Au feu ! de Pjer Zalica
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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Au feu ! Gori Vatra de Pjer Zalica FICHE FILM Fiche technique
France - 2002 - 1h40
RÈalisation & scÈnario : Pjer Zalica
Image : Mirsad Herovic
Musique : Sasa Losic
InterprËtes : RÈsumÈ Critique Enis Beslagic (Faruk)Tesanj est un petit village bosniaque nonDans les aventures de ce petit village bos-loin de la Serbie. Deux ans aprËs la guerre,niaque en Èbullition, ce qui Èpate le plus, Bogdan Diklie tout le monde tente de se reconstruire unecÕest la tendresse avec laquelle Pjer Zalica (Zaim) vie. Les pompiers sont chargÈs de sur-donne naissance ‡ tous ses personnages. Sasa Petrovicveiller la nouvelle frontiËre. Mais le vÈri-Son film, il ne le fait pas pour rÈgler des table pouvoir, cÕest le policier Mugdi quicomptes. Il ne sÕappesantit jamais sur ce (Husnja) semble le possÈder. Il ferme ainsi les yeuxqui sÕest effectivement passÈ pendant la Izudin Bajrovic sur les activitÈs de Velija, un mafieux quiguerre. Et les seuls protagonistes pas vrai-oblige des filles ‡ se prostituer pour lui. Unment sympathiques quÕil nous montre, ce (Mugdi) jour, un observateur international vientsont les inspecteurs internationaux venus Jasna Jalica annoncer lÕarrivÈe prochaine de BillrÈguler la situation avant lÕarrivÈe de Bill (Hitka)Clinton. Pour le village, cÕest une chanceClinton. Tous les autres, parfaitement quÕil ne faut pas laisser passer. Tout leinterprÈtÈs, prennent vie ‡ mille lieues de Senad Basic monde va alors essayer de nettoyer, autoute caricature. On les dÈcouvre avec (Velija) moins en apparence, tous les petits traversgrand intÈrÍt, petit ‡ petit, au grÈ de la nar-Admir Glamocakration ÈclatÈe choisie par Pjer Zalica. Et l‡de cette sociÈtÈ en Èquilibre prÈcaireÉ encore, la finesse et lÕintelligence priment. (Hamdo) A lÕimage du ton du film, ‡ mi-chemin entre Emir Hadzihafizbegovic le drame et la comÈdie, la mise en scËne et le montage ne cherchent jamais ‡ dramati-(Stanko) ser. Pourtant, la situation que Zalica dÈcrit Feda Stukan est loin dÕÍtre gaie.Au feu !, mÍme sÕil est (Adnan)sombre et sÕil laisse une impression amËre, se fait alors le porteur dÕun trËs touchant Gordana Boban message dÕespoir. CÕest sa plus grande (lÕinterprËte) rÈussite.
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D O C U M E N T S
Locarno 2003 : Lion dÕargent. Grand prix au festival de Marrakech en 2003. (É) Camille Brun www.mcinema.com
(É) Pour Pjer Zalica, qui a rÈalisÈ nombre de documentaires ‡ Sarajevo et ‡ Mostar au moment de la guerre, ce premier long mÈtrage de fiction est aussi une maniËre de lutter, comme ses personnages, contre l'indiffÈrence. Le succËs du fameuxNo Man's Land (2001), de Danis Tanovic n'a, en effet, pas provoquÈ, selon lui, de vÈritable renouveau :´D'une maniËre assez para-doxale, l'opinion publique mondiale s'est dÈsintÈressÈe de la Bosnie aprËs ce film, explique-t-il. C'est comme si tout avait ÈtÈ dit: "La Bosnie a eu son film, voil‡, c'est fait."ª Avec son titre qui tire le signal d'alarme, Au feu !veut donc rÈveiller les consciences tout en soulevant les rires. Car l'oubli, Áa en arrange aussi ‡ Tesanj, et pour ceux-l‡, la visite de Bill Clinton est un peu comme le retour du mari dans un vaudeville. Il s'agit bel et bien de jouer la comÈdie. Celle de l'amitiÈ entre les peuples et de la noblesse d'‚me. Velija, qui rËgne sur toutes les magouilles et fait passer cartouches de cigarettes et petites pÈpÈes en Croatie, donne des costumes folkloriques aux filles de son bordel local: un retour ‡ la culture vite emballÈ, pour les beaux yeux d'un gÈnÈral amÈricain venu prÈpa-rer