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Tous droits réservés - Les Echos 201021/12/2010P.21Idées
Sauvons nos écoles de commerce LE POINT DE VUEDE DENIS LAPERT
ans une concurrence mondiale exa-D cerbée, les dix dernières années ont vu de profonds changements dans les écoles de commerce françaises, dont tout le monde ou presque semble se féliciter. Mais les progrès réalisés ontun coûtparti-culièrement élevé. Outre qu’elles impo-sent à nos écoles une production de recherche très onéreuse, les exigences internationales sont aussi de vrais gouf-fres financiers, en obligeant à multiplier les partenariats à travers le monde. Les coûts de fonctionnement des écoles ont explosé ces dix dernières années, avec pour conséquence des directeurs d’école dont le principal souci est de trouver des financements. On constate aujourd’hui une augmen-tation importante des droits de scolarité : 40 % en cinq ans dans certains cas ! Les écoles augmentent également la taille de leurs promotions, dans l’espoir de réduire le coût de formation unitaire. On observe enfin des fusions d’écoles,car pour être vu de Shanghai, il faut être gros... Affirmation sans doute exacte, mais à condition d’être pluridisciplinaire. Etre gros et proposer un seul type de formation me semble être une erreur. Nous allons tous dans le mur parce que nous voulons tous faire la
Nous allons tous dans le mur parce que nous voulons tous faire la même chose, et de préférence mieux que le voisin. La dictature des classements et des accréditations internationales nous oblige à nous comparer sur les mêmes critères.
même chose, et de préférence mieux que le voisin. La dictature des classements et des accréditations internationales nous oblige à nous comparer sur les mêmes critères. Plus de place à l’originalité! Sur la petite quarantaine d’écoles qui délivrent aujourd’hui le grade de master, combien en existera-t-il encore dans vingt ans ? Pour corriger le tir, la première piste serait de faciliter les fusions non pas entre écoles de commerce, mais avec des écoles aux disciplines différentes : école d’ingénieurs, design, architecture, arts…
La deuxième, c’est la spécialisation. Ne pas hésiter à affirmer sa spécificité : entre-preneuriat, comptabilité, marketing du luxe, nouvelles technologies… Les écoles pourraient proposer des formations pointues, aligner de façon plus fine leur recherche, travailler plus spécifiquement leurs relations avec certaines entreprises. Les deux pistes, d’ailleurs, ne sont pas inconciliables.
Denis Lapert est directeur de Télécom Ecole de management
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