Chine : lendemains de fête
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Chine : lendemains de fête

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Langue Français

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TOPIC
Octobre 2008
Chine : lendemains de fête
La fête olympique a pris
fin, retour à la réalité.
La crise financière a
frappé à la porte de la
Chine : sa croissance
s’est tassée de trimestre
en trimestre en 2008.
Avec « seulement »
10Md.$ de pertes, le
système financier
chinois a été peu exposé
aux « produits
toxiques ».
La chute de la Bourse
de Shanghai l’a
ramenée à un niveau
plus raisonnable.
La « bulle
immobilière » se
La fête des Jeux Olympiques est finie. Retour aux affaires
courantes : scandale du lait et des oeufs « mélaminés », condamnation pour
corruption d’un responsable des JO, faillites en cascade des exportateurs de
jouets, mais aussi gloire du premier marcheur de l’espace chinois et
splendeur du sommet Asie-Europe des chefs d’Etat à Pékin.
Alors que l’on pensait l’économie chinoise au-dessus de l’agitation
mondiale, la voici qui montre des signes de faiblesse. La croissance chinoise
(+11,9% en 2007) s’est tassée de trimestre en trimestre en 2008 : +10,6% au
premier, +10,1% au deuxième, +9,1% seulement au troisième. En 2009, la
croissance devrait se situer entre +8 et +8,5%, soit le niveau de 2001. C’est
encore au-delà d’un quelconque seuil d’alerte, dira-t-on. Mais pour une
économie qui vient de vivre cinq ans constamment au-delà de +10%, c’est
un rappel à l’ordre sérieux. La crise financière a donc frappé à la porte de la
Chine.
Le système financier chinois ferait presque figure de modèle dans
la tempête mondiale. Les banques chinoises, sous actionnariat direct de
l’Etat, doivent suivre des règles strictes pour leurs investissements à
l’étranger et n’ont eu qu’un accès limité aux produits dérivés à l’origine de
la crise. Les banques chinoises ne détiennent que 10 Md.$ de « produits
toxiques » dans leurs comptes (contre sans doute 20 Md.$ pour les banques
françaises). Les trois grandes banques, la
Bank of China
, la
China
Construction Bank
et l’
International and Commercial Bank of China
, sont
certes les plus touchées (respectivement 5 Md.$, 2 Md.$, et 2 Md.$) mais
leurs pertes restent très limitées pour le système chinois. Cependant, les
créances douteuses, résultats de la baisse des valeurs boursières et
immobilières, risquent de s’accumuler.
Du côté des actions, la Bourse de Shanghai a perdu plus des 2/3 de
sa valeur depuis le début de l’année. Le marché des actions A était passé de
1000 à 6000 points en 2006 et 2007, ce qui ne reflétait en rien la valeur
réelle des entreprises cotées. Le passage sous la barre des 2400 points en
moins d’un an rétablit l’ordre et la valeur réelle des actions. Il s’agit
finalement d’un juste retour des choses dans cette Bourse souvent qualifiée
de « casino » géant.
La « bulle immobilière » se dégonfle enfin. La baisse des ventes
immobilières (-46% sur les neuf premiers mois 2008, par rapport à la même
période en 2007), si elle n’a rien de dramatique, inquiète pourtant certaines
municipalités. Celles-ci, propriétaires du sol, ont largement profité ces
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