A la découverte de la thyroïde
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A la découverte de la thyroïde

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A la découverte de la thyroïde
L’histoire de l’évolution des connaissances concernant la glande thyroïde, son anatomie, sa physiologie et sa
pathologie illustre plusieurs aspects constants de l’histoire des sciences : on retrouve dans des temps très reculés, des
savoir faire pertinents tombés dans l’oubli car ils ne s’intégraient dans aucun système cohérent ; pendant des siècles
les observateurs accumulent des connaissances qui semblent appartenir à des domaines différents puis qui sont
intégrées dans un même ensemble conceptuel ; on est frappé par l’étroite dépendance de l’évolution des
connaissances avec les progrès de la technologie et de la méthodologie scientifique ; enfin, de nombreuses
découvertes ont été faites à peu près à la même époque par des auteurs indépendants.
1 - L’identification de la thyroïde
La thyroïde est une petite glande endocrine située à la base du cou. Elle ne pèse qu’une trentaine de grammes et elle
n’est pas normalement visible ; elle est difficilement palpable. Ceci explique que les premières mentions de
l’existence de la thyroïde reposent sur l’observation de
goitres
. On désigne sous ce terme un corps thyroïde de
volume supérieur à la normale, et qui peut atteindre des proportions monstrueuses. Les goitres sont dus en général à
une insuffisance d’apport d’iode dans l’alimentation (carence iodée), plus rarement à une origine pathologique,
congénitale ou acquise.
Goitre congénital
L'histoire de la thyroïde commence en Chine, il y a presque 5000 ans.
La première mention des goitres est très ancienne, ils sont cités par un empereur chinois vers 2800 avant
J
é
s
u
s-Christ. Vers 1600 avant J-C, sont signalés les traitements des goitres par des médecins chinois, au
moyen d’algues et d’éponges marines calcifiées. Ce traitement qui sera ensuite complètement oublié reposait
sur la forte teneur en iode des algues marines. Au quatrième siècle après J-C, toujours en Chine, on signale
même la possibilité de traiter les goitres par de la poudre de thyroïde d’animaux.
Au treizième siècle, Marco Polo rapporte dans ses souvenirs de voyage,
Le livre des merveilles
,
que les
goitres qu'il a vus en Chine tiennent à la nature de l’eau de boisson. Cette explication physiopathologique ne
serait pas désavouée aujourd’hui : l’eau
contient environ dix fois plus d’iode dans les régions où il n’y a pas
de goitres que dans les zones où les goitres sont très fréquents (cf. annexe).
L'anatomie générale de la thyroïde est mise en place à la Renaissance (seizième siècle).
Les premiers dessins de la thyroïde sont dus à Léonard de Vinci qui bénéficiait d’une autorisation papale pour
disséquer une trentaine de cadavres (cette pratique était condamnée par l'église, sauf dérogation spéciale).
Léonard de Vinci est l'auteur de remarquables dessin
s
d
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.
Léonard de Vinci (1452-1519)
Tête d'homme
Pinacothèque Ambrosienne de Milan
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