La 3e campagne des fouilles de Surkh Kotal en Bactriane - article ; n°1 ; vol.99, pg 64-71
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Description

Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Année 1955 - Volume 99 - Numéro 1 - Pages 64-71
8 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1955
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Daniel Schlumberger
La 3e campagne des fouilles de Surkh Kotal en Bactriane
In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 99e année, N. 1, 1955. pp. 64-71.
Citer ce document / Cite this document :
Schlumberger Daniel. La 3e campagne des fouilles de Surkh Kotal en Bactriane. In: Comptes-rendus des séances de
l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 99e année, N. 1, 1955. pp. 64-71.
doi : 10.3406/crai.1955.10380
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1955_num_99_1_10380COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS - 1955 64
Le Ministre de l'Éducation nationale adresse l'ampliation du
décret du 5 janvier 1955 autorisant l'Académie à accepter défin
itivement le legs à elle consenti par M. Ernest-Joseph-Noël Coyecque.
Lecture est donnée du décret.
L'Académie, à l'unanimité des membres présents, décide
d'accepter ce legs.
M. Edouard Dhorme donne lecture du rapport de M. Daniel
Schlumberger, directeur de la Délégation archéologique française
en Afghanistan, sur la me campagne de fouilles à Surkh Kotal en
Bactriane.
COMMUNICATION
NOTE SUR LA TROISIÈME CAMPAGNE
DES FOUILLES DE SURKH KOTAL EN BACTRIANE,
PAR DANIEL SCHLUMBERGER, DIRECTEUR DE LA DÉLÉGATION
ARCHÉOLOGIQUE FRANÇAISE EN AFGHANISTAN.
On sait que la Délégation archéologique française s'est attachée,
depuis 1952, au dégagement d'un grand sanctuaire du Feu, à Surkh
Kotal, en Bactriane1. Une troisième campagne de fouilles, excep
tionnellement fructueuse, vient d'avoir lieu sur ce site, de la
mi-septembre au début de décembre 19542.
Les travaux des années précédentes avaient porté presque exclu
sivement sur les ruines situées au sommet de la colline : la première
campagne (printemps 1952) avait amené la découverte du temple ;
la deuxième (automne 1953) été consacrée principalement au
dégagement de son péribole. Cependant il était clair que ce péribole
n'occupait pas seulement le sommet plan de la colline, mais aussi,
en partie au moins, son versant est3 : à mi-pente de ce versant on
distinguait nettement, avant toute fouille, la ruine d'une très forte
muraille dans laquelle nous avions pensé reconnaître la limite est
du péribole. La fouille de cette région était l'objectif principal de
la campagne.
Cette fouille nous a entraînés à des dégagements d'une ampleur
dépassant toutes nos prévisions, qui du reste n'ont pu être achevés,
et devront être poursuivis. Mais elle a produit dès maintenant deux
résultats inattendus et fort importants : d'une part elle a montré
que ce que nous tenions pour la clôture est du péribole n'était en
1. Voir Comptes Rendus, séances des 16 janvier 1953 (p. 30) et 19 mars 1954. Rapports ■
préliminaires dans le Journal Asiatique, CCXL, 1952, et CCXLII, 1954.
2. Les résultats de cette campagne feront l'objet d'un rapport préliminaire détaillé
et illustré, à paraître dans le Journal Asiatique.
3. Voir provisoirement Journal Asiatique, CCXL, 1952, p. 437 (plan-croquis du site)
et p. 443, pi. VII, 1 (vue générale du versant est). TROISIÈME CAMPAGNE DES FOUILLES DE SURKH KOTAL 65
réalité qu'un puissant mur de soutènement supportant, à flanc
de colline, une spacieuse terrasse ; d'autre part elle a révélé les
restes d'un escalier monumental, aboutissant à la porte du temple,
dans l'axe duquel il est situé. Si ruiné qu'il soit, cet escalier se
présente, aujourd'hui encore, comme un superbe morceau d'archi
tecture. Il comporte trois volées : une volée supérieure entre la
susdite terrasse et l'entrée du temple ; une volée moyenne corre
spondant à la hauteur du grand mur de soutènement ; une volée
Fig. 1. — Surkh Kotal. L'escalier monumental, du Nord-Est. On aperçoit,
au sommet de la colline, les murs du temple, fouillé en 1952. (Comparer
Journal Asiatique, 1952, pi. VII, 1, p. 4 13, vue prise en 1952, du Nord-Est
également, mais d'un point plus élevé.)
inférieure enfin, donnant accès à une terrasse plus basse, laquelle
règne au pied du grand mur. La largeur moyenne de l'escalier est
de 7 mètres, la hauteur totale des trois volées actuellement dégagées
est de près de 35 mètres. Il appartiendra à une quatrième campagne
de fouilles, prévue pour l'an prochain, de montrer si le départ de ce
que nous nommons aujourd'hui la volée inférieure formait bien la
base de l'escalier, ou s'il n'y avait pas entre elle et la plaine une
quatrième volée, plus basse encore.
Ces découvertes m'obligent à rectifier les indications que j'avais 66 COMPTES RENDUS DE L' ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS - 1955
données précédemment touchant les dimensions du sanctuaire et
l'accès à la terrasse du temple.
Bien que le péribole fût encore partiellement enfoui, j'avais cru
pouvoir le décrire comme une cour rectangulaire d'une largeur
approximative de 70 mètres, d'une longueur approximative de
que 100 la mètres. distance Cette comprise longueur entre de le 100 mur mètres ouest n'étant du péribole plus, maintenant, et le rebord
Hauteur Fig. 2. — actuelle Surkh : Kotal. 1 m. 31 Statue ; Largeur d'un à prince la base Kouchan, (face avant) vue : de 0 m. face 88.
d'une terrasse intérieure au sanctuaire, la longueur totale de celui-ci
ce reste la sur plaine mur les inconnue. premiers nous au delà échappe Le contreforts de mur la entièrement. nouvelle est doit de la route en colline, être : pour cherche ou l'instant peut-être beaucoup la même position plus dans bas, de
D'autre part, en 1953, le dégagement du pourtour du temple
étant achevé, nous n'avions reconnu aucun autre accès à sa terrasse TROISIÈME CAMPAGNE DES FOUILLES DE SURKH KOTAL 67
que celui qu'offrait, sur la face arrière du monument, un étroit
escalier de quatre à cinq marches, placé près d'un angle ; et j'avais
souligné le caractère singulier, non classique, de cette disposition.
Nous n'avions pas soupçonné alors la présence de l'escalier monu
mental de la façade, escalier dont la partie supérieure a totalement
disparu. Maintenant que l'existence de cet escalier est assurée par
les restes qui on subsistent à tlanc de colline, les degrés donnant accès
Fig. 3. — Surkh Kotal. Statue d'un prince Kouchan, vue de trois quarts.
à la terrasse arrière du temple n'apparaissent plus que comme un
trait tout à fait accessoire du plan.
plus Bref vaste nous que nous trouvons n'avions en imaginé, présence auquel d'un l'on péribole accédait beaucoup class
iquement par l'avant, et dont un élément essentiel nous manque
encore : le côté de l'enceinte qui formait façade, et dans lequel
devait s'ouvrir l'entrée principale du sanctuaire.
Nos gains, du reste, ne consistent pas seulement en ces vues COMPTES RENDUS DE L*ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS - 1955 68
nouvelles sur les dimensions et la disposition du sanctuaire. De
nombreuses trouvailles ont été faites. Mentionnons les principales :
une inscription de trois lignes, où quelques caractères grecs se
mêlent à des caractères non grecs, et dont la langue reste à identifier ;
des fragments importants du décor architectural du temple ; enfin
et surtout la statue colossale d'un homme debout. Le haut de cette
imposante figure de pierre manque malheureusement, mais le bas
en est très bien conservé, jusqu'à hauteur de la ceinture, et l'analogie
qu'elle offre avec une célèbre statue de Kanishka, découverte à
Mathura, rend probable que cette sculpture représentait un prince
kouchan.
Le hasard d'une trouvaille fortuite nous a conduits en outre à
porter nos recherches sur un emplacement nouveau : dans la plaine
à deux kilomètres environ du pied de la colline, au milieu de champs
labourés où rien ne permettait de soupçonner la présence de ruines,
avait été découvert un petit chapiteau corinthien en calcaire, fort
bien conservé. Un sondage entrepris en cet endroit fit bientôt
apparaître un beau mur de soutènement en pierres, orné de pilastres
encore couronnés, par endroits, d'un entablement intact. Le
dégagement complet du monument, décidé le 7 novembre, put être

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