne peut pas être l’avenir de l’humanité. Et nous militons, nous, dans la perspective de renverser cet ordre capitaliste, de réorganiser l’économie sur de toutes autres bases, sans la propriété privée des entreprises, sans la concurrence aveugle, sans la loi du profit pour la réorganiser sur des bases communistes. Dans cette élection je serai la seule candidate communiste. Je serai la seule à dire qu’il faudra aller jusqu’au remplacement du capitalisme par une autre organisation sociale. Et si dans cette campagne, nous nous adressons avant tout aux travailleurs, ce n’est pas seulement parce que nous sommes du côté des opprimés et des plus pauvres. C’est aussi parce que la classe ouvrière a non seulement intérêt à cette transformation, mais c’est aussi la seule classe sociale qui a la force pour y parvenir. La classe ouvrière seule est capable d’enlever aux banques et aux groupes capitalistes le pouvoir qu’ils ont sur l’économie et qu’ils conduisent à la ruine. Elle est la seule capable de faire naître une société sans exploitation ni domination de classe, où la production sera organisée démocratiquement pour satisfaire les besoins de tous. Oui, nous plaçons notre confiance et notre foi dans l’avenir dans cette classe sociale des travailleurs, dont Karl Marx, le premier, avait dit qu’elle n’avait à perdre que ses chaînes et un monde à gagner.
Comme Arlette Laguiller, je suis le chemin tracé par des générations de femmes et d’hommes qui ont consacré leur vie à l’émancipation sociale. La tradition communiste est presque aussi ancienne que le mouvement ouvrier lui-même. Elle a derrière elle les espoirs, les combats, les succès et les défaites de générations successives d’exploités qui refusaient le talon de fer du grand capital. Le courant communiste a connu des hauts et des bas. Il a été incarné par les premiers socialistes, puis par les communistes. Les militants de ces partis ne se contentaient pas de voter pour leur candidat aux élections ; ils avaient un idéal. Ils aspiraient à la révolution sociale. Cette perspective d’une société égalitaire animait des dizaines de milliers de militants, même lorsque les dirigeants de leurs partis s’éloignaient de ces idéaux avant de les trahir. Aujourd’hui, le courant communiste est au creux de la vague. Mais la crise actuelle bouleverse la vie de nombreux travailleurs. L’injustice des licenciements et des fermetures d’usines, la rapacité du grand patronat écœure et révolte. La crise ébranle les consciences. À tous ceux-là, il faut montrer que l’aspiration à changer la société de fond en comble est bel et bien vivante. La crise que nous vivons est souvent comparée à la crise mondiale de 1929. Mais il a fallu attendre 1934 aux Etats-Unis, 1936 en Espagne et en France, pour que les travailleurs trouvent le chemin des luttes et de la grève générale. Il a fallu des années pour que les travailleurs passent de la résignation, du désespoir impuissant, voire réactionnaire à l’espoir d’inverser le cours des choses.
Aujourd’hui, la matière explosive s’accumule dans la classe ouvrière. Le moment de la révolte de millions de femmes et d’hommes viendra, tôt ou tard. À nous de maintenir l’espoir révolutionnaire et de le faire entendre dans cette élection présidentielle. _________ La lutte de classe n’est pas une invention des communistes révolutionnaires. La lutte de classe est menée au quotidien par le grand patronat, elle est vécue par les millions de travailleurs dans leur chair. Ce sont les cadences qui augmentent, les pressions pour en faire toujours plus, les minutes de pause
volées, les heures supplémentaires oubliées sur les fiches de paye, les horaires de travail toujours plus dingues. Ce sont les intérimaires et les stagiaires qui sont renvoyés du jour au lendemain, et leur boulot qui retombe sur ceux qui restent.
Derrière chaque fermeture d’entreprise, chaque licenciement, il y a la rapacité patronale. Pour Lejaby, Petroplus, Continental, Merck, pour toutes les grandes banques – parce qu’aujourd’hui elles licencient toutes –, il y a d’abord et avant tout la volonté de garantir les profits, d’assurer aux actionnaires leurs dividendes, avec les emplois et les salaires des travailleurs.
Derrière la décision du groupe Peugeot Citroën de supprimer 6 000 emplois et de fermer deux usines en France, dont celle d’Aulnay-sous- bois, il y a l’appétit illimité de grands actionnaires.
