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Mutations 48

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S i t e sn a t u r e l s
Elle est construite en 1660 par,J.C, GaÔa pËre de Massinissa,des AurËs ˆ 1072 m d'altitude , DAR AZIZA dit-on, la corporation desfit d'Hippone une des capitalesest l'ancienne Thamugadi, dÈve-Bah‚ra (pÍcheurs). Monumentde son royaume.loppÈ sous Trajan ˆ partir de C'est le type mÍme de la mai-assez particulier par son style.AprËs la dÈfaite de Jurgurtha,l'annÈe 1000 de notre Ëre, elle son algÈrienne (somptueuse l'Hippone Numide fut annexÈe ˆse situÈ sur une voie romaine avec une trËs jolie cour de la province romaine d'Africareliant LambËse ˆ Mascula et ˆ marbre et jet d'eau. Ce palaisDJAMAA EL KEBIR Nova, elle est le siËge Èpisco-Theveste. qui Ètait attenant ˆ la jÈnina pal de saint Augustin.Vers le dÈbut du VIËme siËcle, servait de rÈsidence aux hÙtesLa grande mosquÈe construite La basilique fut construite verselle fut dÈtruite par les monta-de distinction de passage ˆˆ la fin du 11Ëme siËcle (5Ëme la fin du siËcle (1881-1900),gnards, reb‚tie par les byzan-Alger. del'HÈgire) par les rÈplique de la cathÈdrale detins, elle fut ˆ nouveau dÈtruite Almoravides. C'est la plus Carthage, elle fut rÈalisÈe enlors de la conquÍte arabe. importante mosquÈe de la ville. MOSQUEE KETCHAOUA marbre de Filfilia, Guelma,L'originalitÈ de Timgad rÈside Chemton, en onyx d'Ain Smaradans son Ètonnante richesse MosquÈe Ketchaoua, cathÈdra-RUINES ROMAINES et en granit rose de l'Edough.culturelle, du 1er au 3Ème siËcle, elle a eu ses architectes, le Saint Philippe pendant cent ses dÈcorateurs, ses mosaÔstes, trente ans, puis de nouveauVestiges des remparts, grandes DES VESTIGES ANTIQUES les Numides ˆ l'intÈrieur de l'art mosquÈe Ketchaoua, tel est lecisternes, sÈpultures et tombes romain furent des crÈateurs. destin de ce temple o˘ l'on prieantiques. Thermes, cisternes, et surtout depuis prËs de quatre siËcle. le thÈ‚tre romain reconstituÈ Le Timgad comprend : BAB EL BAHR sur les bases d'un thÈ‚tre DAR HASSAN BACHACardo Nord : large voie dallÈe antique, sur la scËne, adossÈes au mur, sont exposÈes les La porte de la mer demeure le bordÈe de colonnes conduisant colossales statues d'Esculape Palais d'Art Mauresque,seul vestige de l'art ˆ l'entrÈe principale du Forum. et de Neptune. construit en 1791 par HassanHammadite, le palais ayant La BibliothËque, le Decumanus Dey d'Alger (1791-1797) et dÈfi-complËtement disparu. maximus: c'est la voie transver-gurÈ par des amÈnagements modernes commencÈs en 1839. LA CASBAH HAMMAM SIDNAVestiges de la pÈriode Almohade ConsidÈrÈ comme le bain des Deys, datant du 16Ëme siËcle, FORT MOUSSA ce bain maure est le plus ancien encore en fonctionne-Dit fort Barral, construit au XVI ment. Ëme siËcle par Pedro de Navarro, panorama sur le golfe. DAR MUSTAPHA PIC DES SINGES Palais construit par le Dey Mustapha Pacha en 1797 pour ¿ 430 m de hauteur, ˆ des sa famille, il occupe uns super-points de vue les plus beaux ficie de 709 m2 et contient plus qu'il soit permis d'admirer. de 500.000 carreaux de faÔence anciens de valeur. FORT DE GOURAYA DAR KHEDAOUDJ ¿ 660 m de hauteur, site sÈdui-sant et pittoresque avec une C'est l'ancien palais d'Ahmed vue panoramique sur les deux RaÔs construit en 1572, devenu Kabylies et le Djurdjura. propriÈtÈ d'une des filles du Dey Hassan Pacha au 18Ëme siËcle. Ce palais abrite aujour-DJEMILA-CUICUL d'hui le MusÈe Nationale des Arts Populaires. FondÈe par l'empereur Nerva, sur le site de l'ancienne Cuicul, DAR AHMED appellation Numide, Djemila futsale qui croise le Cardo ˆ son SITES ARCHEOLOGIQUES sans doute le premier Ètablis-extrÈmitÈ ˆ la limite Forum. sement