La chose publique de Amalric Mathieu
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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La chose publique
de Mathieu Amalric FICHE FILM Fiche technique
France - 2003 - 1h20
RÈalisateur : Mathieu Amalric
ScÈnario : Mathieu Amalric Marcelo Novais Teles Christine Dory
Image : Isabelle Razavet
Musique : Rodolphe Burger RÈsumÈ Critique InterprËtes :(É)Un cinÈaste, chargÈ de rÈaliser pour ArteLa Chose publiquetÈlescope l'inti-un tÈlÈfilm de la sÈrie ´Masculin-fÈmininet sa reprÈsentation, le rÈel et la fic-ª, me Jean-Quentin Ch‚telain envisage de traiter le thËme de la paritÈ.tion, et carbure ‡ la mise en abyme. (Philippe) Trois semaines avant le tournage, saExemple :c'est bel et bien un tÈlÈfilm de Anne Alvarofemme, actrice, mËre de ses deux enfants,la collection ´Masculin-fÈmininª d'Arte lui apprend qu'elle a ´rencontrÈ quel-(diffusÈ le 2 septembre 2003). Depuis son (Julia) qu'unª. Sous le coup de cet Èboulementpremier long mÈtrage,Mange ta soupe, MichËle Laroque majeur dans sa vie privÈe, le cinÈaste neMathieu Amalric aime jouer au chat et ‡ la (MichËle)souris avec sa biographie. Le cinÈaste s'ap-sait plus penser ‡ autre chose: le film en gestation part dans une direction imprÈ-pelle Philippe Roberts, et la femme qui le Bernard Menez vueÉ quitte,Julia. Jamais ce prÈnom glamour et (Bernard) le nom Roberts ne sont accolÈs par le dia-logue, mais ils sont l‡: dÈtail aberrant, brouillage mÈgalo-potache, fantaisie en creux qui rÈsument le ton de ce drÙle de film ‡ vif. L'autofiction, quand elle rÈussit, est dÈcidÈment cette alchimie qui convertit les secrets en choses publiques et la dou-leur en Ènergie. Au chaos intime du prota-Quinzaine des RÈalisateurs -goniste rÈpond l'entrechoquement furieux en compÈtition Cannes 2003
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des genres, entre les scËnes conjugales Philippe-Julia, celles duLit national, commandÈ par Arte, jouÈ par MichËle Laroque et Bernard Menez, et celles qui montrent la prÈparation et le tournage. A la lumiËre des dÈboires privÈs, ´pari-tȪ prend un tout autre sens. Plus Philippe boit la tasse, plus le projet d'origine, fable politique style ´le maire, la coiffeuse et les Èlectionsª, prend l'eau, jusque sur le plateau. Le cafouilla-ge gÈnÈral est d'autant plus drÙle et troublant qu'on ne sait plus guËre si Laroque et Menez (dans leurs propres rÙles d'acteurs) sont les otages stoÔques ou les complices de cette entreprise chahutÈe. Et d'ailleurs laquelle?Le Lit nationalouLa Chose publique? Pour raffiner encore le jeu de pistes, mÍme les tÍte-‡-tÍte entre Philippe et Julia sont donnÈs comme du cinÈma, captÈs ‡ la petite camÈra DV: parfois Áa coupe, et ils recommencentÉ O˘ Ítes-vous, monsieur le rÈel, madame la vÈritÈ ?C'est l‡ qu'il faut parler des acteurs principaux. Jean-Quentin Ch‚telain, vu jusqu'ici davantage au thÈ‚tre qu'‡ l'Ècran, endosse sans heurt le rÙle pourtant dÈlicat de Philippe. Il crÈe un double massif de Mathieu Amalric, une sorte de chÍne dÈracinÈ par la tempÍte, idÈalement pathÈtique. En face, Anne Alvaro (Julia) est plutÙt roseau, Èmotive mais implacable, haute et fiËre silhouette. Elle a peu de scËnes pour imposer sa sÈduction, mais elle irradie le dernier et plus beau mouve-ment du film, quand il n'y a plus de place ‡ l'Ècran que pour elle et lui, ‡ l'heure de l'inventaire. (É) Louis Guichard TÈlÈrama n∞ 2799 - 6 septembre 2003
(É) Ce film est fait ‡ l'encontre du prÈ-cÈdent.Le Stade de WimbledonÈtait un film d'amour (et de cinÈma), celui-ci est le journal (tÈlÈvisÈ) d'une soustrac-tion (un homme moins une femme). Pour mieux saisir cet objet volontaire-ment diffus, peut-Ítre faudra-t-il remon-
ter jusqu'auxBaisers de secours, un film de Philippe Garrel (1989). Garrel y confiait ‡ son pËre, le comÈdien Maurice Garrel, son impossibilitÈ ‡ crÈer alors que sa femme le quittait. Garrel pËre lui conseillait de ´tout mettre dans son filmª, ce ‡ quoi Garrel fils rÈpondait, horrifiÈ quoique convaincu : ´Un film, c'est pas une poubelle.ª Entre-temps, les cinÈastes se sont mis ‡ faire des fims pour la tÈlÈvision, objet de dÈcora-tion d'intÈrieur dont tout un chacun s'est souvent surpris ‡ jurer, mi horrifiÈ-mi fascinÈ, qu'elle Ètait vraiment ´une pou-belleª. Ce bref historique pour dire que, pour Amalric, aujourd'hui tout est per-mis :La Chose publiqueest d'abord une commande de et pour la tÈlÈvision. Au dÈpart, une enquÍte sur la paritÈ en politique (nous sommes en 2001-2002) taillÈe maligne pour entrer dans le petit 36 de la collection d'Arte au titre godar-dien, ´Masculin-FÈmininª.