Pendant que le chômage et la misère explosaient, sur ces trois années de crise, avec un million de chômeurs supplémentaires, les dividendes des actionnaires ont été préservés, ils ont été garantis, et – mieux même, pour les actionnaires du CAC 40 –, ils ont augmenté de 31 %. Pendant que les salaires stagnaient et que le pouvoir d’achat dégringolait, la rémunération des grands patrons, elle, a augmenté de 34 %. C’est la crise, nous dit-on ! Personne ne peut le nier. Mais ce n’est pas la crise qui fait que le grand patronat s’en sort indemne et que ce sont les travailleurs qui payent ! Ça, c’est le résultat de la lutte de classe. Alors oui, le patronat mène la lutte de classe ; eh bien, il faut que les travailleurs ne se laissent pas faire et qu’ils rendent coup pour coup.
Le patronat est à l’offensive et il a, en la personne de Sarkozy, trouvé le porte-parole idéal et le serviteur zélé. Un serviteur zélé qui va s’employer dans la campagne à s’adresser à l’électorat de petits et grands privilégiés pour qui les ouvriers sont toujours trop bien payés pour ce qu’ils font. Il va chercher à s’adresser à ceux parmi les petits commerçants et artisans, qui trouvent que les ouvriers ne travaillent jamais assez, parce qu’eux ils ne font pas les 35 heures, mais les 45, les 50 heures par semaine. Il va s’adresser à cet électorat qui ne supporte pas que les travailleurs revendiquent et fassent grève et qui accusent les chômeurs, les jeunes sans travail, de vivre au crochet de la société. Alors oui il va sortir la grosse artillerie contre les chômeurs, contre les travailleurs immigrés pour plaire à l’électorat le plus réactionnaire, de droite et d’extrême droite. C’est insupportable ! Mais cela va durer trois mois ! Sarkozy montre du doigt les chômeurs, les accuse de ne pas vouloir se former, de ne pas vouloir se remettre au travail. Mais on les a vu les travailleurs de Continental, de New fabris, de Molex, de Seafrance, de Lejaby, se battre bec et ongle pour ne pas perdre leur emploi. Aujourd’hui les travailleurs de Fralib Merck Petroplus, d’arcelo Mittal, de PSA se battent pour ne pas être mis dehors, et ce sont eux les fainéants ?
Sarkozy veut lier dit-il les allocations chômage à une formation. Comme si les chômeurs refusaient des formations ! Et comme si à l’issue des formations il y avait un emploi ! Parmi Les ouvrières de Moulinex de Cormelles le Royal licenciées il y a 10 ans, la grande majorité doit maintenant survivre avec les minimas sociaux, et ce n’est pas faute d’avoir fait des formations !
Derrière cette histoire de formation il y a surtout l’obligation qui sera faite aux chômeurs d’accepter le premier emploi proposé c’est-à-dire de contraindre les travailleurs à accepter tous les petits boulots, même ceux qui ne permettent pas de vivre ! Avec une telle politique on verra peut-être ici
des jobs à un euro de l’heure comme en Allemagne, des emplois pour moins de 400 € à temps partiel ! En s’en prenant aux chômeurs, Sarkozy s’en prend à tous les travailleurs. Parce que le chômage est une menace qui pèse sur l’ensemble des travailleurs. Qui aujourd’hui peut se sentir à l’abri du chômage ? Même plus les fonctionnaires puisque l’Etat peut licencier tout fonctionnaire qui refuse trois reclassements ! Sarkozy veut culpabiliser les chômeurs ? Eh bien, nous avons à dire, à répéter, que les chômeurs ne sont pas responsables ! Le chômage est le produit de la rapacité patronale, un produit de l’exploitation, ce n’est pas une fatalité ! On peut le combattre. Qu’on soit au chômage, en activité, ou à la retraite, nous subissons directement ou indirectement les ravages du chômage. Le chômage est notre problème à tous et il doit devenir l’objet de notre combat commun.
Sarkozy président a été le président des riches, il sera candidat pour les riches.
Et un coup de magique n’y suffirait pas pour le transformer en président du peuple.
Sarkozy a commencé son mandat il y a près de 5 ans au Fouquet’s, en affichant son amitié pour les plus riches. Pendant tout son quinquennat il a été leur représentant cynique et il veut l’être jusqu’au bout en mettant en place la TVA prétendument sociale et les accords de compétitivité
La TVA dite « sociale » est l’ultime cadeau que Sarkozy promet au patronat. Le cadeau d’une nouvelle exonération de cotisations patronales, un cadeau de 13 milliards, qui sera, une fois de plus, payé par les travailleurs avec l’augmentation de la TVA.
