Jugé coupable de Eastwood Clint
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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JugÈ coupable True crime de Clint Eastwood FICHE FILM Fiche technique
USA - 1999 - 2h06 Couleur
RÈalisateur : Clint Eastwood
ScÈnario : Larry Gross, Paul Brickman, Stephen Schiff dÕaprËsAndrew Klavan
Montage : Joel Cox
Musique : Lennie Niehaus
InterprËtes : Clint Eastwood (Steve Everett) Isaiah Washington (Frank Beechum) Denis Leary (Bob Finley) Lisa Gay Hamilton (Bonnie Beechum) Diane Venora (Barbara Everett) James Woods (Alan Mann)
L E
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aux ressorts scandaleux dans la tranquilli-tÈ dÕune petite ville apparemment san histoires, Clint Eastwood oppose ici une linÈaritÈ commandÈe par la briËvetÈ dÕu suspense ÈtalÈ sur douze heures : le jour-naliste Everett parviendra-t-il ‡ faire inno-center un homme promis ‡ la mort ? Le cinÈaste dÈveloppe avec jubilation toutes les entraves qui peuvent conduire ‡ lÕÈchec :les soucis dÕordre privÈ, le dÈmÍlÈs avec lÕÈpouse et la fille, la vi dicte dÕun chef de service ´cocufiȪ p son subalterne, l'alcoolisme sous-jacent et le tabagisme comme expression dÕun profonde lassitude ‡ lÕÈgard des cause perdues dÕavance. Dans une sociÈtÈ o˘ l racisme ordinaire fait de tout Noir un dÈlinquant en puissance, le journaliste qui cherche dÈsespÈrÈment la vÈritÈ (car il en va de la vie dÕun homme) fait figur dÕempÍcheur dÕexÈcuter en rond. Po prendre un exemple, malgrÈ lÕaffirmatio dÕinnocence, le pasteur de la prison s range du cÙtÈ de lÕordre, il cherche ‡ obt nir un aveu impossible : au lieu de se mettre au service de la vie, il dÈfend une machine qui a besoin dÕune reconnaissa ce de la culpabilitÈ pour mettre ‡ mort en ayant lÕ‚me en paix. JugÈ coupableest en creux - au-del‡ du thËme de lÕerreur judiciaire - un film q met ‡ nu la monstruositÈ dÕune exÈcutio capitale, mÍme lorsque celle-ci est prati-quÈe par la voie ´douceª dÕune injectio lÈtale. Les derniËres heures du condamnÈ ‡ mort sont dÈcrites avec la froide prÈci-sion dÕun constat : la procÈdure adoptÈ cherche ‡ humaniser - par le souci des dÈtails, le confort du dÈtenu, le choix de son repas, lÕamÈnagement de son ultim rencontre avec son Èpouse et sa fille - un acte de barbarie codifiÈe. Le cÈrÈmonial de lÕexÈcution, et la vÈritable mise e scËne qui y prÈside, dans le thÈ‚tre de lÕhorreur auquel sont conviÈs des tÈmoin en plus des gens de justice ou de police, est dans sa substance insoutenable et moralement abject. ¿ quelle absurde per-version de la raison faut-il recourir pour imaginer un systËme qui permet dÕignor quel est celui des deux bourreaux
effectue rÈellement lÕinjection mortelle …quivalent de la balle ‡ blanc que tire lÕu des membres dÕun peloton dÕexÈcution, qui permet ‡ tous dÕimaginer ne point Ítr meurtrier. Le cinÈaste dÈmontre aussi au passage que la peine de mort est la seule faÁon de ne pas laisser une petite chance aux erreurs judiciaires dÕÍtre dÈcouverte et aux dÈtenus condamnÈs ‡ tort dÕÍtr disculpÈs de leur vivant. Clint Eastwood, journaliste marquÈ par la vie, coureur de jupon fatiguÈ, pËre mal-adroit et mauvais mari, fait de son person-nage un Ítre pathÈtique cherchant ‡ don-ner un peu de sens ‡ une existence en miettes, ‡ une carriËre de ratÈ. Il y a du Bogart las dans ce journaliste d'investiga-tion que le hasard met sur la voie dÕun affaire mal jugÈe. Toujours entre une cigarette et lÕautre allumÈe avec un Zipp rageur, entre un whisky et un cafÈ, Everett transporte sa grande carcasse