l'arrivÈe de son prÈsident. En 1953 dÈj‡, dansBienvenue monsieur Marshall, le rÈalisateur espagnol Luis GarcÌa Berlanga imaginait comme une farce l'arrivÈe dans un patelin castillan de reprÈsentants du gouvernement des Etats-Unis. Pjer Zalica retrouve cet esprit un peu rÈtro qui mÍle chronique villageoise et retentissements, parfois absurdes, de la politique mondiale. C'est au cinÈma italien qu'on pense surtout ici, ‡ travers des sÈquences souvent conÁues comme des sketches, autour d'une idÈe de gag qui fait mouche. Le maire assiste, fÈbrile, ‡ la rÈpÈtition de la chorale. On apporte un Ènorme
drapeau amÈricain confectionnÈ pour l'ÈvÈnement :les Ètoiles sont rouges, comme au temps du communisme! Dans ce carnaval o˘ tout devient mise en scËne, celle du film est un peu ‡ la traÓne. Sans doute parce que l'efficacitÈ comique n'est pas tout pour Pjer Zalica. Il s'agit Ègalement de transmettre une vÈritÈ plus dÈlicate. Parfois, l'humour et la sensibilitÈ s'accordent. Un pompier serbe demande ‡ un pompier bosniaque de lui fournir des Pampers (´On n'a que des couches russes, Áa irrite les fesses du bÈbȪ), et les deux compËres Èchan-gent peu ‡ peu des souvenirs sur les annÈes de guerre, si difficiles ‡ racon-ter. AprËs, ils boiront, ils danseront et ce sera la fÍte, pas seulement parce que la bonne humeur est dÈcrÈtÈe par Washington. Savoir dÈpasser le passÈ, sans le nier: c'est la juste ambition que se donneAu feu !, et elle est atteinte. Comme dans ces scËnes o˘ le fantÙme d'un soldat revient visiter son pËre, qui ne peut l'ou-blier et finira par le rejoindre dans la mort. Les deux spectres familiers s'Èloi-gnent sur un fond de chanson italienne mÈlancolique mais entraÓnante. La tris-tesse et la douceur se mÍlent, et on appelle les pompiers: la vie continue. Peut-Ítre mÍme que Bill Clinton finira par arriverÉ FrÈdÈric Strauss TÈlÈrama n∞ 2833 - 1 mai 2004
(É) On pressentait le pire. Clinton bom-bardÈ citoyen d'honneur d'un village, mÈlange de grande et de petite his-toires, un dÈfi insensÈ ÈrigÈ en farce grotesque, fol espoir et cruelle dÈveine mÍlÈs. Les chausse-trapes ne man-quaient pas au projet de Zalica, rÈalisa-teur bosniaque, documentariste et cos-cÈnariste duCercle parfaitd'Ademir Kenovic, qui s'en sort bien. Ce film, l'un des trop rares sur l'aprËs-guerre en ex-Yougoslavie, se joue habilement des frontiËres de l'amitiÈ, de l'ethnie et du clan. Sans s'Èpargner l'autodÈrision ‡ propos d'un rÈel sentiment d'infÈrioritÈ vÈcu par les Bosniens.
A mi-chemin entre la comÈdie aigre-douce et la chronique amËre,Au feu ! raille, sans trop les souligner, les fai-blesses de chacun des camps (les Serbes, les Bosniaques et les Ètrangers), traque les travers de la paix froide en Bosnie et croque le quotidien dÈrÈglÈ de Tesanj. Le retour d'une rÈfugiÈe serbe sobrement filmÈ, la mue de petites cra-pules locales en citoyens ´vertueuxª, la crÈation aux forceps d'une Èquipe de pompiers multiethnique par la commu-nautÈ internationale, ‡ la fois bÈate et suspicieuse. Sans oublier l'inÈvitable dÈbat sur les responsabilitÈs de la guerre, discrËte allusion auNo Man's Landde Danis Tanovic. Cette succession de scËnes, qui donnent ‡ sentir plus qu'‡ dÈmontrer, produit parfois un effet zapping. Mais ce rÈcit va crescendo autour de Faruk, le pompier. Son ´laissez-moi en paixª adressÈ ‡ ses fantÙmes trop prÈsents est une juste chute symbolique. Et l'an-nonce d'une triste rÈalitÈ. Arnaud Vaulerin Liberation - 28 avril 2004
L'avis de la presse
Le Point- LarÈdaction Faites les gestes de la priËre, la foi vien-dra : tel est le message de cette satire grinÁante, mais qui choisit, comme Kusturica dans son prochain film, la voie de l'optimisme.