Une mesure peut-être encore plus anti-ouvrière, est celle concernant les accords de compétitivité. Sarkozy veut donner la possibilité aux patrons de baisser le temps de travail et surtout les salaires selon les aléas de l’économie. Que les patrons, confrontés à une chute de l’activité, baissent le temps de travail de chacun pour garder tous les emplois, ce ne sont pas les travailleurs qui s’en plaindront ! Mais les salaires de tous doivent être garantis ! C’est le patronat qui doit assumer les hauts et les bas de sa propre économie ! On ne peut pas accepter de perdre 200, 300 € sur sa fiche de paye, alors que les salaires sont déjà insuffisants. Si les patrons veulent réduire le coût de leurs produits, qu’ils diminuent la part consacrée aux actionnaires sous forme de dividendes ! Mais pas les salaires !
Le gouvernement Sarkozy Fillon fait aussi depuis longtemps un chantage permanent en prétendant qu’il est du devoir de chaque citoyen de contribuer au remboursement de cette dette. Que si nous ne faisons pas l’effort aujourd’hui, il reviendra à nos enfants, nos petits enfants de le faire.
Pendant ces trois années et demi de crise, le gouvernement a contracté 500 milliards de dettes supplémentaires. Mais où est passé cet argent ? Ces 500 milliards, ils ont bien atterri quelque part, ils ont bien servi à quelque chose ! Qui est-ce qui en a profité ? Aucun travailleur n’a vu la couleur de cet argent.
La dette a explosé pendant ces trois années de crise parce que l’Etat a fait de l’assistanat à grande échelle pour les banquiers et les industriels. Les plus fortunés ont été protégés par le bouclier fiscal. Les dividendes des actionnaires ont été garantis par les subventions diverses et variées de l’Etat.
Et c’est en permanence que l’Etat sert de vache à lait aux industriels. Faut-il rappeler que le Rafale qui intéresserait aujourd’hui l’Inde n’a jusqu’à présent été acheté que par l’Etat français ? Toute la classe politique française, de Le Pen à Jean-luc Melenchon, s’est réjouie de la promesse indienne
d’acheter 126 Rafale à l’Inde. Mais le Rafale est avant tout un puits sans fond qui aura couté 40 milliards au contribuable. Avec ces 40 milliards d’argent public on peut en construire des choses utiles. On peut en construire des milliers de logements ! On peut en créer des emplois. Et que l’on ne nous fasse pas croire que l’intérêt des travailleurs de Dassault correspondent aux intérêts du milliardaire car les travailleurs de Dassault ont les compétences pour fabriquer bien d’autres choses que des engins de mort ! Et j’en profite pour exprimer notre opposition à toutes les aventures guerrières de notre impérialisme, de la Libye à l’Afghanistan, en passant par la Côte-d’Ivoire, et pour exprimer notre opposition au maintien de toutes les bases militaires à l’étranger, notamment dans les anciennes colonies de la France en Afrique ! À bas l’impérialisme français.
Autant le gouvernement rechigne aux dépenses utiles à toute la population, autant il dépense sans compter quand l’argent public atterrit dans les poches des Dassault, Lagardère, Bouygues et compagnie. Voilà où sont passés les milliards que le gouvernement Sarkozy Fillon veut faire payer à toute la population.
Alors quand bien même on nous ressort la dette de l’Etat à toutes les sauces, les travailleurs n’en sont pas redevables. Cette dette est la dette de la bourgeoisie, c’est à elle de payer !