dÕinsati fait en proie ‡ un idÈalisme que rien ne parvient ‡ entamer. Ainsi, sous les dehors dÕun film noir b‚ti sur un scÈnario au rebondissements incessants, Eastwood fait la radiographie dÕune communautÈ e tissant un rÈseau dÕobservations lucide sur les hommes honnÍtes et les fana-tiques, les individus sensibles au doute et les dÈtenteurs du bon droit, les anxieux devant les risques dÕerreur et les sati faits impermÈables ‡ la dÈtresse humai-ne. Filmant dans le cadre familier de la petite ville dÕOakland, en Californie, o˘ a passÈ son enfance et son adolescence -autre confirmation du caractËre profondÈ-ment personnel dÕun film fausseme reprÈsentatif du systËme hollywoodien -, Eastwood est un observateur attentif, une sorte de chroniqueur des maniËres dÕÍtr et de penser. La rÈdaction dÕun journal, l quartier de haute sÈcuritÈ dÕun pÈnite cier, la petite ville bien ordonnÈe, dont la radio diffuse en continu des informations sur lÕexÈcution imminente, sont des lieu que le cinÈaste fait comme autant dÕespaces consubstantiels au rÈcit. Dan ce cinÈma Èminemment physique quÕe le cinÈma amÈricain, Eastwood inscrit sa
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
dÕÈlÈgance du geste, de nettetÈ du regard : des lieux aussi rebattus quÕun bar enfu-mÈ, les bureaux dÕun journal, une prison semblent comme rendus ‡ une iconogra-phie neuve, lavÈe de tout clichÈ, prÍte ‡ exprimer un point vue moral anticonfor-miste. Jean A. Gili Positif n∞459 - Mai 1999
SiTrue crime, tel un anti-Minuit dans le jardin du bien et du mal, dÈcline tous les thËmes de lÕÏuvre dÕEastwood, cÕest pour mieux les dÈconstruire dans un accËs de jubilation fÈroce et surprenante. LÕunivers du cinÈaste semble ici imploser et sÕexposer ‡ de drÙles dÕalÈas. Et rÈvÈler un Clint Eastwood dans tous ses Ètats, qui rÈalise son film le plus iconoclaste depuis longtemps, et malmËne lÕacteur Eastwood comme jamais. Au dÈpart, il sÕagit pour-tant dÕun scÈnario banal. Frank Beachum (Isaiah Washington) est condamnÈ ‡ mort pour le crime dÕune caissiËre de drugsto-re. Le film raconte sa derniËre journÈe dans sa cellule, o˘ il attend lÕheure de son exÈcution. Dans le mÍme temps, Steve Everett (Clint Eastwood), journaliste ‡ la dÈrive et ex-alcoolique, doit Ècrire un article sur lui. Rapidement convaincu de son innocence, Everett nÕaura quÕune poi-gnÈe dÕheures pour le prouverÉ Le rÈcit ne dÈpasse jamais les limites de ce schÈ-ma narratif, mais toute lÕhabiletÈ dÕEastwood consiste ‡ faire surgir une multiplicitÈ de significations au sein mÍme de ce montage alternÈ de la jour-nÈe des deux personnages. Au bout du compte,True crimeest un film en proie ‡ une vÈritable crise dÈvastatrice de la part de son auteur, et en mÍme temps, un plaidoyer contre la peine de mort. DansTrue crime, les heures et les minutes ne dÈfilent pas de la mÍme maniËre selon la place ‡ laquelle on se trouve : derriËre les barreaux ou en liber-tÈ. La journÈe de Beachum est soumise ‡ un rythme quasi documentaire, o˘ chacun de ses actes est consignÈ avec prÈcision :
