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• Publié par: omobapuz
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Extrait

- Les programmes dHistoire et de Gographie de terminales L/ES/S –

« Le temps du monde fini est arriv » Paul VALERY, « Regards sur le monde actuel », 1935

Lespace mondial Un espace mondialis

Le programme de Gographie de terminale est celui qui, dans notre tradition scolaire, aborde lchelle mondiale, la gographie des continents et celle des principaux Etats. Mais dans la priode rcente, les textes successifs ont centr les approches et les interrogations sur lorganisation du monde, les puissances dominantes et quelques problmes gographiques  lchelle plantaire. Le nouveau programme applicable  la rentre 2004 approfondit et consacre cette volution en articulant ltude du processus de mondialisation et celle sur les aires de puissance, les espaces en marge ou en recomposition et la problmatique du dveloppement et des interfaces. On boucle ce faisant une rflexion centrale sur les apprentissages de la Gographie enseigne dans le second cycle. - pour mmoire, la classe de seconde est loccasion de sinterroger sur lvolution dune gographie qualifie traditionnellement de gnrale , de poser le rapport gographie physique/gographie humaine et les notions centrales que ce rapport rinterprt construit ; - en premire linterrogation est ddie au rapport entre la France et lEurope,  la place de la Gographie des Etats, en montrant que les problmatiques priment dornavant sur une approche exhaustive des thmes ; - en poursuivant, la terminale nous conduit  affiner notre rflexion, par la nature mme des questions abords, sur les rapports entre lHistoire et la Gographie et sur les finalits formatrices des ces deux disciplines, en scellant dfinitivement la question de leur ancrage dans le champ des sciences sociales, et par consquent, pour le moins, en appelant  leur ouverture accrue sur celles qui font lobjet dun enseignement en terminale (Philosophie, Lettres, Sciences conomiques et sociales). * * * * * * * La notion de mondialisation est bien videmment au cœur de ces dmarches, comme elle lest au sein de ce nouveau programme. Ce faisant elle se construit progressivement, et par croisement avec les contenus abords dans les autres champs disciplinaires ; elle ne saurait donc tre dlivre ex abrupto en dbut danne scolaire, pas plus quelle ne doit donner lieu  de longs propos discursifs sur son processus historique, puisque celui-ci fait lobjet de dveloppements en Histoire; il sagit avant tout den traiter la dimension spatiale, dans lanalyse des phnomnes qui traduisent son extension et son importance – mais aussi ses limites -, ainsi que ses effets dans lorganisation des territoires  diffrentes chelles. En pralable on peut tenter den poser le caractre omniprsent et fondamental pour la comprhension du monde contemporain en se centrant sur quelques manifestations qui font appel au vcu des lves ou  des faits dactualit. Quatre entres sont ainsi mobilisables : - la banalisation de la consommation, dans maints domaines et  travers quelques scnes de la vie quotidienne ou de la publicit, souligne une mme circulation dobjets, de produits, quels que soient les socits ou horizons gographiques, o rapparaissent les mmes signes, les mmes codes, les mmes grandes marques, dun mode de vie qui est devenu internationalis ; - les proccupations environnementales montrent de plus en plus une grande interdpendance entre les rgions de la plante, chaque crise ou catastrophe met en vidence lillusion graphique des cartes politiques ; les nappes de ptrole, les nuages radioactifs, les pluies acides, et le trou dozone, entre autres, sont autant de symptmes dune industrialisation et dune urbanisation mondiales mal matrises, dont les consquences nfastes ignorent les frontires ; - les grandes manifestations sportives sont aujourdhui plantaires et comme telles mdiatises en mondiovision ; limites hier  quelques Etats, les coupes du monde (football, rugby), les jeux olympiques, se sont largis  presque toute la terre, en mettant en scne dans les dernires annes la monte en puissance de « jeunes » participants, souvent issus des nations mergentes ou dEtats anciennement coloniss ; - enfin,  loccasion dune fermeture de telle usine, de telle dlocalisation, les populations apprennent du jour au lendemain les effets de dcisions prises  lautre bout de la plante par des conseils dadministration dentreprises qui appliquent la rgle librale des avantages conomiques  lchelle mondiale, les laissant en proie au chmage et au jeu des solidarits nationales, quand elles existent ; lactualit offre son lot quasi quotidien de tels vnements. Or, ce sont dans ces quatre domaines quapparaissent aussi les manifestations et les signaux forts du rejet de certaines modalits de la mondialisation, en soulignant les limits actuelles en appelant  de nouvelles formes de solidarits internationales : la consommation mondialise suscite des retours aux cultures et identits locales, les pratiques conomiques et sociales des firmes ou puissances mondiales provoquent lmergence dune contre culture politique  lchelle mondiale ; les catastrophes cologiques mettent en dfaut le primat des intrts  court terme dune minorit au dtriment de celui de lensemble des gnrations  venir, do lmergence du concept de dveloppement durable ; les manifestations mondiales peuvent livrer ngativement le spectacle de la puissance des Etats ou permettre lexpression de quelques nationalismes archaques.

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