Oui les travailleurs ont bien des raisons de rejeter Sarkozy et de vouloir s’en débarrasser, mais ils n’ont aucune raison de faire confiance en François Hollande pour défendre leurs intérêts. On voit et on entend hollande tous les jours. Mais Hollande ne s’engage à rien pour les travailleurs. Il n’a rien à opposer aux fermetures d’usines. Rien à opposer aux licenciements. Rien à dire aux travailleurs menacés d’être mis sur le carreau. Il n’en parle même pas ! Hollande ne s’est pas engagé à faire quoi que ce soit contre la dégringolade du niveau de vie des couches populaires. Que ce soit sur les retraites, sur la promesse des contrats de génération ou sur la création des emplois dans l’éducation, Hollande s’en tient au strict minimum, tout en expliquant que ces maigres mesures sont, en plus, conditionnées à la croissance…
Hollande promet de taxer un peu plus les riches, avec notamment une nouvelle tranche d’impôt à 45 %. Mais sous le gouvernement Raffarin, en 2005, ce taux était de 48 %, et de 60 % sous Giscard ! Quant à l’impôt sur les bénéfices, Hollande dit vouloir le monter à 35 % pour les grands groupes. Mais il était de 50 % sous Giscard. Faut-il en déduire que Giscard était plus à gauche que Hollande ? Hollande aime les gens, a-t-il dit dans son intervention ! Mais c’est d’un amour qui ne se laisse pas emporter par la passion, et un amour sans engagement. Et on pourrait même parler d’amour vache, car vous le savez, Hollande comme Sarkozy s’est engagé auprès des banquiers pour que l’on rembourse nous tous, la fameuse dette de l’Etat ! Il donne même à l’occasion des leçons de rigueur à Sarkozy ! Certes il enrobe tout cela dans le mot « justice », mais il ne faut pas s’y tromper, à chaque fois que l’on parle de rigueur, c’est toujours les classes populaires que cela retombe. Alors nous sommes prévenus : si Hollande est élu, les sacrifices continueront. Les coups, au lieu de venir de droite, viendront de la gauche. Dans son discours du Bourget, Hollande s’en est pris à la finance. Cela avait, paraît-il, beaucoup soulagé les autres dirigeants socialistes, qui pouvaient craindre que Sarkozy ne double Hollande sur sa gauche en faisant à peu près le même numéro. Car Sarkozy l’a déjà fait !
En septembre 2008, dans son premier discours de Toulon, Sarkozy avait déclaré qu’il allait moraliser la finance, remettre les marchés financiers à leur place, refonder le capitalisme. De ce discours, il était ressorti une vague dénonciation des paradis fiscaux, la promesse d’encadrer les bonus et les stock-options, et la nécessité pour les banques de sécuriser leur capital. Enfin, pas de quoi empêcher la spéculation, qui continue bel et bien !
Mais à trois ans d’intervalle, Hollande n’a rien proposé d’autre ! Et mieux que ça, cette semaine on l’a vu avec un tout autre langage vis-à-vis des marchés financiers. Il a au contraire essayé de donner des gages aux financiers de la City en expliquant qu’ils n’avaient rien à craindre, car en France, il n’y avait plus de communistes ! Que cela plaise ou pas à ses partenaires du PC qui ne demandent qu’à gouverner avec lui s’il est élu ne rentrait pas en ligne de compte. Le problème de Hollande était d’expliquer clairement aux possédants que si les socialistes revenaient au pouvoir, ils ne gouverneraient pas à gauche et qu’ils seraient comme à leur habitude des gestionnaires loyaux et responsables ! « Nous avons libéralisé la finance », s’est-il vanté. Eh bien nous ne pourrons pas dire que nous n’avons pas été avertis ! Alors quels que soit l’élu en mai 2012, les marchés financiers continueront d’avoir les mains libres et de nous faire les poches en ponctionnant chaque année 50 milliards euros d’intérêts, autant que ce que l’on dépense pour scolariser les 12 millions de jeunes des écoles, collèges et lycées ! Et la spéculation continuera. Il ne faut compter sur aucun de ces gens là pour combattre la spéculation. Car il faut pour cela s’attaquer au cœur même du fonctionnement du capitalisme, il faut s’attaquer à ce que les défenseurs de ce système considèrent sacrés : la recherche du profit, à l’accumulation privée des capitaux.
Partir en guerre contre les spéculateurs, c’est avoir l’objectif d’exproprier les banquiers sans indemnités ni rachat, fusionner les banques en un seul établissement de crédit et le faire fonctionner au service de la population et sous son contrôle.
