ntielle
4BOD imposea insiun e distorsion conceptu le’lelspe aàce d el agalerqiuei ne peut en même temps
s’auto‐sublimer petr omouvo liers œuvres d’ar tqu’ellec onitent. Cette prise de pouvo siirgne la mort des
artistes et peut être à ce titre considérée comme une arme de guerr e culturelle.
L’hypothèsde’ une offensiveeu pt êtr ceonfirem éparl e fait eq ula traductiodun White Cube n’est
pas arrei àv éPari csomme un phénomène isol. éAu moment où La Maison Rouge organisauinte conférenà ce
1 White Cube , L’espace de la galerie et son iodgéioe,l Brain O’Doherty. Traduction Catherine Vasseur, directrice d’ouvrage
Patricia Falguières (collection Lectures Maison Rouge), édition JRP/Ringier Kunstver lag AG, déc. 2008.
2 * l’astérix signifie que la citation eWshtit ei rCubée d, eL ’espace dea l galerie et son idéole.og i
3 AC, acronyme de art contemporain employé par Christine Sourgins dans L esso nM irlaigvers ed e« l’art
contemporain » pour éviter toute confusion avec un mouvement artistique naturel et légitime.
4 BOD, acronyme de BriaOn' Doh ert y
1
l’occasions a de sortile,es écrans de cin éemta les murs du mét rpoarisi deinffuaisent et diffusnte encor e
quelques mois plus ta, urnde publicité mettant en scène un cube blanc incubateurs edne satio,n senteurs et
impressiovnis uell aeusx mains d’un jeune touriste europ eéne nvoyage au Maro. cLe concept d uWhite Cube
est présenatué p ublic pari. sLeiesn mondes de la publicit éde e tl’art contempo croanivnerge nptouri mposre
5leWC comme icôneet concep,t icône conceptuelle ou concept iconisé.
La simultanéité de la performance ne peut lpae sf rêturite d ’huansardc,e la ressembpleu tôàt une
campagne de proapgande bien menée .
Le livre dOe' Doherty peaufine socno ncept d eWhite Cube durant trente années d’écrit(u1r97e 6‐
2007) . Le proj eatpparaît nopna s comme artistique ma dies politique artisti. qDuee texte en texte,BOD
assassi nperogressivementt etso lu eso nfctions du monde de l’a : rctell dee la’rtistdue, s pectateudur, c adre,
du tableaudu , critieq,ud e l’histor di’eanrte,t finimtê me pardé truire le charmle ’dei maginaire romantique
lié àl ’atelier d’ar ptoisurte imposerWC le c omme concept centrala dem oldernit. éM aisl a modernité
vieillissa’natu,t rd es adjectifs sont proposés, ploes tcméoldeèrbnree, un tardomoderne assez inesthétique
ou encore unmo derne tardi fbâti sur le modèleg dout hique tard, ipfeu convainca.n t
La tentative d eprise de pouvr osiur l’évolution des styles esthsé’taicquceosm pagne d’une sélection
d’artisteusr opéenésl us pour avoiurve rt la voie à la perception du vide de l c’uebsipquaec e: Schwitters,
Duchamp, Mondrian, BrancuLseis, Nouveaux Réalisst e(Yves Klei)n, mais aus slise artistes américains qui
l’ont rempli, à l’instar d’Armane às paanrnéteisr 6 d‐070, Kienholz, Oldenburegg,a Sl, Kaprow, Hanson, De
Andrea, etc… La propagandter availle à pl alqueeWC r comme icône suprêm et imposeurn mouvement
artistique dont l’ee svpiadec serait la matière premieè rvoel, uemte lcubique lep rinci opre donnateu. r
« (…) pour O’Doherty (… l)’accession définitive du cube blanc au sta tgurta ndde c«onvertisse »u,r de
« chambre de transformatio »n, ouvre la voie à la colonisation (teisqtuheé) du monde. »*
La messe est dite, lWCe estun objet ed culte, l’icône de référence caœu ur d ’une missio nque
l’Amérique se donen à ell‐meême : « la colonisaiton esthétiqued u monde ». Le Centre George Pompidou
répond présent à ces injonctionsr enam pmranotg une expoistion consacré ev iadeu,V ides, du 24 février au
24 mars 2009 et un festival de la création vivante 200t9o doutne tp einture est excl ue.
Pourtante lprojdeet B rianO 'Doherty date. Il a débuté en 1976,é poque où la carrideè rcel u‐icis e
6réoriente au sein de la . NPEeAndant près de trente an dse, 1969 à 1996,i l futn haut fonctioninraede la
culture à WashingtoSan .b ibliograpmhoinet re qu’il a travailltéo duaten ss ortei dn’stance dse production et
de diffusion culturelaulxe sU SA , NEA, universités (Berkeley, Columbia university NY, Long Island
university), maisons d’éditions, musées nationaux, grands journaux, télévisions nationales, expositions
renommées. Il a écr deits ouvrages traitant de la gestion de la culture auxAr UtSsA Mdoatnte rs. How the
7Culture Wars Changed América édité en 1999, annéee d la deuxième édition américaine Idneside the White
Cube.
