La céramique sigillée de la Gaule centrale découverte sur les sites britanno-romains. Premier aperçu sur son exportation et sa répartition - article ; n°1 ; vol.6, pg 39-48
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La céramique sigillée de la Gaule centrale découverte sur les sites britanno-romains. Premier aperçu sur son exportation et sa répartition - article ; n°1 ; vol.6, pg 39-48

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Description

Revue archéologique du Centre de la France - Année 1967 - Volume 6 - Numéro 1 - Pages 39-48
Docteur Max VAUTHEY et Paul VAUTHEY,
La céramique sigillée de la Gaule centrale sur les sites britanno-romains.
Premier aperçu sur son exportation et sa répartition.
La présence des produits céramiques des potiers arvernes en Angleterre et au Pays de Galle, jusqu'au milieu de l'Ecosse, sur les habitats et les garnisons, en particulier sur les postes et forts des Murs Hadrien et Antonin, est un fait intéressant à étudier et à analyser ; il permet de comprendre les relations économiques et commerciales de l'Antiquité, en particulier l'organisation de l'exportation des produits céramiques et de la sigillée dans les Provinces de l'Empire et jusqu'aux limes, et d'apprécier les aspects et les modalités de diffusion et de commercialisation à partir des grandes officines de potiers du Centre de la Gaule.
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1967
Nombre de lectures 34
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Dr Max Vauthey
Paul Vauthey
La céramique sigillée de la Gaule centrale découverte sur les
sites britanno-romains. Premier aperçu sur son exportation et sa
répartition
In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 6, fascicule 1, 1967. pp. 39-48.
Résumé
Docteur Max VAUTHEY et Paul VAUTHEY,
La céramique sigillée de la Gaule centrale sur les sites britanno-romains.
Premier aperçu sur son exportation et sa répartition.
La présence des produits céramiques des potiers arvernes en Angleterre et au Pays de Galle, jusqu'au milieu de l'Ecosse, sur
les habitats et les garnisons, en particulier sur les postes et forts des Murs Hadrien et Antonin, est un fait intéressant à étudier et
à analyser ; il permet de comprendre les relations économiques et commerciales de l'Antiquité, en particulier l'organisation de
l'exportation des produits céramiques et de la sigillée dans les Provinces de l'Empire et jusqu'aux limes, et d'apprécier les
aspects et les modalités de diffusion et de commercialisation à partir des grandes officines de potiers du Centre de la Gaule.
Citer ce document / Cite this document :
Vauthey Max, Vauthey Paul. La céramique sigillée de la Gaule centrale découverte sur les sites britanno-romains. Premier
aperçu sur son exportation et sa répartition. In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 6, fascicule 1, 1967. pp. 39-
48.
doi : 10.3406/racf.1967.1339
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0035-0753_1967_num_6_1_133934-08
LA CERAMIQUE SIGILLEE DE LA GAULE CENTRALE
DECOUVERTE SUR LES SITES BRITANNO-ROMAINS
Premier aperçu sur son exportation et sa répartition.
par le Dr Max Vauthey et M. Paul Vauthey
Lauréat de l'Institut Licencié es Sciences
Parmi les grandes officines de Terra sigillata de la Gaule romaine,
dont l'activité est centrée sur les trois premiers siècles de notre ère.
celles de la Gaule centrale occupent une place considérable au sein
du complexe économique et commercial de l'époque. La présence des
produits céramiques arvernes sur les sites romains de Bretagne (1)
est un fait particulièrement remarquable qui justifie l'étude de leur
répartition sur les sites d'occupation ou de peuplement de la « Britan
nia romana » et de sa signification aux différents points de vue : his
torique, économique et social.
En effet, les Officines céramiques arvernes formaient, surtout au
cours du IIe siècle de notre ère, un complexe industriel très important,
dont les produits étaient l'objet d'une diffusion et d'une commercialis
ation dans toutes les provinces romaines, jusqu'aux limes et aux confins
de l'Empire, jusqu'aux grands limes rhénan et danubien. C'est vers la
Grande-Bretagne que l'exportation de la Terra sigillata de la Gaule
centrale a pris la plus grande extension, à destination des établiss
ements militaires à l'intérieur du pays et à de ceux situés
sur les fortifications du Nord de l'Angleterre {Mur Hadrien) et de
l'Ecosse {Mur Antonin) . Cette diffusion et cette commercialisation,
l'organisation de cette exportation présentent des aspects et des modal
ités intéressants à étudier : comment les produits céramiques des
Officines de Lezoux, des Martres-de-Veyre, de Vichy-Terre Franche,
de Lubié atteignaient-ils la grande île et comment étaient-ils diffusés
au pays de Galles et dans le Nord jusqu'en Ecosse ? Quelles voies
fluviales et maritimes empruntaient-ils ? De quels transbordements ou
(1) Nous emploierons ici le terme « Bretagne » dans le sens de la « BRI
TANNIA » de César; la Bretagne actuelle sera désignée par le terme « Armorique "»
comprenant les régions où habitaient Venetes, Curiosolites, Namnètes, Osismi,
Redones. 40 DR MAX VAUTHEY ET PAUL VAUTHEY
charrois routiers étaient-ils l'objet ? Tant de questions auxquelles
peuvent donner un commencement de réponse les témoignages his
toriques et les documents archéologiques existant dans les Musées et
Collections de la Gaule du Centre et du Nord-Ouest, et surtout dans
ceux de Grande-Bretagne.
Les relations économiques et commerciales dans l'Antiquité, et les
grands itinéraires par lesquels elles s'effectuaient sont assez bien
connus dans l'ensemble, et cela est vrai aussi pour les liaisons, dès
l'époque celtique, entre le Continent et la Bretagne, qui peuvent être
assez exactement reconstituées.
Dans le sens Bretagne-Continent, ce fut d'abord la fameuse voie
de l'Etain, partant de Cornouailles et des Cassitérides, d'où le métal
indispensable à tous les besoins de la vie d'alors, outillage, armes,
parures, était amené par la marine de Bretagne sur les côtes de la
Gaule ou aux embouchures de nos fleuves, d'où il gagnait Marseille
par un itinéraire, en partie fluvial et en partie terrestre. (2)
C'est ainsi qu'un itinéraire du sel et de l'étain a pu être reconsti
tué de l'embouchure de la Loire à l'embouchure du Rhône, à travers
le Massif Central (3) ; un double sens commercial intervenait, les mar
chands apportant céramiques, vases de bronze et sel en échange du
minerai (4).
C'est qu'en effet le commerce entre Armorique et Bretagne est très
ancien, il était déjà très actif longtemps avant l'invasion de César et les
Vénètes s'étaient enrichis par ce commerce. Les Gaulois semblent bien
avoir été les premiers, avant la conquête romaine, à faire sur l'océan
l'expérience d'une mer difficile; les navigateurs armoricains, montés
sur de lourds voiliers aux coques de chêne, aux voiles de peaux, aux
agrès de métal, assuraient et défendaient un véritable monopole (5) .
On a retrouvé à Falmouth et dans les camps du Sud-Ouest de
l'Angleterre des monnaies gauloises qui témoignent de l'antiquité du
trafic, et plus tard, les monnaies en usage dans l'île portaient des ins
criptions latines, signe du développement des relations commerciales
(6). De même J.-B. Colbert de Beaulieu et P. R. Giot font état d'un
statère d'or de Cynéraïque découvert sur une plage bretonne, sur la
route atlantique de l'étain, et à cette occasion les A. font un inventaire
des monnaies grecques trouvées en Gaule et en Bretagne (7) .
(2) Louis BONNARD. — La navigation intérieure de la Gaule à l'époque
romaine, Paris, Picard, 1913.
(3) Bernard POUYE. — Enquête sur un itinéraire du sel et de l'étain de
l'embouchure du Rhône à celle de la Loire. Celticum IX, Roanne, juillet 1963,
suppl. à OGAM, N° 93, 1964, pp. 299-302, 1 carte.
(4) STRABON, Géographie. Traduction Tardieu.
(5) Paul-Marie DUVAL. — La vie quotidienne en Gaule pendant la paix
romaine. Paris, Hachette, 1960, p. 251.
(6) P. CHARLESWORTH. — Les routes et le trafic dans l'empire romain,
Paris, Editions de Cluny, 1939, p. 210.
(7) J.-B. COLBERT DE BEAULIEU et P. R. GIOT. — Un statère d'or de
Cynéraïque découverte sur une plage bretonne et la route atlantique de l'étain.
Bull. S.P.F., LVIII, 1961, pp. 324-331. LA CÉRAMIQUE SIGILLÉE DE LA GAULE CENTRALE 41
En ce qui concerne les poteries, — bien que l'argile ait été assez
abondante en Bretagne, — il n'y eut qu'assez tardivement des ateliers
et des officines organisées, et encore uniquement dans l'Est de l'Anglet
erre. Aussi le marché fut- il envahi très tôt par les produits étrangers;
ce furent d'abord les produits italiques et ceux des fabriques arrétines
qui prirent le chemin de la Loire et de la Bretagne. A Rezé-les-Nantes
(Ratiatum), les fouilles de 1964-65 ont révélé des fragments de cér
amique d'Arezzo et une marque italique sur deux lignes : ANTIOCHVS
(8) ; et, en Bretagne, un cratère sigillé italique, de la forme Drag. 11,
a été étudié et publié par Pr. Howard Comfort (9) ; ce document, très
caractéristique de la fabrication arrétine, figure au « Stoke-on-Trent
Museum and Art Gallery » à Hanley (Staffs) et est à rapprocher de deux
autres vases italiques : celui de Leicester (10) et le fragment de Margi-
dunum (11). Ces témoignages indiquent une activité commerciale entre
Italie et Bretagne dès le règne d'Auguste et le début du 1er siècle.
Plus tard, avec le IIe siècle, ce furent les ateliers arvernes qui étaient
les plus importants fournisseurs de poterie de la Bretagne (12) et leurs
produits,

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