Ignacio Zuloaga et la France - article ; n°1 ; vol.83, pg 109-129
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Bulletin Hispanique - Année 1981 - Volume 83 - Numéro 1 - Pages 109-129
Después de los trabajos tan importantes de Enrique Lafuente Ferrari sobre Ignacio Zuloaga, su vida y su arte, sólo quedaba por aclarar una zona de sombra : la de las relaciones del pintor español con Francia, y eso, desde la época de sus veinte años, en que fue a parar en París en busca de Maestros.
£1 eminente biógrafo de Zuloaga había autorizado de antemano la crítica de su propia obra con esta bella frase de tan alta probidad intelectual : « No es la peor manera de colaborar con el futuro dejar abierto el camino a otros en lo que se refiere a reparar nuestras omisiones, subsanar nuestros errores y criticar nuestros defectos.»
La tesis : « Ignacio Zuloaga y Francia » pone de relieve gracias a una serie importantísima de documentos inéditos conservados en familias francesas lo que los críticos españoles no podían conocer : especialmente el papel de Maxime Dethomas y la importancia que tuvo la amistad entre Zuloaga y Emile Bernard.
El estudio sigue al joven Español en sus diversas frecuentaciones de loi medios artísticos, literarios y mundanos, apoyándose siempre en las justificaciones de las correspondancias y documentos de época.
Así se estudian sucesivamente : las relaciones con el País, con el Sudoeste ; la formación primera en París ; el período crucial 1895-1898 con las consecuencias de su amistad con Emile Bernard; por fin los años de éxito y gloria en París.
Este trabajo, nuevo, puntualiza, informa y pone en tela de juicio la imagen algo estereotipada de un Zuloaga exclusivamente pintor nacional de «la Generación del 98».
Après les très importants travaux d'Enrique Lafuente Ferrari sur Ignacio Zuloaga, sa vie et son art, il restait un seul coin d'ombre à éclairer : les relations du peintre espagnol avec la France et ce depuis l'époque de ses vingt ans où il vint à Paris en quête de Maîtres.
L'éminent biographe de Zuloaga avait, par avance, autorisé la critique de son œuvre par cette belle phrase qui dit sa grande probité intellectuelle : « Ce n'est point la pire manière de collaborer avec le futur que de laisser le chemin ouvert à d'autres pour d'éventuelles détections de nos omissions, corrections de nos erreurs et critiques de nos défauts ».
La thèse « Ignacio Zuloaga et la France » met en lumière grâce à de très nombreux inédits conservés dans des familles françaises ce que les critiques espagnols ont jusqu'ici ignoré, en particulier le rôle de Maxime Dethomas et l'importance de l'amitié entre Emile Bernard et Ignacio Zuloaga.
Le travail suit le jeune Espagnol dans ses différentes fréquentations des milieux artistiques, littéraires et mondains en s'appuyant toujours sur la justification de correspondances et documents d'époque. Ainsi sont étudiées successivement : les relations avec le Pays, le Sud-Ouest; la formation à Paris ; la période cruciale 1895-1898 avec les conséquences de son amitié avec Emile Bernard ; enfin les années de succès à Paris.
Ce nouveau travail précise, informe et remet en question l'image un peu trop figée d'un Zuloaga exclusivement peintre national de la «génération de 98».
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1981
Nombre de lectures 35
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

M Milhou
Ignacio Zuloaga et la France
In: Bulletin Hispanique. Tome 83, N°1-2, 1981. pp. 109-129.
Citer ce document / Cite this document :
Milhou M. Ignacio Zuloaga et la France. In: Bulletin Hispanique. Tome 83, N°1-2, 1981. pp. 109-129.
doi : 10.3406/hispa.1981.4436
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hispa_0007-4640_1981_num_83_1_4436Resumen
Después de los trabajos tan importantes de Enrique Lafuente Ferrari sobre Ignacio Zuloaga, su vida y
su arte, sólo quedaba por aclarar una zona de sombra : la de las relaciones del pintor español con
Francia, y eso, desde la época de sus veinte años, en que fue a parar en París en busca de Maestros.
