1 INSTITUT POUR LA JUSTICE ET LA RECONCILIATION CONSULTATION ...

Mmatshikiza

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1 INSTITUT POUR LA JUSTICE ET LA RECONCILIATION CONSULTATION ...

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INSTITUT POUR LA JUSTICE ET LA RECONCILIATION   CONSULTATION REGIONALE   "Traditions culturelles africaines et justice transitionnelle"      Cedar Park Hôtel, Johannesburg 11 - 13 août 2008

  RESUME   Les pays africains qui sortent d'une situation de g uerre prolongée sont souvent confrontés à un triple problème: l'établissement de mesures de reddition de comptes, la mise en place d’un État de droit, permettant la restauration de relations communautaires et l’élaboration des stratégies pour la réconciliation nationale et le rétablissement. Dans de nombreux pays africains, le s communautés puisent dans leurs propres ressources pour la consolidation de l a réconciliation et de la justice de l'après-guerre, conjointement ou en l'absence des p rocessus émanent de l'État. Là où les gouvernements sont souvent insensibles aux b esoins des communautés de base, la société civile africaine est en train de d éfinir son propre ordre du jour de consolidation de la paix.    L'Institut pour la justice et la réconciliation a o rganisé une consultation de 3 jours à Johannesburg du 11 au 13 août 2008 afin d'explorer ces questions en profondeur. Cette rencontre a réuni des universitaires et des p raticiens de l'Institut, des pays cibles et d’ailleurs, pour débattre sur les forces et les faiblesses des mécanismes de la justice traditionnelle et de la réconciliation, de leur impact et de leur légitimité au sein des communautés, sans oublier leur capacité de favoriser l'impunité ou de renforcer la réconciliation. Il s’agit aussi d’exam iner leurs rôles dans la promotion de la cohésion sociale. Les implications sur la politique nationale et internationale de la justice ont également été explorées.   En dépit de leur influence croissante, les initiati ves de réconciliation traditionnelles et celle émanent des communautés de base ainsi que leurs mécanismes de reddition de comptes n’occupent pas une place importante dans les cadres de réconciliation nationales et régionales - en partie en raison de l a perception que ces mécanismes ne peuvent être applicables à qu’une communauté ou une région spécifique et donc ils n’ont qu'un impact limité. En outre, les systèm es traditionnels sont souvent critiqués en raison de la perception selon laquelle ils sont rétrogrades ou de nature conservateur mais aussi en raison de l'absence d’un e plus large représentativité.   Toutefois, ces mécanismes ont des atouts (et non de moindre) car ils peuvent, grâce à une présence tangible dans les collectivités du continent entier, pallier aux échecs des mécanismes nationaux et internationaux de justi ce parfois caractérisés des insuffisances issues soit d'un manque de capacité, de crédibilité ou de pérennisation sur le plan culturel. Les mécanismes traditionnels sont en outre bien placés pour apporter un soutien populaire et une légitimité aux efforts visant à renforcer la

 

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primauté du droit. Ils sont également en mesure d'a ssurer la continuité et la durabilité des efforts de réconciliation qui sont t rop souvent associées aux événements nationaux ponctuels comme une Commission de vérité et réconciliation ou un tribunal international. Vus sous cet angle, l es mécanismes traditionnels de justice ont la possibilité d'améliorer l’éventail d 'options disponibles pour faire face aux dilemmes rencontrés pendant les périodes de transitions.                     * * * * *   DEROULEMENT DES CONSULTATIONS   Les notes qui suivent résument l'essentiel des expo sés présentés par différents orateurs et les discussions y afférentes.   PREMIERE JOURNEE   PREMIERE SESSION   Dr. Fanie du Toit: Allocution d’ouverture   C'est une tradition de l'Institut pour la justice e t la réconciliation d’inviter nos partenaires d'autres pays d’Afrique à partager dans une analyse comparative de thèmes pertinents pour notre travail sur le continent. Un grand nombre de guerres qui faisaient rage à travers le continent africain ont pris fin, et une nouvelle ère de processus de paix est en cours. Celle-ci diffère de la phase de pacification d’autrefois et les Africains sont en train de déterminer le ryt hme et l'ordre du jour pouvant leur permettre de faire face à leurs propres problèmes. L’IJR croit fermement que les hommes doivent forger leur propre chemin vers la ju stice, la reddition de comptes, la responsabilisation et la réconciliation.   L'exploration des traditions africaines et de la cu lture dans le domaine de la consolidation de la paix n'est pas un argument sent imental en faveur de la culture africaine, mais plutôt une question de respect, de dignité et d’autodétermination. Cette initiative reflète la vision de l'Institut qu i est profondément ancrée dans le concept de la réconciliation. L’Institut est aussi un cadre où les adversaires ont la possibilité de forger des solutions ayant des avant ages communs, de fixer des nouvelles orientations et d’inclure des voix oubliées dans la quête de la justice et de la réconciliation. Ces traditions culturelles reven diquent leur place dans le domaine de la justice transitionnelle et la promotion de mé thodes inspirées par les communautés de base pour faire face aux questions d ifficiles de la période post- conflit. En tant que tels, ils élargissent l'éventa il d’options disponibles pour faire face aux dilemmes.   Un processus de réconciliation qui ne conduit pas à une justice complète est plus que vide - c'est une perte de temps d'argent et d’ opportunité. D'autre part, , préconiser la justice sans prendre en compte les options de réconciliation, c’est tout aussi une vaine entreprise.

 

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