Remontage lithique exceptionnel dans le Solutréen inférieur des Peyrugues (Orniac, Lot) - article ; n°1 ; vol.5, pg 179-191
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Remontage lithique exceptionnel dans le Solutréen inférieur des Peyrugues (Orniac, Lot) - article ; n°1 ; vol.5, pg 179-191

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Paléo - Année 1993 - Volume 5 - Numéro 1 - Pages 179-191
In the solutrean sequence of Peyrugues, the oldest level (12 a) corresponding to lower Solutrean has until now, yielded three circular dwelling structures, all apparently belonging to the same encampment. The structure n°1 provided in a very confined space, a serie of flint flakes in white porcelained patina. This type of materiel that could originate in diverse limestone deposits, is present in most of the solutrean sites that extend from France to Portugal. The rassembling of some of these flints has revealed the presence of an evolutionary negative, corresponding ot the four phases in the shaping-restoring of a plane point. Its method of production is known thanks to the procedure of flake overlapping. Finally, the distribution of raw material within the dwelling structure permits us to detect the presence of a number of toolmakers, each with his own supply of flint.
Dans la séquence solutréenne des Peyrugues, le niveau le plus ancien (12a) correspondant au Solutréen inférieur a livré pour l'instant trois unités d'habitations circulaires constituant apparemment autant d'éléments d'un même campement. La cabane n°l a fourni, sur un espace très restreint, une série d'éclats de silex à patine blanc-porcelanée dont le type de matière, pouvant provenir de diverses formations calcaires, se rencontre sur la plupart des stations solutréennes connues depuis la France jusqu'au Portugal. Le remontage de certains de ces éclats a permi la reconstitution d'un négatif évolutif' correspondant à quatre phases de façonnage-restauration d'une pointe à face plane. Son processus de fabrication a pu être suivi grâce au système de recouvrement des éclats. Enfin, la répartition des matières premières à l'intérieur de la cabane permet d'y détecter la présence de plusieurs tailleurs gérant chacun un lot individuel de silex.
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1993
Nombre de lectures 57
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Michel Allard
Remontage lithique exceptionnel dans le Solutréen inférieur des
Peyrugues (Orniac, Lot)
In: Paléo. N. 5,1993. pp. 179-191.
Abstract
In the solutrean sequence of Peyrugues, the oldest level (12 a) corresponding to lower Solutrean has until now, yielded three
circular dwelling structures, all apparently belonging to the same encampment. The structure n°1 provided in a very confined
space, a serie of flint flakes in white porcelained patina. This type of materiel that could originate in diverse limestone deposits, is
present in most of the solutrean sites that extend from France to Portugal. The rassembling of some of these flints has revealed
the presence of an "evolutionary negative", corresponding ot the four phases in the shaping-restoring of a plane point. Its method
of production is known thanks to the procedure of flake overlapping. Finally, the distribution of raw material within the dwelling
structure permits us to detect the presence of a number of toolmakers, each with his own supply of flint.
Résumé
Dans la séquence solutréenne des Peyrugues, le niveau le plus ancien (12a) correspondant au Solutréen inférieur a livré pour
l'instant trois unités d'habitations circulaires constituant apparemment autant d'éléments d'un même campement. La cabane n°l a
fourni, sur un espace très restreint, une série d'éclats de silex à patine blanc-porcelanée dont le type de matière, pouvant
provenir de diverses formations calcaires, se rencontre sur la plupart des stations solutréennes connues depuis la France
jusqu'au Portugal. Le remontage de certains de ces éclats a permi la reconstitution d'un "négatif évolutif' correspondant à quatre
phases de façonnage-restauration d'une pointe à face plane. Son processus de fabrication a pu être suivi grâce au système de
recouvrement des éclats. Enfin, la répartition des matières premières à l'intérieur de la cabane permet d'y détecter la présence
de plusieurs tailleurs gérant chacun un lot individuel de silex.
Citer ce document / Cite this document :
Allard Michel. Remontage lithique exceptionnel dans le Solutréen inférieur des Peyrugues (Orniac, Lot). In: Paléo. N. 5,1993.
pp. 179-191.
doi : 10.3406/pal.1993.1110
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pal_1145-3370_1993_num_5_1_1110— N° 5 — DECEMBRE 1993 PALEO
REMONTAGE LITHIQUE EXCEPTIONNEL
DANS LE SOLUTREEN INFERIEUR
DES PEYRUGUES (ORNIAC, LOT)
Michel ALLARD *
Résumé :
Dans la séquence solutréenne des Peyrugues, le niveau le plus ancien (12a) correspondant au solutréen inférieur a livré pour l'instant trois unités
d'habitations circulaires constituant apparemment autant d'éléments d'un même campement. La cabane n°l a fourni, sur un espace très restreint, une
série d'éclats de silex à patine blanc-porcelanée dont le type de matière, pouvant provenir de diverses formations calcaires, se rencontre sur la plupart
des stations solutréennes connues depuis la France jusqu'au Portugal. Le remontage de certains de ces éclats a permi la reconstitution d'un "négatif
évolutif' correspondant à quatre phases de façonnage-restauration d'une pointe à face plane. Son processus de fabrication a pu être suivi grâce au
système de recouvrement des éclats. Enfin, la répartition des matières premières à l'intérieur de la cabane permet d'y détecter la présence de plusieurs
tailleurs gérant chacun un lot individuel de silex.
