Edward aux mains d’argent de Burton Tim
4 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
4 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 100
Langue Français

Extrait

Edward aux mains dÕargent Edward scissorhands de Tim Burton FICHE FILM Fiche technique
USA - 1990 - 1h47
RÈalisateur : Tim Burton
ScÈnario : Caroline Thompson Tim Burton
Musique : Danny Elfman
InterprËtes : Johnny Depp (Edward) Winona Ryder (Kim) Dianne Wiest (Pegg) Anthony Michael Hall (Jim) Vincent Price (lÕinventeur)
L E
D O C U M E N T
confÈrer une ferveur, une souffrance e une folie proprement humaines ‡ de personnages issus des univers les plu dÈlibÈrÈment factices : quasiment de silhouettes en papier dÈcoupÈ... Saison cinÈmatographique 199
Le rÈalisateur cherche moins ‡ illustre des rÈcits anciens quÕ‡ actualiser l conte en lÕinsÈrant dans un prÈse identifiable, o˘ le spectateur peut trou ver sa place, redonnant ainsi au cont de fÈe toute sa vigueur, sa fraÓcheur e sa lisibilitÈ. Thomas Bourguigno
Positif n∞364 - Juin 9
Tim Burton, le Frankenstein du cinÈm amÈricain, est de retour. AprËs avoi filmÈ les aventures de personnage aussi loufedingues que Pee-Wee Beetlejuice ou Batman, il sÕest attaquÈ un autre "monstre", nÈ de son imagina tion bouillonnante : Edward aux main dÕargent. En fait dÕargent, il sÕagit pl dÕacier inoxydable, puisque cepauvr Edward (ÈtonnantJohnny Depp) est affu blÈ de ciseaux en guise de doigts. CÕe la faute de son crÈateur, IÕinvente (Vincent Price), mort avant dÕavoir p achever sa crÈature (...) AvecEdward, Tim Burton et sa scÈna riste Caroline Thompson ont tout simple ment crÈÈ un nouveau conte de fÈes qui devrait rapidement devenir un classique Normal pour un film qui dÈbute sur lÕa de ÒII Ètait une fois"... Quand Edwar Ècarquille ses petits yeux lors de s dÈcouverte du monde, on imagine ceu des enfants, ÈmerveillÈs par ce type qui transforme les troËnes en Ïuvres dÕa et tond les caniches ‡ la vitesse gran V. Mais Edward ne laisse pas les grand insensibles : son histoire dÕamo impossible avec Kim (Winona Ryder), l fille de Peg, ses dÈmÍlÈs avec la voisin nymphomane, avec le boyfriend de Kim avec les forces de lÕordre, sont au
dÕinjustices qui le rendent touchant. est tellement fragile, ce garÁon au mains pourtant tranchantes comme de lames de rasoir ! Edward, cÕestLa Belle et la BÍted Cocteau version rock. Un film poÈtiqu et Iyrique qui laisse rÍveur. La prÈsenc de Vincent Price, idole du rÈalisateur, nÕe pas un hasard : son nom a souvent Èt associÈ ‡ des chefs-dÕÏuvre du fanta tique. Un genre auquel, une fois de plus Tim Burton vient dÕapporter une superb contribution. Patrick Fabr PremiËre- avril 199
"Celui qui ne voit rien dÕÈtrange n jamais regardÈ un homard en face", Ècri vait Villiers de lÕlsle-Adam ; cÕest ce q donne ‡ contempler Tim Burton avec s crÈature, sanglÈe dans sa carapace cui et qui frÈtille des ciseaux comme u crustacÈ des pinces. De fait, cÕest a bernard-lÕermite que renvoieEdwar aux mains d'argent, qui nÕest en s˚r tÈ que derriËre les murs de son ch‚tea gothique, comme son modËle mari dans son coquillage. LÕÈtrangetÈ d hÈros, qui surprend et suscite IÕintÈrÍ avant de provoquer lÕengouement puis l haine, ne paraÓt ‡ aucun moment impro bable aux personnages puisque nou sommes dans lÕunivers du conte. Le fil tente dÕaborder conjointement les de versants opposÈs de ce genre littÈraire dÕun cÙtÈ Ie conte de fÈe populaire naÔf, delÕautre le conte voltairien, phil sophique et satirique. Edward, c'es Candide dans le ch‚teau de la Belle a bois dormant. Le temps du conte est toujours l passÈ, il parle de rois, de princesses, d fÈes et des saisons ; ici, cÕest au dram cosmique que sÕattache le rÈcit de l grand-mËre, racontant, assise au coin d feu, ‡ sa petite fille enfoncÈe dans so lit, dÕo˘ vient la neige (Iesigle mÍme d la Twentieth Century apparaÓt sous de
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