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0h01É Celle dÕEverett, au contraire, apparaÓt complËtement irrÈaliste, dilatÈe alors mÍme quÕelle est assujettie au mÍmes ÈchÈances (il doit prouver lÕinn cence du condamnÈ avant lÕheure fat dique). Eastwood fait preuve dÕun sen Èpoustouflant de la durÈe et des lieu pour passer dÕune sÈquence ‡ lÕautre, lÕenquÍte abracadabrante ‡ la descriptio froide de la journÈe du condamnÈ ‡ mort. La fin du film est ‡ ce titre emblÈmatique poussant cette logique jusquÕ‡ lÕabsur Il est 23h45 : les geÙliers amËnen Beachum vers son fauteuil. A ce moment Everett trouve enfin la preuve de lÕinn cence du condamnÈ. Le montage altern sÕemballe : tandis que Beachum sÕache ne lentement vers le lieu de lÕexÈcution, l journaliste fonce vers le domicile du gou verneur, seul capable de suspendre l sentence. Les moments les plus rocambo lesques, ne rÈpondant alors ‡ aucun logique (poursuites de voitures), succË dent ‡ des plans sidÈrants de justesse e de minutie sur les gestes prÈparant l mise ‡ mort. Il y a ici plus quÕun effet d suspense. Cette mise en scËne qui pou vait semblera prioritrop mÈcanique constitue au contraire la grande force d True crime, qui Èvite ainsi tout discours se sert plutÙt de lÕartificialitÈ de ce disp sitif, de cette incohÈrence temporelle pour laisser place, lentement, profondÈ ment, ‡ une dÈnonciation de la peine d mort. Au terme de cette sÈquence, l cinÈaste oublie les aventures dÕEvere pour se focaliser sur lÕexÈcution. Le seringues se plantent dans les bras d Beachum. LÕinstant dÕaprËs, le plan se fi au ralenti sur son Èpouse, derriËre la vitre hurlant sa douleur. A ce moment prÈcis on ne sait pas si Everett a eu le temps d prÈvenir le gouverneur. Et le coup de forc dÕEastwood est de mettre de cÙtÈ, pe dant ce court instant, le scÈnario pou montrer une exÈcution saisie dans tout son horreur. Revenons en arriËre. Everett en voit d toutes les couleurs durant cette longu journÈe. Non seulement il doit prouve lÕinnocence du jeune homme noir,
aussi faire face aux reproches qui lÕassaillent de toutes parts : de son Èpo se (Diane Venora, Chan Parker dansBird), de son patron au journal (hilarant James Woods), ou encore dÕanciennes maÓ tresses. Maladroit, irresponsable, peu professionnel, vieil alcoolique de surcroÓt, tel apparaÓt Steve Everett. EtTrue crime confirme une Èvidence : le cinÈaste Eastwood est aussi un grand acteur. LÕu filme lÕautre sans aucun mÈnagemen avec cette part de masochisme qui nÕe certes pas nouvelle chez le cinÈaste, mais trouve ici une tonalitÈ quasi burlesque. En prÍtant son corps ‡ ce film avec autant de sens grotesque, le cinÈaste signe l‡ lÕun de ses Ïuvres les plus virulentes et les plus fÈroces : et cette fÈrocitÈ sÕexprim dÕabord dans le dÈrËglement des geste du hÈros eastwoodien. Everett est si mal-adroit quÕil provoque constamment de catastrophes. Voir la sÈquence hilarante de la visite au zoo, o˘ il pousse sa petite fille dans un chariot ‡ toute vitesse, avant que celle-ci ne tombe et se mette ‡ crier. Ou encore ces moments o˘ il se cogne contre une porte, ne parvient pas ‡ allu-mer une cigarette. La catastrophe la plus grave, la mort de Beachum, ne sera ÈvitÈe quÕin extremis. Plus globalement, il y a u cÙtÈ Inspecteur Harry chez Steve Everett, mais un Harry pataud et dÈmystifiÈ, qui se heurterait aux rÈalitÈs quotidiennes. Dans son travail, le journaliste doit prendre des notes, passer des coups de fil, choses quÕil fait avec une grande dÈsinvolture sans dons rÈels. Le burlesque naÓt de ce dÈcalage : le hÈros semble ÈgarÈ dans un monde contemporain o˘ il nÕa pas vrai ment sa place. Ou, si lÕon veut, celui q aurait combattu autrefois les institutions (la famille, lÕautoritÈ) sous le nom d Harry, devient ici le journaliste miteux Everett, dont la vie sÕÈcroule en mÍm temps que ces institutions lÕemprisonnen Bref, tout lui Èchappe, et cÕest au traver de ce corps en crise que sÕinscrit un vision acerbe et radicale des valeurs amÈ-ricaines. CÕest dÕautant plus saisissa que dans ces moments, le montage alter-
