Sondage BVA : Les Français et l’affaire Cahuzac
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Sondage BVA : Les Français et l’affaire Cahuzac

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Description

Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français
recrutés par téléphone et interrogés par Internet les 3 et 4
avril 2013.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 05 avril 2013
Nombre de lectures 90
Langue Français

Extrait

Avril
2013
Les Français et
l’affaire Cahuzac
Sondage réalisé par pour et CQFD sur

publié le vendredi 5 avril 2013

LEVEE D’EMBARGO IMMEDIATE Méthodologie
Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français
recrutés par téléphone et interrogés par Internet les 3 et 4
avril 2013. Recueil
Echantillon de 986 personnes représentatif de la
population française âgée de 18 ans et plus.





La représentativité de l’échantillon est assurée par la
méthode des quotas appliqués aux variables suivantes :
Echantillon sexe, âge, profession du chef de famille et profession de
l’interviewé après stratification par région et catégorie
d’agglomération.
* Il ne s’agit pas d’un access panel.
2
Note sur les marges d’erreur
Comme pour toute enquête quantitative, cette étude présente des résultats soumis aux marges d'erreur inhérentes aux lois statistiques.
Le tableau ci-dessous présente les valeurs des marges d’erreur suivant le résultat obtenu et la taille de l’échantillon considéré :
Intervalle de confiance à 95% selon le score Taille de
l’échantillon 5 ou 95% 10 ou 90% 20 ou 80% 30 ou 70% 40 ou 60% 50%
100 4,4 6,0 8,0 9,2 9,8 10,0
200 3,1 4,2 5,7 6,5 6,9 7,1
300 2,5 3,5 4,6 5,3 5,7 5,8
400 2,2 3,0 4,0 4,6 4,9 5,0
500 1,9 2,7 3,6 4,1 4,4 4,5
600 1,8 2,4 3,3 3,7 4,0 4,1
700 1,6 2,3 3,0 3,5 3,7 3,8
800 1,5 2,1 2,8 3,2 3,5 3,5
900 1,4 2,0 2,6 3,0 3,2 3,3
1 000 1,4 1,8 2,5 2,8 3,0 3,1
2 000 1,0 1,3 1,8 2,1 2,2 2,2
4 000 0,7 0,9 1,3 1,5 1,6 1,6
6 000 0,6 0,8 1,1 1,3 1,4 1,4
10 000 0,4 0,6 0,8 0,9 0,9 1,0
Exemple de lecture : Dans le cas d’un échantillon de 1 000 personnes, pour un pourcentage obtenu par enquête de 20%, la marge
d’erreur est égale à 2,5. Le pourcentage a donc 95% de chance d’être compris entre 17,5% et 22,5%.
3
Synthèse des résultats (1/3)
EXCES ?
LES MEDIAS ET LES POLITIQUES ANNONCENT L’APOCALYPSE QUANT A L’IMPACT SUPPOSE DE L’AFFAIRE
CAHUZAC… PAS LES FRANCAIS

Interrogés par BVA mercredi soir et ce jeudi matin, donc non seulement après les aveux du Ministre, mais
surtout après les réactions qu’ils ont suscités (intervention de Hollande, mais surtout commentaires
autour de celle-ci), les Français manifestent une réaction étonnamment sereine par rapport au
cataclysme médiatique que cette affaire a provoquée. Cette sérénité s’explique malheureusement tout
autant par le recul louable de nos concitoyens que par leur cynisme à toute épreuve à l’égard de la classe
politique dans son ensemble.

N’enfonçons pas de portes ouvertes. Oui, évidemment, « l’affaire Cahuzac » peut-être qualifiée de
« grave ». Oui, c’est indéniablement un coup dur qui tombe bien mal pour l’exécutif, englué dans
l’impopularité et incapable de convaincre sur ses grandes promesses économiques (chômage et impôts).
Désormais, le voici mis en question sur la morale publique, alors même que c’était là un élément clé de
l’argumentaire du candidat Hollande (Cf. son anaphore « moi Président »).
Sans surprise, notre enquête confirme bien que la manière dont cette affaire a été gérée par l’exécutif
suscite plus de mécontentement que de satisfaction, et qu’une majorité de Français juge même que cette
affaire détériore leur image (déjà assez négative) de ce gouvernement.

Tel n’est pourtant pas le principal enseignement à retenir de notre sondage.
Son apport majeur est que sur la gestion qu’a eue l’exécutif de cette affaire, comme sur son impact
collectif – comme souvent – les Français sont, sur le sujet, nettement moins excessifs que les médias et la
classe politique elle-même (surtout à gauche).

4
Synthèse des résultats (2/3)
En effet, la part de Français se déclarant « mécontents de la manière dont François Hollande et le gouvernement gèrent
l’affaire Cahuzac » dépasse à peine les 50% (53%). Et la part de ceux déclarant que cette affaire dégrade l’image qu’ils ont
du gouvernement n’est « que » de 57%. C’est une majorité nette et c’est nettement plus que ce que l’on observait sur cette
même affaire le 22 mars (sondage BVA-CQFD) après la démission de Cahuzac, mais avant ses aveux (à l’époque le rapport
était inverse, la part des « déçus » ayant grimpé de 15 points).
Mais c’est finalement assez peu au regard des commentaires apocalyptiques que l’on a entendu depuis 48 heures. C’est
encore moins, si l’on détaille un peu mieux ce que sont ces « mécontents » et ces « déçus » : les sympathisants de droite
sont 79% à être mécontents de la gestion de l’affaire par le gouvernement et 81% à déclarer que cela dégrade leur image de
celui-ci. Mais celle-ci était de toute façon déjà très mauvaise.
A l’inverse, les trois-quarts des sympathisants de gauche se déclarent satisfaits de la manière dont l’exécutif a géré cette
affaire (77%) et affirment qu’elle ne change rien à leur image du gouvernement (73%). Or ce sont eux et (presque) eux-seuls
qui avaient encore une bonne image du gouvernement avant l’affaire.
Un quart de déception parmi le noyau dur de ses supporters (15% auprès des seuls socialistes) ce n’est évidemment pas
négligeable. Ce n’est pas non plus le signe que l’opinion aurait besoin d’une rupture et de changements institutionnels
urgents (remaniement).
Trois facteurs d’explications justifient cette apparente (et relative) mansuétude des Français.
D’une part, nos concitoyens sont assez légalistes : au moment des révélations de Médiapart, probablement soucieux de la
présomption d’innocence, ils étaient une large majorité à ne pas souhaiter la démission de Cahuzac. Après la démission de
celui-ci, suite aux développements judiciaires de l’affaire, ils étaient une plus large majorité cette fois à approuver sa
démission.
D’autre part, et surtout, les Français sont totalement désabusés et cyniques sur la moralité voire l’honnêteté de leur classe
politique. Après l’affaire Woerth il y a trois ans, les Français étaient une majorité (54% contre 42%) à estimer que c’était le
signe que « toute la classe politique était corrompue ».
Enfin, et surtout, si l’honnêteté des élus de la nation est une qualité (une vertu) qui semble cardinale pour les médias et les
hommes politiques, elle apparaît nettement plus secondaire aux yeux des Français, qui lui préfèrent de loin la compétence.

5
Synthèse des résultats (3/3)
Ainsi, dans notre sondage (encore une fois réalisée en plein cataclysme Cahuzac), à la question « quelles sont les qualités
les plus importantes chez une personnalité politique ? », les Français sont deux fois plus nombreux (46% contre 23%) à citer
la compétence plutôt que l’honnêteté. Auprès des sympathisants de droite, cette qualité est même trois fois moins citée
que la compétence (14% contre 52%), arrivant en troisième position derrière la capacité à décider.
Bref, l’affaire est incontestablement fâcheuse, mais - POUR L’INSTANT et sans préjuger des développements possibles de
l’affaire - le fossé entre son impact réel dans l’opinion et celui supposé par les médias est béant.
Cette information « sensationnelle » ne devrait pourtant pas être une surprise.
Ce même phénomène s’est mesuré à chaque fois, lors de chacun des « scandales » qui ont émaillé notre vie politique ces
vingt dernières années.
Sans reprendre exhaustivement la liste de ces « affaires » censées faire gagner 10 points d’un coup au Front National ou
constituer des « poisons » plus ou moins « lents » pour les camps concernés, souvenons-nous un instant de l’affaire DSK, de
l’affaire Woerth, des divers rebondissements des affaires Takiedine ou Bettencourt, ou de la condamnation d’Alain Juppé.
A chaque fois, la tempête médiatique (légitime) n’a pas eu les conséquences politiques annoncées (hormis pour les
intéressés bien entendu, et encore, parfois uniquement à relativement court terme comme pour Juppé). Dans les semaines
qui ont suivi l’affaire DSK par exemple, les intentions de vote en faveur du FN – alors au-delà de 20% - ont baissé (pour <

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