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LYON Occupation humaine des bords de Saône ¬ La Saône, axe historique de développement de Lyon Les relations entretenues en- tre les hommes et les fleuves sont à l’origine de nombreuses cités. Lyon et la Saône, et plus tardivement le Rhône, sont un exemple parmi d’autres. De par sa situation géographique, ses conditions favorables à la navi- gation donc au transport des hom- mes et des marchandises, la Saône a été depuis l’Antiquité un lieu propice à l’implantation humaine sur ses ri- ves. Cet axe fluvial, avec ses liaisons terrestres dans un contexte histori- que spécifique, ne pouvait qu’être à l’origine d’une plate-forme commer- ciale d’importance : Lyon, ou Lugdu- num. Répétons-le, les fleuves nour- Vue perspective de Lyon vers 1720 (Coll. Musée Gadagne, G. de F. Cléric). rissent (pêche, irrigation des zones agricoles, eau potable…), facilitent l’essor économique (commerce, acti- pondre aux besoins d’extension ur- les rivières redeviennent une com- vités liées à l’eau comme aujourd’hui baine liés à l’essor démographique, posante de la cité. Le Rhône et la l’énergie hydraulique…) aux nécessités de développement Saône sont intégrés dans les projets économique, le tout facilité par l’arri- urbains qui prennent en compte les vée de nouvelles techniques.Si le fleuve a suscité l’implantation diverses facettes de leur dimension de l’homme, ce dernier a également La Saône n’est désormais plus la fluviale, le tout dans une optique de façonné le fleuve avec ses modes seule préoccupation. Le déplacement développement durable. d’utilisation, ses travaux d’aména- du confluent avec le Rhône à sa po- sition actuelle (Mulatière) offre de gement, certes, mais aussi les fonc- Lyon, la ville aux deux fleuves, re- nouvelles perspectives. Les rives et tions qu’il lui a attribuées, y compris bondit sur son passé pour configurer politiques. D’une rive à l’autre, le berges sont repoussées, domptées un nouveau paysage, un nouvel ave- fleuve est frontière mais aussi lieu de pour conquérir de nouveaux quar- nir sur la base de projets structurants passages, de rencontres, de vies. tiers. La ville s’étend, se structure, autour de son patrimoine fluvial. semble un peu oublier ses relations initiales avec le fleuve.La Saône a constitué pendant de nombreux siècles l’axe fluvial de dé- veloppement de Lyon. Ses rives, ses Et puis à nouveau, à l’aube du XXIe berges ont accueilli des ports, des siècle, un mouvement de reconquête émerge. Depuis quelques années, on ponts, des quais, des habitations… parle de Plan Bleu, d’Anneau Bleu, La ville s’est construite au bord de la rivière. d’aménagement des berges, de pro- Mais un changement dans cette jet Lyon-Confluence… et plus récem- structuration urbaine est apparu au ment du Plan Rhône. Les fleuves et XVIIIe siècle. Il importait alors de ré- ¬ De l’urbanisation des rives de la Saône au projet Confluence La Saône prend sa source à Vioménil dans les Vosges à 396 mètres d’altitude et rejoint le Rhône à la Mulatière à Lyon. Elle traverse cinq départements : les Vosges, la Haute-Saône, la Côte d’Or, la Saône et Loire et le Rhône. Cet affluent, qui est donc une rivière, a parcouru 480 km, en pente douce et dispose d’un bassin versant de 30600 km2, soit un peu moins d’un tiers de celui du Rhône. Le régime régulier de la rivière a favorisé la conservation des sites archéologiques enfouis dans le lit. Les traces des premiers hommes de la Saône ont été trouvées au fond du fleuve : des objets de pierre, de bronze, des armes à proximité des anciens gués. Différents peu- plements se sont succédés depuis la fin de la préhistoire, c’est-à-dire à la fin de la dernière période glaciaire. Des découvertes archéologi- ques sur le plateau de la Duchère, la plaine de Vaise et ses hauteurs, confirment des implantations humaines sporadiques depuis la fin de la Préhistoire jusqu’à l’âge de Bronze. Trésor de Vaise (Coll. Musée de la Civilisation Gallo-romaine, cl. Christian Thioc). Lyon, capitale des Gaules C’est la Saône qui a forgé le site de Lyon. En effet, le confluent était initialement au pied de la Croix- Rousse, à l’emplacement de l’actuelle place des Terreaux. Au-delà, deux bras principaux entouraient des îles dont l’île des “ Canabae ” (des joncs) préfigurant la presqu’île d’aujourd’hui. Quant au Rhône, sa rive gauche était occupée par des marécages, des “ brotteaux ”. Le site a été habité bien avant les Romains et la première agglomération a été un bourg de pêcheurs doté d’un port, sur la rive gauche de la Saône, au pied de la Croix Rousse, appelé Condate (nom celte qui signifie confluent). La colline de Fourvière était un lieu de culte. C’est là qu’en 43 avant Jésus-Christ, Munatius Plancus, au nom du Sénat romain, fonde Lugdunum. Agrippa, gendre d’Auguste, creuse une voie sur la rive droite de la Saône, dans le défilé de Pierre Scize afin d’établir une connexion entre les liaisons terrestres et les voies fluviales dans des directions majeures pour les échanges commerciaux vers l’Aquitaine, la Narbon- naise, la Germanie et la Bourgogne. Dès l’époque romaine, en effet, le commerce à grande distance atteint un développement maximum grâce à l’utilisation des voies fluviales et à l’essor d’une puissante corporation de bateliers ou nautes, tant sur la Saône que le Rhône. Ces entrepreneurs de transport assurent l’acheminement de marchandises par voie d’eau ou terrestre d’un bassin fluvial à un autre. Ainsi, les romains construisent la ville pour contrôler le grand axe nord-sud de l’Empire, de la Méditer- ranée au Rhin. Dans le Vieux Lyon actuel, près du quartier Saint-Paul, on a retrouvé les traces d’un port avec des ma- gasins et un phare. Sur les deux collines de Fourvière et de la Croix Rousse, les Romains s’installent, bâtissent, y compris des aqueducs pour amener l’eau des montagnes environnantes, dont celui du Mont d’Or. Deux ponts de bois relient l’île des Canabae aux rives ce qui amorce l’extension de la cité mar- chande vers le Rhône. Dès cette époque, le commerce assure la prospérité de la ville : commerce des vins, des pierres et autres échanges entre l’Orient ou Rome et les Gaules sans oublier une intense activité artisanale comme la poterie. Lors de travaux et fouilles archéologiques, plusieurs découvertes ont confirmé cette occupation humaine et économique de la ville. Ainsi, à l’occasion de la réalisation du parking souterrain de Saint- Georges, plusieurs embarcations romaines ont été exhumées. Fabriquées en chêne et sapin, assemblées sans cheville, elles datent vraisemblablement du Ier et IIe siècles de notre ère. Sur la presqu’île, les habitations et activités (poterie, entrepôts marchands) se côtoient. Des mosaïques retrouvées lors de fouilles témoignent de la présence de riches demeures. Le faubourg de Vaise est lui aussi un quartier florissant. Un trésor a été découvert dans une ancienne villa gallo-romaine en 1992. Il s’agit de bijoux, statuettes, pièces de monnaie en or et argent. L’importance de Lyon dans le monde gallo-romain vacille sous les conflits politiques. Le coup de grâce est donné par Septime Sévére qui met à sac la ville marquant ainsi le déclin économique et politique de la ville qui perd son rôle de capitale. Au Moyen-Age, un repli vers la Saône Après la chute de l’Empire romain, Lyon, ruinée par les invasions barbares subit des dominations successives. Dès le IVe siècle, la ville se replie sur les bords de Saône. Le christianisme marquera l’urba- nisation. Des abbayes sont fondées, celle de l’Ile Barbe puis celle d’Ainay au VIIe siècle. Lyon est désormais rattaché au Saint-Empire-Germanique et l’arche- vêque Burchard II est reconnu souverain par l’empereur Conrad le Salique. Ses successeurs auront le titre de “ Primat des Gaules ” et partageront la suzeraineté de Lyon avec les chanoines du chapitre de Saint-Jean. Toutes les croisades passent à Lyon par la voie fluviale de la Saône. Le commerce prospère et la bourgeoisie se développe. Un premier pont de pierre est édifié sur la Saône, le pont du Change. Ce pont relie la presqu’île, cœur du quartier marchand avec ses ac- tivités artisanales et commerciales, au quartier du Change, en rive droite. Incontournable pour le trafic entre le Nord de la France et l’Italie, il comporte deux tours fortifiées à chaque extrémité pour contrôler le passage. Les péages et droits d’octroi sont monnaies courantes. Les maisons Plan scénographique, 16e siècle bordent la rivière ou la surplombent. Il n’existe pas de quai mais de (coll. Bibliothèque municipale, Lyon, nombreux plans inclinés. Du XIe au XVIe siècle, Lyon se développera cl. Didier Nicole). de façon continue malgré des vicissitudes comme la guerre de Cent ans ou la peste noire. Lyon est rattaché au Royaume de France en 1311. Dès lors, une nouvelle ville se construit sur la rive droite de la Saône au pied de Fourvière, comportant de nombreux édifices religieux et couvents. Sa situation de frontière entraîne la construction d’une ligne de remparts le long du fossé des Terreaux. Au Moyen-Age, Lyon occupe un territoire moins important qu’à l’époque gallo-romaine. L’époque faste de la Renaissance La Renaissance redonne à Lyon une splendeur oubliée depuis l’époque romaine. Un courant d’échanges s’instaure avec les cités italiennes du sud et les Pays-Bas au nord. Lyon devient la ville de la banque, de l’édition et surtout de la soierie. Ses quatre foires annuelles au XVIe siècle lui confèrent une place commerciale incontournable. Sur la Place du Change, une loge est construite pour abriter les opérations de change des nombreux banquiers et marchands de l’époque. Elle abrite aujourd’hui un temple protestant. Avec 60 000 habitants, Lyon est la plus grande ville du Royaume. Il faudra attendre le XVIIe siècle pour que Paris la dépasse. Le confluent est alors repoussé à Ainay, la ville reste axée sur la Saône. Les quartiers du Vieux Lyon et la Presqu’île s’épanouissent. Cette dernière devient la partie nouve
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