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L'Instant

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Langue Français

Extrait

L’Instant
Le 19e siècle est celui du progrès industriel allant de pair avec le perfectionnement des
transports puis des communications. L’artiste ne peut ignorer cette accélération du cours
des choses et de la vie. Ancrés dans le présent et l’actualité, les peintres
impressionnistes cherchent à capter l’instant, le mouvement fugace. Monet essaie de
fixer la succession des moments que la lumière impose à tout paysage en entreprenant
simultanément plusieurs toiles face à un motif. Ainsi, le peintre systématise le procédé
des séries, cher à Hokusai et Hiroshige, deux artistes japonais dont il collectionne les
estampes.
Ainsi c’est à partir des années 1890 que son travail s’oriente vers la réalisation de
tableaux en séries : tout d’abord une série d’une vingtaine de tableaux consacrés aux
Meules réalisés entre l’été 1890 et le mois de mai 1891 dans laquelle on observe la
disparition progressive du sujet au profit de l’enveloppe atmosphérique. Geoffroy dans la
préface du catalogue de l’exposition Durand Ruel de 1891 écrit :
“Monet donne la
sensation de l’instant éphémère, qui vient de naître, qui meurt, et qui ne reviendra plus
[…] Il est l’anxieux observateur des différences des minutes et il est l’artiste qui résume
en synthèse les météores et les éléments. Il raconte les matins, les midis, les
crépuscules, la pluie, la neige, le froid, le soleil, il entend les voix du soir et il nous les fait
entendre […]”
. Pour corser la difficulté, Monet enchaîne sur l’exécution de la série d’une
vingtaine de compositions appelée les Peupliers durant le printemps, l’été et l’automne
1891.
S’imposant un nouveau défi, il s’attaque ensuite à la façade occidentale de la cathédrale
de Rouen, l’un des chefs d’oeuvre de l’art gothique, au cours de deux campagnes : février
à mi-avril 1892 et 1893. Sur ses trente versions des
Cathédrales
, vingt sont présentées à
l’exposition de ses “OEuvres récentes” dans la galerie Durand-Ruel en mai 1895.
N’oublions pas la célébrissime série des
Nymphéas
, exécutée à Giverny, et qui constitue
avec celles mentionnées ci-dessus, un éventail de ses réalisations en terre normande.
Rouen, capitale de la vallée de la Seine, est aussi l’un des lieux phares de
l’impressionnisme. En effet, elle attire également Pissarro, Renoir, Sisley, Gauguin (qui
en novembre 1883 peint en 11 mois une quarantaine de toiles). Ce foyer artistique crée
une émulation chez les peintres locaux tels Lebourg, Delattre et Fréchon qui, en
s’attachant à représenter la ville aux cents clochers et ses environs formèrent l’école de
Rouen.
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