MEMORANDUM de la Ligue de lEnseignement et de lEducation Permanente loccasion des lections de 2004
Article 1 des statuts de la Ligue:La Ligue de lEnseignement et de lEducation Permanente a pour objet la dfense et la promotion deenseignement public et de lducation laque. Elle a galement pour vocation le dveloppement des œuvres laques dducation permanente dans tous les domaines (thique, social, intellectuel, sportif et physique) cres en vue dapporter aux eunes et aux adultes le compment de formation, dinformation et de culture ncessaire leur participation llaboration de la socit contemporaine.
Lenseignement en Communaut franaise de Belgique jouit encore aujourdhui dun certain prestige ltranger.
Tous ceux qui suivent son volution admettent cependant que la situation se dgrade. Les enqutes internationales de lOCDE qui classent les jeunes en fonction des comptences acquises situent les lves de notre Communaut en queue de classement et largement derrire leurs condisciples du Nord du pays (enqute PISA). Une recherche plus rcente dnonce galement le caractre trs ingalitaire de notre systme scolaire. Tous ces signes sont inquitants, surtout aux yeux des membres dune institution telle quela Ligue qui a toujours dfendu le rle fondamental de lcole publique en tant quinstrument dmancipation et dascension sociale des individus dans le cadre dune socit en constante volution.
Lune des raisons essentielles de ce dclin doit vraisemblablement tre cherche dans les difficults financires que la Communaut franaise a traverses depuis la communautarisation de lenseignement en 1989 et le dcouragement gnralis qui sensuivit. Sil en est bien ainsi, les accords de la saint Polycarpe devraient apporter sans doute une sensible amlioration. Rien cependant nest moins sr. En effet, la majorit des analyses conduisent mettre gravement en cause lextraordinaire concurrence que se livrent entre eux les tablissements scolaires, rsultat du principe de totale libert constitutionnelle de notre enseignement. Cest cette libert sans limite (« toute mesure prventive est interdite »dit le texte) qui a prsid la multiplication des rseaux, trait caractristique de