humain installÈ sur ceLe Forum, les thermes du Sud, C'est Ègalement un bel lieu, situÈe au Nord-Est de SetifDE MADAOUROUCHle thÈ‚tre, le Ford Byzantin, le ensemble architectural du en bordure des Monts decapitole, le marchÈ de Sertius dÈbut du 19Ëme siËcle qui a Ferdjioua. Le plan de la ville,Madaouros, veille ville Numide,et l'arc de Triomphe de Traja, vraisemblablement fait partie adaptation du plan de Timgad,ÈrigÈe en colonie romaine versqui est ÈrigÈ au 2Ëme siËcle ˆ de la jÈnina. rigoureux et idÈal, fut conÁula fin du 1er siËcle, fut cÈlËbrel'honneur de la victoire de sans doute par un officier dupar ses Ècoles. Saint AugustinTrajan sur les pathes. LA MOSQUEE BETCHINEy fit ses Ètudes.Les cinq villes de M¥zabgÈnie de la IIIe lÈgion sous Trajan. Elleabrite d'importants sitesconstruites en forme de pyra-MosquÈe construite en 1622archÈologiques: Ruines mide colorÈe, elles sont le fruit par un corsaire d'origine ita-romaines, mausolÈes, thÈ‚tre, du travail de l'ingÈniositÈ, de la LES RUINES D´HIPPONE lienne, Piccinino, qui f˚t grandthermes, basilique chrÈtienne persÈvÈrance des Ibadites se amiral de la flotte algÈrienne.et le Fort byzantin. SÈdrata et Tahert, qui ont rÈus-Ancien comptoir phÈnicien, si ˆ crÈer un ensemble urbanis-implantÈ au XI Ëme siËcle avant tique assez remarquable DJAMAA DJEDIDJ.C, elle devient une villeTIMGAD pour susciter l'intÈrÍt des Numide prospËre, alliÈe de (Mosquée neuve)architectes du monde entier. Carthage, jusqu'ˆ la chute deIl est situÈ ˆ 37 km de Batna, Autour de chaqueville, on ren-celle-ci au III Ëme siËcle avantsur le versant septentrional,
MUTATIONS-Numéro 48 - Juin 2004
de verdure ˆ la lisiËre du GrandTamantit, cette ancienne capita-Erg Occidental.le religieuse du Touat fut pen-C'est un centre choisi, il y adant les XIIIe et XIVe siËcles des millÈnaires comme centreune importante Ètape carava-d'une florissante civilisationniËre entre Sijilmassa au Maroc nÈolithique. Les silex taillÈs,et le Mali. Dans cette rÈgion, abondants dans la rÈgion,une idÙle ancienne, ˆ tÍte de attestent une grande densitÈ debÈlier, remonte au vieux culte population de ces lointainesNumide. Èpoques prÈhistoriques, etLe Grand sud, le haut lieu du aussi on peut admirer les gra-tourisme algÈrien qui ˆ travers vures rupestres reprÈsentantmontagnes, plateaux, gorges et des animaux qui vivaient dansvallÈes offre des paysages la rÈgion.d'une beautÈ exceptionnelle. Plusieurs circuits et itinÈraires qui plongent le visiteur dans un BENI-ABBES monde d'Èblouissement. l'Assekrem, trÙnant ˆ prÈs de Comme Taghit, Beni-AbbÈs fut 3000 mËtres d'altitude, le plus un des lieux sahariens des civi-haut sommet de l'Ahaggar o˘ lisations palÈolithique et nÈoli-se niche l'ermitage de Charles thique, l'oasis actuelle remonte de Foucauld. L'Assekram offre probablement au XIËme siËcle. ˆ voir le plus beau coucher du Il existe un musÈe saharien soleil au monde. Le spectale regroupant d'importantes col-est saisissant. lections: minÈralogie et fos-Idels, Tanifet, Adriane et siles, objets prÈhistoriques, Abalessa: des lieux de prÈhis-provenant surtout des gise-toire et de l'histoire, vestiges ments nÈolithiques de Heded d'occupations nÈolithiques et Baba Hatda et Mahrouma, pierres polies, tombeau de objets de l'artisanat saharien, Tinhinan, sont des haltes toutes galerie zootechnique. indiquÈes pour la dÈcouverte. Un petit zoo existe en annexe De Tamenrasset ˆ Hirofok, un du musÈe, o˘ sont regroupÈes itinÈraire de plus de 140 km, des espËces les plus reprÈsen-jalonnÈ de points d'eau tatives du dÈsert: reptiles, ron-(Agelman en Tamahaq) et de geurs, carnivores, insectes, Gueltas accrochÈes au flanc oiseaux de proie... des montagnes, ÈtirÈs sur plu-En