Les travailleurs et les plus pauvres ont appris, à leurs dépends, que l’arrivée de la gauche au pouvoir ne changeait rien pour eux. Tous les gouvernements qui se sont succédés, qu’ils soient de gauche ou de droite ont toujours laissé les patrons faire ce qu’ils voulaient quand ils ne prenaient pas fait et cause pour eux. Y compris les gouvernements de gauche, ceux de Mitterrand et de Jospin même quand ils avaient fait des promesses aux travailleurs. Alors certains, et c’est la grande majorité, se disent que cela ne sert plus à rien d’aller voter. Mais ça ne fait pas une politique ! Parmi les plus amers et les plus désorientés, il y en a même qui seraient tentés par le FN. « On les a tous essayés, sauf elle », disent-ils. Mais ils se trompent, parce qu’avec Sarkozy au pouvoir, on l’a eue, la politique de la droite extrême. Le Pen n’est pas au gouvernement, mais avec Guéant et Sarkozy, une partie de sa politique y est déjà ! Croire que l’on peut rejeter tous les hommes politiques en votant pour le FN, c’est se tromper lourdement ! Marine Le Pen veut, comme les autres, aller à la mangeoire ! Elle pense avoir trouvé un créneau porteur, un créneau abject qui s’appuie sur les préjugés racistes et nationalistes, pour se faire une place dans le système ; mais elle est comme les autres, elle veut sa place au soleil.
L’extrême droite associée au pouvoir, ce serait la classe ouvrière mise au pas. Parce que les travailleurs, Marine Le Pen les aime comme le patronat les aime, c’est-à-dire avec le doigt sur la couture du pantalon. Elle s’adresse aux travailleurs résignés et désespérés. Mais quand les
travailleurs se battent, quand ils font grève, elle est la première à hurler avec les loups ! Voter Le Pen signifie rejoindre, ne serait-ce que par le bulletin de vote, la cohorte des nostalgiques des guerres coloniales, les calotins en tout genre, les ennemis les plus avérés de la classe ouvrière, ceux qui tirent la société en arrière. Pour des travailleurs conscients, il ne peut pas en être question.
Je serai peut-être la seule à le dire, alors je ne m’en priverai pas : notre avenir à nous, le monde du travail, n’est pas au fond des urnes. Quel que soit le futur élu, nous devons nous préparer à nous défendre, à nous battre pour imposer nos intérêts vitaux. Voilà pourquoi je ne présente pas un programme de gouvernement mais un programme de luttes pour les travailleurs. Le premier objectif, c’est d’abord et avant tout imposer l’interdiction des licenciements. Dès que les commandes et l’activité diminuent du fait de la crise, dès même que le patronat anticipe une baisse de production, il renvoie les intérimaires, les CDD, il supprime des emplois et aggrave les conditions de travail pour ceux qui restent. Le patronat maintient le même niveau de rentabilité et de profits malgré la crise, parce qu’il se sert des travailleurs, de leur emploi et de leur salaire pour amortir les pertes. S’il y a moins de travail à faire, il faut forcer le patronat à répartir le travail entre les travailleurs, qu’il baisse les cadences, diminue les horaires, mais qu’il garde tous les travailleurs et qu’il garantisse les salaires. Qu’il partage le travail sur tous et qu’on maintienne le salaire à 100 %.
Et puis, il faut embaucher dans les services publics. Il suffit d’écouter le personnel hospitalier surchargé, les infirmières, les aides-soignantes incapables de prendre leurs jours de repos, pour comprendre qu’il faut répartir le travail dans les hôpitaux en embauchant. Oui, il y a de quoi embaucher dans les écoles, à la Poste, dans les transports.
Il faudrait même développer de nouveaux services publics. Parmi les domaines où la défaillance du secteur privé est manifeste et dramatique par les temps qui courent, il y a le domaine du logement.