£1 eminente biógrafo de Zuloaga había autorizado de antemano la crítica de su propia obra con esta
bella frase de tan alta probidad intelectual : « No es la peor manera de colaborar con el futuro dejar
abierto el camino a otros en lo que se refiere a reparar nuestras omisiones, subsanar nuestros errores y
criticar nuestros defectos.»
La tesis : « Ignacio Zuloaga y Francia » pone de relieve gracias a una serie importantísima de
documentos inéditos conservados en familias francesas lo que los críticos españoles no podían
conocer : especialmente el papel de Maxime Dethomas y la importancia que tuvo la amistad entre
Zuloaga y Emile Bernard.
El estudio sigue al joven Español en sus diversas frecuentaciones de loi medios artísticos, literarios y
mundanos, apoyándose siempre en las justificaciones de las correspondancias y documentos de
época.
Así se estudian sucesivamente : las relaciones con el País, con el Sudoeste ; la formación primera en
París ; el período crucial 1895-1898 con las consecuencias de su amistad con Emile Bernard; por fin
los años de éxito y gloria en París.
Este trabajo, nuevo, puntualiza, informa y pone en tela de juicio la imagen algo estereotipada de un
Zuloaga exclusivamente pintor nacional de «la Generación del 98».
Résumé
Après les très importants travaux d'Enrique Lafuente Ferrari sur Ignacio Zuloaga, sa vie et son art, il
restait un seul coin d'ombre à éclairer : les relations du peintre espagnol avec la France et ce depuis
l'époque de ses vingt ans où il vint à Paris en quête de Maîtres.
L'éminent biographe de Zuloaga avait, par avance, autorisé la critique de son œuvre par cette belle
phrase qui dit sa grande probité intellectuelle : « Ce n'est point la pire manière de collaborer avec le
futur que de laisser le chemin ouvert à d'autres pour d'éventuelles détections de nos omissions,
corrections de nos erreurs et critiques de nos défauts ».
La thèse « Ignacio Zuloaga et la France » met en lumière grâce à de très nombreux inédits conservés
dans des familles françaises ce que les critiques espagnols ont jusqu'ici ignoré, en particulier le rôle de
Maxime Dethomas et l'importance de l'amitié entre Emile Bernard et Ignacio Zuloaga.
Le travail suit le jeune Espagnol dans ses différentes fréquentations des milieux artistiques, littéraires et
mondains en s'appuyant toujours sur la justification de correspondances et documents d'époque. Ainsi
sont étudiées successivement : les relations avec le Pays, le Sud-Ouest; la formation à Paris ; la
période cruciale 1895-1898 avec les conséquences de son amitié avec Emile Bernard ; enfin les
années de succès à Paris.
Ce nouveau travail précise, informe et remet en question l'image un peu trop figée d'un Zuloaga
exclusivement peintre national de la «génération de 98».IGNACIO ZULOAGA
ET LA FRANCE l
POURQUOI ?
Tout semblait avoir été dit et même redit sur ce peintre
basque-espagnol qui connut à la fin du siècle dernier et
au début du nôtre, en France d'abord, en Europe ensuite,
puis en Amérique et enfin dans son propre pays, le succès,
la fortune et la gloire.
Si l'on s'aventure à faire le compte des écrits, allant
des quelques lignes d'articles de journaux et de revues
à des chroniques ou études plus développées on atteint a
isément le chiffre de 2000.
Mais le plus redoutable de ces écrits, parce que le plus
sérieux, reste la monographie monumentale de l'érudit
espagnol Lafuente-Ferrari 2.
Cette œuvre impressionnante par le volume extérieur et
la densité intérieure, semble a priori exhaustive. Elle est
de ce fait décourageante pour tout chercheur. Même après
avoir subi l'attaque d'une première lecture, elle apparaît
comme un bloc de certitudes inentamables.
