Traitement des „Archives national-socialistes” de la sûreté int
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Traitement des „Archives national-socialistes” de la sûreté int

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Traitement des „Archives national-socialistes” de la sûreté intérieure de la République démocratique allemande (RDA)
Sabine Dumschat
Vortrag, gehalten 2005 in Paris anlässlich des Stage technique international
Pour introduire le sujet, il faut donner avant tout une définition des „Archives national-socialistes” (NS-Archiv des Ministeriums für Staatssicherheit der Deutschen Demokratischen Republik). Il s’agit d’une collection de fragments de dossiers personnels et de dossiers d’affaires provenant particulièrement des temps du régime national-socialiste (de l’appareil administratif du Reich) et aussi des années d’après-guerre (de l’appareil administratif de la Zone d’occupation soviétique et de la RDA). Le Service de la sûreté intérieure de l’État de la RDA, le SSD (Staatssicherheitsdienst), a réuni cette collection afin de l‘exploiter pour remplir sa mission administrative et politique. Le SSD formait la collection sans tenir compte des principes archivistiques. Il s’intéressait en premier lieu aux informations sur des personnes, sur des criminels nazis, sans faire attention avant tout au principe de provenance. À partir de l’année 1990, la collection est rentrée dans les attributions des Archives fédérales d’Allemagne (Bundesarchiv). Elles l‘ont immédiatement rendue accessible aux chercheurs conformément à la loi des Archives fédérales et elles s’efforçaient de faire une description archivistique adéquate.
1. La formation de la collection „Archives national-socialistes” dans l’administration de la sûreté intérieure de la RDA
Une caractéristique de la collection est une pluralité de „sous-fonds” et un mélange de dossiers personnels et de fragments de dossiers d’affaires provenant de plusieurs services producteurs. Pour comprendre cette structure, il faut se familiariser avec la formation et la genèse de la collection.
On peut considérer 1953 comme année de naissance des „Archives national-socialistes”. Les hommes au pouvoir de la RDA voulaient bien croire que l’insurrection populaire du 17 juin avait été déclenchée par des provocateurs nazis. Pour lutter contre ces derniers, la sûreté intérieure transférait plusieurs fonds d’archives de ses services administratifs des districts vers l’Administration centrale à Berlin, où ils ont été réunis. Les documents rentraient dans les attributions du département XII du SSD („Service central de renseignements/enregistrement, Zentrale Auskunft/Speicher ), situé dans la rue Freienwalder Straße à Berlin-Hohenschönhausen. Les „Archives centrales”
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(Zentralarchiv) du SSD avaient été établies déjà au début des années cinquante au même endroit.
Les documents de la collection „Archives national-socialistes” parvenaient par différentes voies entre les mains de la sûreté intérieure: 1. Les uns ont été confisqués par les forces d’occupation soviétiques en 1945, ensuite transmises aux commissariats de la police judiciaire pour les poursuites pénales des criminels nazi et des criminels de guerre. Les autres avaient été transférés à l’Union des républiques socialistes soviétiques par des unités spéciales des services secrets soviétiques („commissions des trophées“) ou par des unités spéciales des services secrets militaires pour y être exploités. Ils ont ensuite été restitués à la RDA dans les années 1950. En premier lieu, le SSD sélectionnait les documents les plus utiles à ses fins (documents essentiels pour les travaux du SSD au contre-espionnage et à la reconnaissance). Puis le tour était aux archives du Parti socialiste unifié (SED) de la RDA pour retirer de ces fonds les documents les intéressants (documents essentiels pour l’histoire du Parti). Le reste des documents a été donné aux archives de l’État de la RDA.
2. D‘autres documents avaient été collectionnés par des camarades du Parti communiste d’Allemagne, membres de la police en voie de formation et chargés de confisquer les dossiers de la Gestapo et autres institutions importantes du régime national-socialiste. On commençait déjà à l‘époque à rechercher les anciens collaborateurs des services secrets nazis pour engager des poursuites pénales contre eux ou pour effectuer une forme de chantage pour les inciter à collaborer.
3. La sûreté intérieure s’efforçait continuellement et de manière systématique à compléter sa collection par différents moyens: - l’acquisition de microfilms de dossiers conservés dans les Archives nationales à Washington, - l’échange avec d‘autres services d‘archives (entre autres avec les Archives fédérales d’Allemagne), - le microfilmage dans d‘autres pays de l’Europe de l’Est - avec l’aide des  services de la sûreté intérieure de ces lieux, notamment dans la Pologne, la Tchécoslovaquie et l’U.R.S.S.; - le SSD, par voie de conspiration, se procurait des documents - des copies ou des originaux - même dans la République fédérale d’Allemagne, mais aussi dans des archives d’État de la RDA même; - dans la Zone d’occupation soviétique et dans la RDA, la police politique confisquait de manière précise des documents dans des bâtiments administratifs ou des immeubles d’habitation (actions concertées).
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