plus loin, dans un creux du sieurs kilomËtres; la vÈgÈtation terrain, se trouve l'Ermitage et la faune sont abondantes: que le pËre Foucauld Èrigea lui laurier rose, menthe sauvage, mÍme au dÈbut du siËcle, il y et le comestible poisson, le vÈcu pendant 4 ans, avant d'al-barbeau. ler en 1905 s'Ètablir dÈfinitive-Le grand sud, c'est aussi et ment dans le Hoggar. surtout les sites archÈolo-giques, les plus Ètonnants du LE GOURARA monde qui parsËment son terri-toire depuis les premiers contreforts de la Taffedest, Le Gourara regroupe les oasis dans l'Ahaggar ˆ la vallÈe de -contre des nÈcropoles renfer-ruelles couvertes est particuliË-du Sahara au sud du Grand Erg l'Oued Dhera, sur le plateau mant des monuments les plusrement pittoresque. De haut duOccidental o˘ les dunes hÈrissÈ du Tassili N'Ajjer. Ètonnants. minaretde la mosquÈe, leblanches, de formation rÈcente, Plus de 10 mille ans d'histoire panorama sur la ville et les pal-ou blonde , de formation plus du Sahara y sont gravÈs et meraies environnantes, estancienne, s'Ètendent en puis-Les monuments peints. On y rencontre des exceptionnel. santesvagues constamment de GhardaïascËnes de chasse, de guerre, brassÈes par le vent. des scËnes de la vie quotidien-Timimoun occupe une position LE SOUF GhardaÔa, la capitale du M¥zab ne des diffÈrentes populations stratÈgique au dessus du fut ÈdifiÈe au XIËme siËcle, qui ont autrefois habitÈ cette Gourara, c'est un berceau d'aprËs la lÈgende, par Sidi Bou Au milieu du grand Erg orien-contrÈe dÈsertique. d'une rÈgion touristique, avec Gdemma, qui Èpousa Daya, la tal, dans une vÈritable mer de De la pÈriode des tÍtes rondes, ses palmeraies, ses Ksours, femme solitaire, elle est connue sable, entre l'oued R'hir et le ˆ celle dite du cheval, les elle est b‚tie sur la couverture par sa grande mosquÈe, au sud tunisien, s'Ètale le Souf qui images se succËdent, se super-crÈtacÈe du Tadmait, est sÈpa-minaret d'inspiration soudanai-est une des rÈgions les plus posent parfois, s'allongent sur rÈe des grandes dunes par la se, ˆ la forme d'une forteresse. pittoresque du grand sud. plusieurs kilomËtres pour palmeraie et la sabkha. On y pÈnËtre par une cour ˆ Antique route du Soudan, car-reprÈsenter des buffles, des arcades; l'intÈrieur y est d'une refour des civilisations de la girafes, des bÏufs, des dan-MÈditerranÈe et de l'Afrique,LE TOUAT ET SES OASISseurs masquÈs, des Dieux majestueuse simplicitÈ. jalonnÈe entre BÈchar et Adrar gÈants, des dÈesses cornues. de riantes oasis: Taghit, BÈni -La Touat s'Ètend entre le pla-TOUGGOURT Et dans leurs richesses, la AbbÈs, TimimounÉ la vallÈe deteau de Tadmait au Nord - Est variÈtÈ dans les styles et les l'oued Saoura longe le grandet l'Erg Chech au Sud Ouest. couleurs, font du grand sud C'est la ville la plus importante erg occidental.D'une oasis ˆ l'autre, c'est l'im-une galerie d'art ˆ ciel ouvert. de l'oued R'hir, de la dynastie mensitÈ, l'inconnu, l'Ètrange, le Le Hoggar et le Tassili, l'un des Ouled Djllal, rois de fÈerique, devant ces espaces comme l'autre sont classÈs au TAGHIT Touggourt, il reste les tom-infinis o˘ une luxuriante oasis patrimoine mondial par beaux, monuments de pierres semble dÈvorÈe par le sable. l'UNESCO. abritÈs dans une kouba coiffÈe ¿ 93 km au sud de BÈchar, C'est d'une rÈgion trËs touris-d'une magnifique coupole. Taghit est une des plus belles tique. Le quartier du Ksar avec ses oasis du Sahara, vÈritable nid
MUTATIONS- Numéro 48 - Juin 2004
M. Abdel‚ali Tir, directeur gÈnÈral de lÕONT
L’Office National du Tourisme
La promotion du tourisme au service du développement durable l est dit, non sans quelques bonnes raisons, que c’est spécialement uniquement pour ce premierI pour apprécier la méditerranée que Avec pas moins de douze les balcons ont étés inventés. De participations, et ce même, c’est pour faire apprécier la "destination Algérie" que l’Office National du Tourisme a été créé. A la semestre 2004, à des foires manière d’un balcon itinérant qui va du tourisme dans les plus d’une grande capitale du tourisme à une autre, l’ONT voyage pour offrir un grandes capitales de ce tableau panoramique des couleurs de secteur, l’ONT se prépare l’Algérie et inviter les touristes du monde entier où qu’ils soient à goûter pleinement à assurer sa les saveurs particulières de notre pays mission de promotion de laet à y faire une escale qu’ils n’oublie-ront pas de si tôt. L’ONT est en effet destination Algérie. Avec à l’instrument premier de la promotion du chaque année un objectifsecteur du tourisme en Algérie. Son rôle n’est pas de vendre un quelconque d’au moins deux nouveaux produit touristique en particulier, ni celui marchés à conquérir dans le de le produire. C’est là un rôle qui incombe aux tours opérateurs et aux monde, l’ONT ne peut se agences de voyage. Il est plutôt celui permettre d’avancer à de la promotion de l’image touristique globale du pays, de ses atouts et de l’aveuglette. La démarche est ses attraits. Une sorte de tête de pont à considérer dans le fond qui donnera envie de visiter l’Algérie et bien au-delà des ses aspects ouvrira le chemin par lequel les tours opérateurs et les voyagistes s’engouf-ponctuels et du brillant des frent dans les marchés mondiaux et couleurs de ses brochures. ramènent les touristes. C’est là une mission d’utilité publique, c’est la loi qui C’est une démarche que le souligne et qui en charge explicite-l’ONT replace à chaquement l’ONT. Auparavant, ce rôle était dévolu à l’ONAT, l’Office National instant et à chaque moment Algérien du Tourisme, qui de fait, se dans son cadre généralretrouvait partagé entre ses obligations commerciales de tour opérateur et sa qu’est le développement responsabilité d’outil public de la pro-durable de notre pays.Mais que l’on nemotion du tourisme. s’y trompe pas, l’ONT n’a pas pour
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rôle de faire de la promotion pour le plaisir de la faire. Elle se doit d’obéir à la logique générale du programme de la relance de l’économie nationale lancé il y a quelques années et qui a clairement opté pour la philosophie du "développe-ment durable", tout en fixant au secteur du tourisme des objectifs ambitieux pour la décennie à venir. Un secteur qui se devrait à lui seul générer au moins autant d’emplois et de rentrées en devises que l’agriculture ou les indus-tries manufacturières. Le défi est de taille, ses contraintes aussi, mais il est déjà une première précision que rap-pelle sans détour, M. Abdelâali Tir, Directeur Général de l’ONT, celle relati-ve à la "qualité" du touriste qui nous rendrait visite. Un invité que l’on se doit, bien sûr, d’honorer comme l’exige notre hospitalité séculaire mais devrait lui-même être "respectueux de notre cultu-re, denos traditions et de notre envi-ronnement". S’il est vrai que le tourisme est un bisness, il ne doit pas pour autant se faire à n’importe quel prix et sa plus value doit aussi se décliner en d’autres termes que l’Euro ou le Dollar, en des termes tels que "la richesse et le bonheur de la connaissance de l’autre" et pour le touriste, et pour son hôte algérien. Le principe étant clairement établi et des textes de lois en préparation se chargeant d’en définir avec précision les contours, l’ONT se voit dans l’obli-gation de ne pas se tromper de cible dans son action, ni de tromper le touris-
