Autour de 1600 : Réforme et rénovation de la peinture

Béré

Description

Autour de 1600 : Réforme et rénovation de la peinture

Sujets

• Arts

Informations

• Publié par: ibifylos
• Nombre de lectures: 73
• Langue: Français

Extrait

La peinture au XVIIème siècle

Autour de 1600 : Réforme et rénovation de la peinture

Le cardinal Paleotti, dans son traitéDe Pictura sacra(1582) enjoint aux peintres de suivre à la lettre les textes de l’Eglise et les injonctions des clercs pour la composition des œuvres rel et tente d’interdire la peinture profane. Importance accordée au visuel et à l’émotion: dans sesExercices spirituels, Ignace de Loyola, le fondateur de l’ordre des Jésuites, recommande la méditation des images comme voie d’accès privilégiée à l’émotion religieuse. Peinture n’a pas à être une illustration vraie, fidèle de l’histoire, une imitation mécanique, mais une représentation vraisemblable. Trois artistes incarnent cette « réforme » de la peinture. Prennent le contre-pieds du maniérisme >>> Caravage (veut revenir à la nature), Annibal Carrache (nature ennoblie par l’étude de l’antique et Raphaël) et Rubens (effets rhétoriques propres à célébrer la Contre-réforme et les puissances monarchiques). Elite d’amateurs qui appuie ce renouveau: cardinal Aldobrandini, neveu de Clément VII, cardinal Scipion Borghèse, neveu de Paul V, amateur de Caravage et protecteur de Bernin … >> Développement d’un «collectionnisme privé » >> apparition d’un nouveau type d’œuvre, lequadro di stanza, tableau de collection peint pour charmer l’œil de l’amateur, pour s’insérer dans une galerie ou un cabinet, où s‘illustre la variété des styles et des mains. >> développement d’un goût pour la peinture indépendamment d’une commande spécifique, liée à une icono et un lieu particulier : première version duSt Mathieu et l’ange, de Caravage, refusé par l’église St Louis des Français, est rachetée par un amateur et devient un tableau de cabinet. Caravage >>Le Jeune Garçon à la corbeille de fruits1594) est caractéristique de ses œuvres de (v jeunesse par son cadrage à mi-corps, l’aspect androgyne de la figure, la netteté optique avec laquelle est peinte la nature morte, et l’aura poétique qui émane du tableau.tableau Puis composition de plus en plus complexe. Martyre de St Mathieu(1599-1600)>> clair-obscur renforce le tragique de la scène. + met en valeur la plasticité des corps. Rubens(1577-1640) >>Déposition de la Croix(1612-1614) : composition centrale, équilibrée autour d’une grande diagonale et de l’éloquente blancheur du linceul, repose sur des figures stables, même si on note des détails violents (le soldat qui tient le linceul entre ses dents) et un traitement héroïque du nu >> style classique de Rubens. Sérénité et émotion se conjuguent pour proclamer la puissance rédemptrice de la mort du Christ.tableau Vers 1625 Rubens aborde le thème du paysage ; il y déploie le même sens de l’énergie vitale que dans les tableaux d’histoire, à travers une ligne d’horizon placée très haut, des arbres tourmentés (Paysage avec Philémon et Baucis, v 1625 >> accueillent Mercure et Jupiter déguisés en mortels.). 24 toiles commandés par Marie de Médicis, aujourd’hui au Louvre. >> mélange compositions historiques et scènes allégoriques, où les divinités païennes participent au roman d’une reine catholique. Grandes diagonales dynamisent la composition et permettent de passer du registre terrestre au monde de l’Olympe. Ex =Portrait de Marie de Médicis présenté à Henri IV>> allégorie de la Gaule montre portrait au roi sous le regard de Jupiter et Junon + incendie au loin qui évoque guerre en cours en Dauphiné + message politique(amours qui jouent avec la cuirasse du roi évoquent les bienfaits de la paix).tableau

Paris : aux sources du classicisme

Frans II PourbusLa Cène>> influ ital 1618: composition simple et symétrique rythmée par l’architecture et la perspective, souci de varier les expressions des personnages.