Après la mort de Ben Laden, l'avènement d'un « djihad sans leader » ?
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Après la mort de Ben Laden, l'avènement d'un « djihad sans leader » ?

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Extrait

14 BOULEVARD HAUSSMANN
75438 PARIS CEDEX 09 - 01 57 08 50 00
04 MAI 11
Quotidien Paris
OJD : 316852
Surface approx. (cm²) : 930
N° de page : 14
Page 1/6
IFRI
0356018200506/XIQ/OTO/1
Eléments de recherche : IFRI ou Institut Français de Relations Internationales, toutes citations
Après la mort de Ben Laden,
l'avènement d'un « djihad sans leader » ?
Marc Becker
Pour le chercheur
à l'Institut français des
relations internationales
(Ifri), l'idéologie djihadiste
s'est suffisamment
répandue pour
qu'al-Qaida survive.
M
aintenant que Ben Laden
n'est plus, que peut-il
advenir d'al-Qaida ?
La mort ou l'arrestation
d'un leader n'est pas un
événement anodin
pour une organisation terroriste. Le Sentier
lumineux, le PKK, TIRA-véritable et Aum
Shinrikyo n'ont jamais réussi à se remettre
de la neutralisation de leur chef. Toutefois,
al-Qaida n'est pas une organisation terro-
riste comme les autres, et le décès de Ben
Laden n'entraînera pas sa fin immédiate.
Ce qui différencie al-Qaida des autres
<, groupes est sa vocation globale et son
degré de décentralisation. Depuis
le début de l'opération « Enduring
Freedom » en 2001, l'organisation
terroriste, soumise à une forte
pression, a été contrainte d'évoluer.
Des « filiales » ont eté créées en Irak,
au Maghreb et dans la péninsule
arabique, sans
q
u
'U soit d'ailleurs
possible de connaître précisé-
ment la nature et la solidité des
liens unissant ces « filiales » à
« al-Qaida central ». Certains
analystes affirment qu'Oussa-
ma Ben Laden n'était guère plus
qu'une source d'inspiration, d'autres
soutiennent qu'il conservait un rôle opéra-
tionnel. Il apparaît en tout cas qu'il n'était
pas en mesure de contrôler ce qui se passait
sur les différents « fronts » d'al-Qaida. Les
divergences de vues qui opposaient « al-
Qaida central » à Abou Moussab al-Zar-
qaoui en Irak sont à cet égard bien connues.
ussama Ben Laden devrait être rem-
placé par Ayman al-Zawahiri, même
si la transition n'est pas aussi simple qu'il y
paraît, l'allégeance (boy'a) personnelle au '
chef étant un élément structurant d'al-
Qaida et les mécanismes de succession
restant sujets à caution. Médecin d'origine
égyptienne, torture dans les prisons de
Moubarak suite à l'assassinat du président
Sadate et vétéran du djihad contre
les Soviétiques, al-Zawahiri est un vieux
compagnon de route du fondateur
d'al-Qaida. Principal idéologue de cette
organisation, c'est lui qui, en 2008, rédigea
un long document contredisant les argu-
ments avancés par un djihadiste repenti,
Sayyed Imam al-Sharif dit « Dr Fadl » .
Même si al-Zawahiri venait à son tour
à être tue, les opérations d'al-Qaida se
poursuivraient. Cela fait maintenant trois
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