CinÈ Obs- BernardAchour Au feu !convoque la verve satirique du Milos Forman des origines et la luciditÈ dÈsespÈrÈe du plus rÈcentNo man's land. C'est dire si cette fourmillante tragi-comÈdie situÈe dans un village bosniaque peu avant la visite de Bill Clinton mÈrite d'Ítre dÈcouverte.
Figaroscope - BrigitteBaudin Le rÈalisateur croque d'un trait incisif les personnages de cette comÈdie au vitriol qui tentent de crÈer une dÈmocra-tie d'opÈrette ‡ la Offenbach. On retrou-
L EF R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 2 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
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ve chez Pjer Zalica le style et l'humour corrosif de Milos Forman dansAu feu les pompiers !,L'As de piqueetLes Amours d'une blonde.
L'HumanitÈ - MichaÎlMÈlinard Certes, on peut regretter certaines sÈquences maladroites. TantÙt salva-teur, l'onirisme du film accentue parfois les lourdeurs de la mise en scËne. NÈanmoins ce long mÈtrage pose un regard Èclairant sur les questions d'aprËs-guerre. Le cinÈaste vise juste et tire - pacifiquement - dans tous les sens.
Aden - PhilippePiazzo Ironie mordante et humour noir : comme la marque de fabrique d'une ÈlÈgance slave face au dÈsastre, qui n'est pas sans rappeler le film de Danis Tanovic No Man's Land. MÍme si, ici, la cari-cature pointe parfois.
A voir ‡ lire!- JenniferHomËre ¿ mille lieues d'un esprit revanchard ou accusateur, le rÈalisateur Pjer Zalica a choisi la meilleure des armes : l'humour. Mais un humour noir, grinÁant, telle-ment cynique qu'il n'en est que plus effi-cace. En privilÈgiant une situation absur-de et cocasse, Zalica rÈussit la prouesse de dÈpeindre une Bosnie complexe, han-tÈe par ses fantÙmes, mais nÈanmoins porteuse d'espoir.
CinÈ Live- PhilippePaumier Ce film, o˘ s'affrontent optimisme bÈat et luciditÈ, se hisse ‡ hauteur d'homme et non d'Etat, dans la lignÈe du percu-tantNo man's land. Et si Pjer Zalica ne maÓtrise pas toujours sa farandole de protagonistes, dont certains restent en pointillÈs, on est saisi par l'authenticitÈ de ce microcosme, o˘ scintillent des lueurs d'espoir qui n'ont rien d'ironique.
Brazil - AlexMasson Au feu !sait, ‡ dÈfaut de brasier, rallu-mer les belles Ètincelles, de la comÈdie noire et satirique du cinÈma de l'Est des annÈes 60, lors de certaines scËnes o˘ l'amer le dispute au potache. Pas la pire des choses pour aller explorer les
cendres d'un chaos qui a dÈchirÈ deux communautÈs.
Le Monde- ThomasSotinel On trouvera, dans le scÈnario d'Au feu ! une bonne dose d'acuitÈ politique et sociale. Elle est hÈlas, neutralisÈe par une mise en scËne pesante (É) Cette fiction maladroite laisse pourtant une impression durable par ce qu'elle dÈvoi-le de la profondeur des blessures qu'a laissÈes une guerre qu'on a - ici - bien vite oubliÈe.
L'Express - EricLibiot Le film traque souvent avec justesse l'hypocrisie et les bons sentiments de faÁade. Il est dommage que le scÈnario se sente obligÈ de traiter un second sujet: la relation entre un homme et le fantÙme de son fils mort au front. A pas-ser de l'une ‡ l'autre de ces histoires, Au feu !ne gagne rien, il aurait mÍme tendance ‡ perdre un peu de son origi-nalitÈ.
PremiËre - GÈrardDelorme Le scÈnariste et rÈalisateur Pjer Zalica a fait un gros travail d'Ècriture pour racon-ter d'une faÁon toujours claire les enjeux complexes d'un film choral qui Èpouse beaucoup de points de vue. Conclusion implacable : les morts doivent laisser les vivants en paix.
