QUAND LA FRANÇAFRIQUE PASSE AU PRIVÉ
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QUAND LA FRANÇAFRIQUE PASSE AU PRIVÉ

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quandLANÇAF FRA EIRUQ passeAU PRIVé thomAs dELtombE* bENoît oRVAL**
Depuis plus de dix ans, les autorités et les médias français annoncent « la mort de la Françafrique » et salarment du « recul de la présence française ». Plus quun décès cest à une mutation des relations, très spéciales, quentretient la France avec le continent africain à laquelle on assiste. Les multinationales françaises élargissent leurs marchés vers dautres zones géographiques et de nouveaux secteurs dactivité. Mais derrière la privatisation rampante de la « Françafrique », derrière le masque menaçant de la « Chinafrique», derrière les nouveaux discours à vocation « éthique », les pratiques anciennes officiellement réprouvéesemru ed..ent.
« LAfrique sans la France, cest la voiture sans le chauffeur. La France sans lAfrique, cest une voiture sans carburant. » Omar Bongo
Lrenig eilluaesi, ueeiie llca issue e la uaess eac nue : ble ene suenuiuel slae   «c nienasirfnacn eresue sfrien Ae »  .lucer ne iareifraanFra  lEcolonisaion, exceion franaise ainenue ou au long e la guerre froie, serai ore. Aec elle aurai isaru les « rseaux un aure temps », les « émissaires officieux », les « complaisances », les « secrets » e les « abiguïs » ue nonai en 2006 Nicolas Sarkozy, canre e la « ruure », alors uil nai encore ue cania non clar à la rsience e la Rubliue franaise. Aec la or en juin 2009 Oar Bongo, inosaure e la Franafriue rioane, une age d’histoire semble définitivement tournée. Il est vrai que depuis la fin de la guerre froide, les « relations riilgies » ue la France enreien aec son « rcarr » africain
*  journaliste ** animateur du site afriue.obregraionil
Recherches internationales, n° 85, janvier-mars 2009, pp. 39-66
thOmAS dELtOmBE Et BENOît ORvAL
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on  secoues ar e uliles scanales. Il y eu le gnocie rwanais abor, ui i en luière les funeses connexions une arie es irigeans franais aec le rgie gnociaire e Junal habyariana. Il y eu l« affaire Elf », ensuie, ui ala au gran jour es conniences, aussi sinisres uanciennes, pleines d’affairisme et de barbouzerie. Il y eut enfin la crise ioirienne, ui bouleersa les relaions e lancienne roole aec le ays-irine es bonnes relaions ue beaucou e dirigeants français se flattaient d’entretenir avec les anciennes colonies. Auan e scanales e e crises ui auraien cre labcès franafricain Le conexe oliiue e conoiue, ui nous inresse lus ireceen ici, es galeen oaleen bouleers. Les relaions riilgies ue la France enreien aec les éas africains son reises en cause ar la one en uissance u ulilaralise e ar lingraion croissane e la France ans lUnion euroenne. Les enrerises franaises ilanes en Afrique, qui ont profité pendant des décennies de juteuses renes e siuaion ries e loue coloniale, seraien ises en difficulté par la libéralisation tous azimuts imposées par les institutions financières internationales. mais ces surou larrie e noueaux aceurs ui erai en ril « la rsence conoiue » e la France en Afriue. La arenèse e larès-guerre froie refere, les éas-Unis sinressen e lus en lus au coninen, ans le ouble care e la lue anierrorise e e laroisionneen rolier. La Chine – la presse en parle suffisamment pour que nul ne lignore  ses, elle aussi, rue sur lAfriue, ui regorge es ressources ncessaires à sa roigieuse exansion conoiue : role, gaz, fer, bois, cuire, bauxie, ec. dans son sillage, ou en arallèle, aures uissances ergenes sinesissen sur le coninen : les ays u Golfe, lIne, le Brsil, lInonsie, la malaisie, ec. Même s’il est difficile aujourd’hui de mesurer les effets à long terme de la crise financière, cet intérêt renouvelé pour l’Afrique seble eoir faire oluer les raors e forces. Se liran à une concurrence acarne our airer les inesisseens rangers, ce que la CNUCED qualifiait encore récemment de véritable « course à labe »1, les gouerneens africains nen on as oins, ans une ceraine esure, u esserrer lau en jouan
1 CNUCEd, :Le développement en Afrique repenser le rôle de linvestissement étranger direct, 128 ., seebre 2005.
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