populaire attachÈe ‡ la figure de la nar-ratrice et au cadre durÈcit, pour intro-duire ensuite un fantastique auquel nous pouvons adhÈrer : puisque cÕest un conte, tout est permis. Pourtant lÕesthÈ-tique du moment de la narration paraÓt plus ancienne que celle du temps de lÕaction, marquant par l‡ que le rÈalisa-teur cherche moins ‡ illustrer des rÈcits anciens quÕ‡ actualiser le conte en l'in-sÈrant dans un prÈsent identifiable, o˘ le spectateur peuttrouver sa place, redonnant ainsi au conte de fÈe toute sa vigueur, sa fraÓcheur et sa lisibilitÈ. De fait, le cinÈaste poursuit son Ïuvre de modernisation des mythes (Batman) et de rÈactualisation du conte quÕil avait dÈj‡ entreprises, imprimant ‡ la culture populaire amÈricaine un nouvel Èlan. Si Tim Burton a conÁu un film traitant de problËmes contemporains, son rÈcit nÕen Èpouse pas moins la structure du conte : aprËs lÕinÈvitable "Il Ètait une fois un garÁon qui Ètait nÈ avecdes ciseaux-mains", apparaÓt lÕincontournable ch‚-teau hantÈ, que lÕanonymat des lieux rend archÈtypal ; la figure du pËre (IÕinventeur) est trËs rapidement Èva-cuÈe en quelques flash-backs,comme il est de coutume ; le hÈros est immÈdia-tement propulsÈ dans le vaste monde, etc. La mise en scËne oppose terme ‡ terme les deux univers du palais et de la ville. Ce manichÈisme constitue la matiËre mÍme de laprogression drama-tique du conte de fÈe, qui repose sur une sÈrie de choix binaires, simplifiant et organisant le chaos de lÕexistence, afin de rassurer le public tout en lui fai-sant comprendre que la vie nÕest quÕune sÈrie de choixaux consÈquences inÈvi-tables, parfois terribles, parfois mer-veilleuses. Un long travelling qui survole la ville jusquÕau manoir rÈvËle la platitude du village et des maisons, dominÈs par la verticalitÈ du ch‚teau qui se dresse sur une collineescarpÈe. De mÍme, les couleurs confrontent ces deuxmondes tons pastels des maisons, des voitures,
D O C U M E N T
comme siPegg avait, dÕun coup de po drier magique,maquillÈ tout le villag avec ses cosmÈtiques Avon. A lÕinvers le manoir est un blocanthracite au allures expressionnistes dont sortira ‡ l fin un nuage de neige ; de mÍme Edward est cuirassÈ de noir, que vien rÈhausser sa carnation dÕune p‚le extrÍme. Ce royaume est donc circons crit par les deux couleurs absolues, qui reflËtent son irrÈalitÈ et sa perceptio manichÈenne par les habitants du villa ge (tout noir ou tout blanc). Le ch‚tea est un monde enchantÈ, sur lequel semble planer un charme qui aurai plongÈ toute chose dans un sommeil infini. Les buissonssculptÈs ressem blent ‡ des animaux pÈtrifiÈs, surpri dans leur Èlan (chat hÈrissÈ de rage Ècureuil stoppÈ dans son Èlan) Le machines sont voilÈes de toiles dÕara gnÈes, et le hÈros dit quelÕinvente "ne sÕest pas rÈveillÈ". A cet univers fa tastique, hors du temps, statique sÕoppose le village, qui vit au rythme de ballets pendulaires, matinaux et noc turnes, des voitures. Ces deux univer irrÈconciliables peuvent Ítre vus comm le rÍve et la rÈalitÈ, IÕimaginaire et l prosaÔsme, IÕenfance et la maturitÈ. L hÈros du conte doit donc venir un seconde fois au monde, se confronte enfin ‡ la rÈalitÈ et sÕinsÈrer dans l sociÈtÈ, afin degrandir. Cette inscrip tion dans lÕespace se traduit par lÕuti sation du grand angle, qui situe e intËgre les personnages dans un dÈcor lequel revÍt ici une importance symbo lique prÈgnante... Alain Garsaul Positif n∞364 - Juin 199
En septembre 1989, quand les Cahier ont ÈtalÈ en couverture la chauve-souri noire de Tim Burton, Batman, les rÈac tions des lecteurs ont ÈtÈ particuliËre ment vives. Un courrier imposant tÈmoi gna de lÕindignation des Ògardie dÕinnocenceÓ face ‡ leur revue, sin achetÈe par lÕargent et les gadgets