Entretien avec le rÈalisateur
Comment avez-vous eu lÕidÈe deAu feu !? Le film est-il tirÈ dÕun fait divers ? Pas vraiment. En fait, beaucoup de choses qui se sont produites autour de moi ces derniËres annÈes ont affectÈ ma vie dÕune maniËre trËs profonde. Pour Au feu !, jÕai voulu opÈrer une sÈlection de tous ces ÈvÈnements, choisir les plus reprÈsentatifs. LÕÈcriture du scÈnario mÕa pris presque quatre annÈes. Au dÈpart, jÕavais surtout une idÈe gÈnÈrale : faire un film sur la paix, jusquÕalors je nÕavais quasiment fait que des films sur la guerre. Mais la paix, cÕest quelque
chose de tellement compliquÈ ‡ analy-ser ! Ne serait-ce que pour comprendre pourquoi ce nÕest pas si facile ‡ faire. Du jour o˘ jÕai compris que le problËme venait du fait que les gens ne peuvent pas avancer vers le futur sÕils nÕont pas rÈglÈ leurs comptes avec le passÈ, jÕai compris que jÕavais aussi mon sujet. Il me fallait juste trouver une faÁon mÈta-phorique pour parler de tout cela, comme pour Èvoquer la communautÈ internationale, qui a eu un rÙle non nÈgligeable dans la paix. Au dÈpart, jÕavais pensÈ ‡ la venue du pape, mais finalement, lÕimage de Bill Clinton en visite au fin fond de la Bosnie sÕest imposÈe ‡ moi : Clinton a longtemps incarnÈ lÕespoir pour les Bosniaques. Pour beaucoup, il Ètait le seul Ítre au monde ‡ pouvoir apporter la paix. Clinton est dÕailleurs venu en Bosnie, ‡ Tusla notamment, mais les choses ne se sont pas du tout dÈroulÈes comme dans le film !
Au feu !est le premier vrai film vu de lÕintÈrieur sur la paix en ex-Yougoslavie. Pensez-vous quÕil se soit ÈcoulÈ assez de temps depuis la fin des hostilitÈs pour porter un regard objectif sur les ÈvÈnements ? Je me souviens que quand je faisais des films sur la guerre pendant la guerre, jÕavais lÕimpression de filmer du fond dÕun volcan. (rires) Dans ce genre de situation, il est vrai que lÕon sait vrai-ment de quoi on parle ! Alors, Èvidem-ment, parler de paix aprËs une si courte pÈriode ne permet sans doute pas dÕavoir une vue objective des ÈvÈne-ments ou des retombÈes psychologiques ‡ long terme, et encore moins une vraie distance artistique avec son sujet. DÕun autre cÙtÈ, les moments trËs forts que nous vivons aujourdÕhui me permettent de me situer clairement dans ce contex-te de paix. DÕune certaine maniËre, cela tient encore du documentaire que dÕexprimer sur le vif ce qui se dÈroule autour de moi, ‡ ma petite Èchelle. La seule diffÈrence, cÕest que visuellement et factuellement, la paix est plus diffici-le ‡ filmer que la guerre.
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Au feu !semble renouer avec une tradi-semble quÕil fait le seul choix possible : Le rÈalisateur tion du cinÈma yougoslave rÈvÈlÈe auretrouver le fils quÕil aimait tant. Selon dÈbut des annÈes 80 avec les premiersmoi, une des phrases les plus impor-Pjer Zalica est nÈ ‡ Sarajevo en 1964. films de Emir Kusturica, mais aussi ceuxtantes du film, cÕest quand Faruk, le fils DiplÙmÈ de mise en scËne de de Goran Markovic ou de Goranvivant, dit aux fantÙmes de son pËre et lÕAcadÈmie des Arts ScÈniques de PaskaljevicÉde son frËre : ÒMaintenant, laissez-moi Sarajevo, il a rÈalisÈ depuis 1992 une Vous faites allusion ‡ lÕhumour noir, ‡en paix.