Campus d'été Normandie Impressionniste 2010

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Extrait

Campus d’été Normandie Impressionniste 2010

Session itinérante

« DES PEINTRES ET DES ÉCRIVAINS EN NORMANDIE

MODERNITÉ ET AVANT-GARDES EN EUROPE »

Actes du comité scientifique

Présentation du dispositif de la session et brefs aperçus des communications.

Le sujet d’étude du séminaire et le fil conducteur de la session 2010 c’est d’abord l’idée

de

modernité en art

qui s’exprime aussi dans une province de l’ouest de la France, la

Normandie (

conférence n° 1

La Normandie, l’espace et le temps

), un territoire situé entre

Paris et l’Angleterre. C’est, pour beaucoup, un espace littoral, balnéaire, qui accueille à

partir du début du XIX

ème

siècle tout une société aristocratique et bourgeoise, les jeunes

aristocrates anglais (le

tour

) les villégiaturistes, les touristes par les transports à

vapeur (

conférence n°2,

L’expression du moderne en Normandie

) !

Des peintres qui délaissent le chevalet pour croquer le

motif. C

es rapins vont accéder à la

notoriété en rompant avec la tradition formelle, avec l’enseignement des beaux-arts, avec

les pratiques de sélection des jurys dans le cadre des Salons (

conférence n° 4,

L’art en

Europe à l’âge classique

). Mais la société et le pittoresque normands inspirent aussi des

écrivains qui côtoient les peintres et les représentent, dans leurs nouvelles, dans leurs

romans, dans leur travail de création littéraire (

conférence n° 5 et 6

,

L’impressionnisme

dans la littérature ; Barbey d’Aurevilly

). Il n’est pas jusqu’aux musiciens qui, tels le

Normand Satie, participeront à des créations d’art total (

conférence n°7,

Erik Satie, le

Honfleurais et Parade

).

Nombre de ces oeuvres sont exposées aujourd’hui dans les Musées de Normandie (Caen,

Rouen, Le Havre, Giverny, Evreux, Dieppe, Fécamp) depuis que l’Etat, à la fin du siècle

des Lumières et au début du XIX

ème

, a suscité l’initiative des villes en faveur de l’art

(

conférence n° 3

, Honfleur, lieu de confrontations artistiques au XIX ème siècle

). Artistes

donateurs, collectionneurs, Amis des arts, se sont joints aux conservateurs pour faire entrer

dans les collections des impressionnistes et des fauves, puis des néo-impressionnistes et

bientôt des cubistes, de Boudin, le Honfleurais à Georges Braque et Dufy, tous deux élèves

de l’Ecole d’art du Havre (

conférence n° 6,

Impressionnistes et fauves dans les collections

du Musée Malraux

).

Monet est de ceux-là. Artiste, ami de Boudin, sensible au regard neuf que lui inspirent

les estampes japonaises (

conférences n° 8 & 9,

Monet, l’oeil de l’artiste paysager ;

L’Ukyo-é

,

vers un nouveau regard)

, il s’installera à Giverny où il fera réaliser un cadre

paysager pour le plaisir des couleurs, pour le bonheur des transparences, pour conduire

jusqu’au bout l’oeil impressionniste.

Dans une Europe où, au XIX

ème

siècle, se développe le sentiment national, les

représentations artistiques, participent de la construction d’images identitaires et façonnent

un sentiment national (

conférence n° 10,

Art et sentiment national dans la Russie du XIX

ème

siècle

). Ces images romantiques, qui mettent en valeur un patrimoine en cours de

restauration (châteaux, manoirs, églises romanes et cathédrales, abbayes), comme le

pittoresque des paysages qui flattent le regard, contribuent aussi à forger une identité

régionale normande.

OEuvres et artistes voyagent dans les capitales européennes, attirent la passion et la

convoitise des mécènes, nourrissent controverses et suscitent des ruptures, des

Sécessions

(Vienne, Berlin, Dresde, Prague…). Des chorégraphes, danseurs, peintres et mécènes

Russes vont, dans ce mouvement, créer un art total qui s’installe en Europe, les Ballets

Russes (

conférence n° 11

,

Les Ballets Russes, un art total en Europe

). Non loin de la

Normandie, Paris (expositions universelles, Salons, ateliers de grands maîtres) attire

nombre de ces artistes venus de Russie et d’Europe centrale, ils formeront au début du

XX

ème

siècle, l’Ecole de Paris (

Conférence n° 8,

Les peintres Russes à la Belle époque

).

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