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exemple, Beachum, ‡ quelques heures de la mort, rÈussit ‡ prÈserver la cellule fami-liale dans lÕespace clos de la prison. Mais Everett nÕest pas que le simple double de Beachum, ils partagent bien plus que Áa. Ce montage dit clairement quÕil sont tous les deux des morts en sursis. Au moment o˘ le condamnÈ est ligotÈ sur son fau-teuil, le journaliste manque dÕavoir un accident de voiture, dÈsastre ultime de sa folle journÈe, dans ce lieu que lÕon nomme Òle virage de la mortÓ. Il parvient au finale ‡ sauver Beachum car lui-mÍme a cÙtoyÈ de trËs prËs la mort, et rÈussi ‡nÈgocier ce virage. Ce chamboulement, tout dÈcapant quÕil soit, serait somme toute limitÈ sÕil ne rÈvÈlait au bout du compte quelque chose de beaucoup plus profond. Ò0˘ Ètiez-vous lorsquÔon avait besoin de vous ?Ò, lance lÕÈpouse de Beachum au journaliste. La culpabilitÈ se lit alors bien plus gravement sur le visage dÕEverett quÕauparavant. Elle a touchÈ juste car la recherche de la vÈri-tÈ est la seule chose qui peut aider Steve Everett ‡ retrouver un peu de dignitÈ. Cette vÈritÈ, pourtant, nÕintÈresse person-ne. En tout cas pas le rÈdacteur en chef qui demande avant tout ‡ Everett de dÈgager le ´cÙtÈ humainª dans son article sur Beachum. Mais peu importe, comme dansAbsolute power, la recherche de la vÈritÈ ne peut sÕassujettir au pouvoir, quel quÕil soit. SÕil sÕagit de dÈcouvrir le vrai criminel, lÕessentiel ne rÈside pourtant pas uniquement dans cette rÈsolution de lÕenquÍte. Car, partout ailleurs, le film ne cesse dÕexhorter la vÈritÈ ‡ se rÈvÈler. Elle surgit par exemple dans ce moment splen-dide o˘ la fillette de Beachum, qui veut dessiner des p‚turages pour son pËre, mais qui a perdu son crayon vert, ne peut supporter de tricher en utilisant un crayon dÕune autre couleur. Alors que la scËne est ‡ ce moment dÕune forte intensitÈ dra-matique (la famille se rÈunit une derniËre fois dans la cellule), la camÈra se fait un devoir de chercher ce crayon vert, pour satisfaire au souci de vÈritÈ de la petite fille. Une vÈritÈ tapie, aussi bien, dans la
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croise parfois Everett : sÕil peut lui donn dix dollars, il peut alors lui en donner vingt. Cette vÈritÈ, Ègalement, dans le tra-vail de Michelle, la jeune collËgue dÕEverett qui, avec rigueur et profession lisme avait commencÈ lÕenquÍte su Beachum, avant de mourir dans un acci-dent de voiture. Une vÈritÈ, enfin, qui apparaÓt cruelle dans le reflet du corps avachi dÕEverett dans un miroir, dans ce plans sur ses mains ridÈes, alors quÕil n cesse de draguer des jeunes femmes. Mais une vÈritÈ qui lui permet, en sauvant Beachum, de se sauver lui-mÍme, mÍme sÕil lui faut encore une fois revÍtir la pan plie usÈe du Òcavalier solitaireÓ (comme le dit lui-mÍme ‡ la fin), et cÙtoyer la mort. Une gamine capricieuse, un clo-chard dÈguisÈ en pËre NoÎl, une morte et un vieux journaliste usÈ par la vie, tels sont les personnages-clÈs qui incarnent la vÈritÈ et peuplentTrue crime. JÈrÙme Larcher Cahiers du CinÈma n∞534 - Avril 1999
Le rÈalisateur
Inconnu en Europe avant le triomphe, en 1964, dePour une poignÈe de dollars, cegood guyde la sÈrie tÈlÈvisÈe wester-nienne ‡ succËsRawhide(1959-1966) Ètait dÈj‡ apprÈciÈ du public amÈricain. NÈ ‡ San Francisco le 31 mai 1930, Clint Eastwood, passionnÈ de country music et de jazz, a optÈ pour une carriËre dÕacteu La trilogie de Sergio Leone (Pour une poignÈe de dollars,Et pour quelques dollars de plus...,Le Bon, la brute et le truand, 1964-66), faÁonne un nouveau hÈros,ÒLÕHomme sans nom:Ólaconique, il nÕexiste que par sa haute silhouette au dÈplacements dÕune lenteur mesurÈ masquant tension et fÈbrilitÈ, et par un regard inquisiteur, foudroyant, teintÈ de mÈpris. Son cynisme nÕest pas celui de bad guysdu western classique : il laisse percevoir un idÈalisme dÈÁu et se conten-te dÕappliquer les rËgles de fait de l sociÈtÈ. Devenu star internationale, Cl
Eastwood fonde sa propre sociÈtÈ de pro duction (Malpaso Company), qui lui per met dÕintervenir sur le scÈnario et le choi des comÈdiens et des rÈalisateurs (en par ticulier Donald Siegel). Il dÈveloppe alor un personnage dans lequel diverses ten dances de la sociÈtÈ amÈricaine peuven se reconnaÓtre. Plus que les western commeHangÕem high(Pendez-les hau et court, Ted Post 1968) ouTwo mule for sister Sara(Sierra Torride, Do Siegel, 1970), cÕest la sÈrie commencÈ avecDirty Harry(LÕinspecteur Harr Don Siegel, 1972), o˘ Eastwood interprËt par cinq fois lÕinspecteur Harry Callaha qui lui vaut souvent une tenace rÈputatio de symbole du machisme et du ´nÈo-fas cisme nixonienª. Face ‡ lÕincurie ou la co ruption, Harry agit seul, en marge de l loi, selon un principe quÕil Ènonce dan Magnum Force(Ted Post, 1973) : ´CÕe trËs bien de tirer quand cÕest sur ceu quÕil fautª. EastwoodcrÈe un personnag ambivalent, susceptible de plaire aussi bien ‡ lÕesprit contestataire hÈritÈ de annÈes 1960 quÕ‡ la majoritÈ silencieus soucieuse de retour aux valeurs qui on fondÈ lÕAmÈrique: ´Si quelquÕun e contre le systËme, cÕest bien moi. Ma tant quÕon nÕen trouvera pas de meille je le dÈfendrai.ª (É) ParallËlement Clint Eastwood dÈvelopp des Ïuvres personnelles risquÈes, et dÕune grande force Èmotionnelle. On l sacra tardivement ´auteurª avecBir (1988), biographie nocturne et ÈclatÈe d Charlie Parker qui fonde sa structure su la musique de celui-ci. Mais des films tel queBreezy(1973) etHonkytonk ma (1982) annonÁaient les Ïuvres de maturi-tÈ que serontA perfect world(U monde parfait, 1993) etThe bridge o Madison county(1995), fondÈs, comm Les pleins pouvoirs, sur la relation d deux Ítres que tout Èloigne et sur la ques tion de la filiation et de la paternitÈ. Clin Eastwood fait ici preuve dÕun sens de l beautÈ plastique qui manquait ‡ ses pre miËres Ïuvres, tandis queMidnight i the garden of Good and Evil(Minui
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1997), au style ´nÈo-classiqueª, approfon-dit l'exploration des mythes fondateurs amÈricains par une plongÈe fantomatique dans une ville lÈgendaire du Sud profond. EncyclopÊdia Universalis - 1999
Filmographie
Play misty for me1971 Un frisson dans la nuit High plains drifters1973 L'homme des hautes plaines The eiger sanction1975 La sanction The outlaw : Josey Wales1976 Josey Wales, hors-la-loi The gauntlet1977 L'Èpreuve de force Bronco Billy1980 Firefox1982 Firefox, l'arme absolue Honkytonk man Sudden impact1983 Le retour de l'inspecteur Harry Pale rider1985 Heartbreak ridge1986 Le maÓtre de guerre Bird1987 White hunter, black heart1989 Chasseur blanc, cÏur noir The rookie1990 La relËve Unforgiven1991 Impitoyable A perfect world1993 Un monde parfait The Bridges of Madison county1995 Sur la route de Madison Absolute power1996 Les pleins pouvoirs Midnight in the garden of Good and Evil1997 Minuit dans le jardin du bien et du mal True crime1999
Documents disponibles au France RepÈrage n∞6 - Mai/Juin 1999 TÈlÈrama n∞2571 - 27 Avril 1999 Positif n∞459 - Mai 1999
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