lywoodiens, du moins g‚tÈe par un faute de go˚t impardonnable. Or le Cahiers avaient raison,BatmanÈtait u vrai film, tout comme auparavan Beetlejuice, tout comme aujourdÕh Edward scissorhands, car Burton es un vrai Òauteur de filmsÓ, ‡ lÕancien pourrait-on dire, Ècrivant, filmant, et mettant ‡ nu sur un Ècran ses propres affections. De cette sensibilitÈ ‡ vif vient de sortir Edward. CÕest une sorte d Frankenstein grotesque dessinÈ e montÈ lambeau de chair par lambeau d chair gr‚ce ‡ la volontÈ crÈatrice dÕu savant fou. Mais ce savant nÕest autr que Vincent Price, hÈros gothique dÕu nombre impressionnant de films dÕho reur. Sa crÈature est donc horrible, dÕautant plus que le docteur est mo avant de lui donner des mains. En guis de doigts, voici que se prÈsentent des ciseaux. En guise de cÏur, cependant, Edward nÕa trouvÈ que celui dÕun b petit boy amÈricain. ComplÈtant le per-sonnage, Johnny Depp, le sex symbol d la gÈnÈration des 12-16 ans donne son visage dÕange conformiste au monstr CÕest ici quÕintervient Tim Burton et q prend place le film dont cette sÈquenc est un emblËme. CinÈaste carnava lesque, son esprit est sens dessus des-sous : Johnny Depp est pris ‡ contre-emploi. Son visage bouffi lardÈ de cica trices son corps de danseur sensuel guindÈ dans une lourde combinaison, l voici enlevÈ aux dÈsirs des collÈgiennes. Dans un mÍme jeu dÕinversion gr tesque, la petite ville proprette et colo rÈe en pastels o˘ il trouve asile est un espace de terreur. Gros plan sur lÕun des spÈcimens d cette ville bien quotidienne rongÈe pa les tumeurs de lÕharmonie : la nymph mane, celle qui traque les plombiers. Sous les couteaux dÕEdward, elle fon littÈralement, vivant Òla plus inoubliabl expÈrience de sa vieÓ. La sÈquenc presque classiquement, cÕest-‡-dire ‡ l maniËre du Hitchcock dePsychose, es
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
de meurtre. PlutÙt quÕune douche, le lieu du crime est un jardin, celui dÕune maisonnette parmi les autres o˘ Edward a trouvÈ des parents adoptifs. Il y fait preuve de talents insoupÁonnÈs : taillant dÕabord les buissons, ‡ toute vitesse, selon son inspiration primitive (quelques tyranno-saures herbus en tÈmoignent) ; puis vient le tour des chiens-chiens, auxquels il ne laisse que quelques poils rÈpartis en touffes Èparses ; enfin les femmes se prÈsentent sous lÕacier de ses doigts vir-tuoses. LÕinnocence dÕEdward rÈvËle de plus en plus explicitement les dÈsirs pervers de lÕAmerican Way of Life. Le petit jardin bien ‡ soi, le petit chien trËs Ènervant, la tignasse que les femmes, de ce cÙtÈ-l‡ de lÕAtlantique, portent en guise de chevelure : la progression dans les objets du dÈsir intime est explicite. Burton place sous les fers de son hÈros, en une gradation loufoque, les fÈtiches rÈifiÈs dÕune civilisation s˚re dÕelle mÍme. Cette sÈquence dÕamour est donc orga-nisÈe par un sadique, mais dont lÕinno-cence est ‡ toute Èpreuve. LÕÈpreuve infligÈe, pourtant, est une vraie corrida : filmÈe comme la mise ‡ mort du tau-reau, espada ‡ lÕappui, la scËne de coif-fure nÕest pas sans rappeler les crimes successifs duMatalorde Pedro Almodovar. Mais l‡ ou la femme dÕAlmodovar assassine un ‡ un ses amants avec la longue Èpingle de son chignon, Edward ne fait ici quÕun acte trËs dÈrisoire: il coupe des cheveux. CÕest Èvidemment le contraste entre le rituel de mort/amour et la quotidiennetÈ de la situation qui fait le piment de la sÈquence : IÕhorreur tranquille, IÕhorreur que chaque habitant retourne en une jouissance, en un orgasme chez Joyce Monroe, la nymphomane, Monroe dÈgÈ-nÈrÈe jusquÕau bout des ongles. Pendant ce temps, appliquÈ, chef dÕorchestre malgrÈ lui, Edward fait le Mal(e) en croyant faire le Bien. Antoine De Baeque
D O C U M E N T
Entretien av
Le plus motivant lÕÈcran quelque diffÈrent, mais parce quÕil retro autre, un Ècho riences. (É) Les images d dÕargentme so temps, bien ava tement sur le to jÕai ressenti l quelque chose d (É) Ce que jÕaime cÕest quelque Èmotionnel ‡ la une Èchelle sym large. DansE dÕargen,t mon des thËmes de c rendre plus co avoir un peu pl existe entre la v fÈes. (...) Ce qui Ètait gÈn de ses prÈcÈden Reubens et moi longueur dÕond Ítre quelquÕun ne suis pas toujo mÍme. MÍme si j vent Ítre vus pa sens trËs peu c que le film est fi ‡ personne. [toujours ce bes quÕon retrouve burtoniens, de BettlejuiceE s˚r parBatman.