te sur ce qu’il trouvera en Algérie. Et toujours au regard de l’ONT, la mission n’est pas du tout insurmontable, bien au contraire. Il est d’abord un constat que fait le DG de l’ONT ; "le tourisme en Algérie est vierge", une observation qui norma-lement découragerait plus d’un en face de la longueur du chemin restant a par-courir avant d’en faire un secteur com-plètement impliqué dans la richesse nationale, mais qui se révèle sous son regard comme une chance, car pour l’Algérie, il s’agira d’abord de mettre à profit ce retard pour correctement profi-ter des expériences des autres pays afin de ne pas tomber dans les mêmes travers, et aussi de rester parfaitement disposé à répondre à une demande touristique mondiale qui a connu des évolutions profondes ces dernières années. Il semble bien que les temps du "bronzer idiot" soit en déclin chez les touristes occidentaux qui ne se conten-tent plus de retourner chez eux la peau dorée à point par le soleil de nos lati-tudes, sans avoir fait d’autres ren-contres que celle d’un bagagiste invi-sible pour eux, d’autre acquisition qu’un article de souvenir sans âme et d’autre discussion qu’un marchandage folklo-rique avec le vendeur du même souve-nir. Le touriste occidental devient plus exigeant, il se paye un voyage au bout du monde pour se retrouver lui-même, pour retourner chez lui plus riche et plus heureux de ses rencontres avec
les autres et au final avec lui-même. En effet, depuis quelques années, les tou-ristes occidentaux sortent de chez eux avec l’envie de se détendre et de se changer les idées, mais surtout à la recherche d’une paix intérieure qu’ils estiment ne pouvoir rencontrer que dans les grands espaces vierges. Au bruissement de ces attentes, l’ONT tend l’oreille attentive et propose les étendues infinies et surprenantes du Sahara Algérien en guise de terre de "réconciliation avec soi". Car de l’avis même du responsable de l’Office, "la nature du pays reste, pour le moment, son principal atout pour le tourisme". Une nature que l’ONT se propose d’af-ficher de par le monde dans toute sa diversité et ses nuances. Mais les cou-leurs de l’Algérie ne se limitent heureu-sement pas au somptueux cadeau que mère nature a bien voulu lui accorder, sans en avoir particulièrement délaissé les autres. Pour l’ONT, il serait inconséquent de l’ignorer et de ne décliner notre pays que sous une identité purement géo-graphique. Il s’agit aussi de rappeler au touriste que l’Algérie est aussi un immense musée à ciel ouvert de par la richesse de son patrimoine historique. Et il n’est aucun document ou brochure où l’ONT ne fasse état de la nature sans la rendre à ceux qui en font leurs demeures depuis la nuit des ages. L’héritage latin est particulièrement à l’honneur et représente pour l’ONT un atout à mettre en évidence de par l’in-térêt qu’il suscite auprès des touristes occidentaux, d’autant plus que les ves-tiges de l’ère Romaine sont aussi nom-breux que variés en Algérie. Sur ce plan, en dehors de l’Italie aucun autre pays ne pourrait se prévaloir de la même richesse. Et là encore, pour l’ONT, il ne s’agit pas que de faire la promotion des pierres taillées dans le giron de la civili-sation de Rome, sans inviter à faire connaissance avec les hommes qui les ont dressées et leurs idées, à l’instar de Saint Augustin. Un tout qui n’empêchera certaine-ment pas le touriste de profiter de la clémence du climat, de la beauté de la nature mais qui l’enrichira sans aucun doute d’une expérience que seule l’Algérie est en mesure de lui offrir. Une offre qui ira crescendo à mesure que notre pays s’équipe en infrastructures d’accueil, que l’ONT se tient déjà prête à rapidement en faire écho partout dans le monde. Wahid DOUKKANI
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