Chaque année, à la même période on a le cœur déchiré de voir ces femmes et ces hommes à la rue, forcés de dormir dans leur voiture ou dans des taudis à peine chauffé. C’est d’autant plus révoltant que le problème ne date pas d’hier et que la solution est tout à fait à la portée de l’Etat. Pourquoi, alors que l’Etat supporte par exemple l’essentiel des dépenses de l’industrie privée de l’armement, il ne trouverait pas de quoi préempter les terrains et développer son propre service de construction en embauchant directement les maçons, ingénieurs, architectes. L’Etat pourrait le faire directement sans en passer par les marchands de béton et autres spécialistes de fausses factures. Voilà comment on pourrait construire le million de logements qui manquent aujourd’hui cruellement. L’intérêt des chômeurs et de la société se conjugue, pour imposer non pas moins de personnel dans les services publics, mais plus ! Sur les salaires Il faut aussi imposer des augmentations de salaire et des pensions de retraite et obtenir leur indexation sur les prix, c’est-à-dire l’échelle mobile des salaires. Ces dernières années, tous les prix ont augmenté. Depuis 2005, le gaz à lui seul a augmenté de 60 %. Dernièrement, le gouvernement s’est réjoui que l’augmentation au 1er janvier ne serait que de 4,5 % ; mais quel est le salaire, l’allocation ou la pension de retraite qui a augmenté à ce rythme ? À cela il faut rajouter l’augmentation des loyers, des charges, du carburant, des produits alimentaires. C’est sur la santé que le gouvernement a imposé les sacrifices les plus lourds. Les franchises
médicales, les déremboursements de médicaments se multiplient, à tel point que se soigner devient un problème pour beaucoup. Et il n’y a que Sarkozy pour dire que l’inflation n’est pas un problème ! La plupart des patrons le disent ! À commencer par les patrons des péages d’autoroute, qui ont justifié le relèvement de leur tarif par l’inflation. Dans la réalité, tous les groupes capitalistes s’appliquent à eux-mêmes l’échelle mobile : dès qu’ils subissent une hausse de leurs achats, ils la répercutent sur leurs prix. C’est facile pour eux, puisqu’ils fixent leurs prix, ils peuvent les adapter comme ils veulent. Il n’y a que les travailleurs qui ne sont pas maîtres de leurs revenus. Ils ne décident ni de leurs salaires, ni de leur pension de retraite. Alors, à chaque hausse de prix il faut que les salaires comme les retraites, le RSA, comme les allocations logement, familiale, comme l’allocation adulte handicapé augmentent automatiquement. Pour ne pas se laisser appauvrir quand tous les prix augmentent, il faut remettre d’actualité la lutte pour l’échelle mobile des salaires. Sur le contrôle Aujourd’hui la bourgeoisie nous dit qu’elle n’a plus d’argent. Qu’augmenter les salaires, ce n’est pas possible. Que le pays a un problème de compétitivité. Les mêmes qui nous expliquent qu’ils ne peuvent plus cotiser pour la santé, pour la famille, pour les retraites, versent 200, 300 fois le smic à leurs PDG. Ils versent des dizaines de millions aux grands actionnaires, millions qui seront dilapidés dans des caprices de riches ou, pire encore, dans la spéculation. Eh bien, il faut que la lumière soit faite sur l’argent qu’il y a réellement dans les entreprises. Les travailleurs ont le droit de connaître ce que l’entreprise verse en salaires. Ce qu’elle économise, du fait des multiples exonérations de cotisations sociales, des niches fiscales, ce que l’entreprise verse en dividendes à ses actionnaires, ce qu’elle met en provisions. Les patrons rabâchent que les travailleurs coûtent cher ; mais combien leur rapporte un salarié ? Toute la société a intérêt à ces contrôles, car les grosses entreprises ne se contentent pas d’exploiter leurs ouvriers : elles volent aussi les consommateurs, leurs fournisseurs ou leurs clients quand ils sont moins puissants. Il faut que l’on puisse connaître les conditions faites aux sous-traitants, les marges que les uns imposent aux autres, y compris les dessous-de-table.
Plus qu’un droit au contrôle, il faudrait même parler de devoir civique, car c’est la seule façon de dénoncer et d’empêcher les crimes patronaux. Ceux perpétrés par les banquiers et les spéculateurs irresponsables mais ceux aussi perpétrés par ces patrons qui sont prêts à sacrifier la santé de leurs salariés au nom de la rentabilité comme ce fut le cas de ces patrons qui ont empoisonné des dizaines de milliers de travailleurs avec l’amiante !
En levant le secret bancaire et commercial, on permettrait aux comptables, aux secrétaires, aux magasiniers, à tous les travailleurs, de divulguer les informations qu’ils ont. Les salariés sont souvent les premiers à tirer la sonnette d’alarme, simplement parce qu’ils sont aux premières loges et qu’ils voient ce qui se passe. Alors, il faut leur donner les moyens légaux de tout dire de ce qu’ils voient sans être menacés de licenciement ou de mesures de rétorsion. Il faut supprimer le secret des affaires.
Cette mesure serait une revendication essentielle lors d’une lutte générale car elle modifierait le rapport de force entre le patronat et les travailleurs en donnant de nouvelles armes aux travailleurs. Il en serait fini du chantage patronal, des rumeurs et des fausses informations. Les travailleurs sauraient à quoi s’en tenir, ils pourraient anticiper, s’organiser face aux attaques patronales et prendre l’initiative pour les empêcher de nuire.