Pourquo ile cube bla ndec la galerie p‐ieluft onctionner com umnee armede guerre cultur ?e lle
Pour répondreu nàe tell qeuestionr evenonsb rièvement à lr’iogindee l’art contempo. rD e ain
8nombreuess source tsraitent de ce suj edot nt François Dérivéqruiy assimiloer igine dear lt’ contemporain
eet guerre fr o: «i dLe ‘art contemporai enst né après la 2guerre mondiale et ss’te développé en tant qu’outil de
propagande culturelle accompagnant la relance néolibérale du capitalisme international et celle, du marché de
l’art en train de se structurer à l’échelle mondiale. Sur le plan artistique comme sur le plan idé ologique il est
l’héritier de l’art abstraita mnéorridcain expédié en Europe dans les valises du plan Marshal, sous l’égide de la
9CIA et dans des avions de l’US Air For c»e. .
Frances Stonor Saundceronsf ir mlees fa i:t «s Au plus fort de la guerre froide, le gouveernte mdes
EtatsUnis consacra d’énormes ressources à un programme secret de propagande culturelle en Europe
occidentale. Un trait essentiel de ce programme était de prétendre qu’il n’existait pas. Il était dirigé, dans le plus
5 WC , acronyme deWh ite Cube .
6 En 1969 BriaOn’Doherty succède à Henri Geldzahler comme directeVuris udau l Arts Program du NEA (National
Endowment for the Arts) à Washington. En 1976 il démissionne de ce poste et prend la direction du Media Arts
Program : Film, radio, Télévision. En 1996, il prend sa retraite de directeur du Média Arts Program.
7 Arts Matters (en matière d’arts, affaire.s Hdo’wa trhtes C)ulture Wars Changed América, (Comment la guerre culturelle
a changé l’AmériqueBr),i an O’Doherty, Brian Wallis édit., NewYork University Pre 1s9s9,9.
8 Le siteh ttp://ar‐ctontempora‐dinssident.blogspot,. dcoonmne accès à la bibliographie de Laurent Danchin, 25 pages
de références ceorncnant le débat français sur l’art contemporain (origine, esthétique, enjeux politiques, etc…).
9 L’art contemporain de marché, vitrine du néolibéra,l iFsrmeançois Dérivéry, éd. Critique/histoire/ art, 2008.
2
grand secret, par le bras ardmeé l’espionnage américain, l’Agence centrale de renseignements, la CIA. (…) Son
œuvre– pour ne pas parler de sa longévi tféu t considérab.l eÀ son apogée, (il) (…) possédait des bureaux dans
trentecinq pays, employait des douzaines d’équipes, publiuasi dte p vingt magazines de prestige, organisait des
expositiso nartistiques, possédait un service d’information et de presse, organisait des conférences
internationales de grand renom et récompensait musiciens et artistes par des prix et des spmeiscstiaocnl es. Sa
était de détourner l’intelligentsia de l’Europe occidentale de sa fascination persistante à l’égard du marxisme et
10du communisme et de favoriser une vision plus engageante dmoud «e de vie américain ».
Contrairement à la plupart des mouvemetniststi qaures, l ’nACe sera idtonc pas né ’dun
questionnementa rtiisqute mais d’un projdets services sec rUSet. sL’art contempor saeirna iunet contr‐e
offensi dvee la CI Aen réponsàe l a propagande culturelle international. e soviétique
Le context aectuel ens’t plus celui de la guerre m fariso lidWeeh ite Cube semble s’insc rdainrs eune
7ligné epolitique qui a assimielsé l seçon. sCette intégration est détectàa bdelse postures invaria qnuti es
n’ont d’artistis ququee le nom. En effet les procédures den el s’AoCn t nil ’expressdi’oune souffrance
individuelle, ni celle d’une radicalité, pmaoils iletsi oquuetilsu dn’e colonisation esthétique du mo. nde
Penchons‐nous sur le mode de fabricatui ocon ndceptu d White Cube . Le livre fédère et ration nalise
ces procédurecsa ractéristidqeu els’ AC grâce à uqatreo pératesu récurrents et st aqubil se’sadressent au
lecteur, non pas au niveau de sa culture ou de sa sensibilité, mais sur le plan de sa capacité à intégrer le réel
par éacti opnsychoaffect : i ve
‐ L’obéisance
‐ L’inversi on
‐ La sublimati on
‐ L’agress ion
L’obéissancese t un opérateur incons,c qiuein nte se définitni, ne se décr, itni ne s’interr. oIl ge
s’infiltdarnes l’écritudre eB OD en imposantl e respectun d’référe nitdéologiqueq ui confère une
souveraintée à des faist choquants ou violentRse.qu ise de la part du lecteur comme de l’a,u tceeutrte
obéissanc éevite tout ce qui ressemble à auntet itude criti qouue à une pertinence intellec. tEulell lee
préconise le déni dveasleusr sensibles ientt ellectuse ldle el’œuvre d’ar tet fédère, au contraiunr e,
consensudsé préciat ài sfon prop. os
Notre inté rpêotur’ alrrt epose au contr saiuru ene curiosité pouré vloelsu tions intellectuelles ou
sensibles jugées supér iàe lura estricte s,u retv diee ce faitdi gnes d’attentioMna.i s leWC s’insctr ài rebours
d e cette tradition human.i sItlne s’intéresse apua cso ntenu de l’arqut’ il jug meineur, parce qsueans effet
idéologique mass : i«fle producteur n’a qu’un contrôle limité sur le contenu de son aQruta.n d( …au) contenu
originel, il n’a, (…) aucun effet idéologique »m*a ssif.
Le dé ni de la valeurs ymbolique de l’œuvree std onc au centre del’ entrepr idus eWC . A u creu xde
cette catastropcuhle ture lsl’esquissent les contou rqusel dqeues survivacnes d’une sensibliité commun. e
Les remises en question institution etne lel saetstaques contre le capitadlesis amn