Ó CÕest exactement ce dont nous dizaine de films qui ont participÈ ‡ de cette verve acide et satirique qui Ètaitavons besoin aujourdÕhui en Bosnie ; nombreux festivals internationaux: des trËs prÈsente dans leurs films. Maisque les morts nous laissent enfin en documentaires, un court mÈtrageFin cÕest un humour qui nÕest pas unique-paix, avec tout le respect quÕon leur doit. dÕune Èpoque double(1998) et un long ment cinÈmatographique. Ici, dans la vie mÈtrage :MGM Sarajevo(1994), de tous les jours, on a beaucoup dÕaffec-MalgrÈ la noirceur de la conclusion, le sÈlectionnÈ ‡ la Quinzaine des tion pour ce cynisme de surface qui aidemessage du film est plutÙt portÈ par RÈalisateurs. Il a Ècrit diffÈrents scÈna-‡ exprimer des sentiments au fondlÕespoirÉ rios de courts mÈtrages, de longs pleins de tendresse. Cela me fait tou-En tant que cinÈaste et artiste, il est de mÈtrages et dÕun tÈlÈfilm, et a ÈtÈ co-jours immensÈment plaisir dÕÍtre com-mon devoir de suggÈrer lÕidÈe dÕune scÈnariste du premier film rÈalisÈ en parÈ ‡ dÕaussi grands rÈalisateurs, et jesolution, et pas de rajouter un problËme Bosnie aprËs la guerre:Le Cercle par-ne leur ai rien ouvertement empruntÈ :supplÈmentaire ‡ ceux qui existent dÈj‡. faitdÕAdemir Kenovic. Pjer Zalica est le ton deAu feu !vient de mes gÍnesOn mÕa parfois reprochÈ le cÙtÈ Òconte Ègalement professeur de rÈalisation ‡ de cinÈphile, de ce que jÕai toujoursde fÈeÓ de cette fin, o˘ un conflit intÈ-lÕAcadÈmie des Arts Dramatiques de aimÈ. Je nÕai dÕailleurs pas uniquementrieur est rÈglÈ loin de tout rÈalisme. Sarajevo. ÈtÈ bercÈ par la comÈdie, mais aussi, etMais cela me paraissait adÈquat avec la http://www.balkans.eu.org trËs fortement dÕailleurs, par le nÈo-rÈa-compassion quÕÈprouvent les person-lisme italien et par les films franÁais desnages du film, des personnages trËs annÈes 60 qui nÕÈtaient pas toujourssimples, pauvres. Ma solution ne donne-Filmographie versÈs dans la comÈdie mais dont lera sans doute aucune grande idÈe gÈnia-style Ètait magnifiquement ambitieuxle aux hommes politiques, eh bien tant documentaires quand il sÕagissait de rentrer dans lÕinti-pis ! The Man called Boat1992 mitÈ des personnages. Les cinÈastes School of military skills1993 yougoslaves ont beaucoup ÈtÈ inspirÈsLes pompiers, qui sont au cÏur du film, Godot Sarajevo par Áa, et cÕest ‡ mon tour aujourdÕhui.sont des personnes qui rÈsolvent beau-MGM Sarajevo1994 coup de problËmes. Surtout quand ils Children like any others1995 Un des personnages, Zaim, est un pËrefont fi de leurs barriËres ethniques pour Mostar Sevdah reunion2000 qui ne peut pas accepter la mort de sonmieux collaborerÉ fils. Pensez-vous que ce personnage soitAprËs la guerre en ex-Yougoslavie, les court mÈtrage symptomatique dÕun certain dÈni, expri-premiers ‡ avoir recommencÈ ‡ tra-The end of unpleasant times1998 mÈ aujourdÕhui par les Bosniaques et lesvailler ensemble ont ÈtÈ les pompiers Fin dÕune Èpoque double Serbes ?serbes, bosniaques et croates. Ils Non, pas vraiment. Pour moi, ce person-avaient notamment pour mission long mÈtrage nage est simplement incapable de fairedÕempÍcher les gens de mettre le feu Gori Vatra2003 un deuil, il reprÈsente la douleur indi-aux prÈtendues frontiËres. Au feu ! cible de la perte qui ne dit pas son nom. Le comportement de Zaim le mËne auQuel symbole ! Documents disponibles au France bord de la folie, et jÕavais justementEffectivement, et cÕest encore plus fort besoin dÕun personnage proche de cetquand cela se passe vraiment dans la Revue de presse importante extrÍmitÈ-l‡ pour magnifier le combatvie de tous les jours. JÕai beaucoup aimÈ Positif n∞520 paradoxal pour la vie. Quand, ‡ la fin duÍtre le tÈmoin dÕun symbole aussi frap-film, Zaim apprend que son fils est vrai-pant, et surtout dÕun symbole qui fonc-Fiches du CinÈma n∞1747 ment mort, quand on lui met les preuvestionne vraiment. (É) devant les yeux, il nÕa que deux possibi-http://www.commeaucinema.comPour plus de renseignements : litÈs : rester vivant et vivre avec destÈl : 04 77 32 61 26 vivants qui lui importent peu, ou mourirg.castellino@abc-lefrance.com dans le bonheur du souvenir. Et il me
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