1. Mayi Milhou, Ignacio Zuloaga (1870-1945) et la France, thèse d'Uni
versité, 387 p., dactyl., 2 tomes (t. I : thèse; t. II : pièces justificatives
annotées) plus album dossier photo, Bordeaux, 1979, B.U., Bordeaux.
2. E. Lafuente-Ferrari, La Vida y el arte de Ignacio Zuloaga, Editora
Internacional, San Sebastián, 1950. — E. Lafuente-Ferrari, La Vida y el
arte de Ignacio Zuloaga, 2a* edición, Revista de Occidente, Madrid, 1972. 110 BULLETIN HISPANIQUE
Toutefois, à l'effort d'un second regard attentif elle laisse
percevoir une faille, que confirme une étude plus syst
ématique : tout ce qui concerne la France est traité rapi
dement, à peine effleuré. Des contradictions apparaissent,
le manque d'information est manifeste en ce qui concerne
les années de formation du jeune peintre dans notre pays.
L'explication doit en être cherchée dans un parti pris non
dissimulé. Lafuente-Ferrari — et tous les autres à sa suite,
mais nous le prenons pour le prototype des biographes de
Zuloaga — ne veut étudier que les caractéristiques essent
ielles et les réalisations d'un peintre déjà formé ; tout
ce qui précède lui paraît non seulement négligeable, mais
bien pire : préjudiciable à l'épanouissement de sa personn
alité. Pour lui, la production de la « préhistoire » d'un
« être immature » ne présente aucun intérêt. Ce sont là
les termes exacts employés.
Or, détacher dans l'œuvre de Zuloaga un aspect déjà
suffisamment accusé, conduit inévitablement à le figer
dans les mémoires comme le peintre d'une Espagne d'ex
portation, parfois plaisamment folklorique, quand il s'agit
de « l'Espagne blanche » (scènes de genre) ou résolument
cruelle et attardée dans la peinture qu'il donne de 1' « Es
pagne noire » (Les Flagellants, La Victime de la Fête, les
Sorcières de San Millán, etc.).
D'une façon ou d'une autre, c'est le typer sans nuances
comme peintre espagnol uniquement façonné par la tra
dition nationale, dont il serait l'héritier direct.
Nous savons bien que le personnage a joué ce jeu et
qu'il désirait être ainsi présenté, à partir du moment où
son pays l'ayant enfin reconnu — trois bons lustres après
la France — , il y amorçait une seconde carrière. C'était
pour lui une sorte de revanche au cruel affront de 1900 :
l'éviction de son tableau, sous un mauvais prétexte, du
Pavillon espagnol à l'Exposition Universelle de Paris, tan
dis que Joaquín Sorolla, fêté et médaillé, y triomphait. IGNACIO ZULOAGA ET LA FRANCE 111
Devenu ce qu'il avait décidé d'être, autant dire le peintre
reconnu de l'Espagne traditionnelle, Zuloaga effaça volon
tairement les traces de ce qui l'avait aidé à se faire. Il
détruisit la plupart de ses œuvres de jeunesse exécutées
à Paris ; ensuite, confidences et déclarations publiques
donnèrent de lui une image que l'on trouve dans ses bio
graphies.
Cependant, la vérité d'Ignacio Zuloaga ne doit pas être
confondue avec son stéréotype ; sous le masque raidi, c'est
un personnage et un peintre plus nuancé qu'il n'y paraît.
Participant de deux cultures, c'est un Espagnol « afrance
sado ». Regardez, pour vous en convaincre — et ceci n'est
qu'un exemple — le Portrait de Maurice Barrés devant To
lède (Musée de Nancy - pi. 1). N'est-ce point une œuvre
ambiguë ? N'y a-t-il pas là une double convergence qui
se répète sur plusieurs plans ? Art-littérature ; sensibilités
de deux époques, deux peuples ; portrait double, synthé
tique et symbolique : de l'antique cité espagnole, cette
autre Colline inspirée, et de l'écrivain-esthète lorrain, dans
lesquels le contenant suggère le contenu : ardeur passion

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