Ce serait un premier pas pour contester le pouvoir de direction de la bourgeoisie, un premier pas pour contester la dictature du grand capital.
Nous ne doutons pas que la situation poussera, tôt ou tard, des millions de femmes et d’hommes dans la rue. Mais la colère et la détermination ne suffiront pas pour gagner ; il faut encore que les travailleurs sachent pour quels objectifs ils peuvent se battre, pour quelle politique. Populariser ce programme de lutte est la meilleure façon de préparer les luttes qui sont à venir. Et chose importante : dans cette lutte, nous pouvons compter sur nos frères, les travailleurs immigrés. Les politiciens de la bourgeoisie continuent de débattre entre ceux qui rejettent l’idée même d’accorder le droit de vote aux travailleurs immigrés et ceux qui sont pour le leur accorder, mais seulement pour les seules élections municipales. C’est honteux ! Bien sûr que tous ceux qui vivent, travaillent et se font exploiter ici devraient avoir le droit de vote dans toutes les élections. Mais les réactionnaires de droite et de gauche qui s’opposent à cette idée et qui s’opposent à la régularisation de tous les sans-papiers ne l’emporteront pas au paradis des urnes ! Parce qu’en cas de grandes luttes, tous les travailleurs se retrouveront côte à côte, français ou immigrés, avec ou sans papiers. Ils se retrouveront dans la même fraternité de la lutte collective, de la lutte des travailleurs de toutes origines et de toute nationalité, contre les capitalistes de toutes nationalités.
Dans ces luttes, la jeunesse, qui a toujours été à la pointe de la contestation, aura un rôle à jouer. Alors, dans cette campagne je voudrais m’adresser aux jeunes. Je voudrais leur dire qu’ils ont raison d’être révoltés. Oui, cette société fonctionne à l’envers et elle est condamnée à disparaître. Mais elle ne disparaîtra pas toute seule ! Il faut des jeunes conscients du combat à mener. Il faut des jeunes, des femmes et des hommes qui ne s’arrêtent pas aux différences de religion, de sexe, d’origine, de couleur de peau, aux différences de métiers, différences parce que les uns sont au chômage alors que les autres sont encore au travail. Il faut des femmes et des hommes conscients de partager un sort commun et de faire partie d’une seule et même classe d’exploités. A cette jeunesse, je dis : Au lieu de l’individualisme de la société actuelle, au lieu du chacun pour soi, il y a la solidarité, la force collective des travailleurs et de tous les exploités. Aux replis communautaires, nationalistes voire xénophobes, il faut opposer l’internationalisme, c’est-à-dire la conviction que les travailleurs du monde entier ont les mêmes intérêts et que les frontières sont des barrières artificielles qu’on dresse entre les uns et les autres, pour le plus grand profit des possédants. À tous ceux qui ne se résignent pas, nous disons qu’il y a un autre avenir, celui d’une société débarrassée des inégalités de classes et réorganisée sur des bases communistes.
Sans même parler de la transformation de la société en profondeur, aucun grand progrès pour les travailleurs n’est venu des gouvernements. Tout ce que les travailleurs ont obtenu, ils l’ont arraché au patronat, par leurs grèves, par leurs manifestations. Il n’y a jamais eu de sauveur suprême pour les travailleurs, les victoires, ils les ont toutes gagnées de haute lutte.
Mais plus on approchera des élections et plus on nous fera croire que notre sort dépend du bulletin que chacun glissera dans l’urne. Il y a déjà une pression, implicite ou explicite, sur l’électorat de
gauche pour le « vote utile », c’est-à-dire le vote en faveur de Hollande dès le premier tour. Que ceux qui sont convaincus par Hollande votent pour lui, c’est dans l’ordre des choses. Mais ceux qui ne lui font pas confiance et ceux qui ont encore en mémoire, et dans le cœur, les déceptions laissées par le PS chaque fois qu’il a gouverné, n’ont aucune raison de voter pour lui au premier tour. Ceux qui ont compris que Hollande fera ce que le patronat exigera de lui et qu’il les laissera seuls face à leur patron n’ont aucune raison de voter pour Hollande au premier tour. Il faut que Hollande sache que, même si la haine vis-à-vis de Sarkozy lui a permis d’être élu au second tour, une fraction au moins de l’électorat ouvrier ne lui fait aucune confiance. Quant à Mélenchon, il attirera un certain nombre d’électeurs de l’électorat populaire, critiques vis-à-vis de Hollande. Ses airs de tribun, ses envolées contre les puissances de l’argent, peuvent plaire. Mais tout cela pour nous faire croire que le salut pour les travailleurs viendra d’un changement de gouvernement. Et Mélenchon ne s’en cache pas, son modèle en la matière est le gouvernement Mitterrand.