nir aux sources. Le rÈalisateur Il a entre-temps fondÈ sa propre sociÈtÈ de production vouÈe au dÈveloppement de projets cinÈmatographiques, littÈ-NÈ ‡ Burbank (Californie) en 1959, Ti raires, graphiques et tÈlÈvisuels. Le suc-Burton sÕessaie dËs lÕenfance ‡ la ban cËs de la suite de Batman,Batman le dessinÈe et se passionne pour le cinÈm dÈfi, lui donne dÈsormais le pouvoir dÕhorreur. Ceseront ensuite ses princ dÕutiliser la machinerie hollywoodienne pales sources dÕinspiration. Il fait se pour concrÈtiser des projets totalement Ètudes au California Institute of Arts inventifs et personnels.Il ne sÕen prive puis dÈbute comme animateur aux stu pas puisquÕil conÁoit une comÈdie musi-dios Disney o˘ il travaille notammen cale entiËrement rÈalisÈe avec des figu-surRox et RoukyetTaram et l rines sculptÈes :LÕÈtrange NoÎl de chaudron magique. En 1982, il rÈalis Monsieur Jack. AprËs ce film dÕanima-son premier court mÈtrage dÕanimatio tion visionnaire, il a rÈalisÈ un documen-Vincent, en hommage ‡ Vincent Pric taire Èmouvant sur Vincent Price, qui commente lui-mÍme en voix-of Vincent and me, qui fut projetÈ au lÕhistoire dÕun petit garÁon qui se pre grand acteur deux jours avant sa mort. pour Vincent Price. Le film connait u Puis il tourne avec Johnny Depp une for-succËs critique et remporte plusieur midable biographie en noir et blanc de rÈcompenses. En 1984, il signe, toujour Ed Wood, cinÈaste de films dÕhorreur chez Disney, le court mÈtrag dans les annÈes cinquante. Son dernier Frankenweenie, hommage burlesqu connaÓtra un succËs planÈtaire : il sÕagit ‡ Frankenstein, o˘ un gamin ressuscit deMars Attacks !. son chien selon les mÈthodes du mÍm docteur. AprËs avoir quittÈ Disney et rÈalisÈ l filmAladdin, il met en scËne son preFilmographie mier long mÈtrage, le dÈlirantPee WeeÕs Big Adventurequi apporte u triomphe international ‡ son scÈnaristePee WeeÕs big adventure1985 interprËte Pee Wee Herman. En 1988, il signeBeetlejuice, comÈdie fantastiquBeetlejuice1988 ‡ lÕhumour grinÁant, au dÈlire visuel et lÕinspiration macabre. Tim BurtonBatman1989 tÈmoigne dÕune extrÍme originalitÈ sÕaffirme comme lÕun des rÈalisateEdward Scissorhands1991 amÈricains les plus inventifs de sa gÈnÈEdward aux mains dÕargent ration. AprËs ce gros succËs, il reprend lÕun dBatman 21992 mythes les plus tenaces de lÕimaginair amÈricain : ÒlÕhomme chauve-sourisÓ,Ed Wood1994 justicier masquÈ, Batman. Cette super
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
Documents disponibles au France
Dossier du France Dossier rÈalisateur
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents