Un pas supplémentaire sur l admission de la parodie de marque sur
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Un pas supplémentaire sur l'admission de la parodie de marque sur

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Langue Français

Extrait

e.Bulletin du droit d’auteur
janvier - mars 2003
DÉVELOPPEMENTS JURIDIQUES
UN PAS SUPPLEMENTAIRE SUR L’ADMISSION DE LA PARODIE
DE MARQUE SUR INTERNET
*
La question de la parodie de marque et de logo sur Internet déjà abordée dans les
affaires « ratp.org » et jeboy cottedanone », resurgit en appel des ordonnances de référé
« Green-peace ». La cour d’appel de Paris, qui a joint les procédures d’Esso et d’Areva contre
Greenpeace France en raison de leurs similitudes, a estimé dans les arrêts du 26 février
dernier (voir p. 151, 152), que l’association de défense de l’environnement n’a pas induit le
public en erreur sur l’identité de l’auteur des parodies des marques du pétrolier et du
spécialiste du retraitement des déchets nucléaires figurant sur son site. Elle n’a donc pas
sanctionné les campagnes de dénonciation de Greenpeace, en appuyant sa décision sur le
principe constitutionnel de la liberté d’expression. Selon les juges du second degré, les deux
campagnes contre les activités polluantes de ces entreprises ne créent pas de risque de
confusion dans l’esprit des internautes car elles expriment une critique et sont étrangères à la
vie des affaires. Greenpeace ne se place ni sur le terrain de la compétition entre entreprises ni
sur celui de la commercialisation de produits ou de services. Par conséquent, ces
détournements n’imposent pas de mesure d’interdiction de la reproduction non servile de ces
marques sur le site de Greenpeace France.
L’association avait été poursuivie pour avoir, d’une part, imité la marque semi-
figurative « A » d’Areva en lettres de sang sur un poison et en l’associant notamment à une
bombe atomique, et pour avoir, d’autre part, déformé le logo de Esso en substituant des
dollars aux « SS ». Si la cour d’appel, jugeant en référé, a visé la liberté d'expression dans ses
considérants, elle ne s’est cependant pas prononcée sur le fond de l’affaire. Une procédure sur
le fondement du droit des marques et du dénigrement a été engagée devant le Tribunal de
grande instance de Paris par les deux entreprises. Il n’est pas certain que les juges de première
instance suivent les pistes de raisonnement juridique de la cour d’appel. Rappelons que dans
l’affaire « jeboycottedanone.com », le TGI de Paris n’avait pas admis l’existence d’une liberté
d’expression graphique et avait refusé d’appliquer l’exception pour parodie aux marques.
Original : français
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