Abstract :
In the solutrean sequence of Peyrugues, the oldest level (12 a) corresponding to lower Solutrean has until now, yielded three circular dwelling
structures, all apparently belonging to the same encampment. The structure n° 1 provided in a very confined space, a série of flint flakes in white
porcelained patina. This type of materiel that could originate in diverse limestone deposits, is present in most of the solutrean sites that extend from
France to Portugal. The rassembling of some of these flints has revealed the presence of an "evolutionary negative", corresponding ot the four phases
in the shaping-restoring of a plane point. Its method of production is known thanks to the procedure of flake overlapping. Finally, the distribution of
raw material within the dwelling structure permits us to detect the presence of a number of toolmakers, each with his own supply of flint.
réparti à l'intérieur des habitats, est techniquement A Orniac, dans le département du Lot, l'épaisse
série statigraphique de l'abri des Peyrugues identique. Il est marqué par quelques pointes et
renferme, entre les niveaux pôrigordiens et feuilles à face plane et la présence d'éclats solutréens
badegouliens, une séquence solutréenne se rapportant de faible dimension provenant, pour l'essentiel, de
aux phases inférieure (couche 12) et supérieure façonnages et ravivages d'outils. L'étude
(couche 10) de celte culture. palethnologique d'un tel ensemble, bien que partielle
Le Solutréen inférieur présente, pour sa part, puisque ne concernant pour l'instant que la moitié
quatre occupations successives. L'une d'elles (niveau ouest du gisement, est certes pleine d'intérêt.
12a), très bien marquée révéla, dans les 40 mètres Une mention particulière doit être faite pour
carrés de surface ouverte, les restes de trois fonds de l'habitat n°l (Fig. 2) entouré de trous de poteaux et
cabanes circulaires (Fig. 1). Ceux-ci furent comportant un foyer central en cuvette. Il livra, parmi
numérotés de l'est vers l'ouest suivant l'ordre de leur des produits lithiques de nature et d'origine variées,
découverte, 2, 1,3. Ces unités d'habitation, alignées un silex très fin, patiné blanc-porcelané, d'excellente
et en léger retrait de la paroi de l'abri, correspondent qualité, contenant parfois de petites inclusions noires
apparemment chacune à une seule occupation. Leur de manganèse. La centaine d'éclats tirée de ce
répartition sans chevauchement dans une aire utilisée matériau à l'intérieur de l'habitat fut localisée
au maximum, leur espacement régulier, leurs exclusivement dans la moitié et sur la bordure ouest
dimensions équivalentes - environ 2m de diamètre -, du foyer.
leurs terrassements préalables identiques
apparemment intégrés dans un plan d'ensemble et les Découverte du remontage
datations synchrones qui s'y rapportent (habitat n°l :
20410 ± 280 B.P. ; habitat n°3 : 20290 ± 230 B.P.) Assez rapidement, quelques remontages
semblent attester une gestion commune de l'espace apparurent entre ces éclats de silex. Leur recherche
occupé et l'installation simultanée de ces cabanes en systématique, vérifiée sous loupe binoculaire, aboutit
un seul campement de courte durée. D'ailleurs, le d'abord à la réalisation d'ensembles distincts A et B
matériel lithique s'y rapportant, essentiellement (Fig. 3) correspondant chacun à la partie apicale
* Service Régional de l'Archéologie de Midi-Pyrénées, 7 rue Chabanon, 31200 TOULOUSE
179 supérieure retouchée d'une pointe à face plane et au L'observation du remontage par la face inférieure
négatif d'une autre pointe. La dispersion extrême de permet d'y distinguer, dans la moitié antérieure, deux
leurs éléments n'excédait pas 90 cm, la majeure couches d'enlèvements emboitées (série 1 externe et
partie (85%) d'entre eux provenant d'un espace de 30 série 3 interne) séparées par un espace correspondant
cm de diamètre situé sur le bord interne ouest de la à une série intermédiaire (série 2), absente.
cuvette du foyer. Au terme des remontages il apparut Heureusement, ces enlèvements intermédiaires assez
courts n'affectèrent nullement la face supérieure que la plupart des éclats, notamment ceux du bord
plane de la pointe précédente mais seulement ses gauche de ces pointes étaient effectivement issus du
bords latéraux déjà retouchés de sorte que le raccord foyer tandis que d'autres, appartenant plutôt au bord
entre les remontages A et B peut s'effectuer droit, avaient été trouvés légèrement plus étalés. Ces
observations conduisirent à chercher une éventuelle normalement par leurs parties dorsales. Par ailleurs,
liaison entre les deux ensembles. Celle-ci fut réalisée les enlèvements bilatéraux de la série n°2, légèrement
grâce à des points de concordance entre la partie plus d

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