Mais combien de travailleurs ont placé leurs espoirs dans Mitterrand, qui promettait de changer la vie, qui promettait même la rupture d’avec le capitalisme ! Et combien parmi eux, se sont sentis trahis parce qu’il a fini par se comporter comme n’importe quel patron en bloquant les salaires, en licenciant à tour de bras dans la sidérurgie et en glorifiant la Bourse ?
Alors des faiseurs d’illusions gouvernementales, il y en a toujours eu. Et toute notre politique consiste à en préserver les travailleurs, à les prémunir des mauvais coups et des désillusions, à les armer politiquement pour affronter l’avenir. Je serai la seule à ne pas dire « votez pour moi, je ferai ceci ou je ferai cela et tout ira mieux ! ». Voter pour ma candidature, ce sera exprimer la conviction que, si les élections ne peuvent pas changer la vie, la lutte collective des exploités en a la force et la possibilité. Les journalistes me demandent souvent, sur un air de reproche – ils le faisaient aussi avec Arlette Laguiller – « mais puisque vous pensez que l’on ne peut pas changer les choses par les élections et qu’il faut une révolution, alors pourquoi vous présentez-vous à cette élection ? » Et pourquoi pas ? Les élections servent d’abord et avant tout à s’exprimer, et pourquoi faudrait-il que nous, nous nous taisions ? Des générations de travailleurs se sont battues pour avoir le droit de s’exprimer et de voter. Et bien des peuples se battent, aujourd’hui pour conquérir ce droit, en Égypte, en Syrie, au Sénégal ! Nous, ce droit nous l’avons ! Eh bien, nous devons nous en servir, y compris pour dire : les élections ne changeront rien à la vie des travailleurs. Ce qui peut changer, c’est que les exploités inversent le rapport de force. Voter pour ma candidature, c’est affirmer que l’on n’est pas dupe devant ces alternances électorales.
Voter pour ma candidature c’est affirmer qu’il y a parmi des travailleurs, des femmes et des hommes qui savent que quel que soit le futur gouvernement ils se retrouveront seuls face au diktat patronal et qu’ils se préparent à se défendre.
Il a parmi les classes populaires ceux qui veulent exprimer leur écœurement des alternances gouvernementales en votant pour le FN. Eh bien il faut montrer qu’il y a aux antipodes des femmes et des hommes qui expriment leur révolte et leur écœurement de façon consciente et qui se préparent à mener le combat non pas contre les pantins politiques mais contre la bourgeoisie.
Oui, le moment de la révolte de millions de femmes et d’hommes viendra, tôt ou tard. À nous de maintenir l’espoir révolutionnaire et de le faire entendre dans cette élection présidentielle avec une candidature communiste.
Et puis, une fois l’élection terminée et les urnes rangées, il faut que le programme que nous avons défendu pendant la campagne continue de l’être après. Pour cela il faut un parti et celui-ci n’existera que lorsqu’il sera rejoint par plusieurs dizaines de milliers de femmes et d’hommes prêts à se consacrer à la transformation de la société. Il n’existera vraiment que lorsqu’il pourra être présent et actif dans tous les domaines de la vie sociale. Dans les entreprises d’abord, parce que c’est là que se mène jour après jour cette lutte de classe et que c’est là que se décidera l’issue du combat entre les deux classes sociales. Mais il faut que ce parti soit présent aussi partout ailleurs, dans les quartiers populaires, dans les écoles où se forme la jeunesse, dans tous les domaines qui touchent à la vie des travailleurs. Nous sommes encore loin de cette situation, mais c’est cette présence de militants communistes qui peut aussi prendre le contre-pied de l’extrême droite et des forces réactionnaires de tous ordres, qui essaient de capter à leur profit le mécontentement et la colère que la crise du capitalisme ne manquera pas de susciter. Alors, camarades et amis, en nous aidant dans cette campagne électorale, vous participerez à notre combat commun, à la propagation de toutes ces idées et de ces objectifs qui seront décisifs en cas de remontée des luttes. Votez et faites voter pour ma candidature et, une fois l’élection terminée, continuons ensemble ce combat !
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents