Sondage Odoxa : les Français et la Ve République
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ème 60 anniversaire de la Vème République > s ͛ D Z'K D Z Z / ϯ K dK Z ϮϬϭϴ ϮϬ, Sondage réalisé avec pour et Recueil Mét hodologie ŶƋƵġƚĞ ƌĠĂůŝƐĠĞ ĂƵƉƌğƐ Ě͛ƵŶ ĠĐŚĂŶƚŝůůŽŶ ĚĞ &ƌĂŶĕĂŝƐ ŝŶƚĞƌƌŽŐĠƐ ƉĂƌ ŝŶƚĞƌŶĞƚ ůĞƐ2 et 3 octobre 2018. Echantillon Echantillon de996 Françaisreprésentatif de la population française âgée de 18 ans et plus La représentativité deů͛ĠĐŚĂŶƚŝůůŽŶest assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession deů͛ŝŶƚĞƌǀŝĞǁĠaprès stratification par région et catégorieĚ͛ĂŐŐůŽŵĠƌĂƚŝŽŶ. WƌĠĐŝƐŝŽŶƐ ƐƵƌ ůĞƐ ŵĂƌŐĞƐ Ě͛ĞƌƌĞƵƌ Chaque sondage présente une incertitude statistique queů͛ŽŶappelle margeĚ͛ĞƌƌĞƵƌ. Cette margeĚ͛ĞƌƌĞƵƌsignifie que le résultat Ě͛ƵŶsondage se situe, avec un niveau de confiance de 95%, de part etĚ͛ĂƵƚƌĞde la valeur observée. La margeĚ͛ĞƌƌĞƵƌdépend de la taille deů͛ĠĐŚĂŶƚŝůůŽŶainsi que du pourcentage observé.

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Publié le 03 octobre 2018
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Langue Français

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ème 60 anniversaire de la Vème République
LEVÉE D’EMBARGO MERCREDI ϯ OCTOBRE ϮϬϭ8 À ϮϬH
Sondage réalisé avec
pour
et
Recueil
Mét
hodologie
EŶƋuġte ƌĠalisĠe aupƌğs d’uŶ ĠĐhaŶtilloŶ de FƌaŶçais iŶteƌƌogĠs paƌ iŶteƌŶet les2 et 3 octobre 2018.
Echantillon
Echantillon de996 Françaisreprésentatif de la population française âgée de 18 ans et plus
La représentativité del’ĠĐhaŶtilloŶest assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession del’iŶteƌǀieǁĠaprès stratification par région et catégoried’aggloŵĠƌatioŶ.
PƌĠĐisioŶs suƌ les ŵaƌges d’eƌƌeuƌ
Chaque sondage présente une incertitude statistique quel’oŶappelle marged’eƌƌeuƌ. Cette marged’eƌƌeuƌsignifie que le résultat d’uŶsondage se situe, avec un niveau de confiance de 95%, de part etd’autƌede la valeur observée. La marged’eƌƌeuƌdépend de la taille del’ĠĐhaŶtilloŶainsi que du pourcentage observé.
Sile pouƌĐeŶtage oďseƌǀĠ est de … Taille de l’EĐhaŶtilloŶ10% ou 90% 20% ou 80% 30% ou 70% 40% ou 60% 5% ou 95% 50% 10010,08,0 9,2 9,8 4,4 6,0 2005,7 6,5 6,9 7,13,1 4,2 3004,6 5,3 5,7 5,82,5 3,5 4002,2 3,0 4,0 4,6 4,9 5,0 5001,9 2,7 3,6 4,1 4,4 4,5 6001,8 2,4 3,3 3,7 4,0 4,1 8002,8 3,2 3,5 3,51,5 2,5 9002,6 3,0 3,2 3,31,4 2,0 1 0002,5 2,8 3,0 3,11,4 1,8 2 0001,0 1,3 1,8 2,1 2,2 2,2 30000,8 1,1 1,4 1,6 1,8 1,8 Lecture du tableau:Dans un échantillon de 1000 personnes, si le pourcentage observé est de 20% la marged’erreurest égale à 2,5% : le pourcentage réel est donc compris dansl’intervalle[17,5 ; 22,5].
L’œil du soŶdeuƌ : Gaël SliŵaŶ, PƌĠsideŶt d’Ododža
INSTITUTIONS, LES FRANÇAIS NE DEMANDENT PAS UNE RÉFORME INSTITUTIONNELLE… MAIS UNE RÉVOLUTION !
Principaux enseignements du sondage :
1. Palmarès du meilleur président de ces 40 dernières années : Mitterrand (1er avec 31%) et Chirac (2ème avec 26%) écrasent la ĐoŶĐuƌƌeŶĐe… EŵŵaŶuel MaĐƌoŶ est aǀaŶt-dernier (juste devant François Hollande) 2. Mais cette « course de petits chevaux » semble désormais lasser nos concitoyens : les Français sont désormais une majorité à ne pas/plus se dire attachés à la Vème République. 3.L’ĠleĐtioŶperçue comme un handicap pour notre pays, les Français estimant que celadu président au suffrage universel est désormais ƌeŶd Ŷotƌe sLJstğŵe politiƋue ŵoiŶs effiĐaĐe et ŵġŵe Ƌu’il ƌeŶd uŶ peu « fous » les politiƋues ďƌiguaŶt la ŵagistƌatuƌe supƌġŵe. 4. Finalement, les Français pensent désormais que notre système politique est moins efficace et moins bon que celui des autres grandes démocraties européennes qui nous entourent. 5. Utilitéde Ŷos iŶstitutioŶs : uŶe ŵajoƌitĠ de FƌaŶçais peŶseŶt Ƌue le SĠŶat est iŶutile et plus d’uŶ tieƌs des FƌaŶçais paƌtageŶt Đe seŶtiŵeŶt à l’Ġgaƌd de l’AsseŵďlĠe ŶatioŶale et du Pƌeŵieƌ ŵiŶistƌe 6. LesFƌaŶçais soŶt laƌgeŵeŶt faǀoƌaďles audž tƌois pƌiŶĐipaudž adžes de la ƌĠfoƌŵe IŶstitutioŶŶelle d’EŵŵaŶuel MaĐƌoŶ : plus de 8 suƌ10 soŶt pouƌ la liŵitatioŶ d’uŶ tieƌs des paƌleŵeŶtaiƌes et la liŵitatioŶ à ϯ ŵaŶdats ĐoŶsĠĐutifs pouƌ uŶ Ġlu. Les deudž-tiers des Français appƌouǀeŶt aussi l’iŶtƌoduĐtioŶ de la pƌopoƌtioŶŶelle.
Conséquence de notre régime présidentiel, les messages sur les réseaux sociaux, relevés par Véronique Reille-Soult de Dentsu-Consulting, évoquent la plupaƌt du teŵps le Đhef l’Etat loƌsƋu’il est ƋuestioŶ d’aĐtualitĠ politiƋue.Ainsi, ces derniers jours, Emmanuel Macron a préempté plus de 70% des ŵessages liĠs à l’edžĠĐutif.LesiŶteƌŶautes Ŷe ƌepƌoĐheŶt pas au pƌĠsideŶt de ŵoŶtƌeƌ de l’autoƌitĠ, ŵais ils ƌĠĐlaŵeŶt plus de tƌaŶspaƌeŶĐe daŶs l’aĐtioŶ.Cette action, disent les Français sur les réseaux sociaux, doit être tournée vers la nation, et pas orientée vers des intérêts particuliers. Emmanuel Macron doit expliquer, donner son cap et rendre des comptes. On peut ainsi lire sur des espaces en ligne : «UŶ pƌésideŶt Ŷ’est pas uŶ ƌoi et encore moinsuŶ eŵpeƌeuƌ. C’est le ƌepƌéseŶtaŶt élu déŵocƌatiƋueŵeŶt paƌ le peuple et il doit le ƌepƌéseŶteƌ avec autoƌité et ƌigueuƌ».
Synthèse détaillée du sondage (1/6)
1) Palmarès du meilleur président de ces 40 dernières années : Mitterrand (1er avec 31%) et Chirac (2ème avec 26%) écrasent la ĐoŶĐuƌƌeŶĐe… EŵŵaŶuel MaĐƌoŶ est aǀaŶt-dernier (juste devant François Hollande)
Au palmarès des meilleurs présidents les « anciens »l’eŵpoƌteŶtlargement sur les « modernes ». Nous le savions déjà et avions décidé de « geler » le Général de Gaulle (et Georges Pompidou)systématiquement premier sur tous les classements lorsque la période couvre son mandaten demandant aux Français de faire leur choix sur ces quarante dernières années.
Cela offrait en outrel’aǀaŶtagede proposer une liste de présidents équilibrée entre droite et gauche avec 2 de droite, 2 de gauche et 1 « en même temps de droite et de gauche ».
Le résultat est sans appel : Mitterrand occupe la première place avec 31% de citations, juste devant Jacques Chirac (26%).
Les deux frères ennemis des années 80-90 écrasent littéralement la concurrence en devançant largement Valéry Giscardd’EstaiŶg(13%) et surtout les trois derniers présidents, désavoués par nos concitoyens.
ème Nicolas Sarkozy est 3 au coude à coude avec Giscard et devance largement le président actuel, Emmanuel Macron avant-dernier avec seulement 10% de citations.
Le président en exercice pourra se consoler en relevantƋu’il Ŷ’aeuƋu’uŶpeu plusd’uŶan pour agir etƋu’ilest encore en fonction ce qui rend les Français structurellement plus sévèresƋu’aǀeĐdes présidents du passé. Il pourra aussi apprécier la position de François Hollande, dernier et deux fois moins cité que lui, preuve que la réhabilitation du bilan du dernier présidentŶ’estpas encore àl’œuǀƌedansl’opiŶioŶ…loins’eŶfaut !
Mais les Français se sont finalement peut-être un peu lassés de cette guerre des égos et de ces palmarès des présidents. En effet, les (autres) résultats de notre sondage montrent bien que ces adorateurs du Général de Gaulle serait désormais tout prêts à ce quel’oŶtourne la page de la Vème république.
Synthèse détaillée du sondage (2/6)
2) Cette « course de petits chevaux » semble désormais lasser nos concitoyens : les Français sont désormais une majorité à ne pas/plus se dire attachés à la Vème République Lorsquel’oŶaux Français que la Vème République célébrera jeudi prochain ses 60 ans puisindique Ƌu’oŶleur demandes’ilssont attachés à celle-ci, leur réponse claque comme un coup de tonnerre : NON.
56% de nos concitoyens disentaujouƌd’huipas/plus être attachés à ce système politique qui a vu naître ou au moins grandir la quasi-totalité des personnesne interrogées, les interviewés les plus âgés étant encore des adolescents (20 ans maximum) lorsque le Général De Gaulle (que les Français vénèrent pourtant désormais unanimement)l’amis en place.
Dans le détail, seulement un Français sur dix (11%) se dit « très attaché » à notre Vème Républiquealors que les réfractaire absolus se déclarant « pas du tout attachés » sont quasiment le double (20%).
Bien sûr, il existe des clivage sociologiques et politiques importants sur le sujet : logiquement les sympathisants LRhéritiers du gaullismesont une large majorité (68%) à se dire attachés à ce système ; les sympathisants PS convertis depuis Mitterrand tout comme ceux de LaREM y sont aussi majoritairement favorablesmais les autres catégories de la population y sont, elles, hostiles et parfois même très radicalement hostiles (sympathisants FI, RN et personnes sans proximité partisane).
ϯ) L’ĠleĐtioŶdu président au suffrage universel est désormais perçue comme un handicap pour notre pays, les Français estimant que cela ƌeŶd Ŷotƌe sLJstğŵe politiƋue ŵoiŶs effiĐaĐe et ŵġŵe Ƌu’il ƌeŶd uŶ peu « fous » les politiƋues ďƌiguaŶt la ŵagistƌatuƌe supƌġŵe
C’estla deuxième surprise de notre sondage aprèsl’attaĐheŵeŶt: avatar de la Vème rendant notre système encore plus présidentiel que le plusmitigé à la Vème présidentiel des systèmes politiques,l’ĠleĐtioŶdu président au suffrage universel en 1962 ne suscite pas moins de ras-le-bol chez nos concitoyens.
Ainsi, même si une large majorité de Français (62%) estime que cette élection constitue « un moment démocratique particulièrement fort », les Français ne sont finalement plus si attachés au principe même del’ĠleĐtioŶdu président de la République au suffrage universel.
Sur le principe, le sujet partage quasiment parfaitementl’opiŶioŶ,1 Français sur 2 « seulement » se disant attaché à cette élection au suffrage universel direct, les autres étantd’uŶavis inverse
Synthèse détaillée du sondage (3/6)
Si cette procédure enchante ceux à qui ce mode de scrutin a permis de gouverner (PS, LR et LaREM), elle désole profondément les autres (Insoumis, RN, sympathisants des « petits » partis et personnes sans proximité partisane).
Si nos concitoyens sont assez partagés sur les avantages de notre système, ils sont en revanche beaucoup plus nombreux à être convaincus de ses défauts, voire de ses tares :
Ainsi, pour une large majorité de Français (63%), cette élection du président fait de notre système politique un système moins bon que les autres car il empêche les gouvernements d'union nationale.
Pire encore,Đ’estmême selon eux un système « qui rend un peu fous » les politiques briguant l'élection présidentielle (71%).
4) Finalement, les Français pensent désormais que notre système politique est moins efficace et moins bon que celui des autres grandes démocraties Européennes qui nous entourent
Notre système -couplant depuis 1962 la Vème République àl’ĠleĐtioŶdu président au suffrage universel direct- apparaît désormais moins bon aux Français que les systèmes parlementaires sans président des autres démocraties qui nous entourent (Espagne, Italie, Allemagne, Royaume-Uni).
Certes, les Français sont une courte majorité (52% vs 46%) à juger que ce système serait un peu plus démocratique que les systèmes parlementaires de nos voisinsl’hoŵŵeou la femme au pouvoir a été directement choisi par le peuplemais même sur ce sujetl’opiŶioŶest très partagée.
Ellel’estaussi sur la question de la capacité de ce système à favoriser les réformes.
49% des Français pensent que ce système le permet davantage que les régimes parlementaires, estimant sans doute que les décisions peuvent se prendre plus rapidement et que les majorités sont plus solidesmais autant de Français sontd’uŶavis inverse, jugeant probablementƋu’àplus moyen terme aucune réforme fondamentale durable de notre sociétéŶ’estpossible puisque les réformes se font et se défontd’uŶprésident àl’autƌe. Ils trouvent surtout que ce système ne permet par de générer des consensus : ainsi 58% des Français pensent que les systèmes parlementaires sont meilleurs de ce point de vue. Ceci explique sans doute cela.
Synthèse détaillée du sondage (4/6)
Plus globalementd’ailleuƌs, s’ilssont partagés sur les avantages de notre système, àl’iŶǀeƌse,nos concitoyens sont largement convaincus de ses défauts.
Ainsi, alorsƋu’ilsne sont pas si nombreux à le trouver « plus démocratique » que celui de nos voisins, les Français sont une large majorité (64%) à penserplus fondamentalementnotre système est « moins susceptible de permettre au peuple de peser sur les décisions ».que
Sans doute les Français estiment-ils que, certes on choisit son président, maisƋu’eŶsuiteil disposed’uŶblanc-seing pour 5 ans sans quel’oŶpuisse faire grand-chose pour influer sur sa politique
Autre défaut largement prêté par nos concitoyens à notre « monarchie républicaine », notre système serait selon eux (62%) largement plus « susceptible de favoriser les dérives d'un pouvoir trop personnel ».S’ilrend « fous » les candidats, les Français semblent penser aussiƋu’ilrend fous les présidents en poste (et leurs entourages) quelsƋu’ilssoient.
BREFpour finir, les Français sont une large majorité à juger que notre système est « moins efficace » (59%) que celui de nos voisins, et, accessoirementƋu’ilest aussi moins moderne (57%).
Alors que nous fêtons les 60 ans de la Vème République et quel’ĠleĐtioŶdu président au suffrage universel direct a maintenant 56 ans, les Français semblent vraiment souhaiter quel’oŶpasse à autre chose.
5)UtilitĠ de Ŷos iŶstitutioŶs : uŶe ŵajoƌitĠ de FƌaŶçais peŶseŶt Ƌue le SĠŶat est iŶutile et plus d’uŶ tieƌs des FƌaŶçais paƌtagent ce sentiment à l’Ġgaƌd de l’AsseŵďlĠe ŶatioŶale et du Pƌeŵieƌ ŵiŶistƌe L’utilitĠla Vème est largement mésestimée par nos concitoyens. Ainsi, une majorité de Français (53% vs 46%) jugent que le Sénatperçue de plusieurs institutions de Ŷ’apas un rôle « utile ». Nos concitoyens sont plusd’uŶtiers à le penser au sujet del’AsseŵďlĠenationale (34%) et du Premier ministre (35%).
Mais ce ne sont sans doute pas des critiques sur ces institutions et acteurs que formulent les Français mais plutôt un nouveau reproche sur notre système, qui, à leurs yeux ne leur confère pasl’utilitĠ Ƌu’ilsdevraient avoir.
Ainsi, ce sont les sympathisants LR, PS et LaREM qui se montrent les plus convaincus del’utilitĠdel’AsseŵďlĠenationaleor ce sont aussi ceux qui soutiennent le plus notre système politique. Inversement, les sympathisants RN qui sont les plus critiques sur notre système politique sont aussi ceux jugent/déplorent le plus l’aďseŶĐe d’utilitĠdel’AsseŵďlĠedans laquelle ilsŶ’oŶt –du fait de notre systèmequasiment jamais aucune représentation politique.
Synthèse détaillée du sondage (5/6)
CeŶ’estdonc pas une demande de plus de présidentialismeƋu’ilfaut lire à travers ces résultats, mais plutôt une injonction forte à revoir notre système pour le « parlementariser » davantage.
En fait, il semble bienƋu’EŵŵaŶuelMacronŶ’aitsurtout pas à craindred’alleƌ« trop loin » dans sa réforme institutionnelle mais bien de ne pas assez tourner la page !
Tous les derniers sondages sur le sujet montrent mêmeƋu’uŶemajorité de Français seraient favorables au « grand saut » et au passage à la/une VIème républiqueet cela ne date pasd’hieƌ: en 2014 déjà notre sondage Odoxa pour le Parisien-Aujouƌd’huien France montrait que 62% des Français y étaient favorables.
Après avoir été le « PREMIER » en étant à la fois le plus jeune président, et le seul à ne pas avoir été porté par un parti (ou des partis) historique(s), Emmanuel Macron sera-t-il le « DERNIER » président de la Vème République ?
Si ceŶ’estpas ceƋu’ila prévu pour le moment dans sa réforme institutionnelle,Đ’esten tout cas ce que pourraient souhaiter les Français.
6)Les FƌaŶçais soŶt laƌgeŵeŶt faǀoƌaďles audž tƌois pƌiŶĐipaudž adžes de la ƌĠfoƌŵe iŶstitutioŶŶelle d’EŵŵaŶuel MaĐƌoŶ : plus de 8sur 10 sont pouƌ la liŵitatioŶ d’uŶ tieƌs des paƌleŵeŶtaiƌes et la liŵitatioŶ à ϯ ŵaŶdats ĐoŶsĠĐutifs pouƌ uŶ Ġlu. Les deudž-tiers des Français approuvent aussi l’iŶtƌoduĐtioŶ de la pƌopoƌtioŶŶelle. Cette injonction des Français à mettre plus de parlementarisme dans notre système a bien été entendue par Emmanuel Macron. Sa réforme institutionnelle vise d’ailleuƌsà répondre à cette demande. Nous avons testé dans notre sondage les trois principaux axes de cette réforme et observons, sans surprise, que les Français y sont largement favorables sur le principe.
Ainsi, 84% des Français sont favorables à la réduction d'un tiers du nombre de parlementaires, et autant (84%) à ce quel’oŶlimite à 3 le nombre de mandats consécutifs pour un élu.
Ces deux réformes font un consensus total dansl’opiŶioŶétant soutenues par une majorité de plus de 7 personnes sur 10 chez les sympathisants des 5 plus grands partis politiques du pays (FI, PS, LaREM, LR, RN).
Les Français sont aussi une très large majorité de près des deux-tiers (65%) à se déclarer favorables àl’iŶĐlusioŶde 15% de députés élus à la proportionnelle aux élections législatives.
Synthèse détaillée du sondage (6/6)
Les personnes moins en accord avec cette réforme semblent davantage lui reprocher de ne pas être assez audacieuse plutôt que de « pousser trop loin le bouchon ». En effet, les moins enthousiastes sur le sujet sont les sympathisant RN (38% opposés) dont le parti se plaint de ne pas être suffisamment représenté àl’AsseŵďlĠe à cause du mode de scrutin en vigueur et qui aspire à une proportionnelle à plus forte dose, voire intégrale.
D’ailleuƌs,plus globalement, si les Français sont clairement favorables à la direction suivie par Emmanuel Macron pour sa réforme institutionnelle, rien ne dit en revancheƋu’ilsse satisfassent del’iŶteŶsitĠde ces réformes. Va-t-il assez loin ?C’estune autre question
Gaël SliŵaŶ, PƌĠsideŶt d’Ododža
Réseaux sociaux L’œil de VĠƌoŶiƋue Reille Soult, CEO de DeŶtsu CoŶsultiŶg
Un intérêt grandissant pour la réforme institutionnelle et une exigence de transparence
L’affaiƌeBenalla a eu plusieurs effets ricochets surl’opiŶioŶon line. Deuxd’eŶtƌeeux portent sur les institutions de la Vème République :
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Ils’agittoutd’aďoƌd d’uŶnouvel et réel intérêt pour la réforme institutionnelle à venir. En effet, au-delà du nombre de parlementaires, ce sont les règles de fonctionnement et les régulations du pouvoir qui attirentl’atteŶtioŶet suscitent des débats. L’autƌeeffet ricochet de cette affaire est lavalorisation du Sénat, souvent taxé de peu utile voire inutile. La commission d’eŶƋuġtea mis en lumière une fonction de« contre-pouvoir régulateur »ignorée auparavant. Le grand gagnant est donc, à ce stade, le Sénat. Il partait de très bas.
Quant à la centralisation des pouvoirs autour du chef del’Etat,elle est surtout critiquée pour le manque de transparenceƋu’elle induit.Les internautes ne reprochent pas au président de montrer del’autorité,mais ils réclament plus de transparence dans l’action. Cette action, disent les Français sur les réseaux sociaux, doit être tournéevers la nation, et pas orientée vers des intérêts particuliers. Le président doit expliquer, donner son cap et rendre des comptes. On peut ainsi lire sur des espaces en ligne : «Un présidentn’estpas un roi et encore moins un empereur.C’estle représentant élu démocratiquement par le peuple et il doit le représenter avec autorité et rigueur ».
Véronique Reille-Soult, CEO de Dentsu Consulting
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