(É) Entre-temps, la tÈlÈvision a fait d'un loft une affaire d'Etat et la France a votÈ Loana. La politique Ètait relÈguÈe au rang d'une chose intime (dont on n'ose pas parler en public : 18 % de score FN, soudain), et le dÈballage intime la seule chose rÈellement partageable en public (c'est-‡-dire ‡ la tÈlÈvision). Tout cela, le film d'Amalric le met en scËne et en abyme, en assumant le tout pour le tout : l'intelligence thÈorique et l'impulsion trËs conne (la virilitÈ bles-sÈe, etc.), la bonne vue (artistique) et le flou (sentimental), la civilitÈ et l'incivili-tÈ, la drÙlerie et le dÈsespoir, la poli-tique fiction et le docu-drama, le film (lÈchÈ) et la vidÈo (brute de dÈcoffrage). On pense ‡ Godard (Masculin/FÈminin bien s˚r, mais plus encore au Godard annÈes 80, au Godard vidÈoburlesque) ou ‡ Avi Mograbi (diariste israÈlien dont on ne saurait trop recommander les films en forme de mini-attentats intimes). On pense surtout ‡ la France de 2002, dÈmoralisÈe et nue, dont voici le portrait brouillon et pourtant aimable. Philippe Azoury LibÈration 3 septembre 2003
(É) Philippe et Julia (Roberts!) sont les seuls personnages de fiction. Les autres jouent tous leur propre rÙle, qu'il s'agisse de MichËle Laroque et de Bernard Menez (les acteurs principaux), de dirigeants d'Arte, ou de personnalitÈs interrogÈes au cours de l'enquÍte sur la paritÈ en politique menÈe par le rÈalisa-teur. Habile procÈdÈ de distanciation, par lequel Mathieu Amalric met en abyme son proprepersonnage et articu-le, entre sphËre privÈe et sphËre publique, la dialectique des rapports entre les sexes. "C'est un film de guerre", "c'est un film d'amour" : ces deux propositions Ènon-cÈes par Philippe Roberts/Mathieu Amalric sont bien s˚r Èquivalentes, puisque, c'est posÈ dËs le dÈpart, la sexualitÈ est une question politique. MaisLa Chose publiqueest aussi une comÈdie fine, jamais complaisante, o˘ l'on rit et sourit. Devant l'air pÈnÈtrÈ de Bernard Menez, par exemple, lorsque le rÈalisateur lui expose son projet fumeux. Devant les rubans adhÈsifs collÈs sur les cartons de dÈmÈnagement sur lesquels des morceaux de texte imprimÈs en rouge traduisent les dÈsirs de Philippe, renvoyant l'Ècho des joutes par livres interposÈs entre Anna Karina et Jean-Paul Belmondo dansUne femme est une femme. Le rythme aussi est celui de la comÈdie, quand ce n'est pas du thÈ‚tre de boule-vard. Des claques fusent, de Philippe ‡ Julia, de l'assistante au metteur en scËne, d'ours entre eux qui chantent dans un dessin animÈ pour se dire "Je t'aime avec une claque". Des coups de thÈ‚tre surviennent, lorsque Julia dÈboule sur le tournage, par exemple, empruntant la porte par laquelle on s'at-tendait ‡ voir entrer MichËle Laroque, son alter ego dansLe Lit national. La Chose publiqueest un essai dans lequel la parole et l'humour ont un rÙle cathartique. Inclassable, il se compose d'images aux statuts trËs diffÈrents, toutes filmÈes en vidÈo ‡ l'exception de sa derniËre sÈquence. Avec la vidÈo, on
L EF R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 2 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
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peut voler des images dans les chambres ‡ coucher (lorsqu'une cigaret-te a opportunÈment trouÈ le drap), dans les isoloirs, comme en prendre officielle-ment, au cours d'un entretien ou dans les meetings politiques. On peut filmer la mÍme femme comme un paysage, comme un corps dÈsirable, comme une personne honnie. Dans l'une des premiËres scËnes du film, Philippe visionne des images de sa femme qu'il a amoureusement fixÈes, qui rappellent certains plans des jour-naux filmÈs de Jonas Mekas. Il s'arrÍte, revient en arriËre, malaxe sa matiËre jusqu'‡ dÈcontextualiser entiËrement l'image. Il rÈconcilie l'art et la vie. En transformant en fiction son histoire avec Julia, en en faisant la matiËre d'ex-pÈrimentations diverses, sur le rythme, la nature des images, la maniËre dont on peut ounon monter un plan avec un autre, il en fait le deuil. Pour la derniËre sÈquence, Philippe Roberts/ Mathieu Amalric se saisit d'une camÈra 35mm, l'instrument du "vrai" cinÈma, comme s'il Ètait enfin libre pour l'art. Un an a passÈ depuis la crise conjugale. Philippe et Julia se revoient, apaisÈs, au restaurant. A la fin du dÓner, deux trËs beaux plans, symÈtriques, filmÈs ‡ tra-vers l'entreb‚illement de deux portes, celles des toilettes, les montrent chacun face ‡ une glace, un homme et une femme, autonomes, libres. Isabelle Regnier Le Monde/Aden - 3 septembre 2003
Entretien avec le rÈalisateur
Ecran Noir :Comment vous est venue lÕidÈe de faire ce film ? Mathieu Amalric : En fait, ce nÕÈtait pas mon idÈe. CÕest une commande de Pierre Chevalier qui a lancÈ sur Arte une nouvelle sÈrie sur le thËme ´ Masculin-FÈminin ª. Les dix films rÈalisÈs, dont celui de Catherine Breillat ont ÈtÈ diffu-sÈs ‡ la tÈlÈvision il y a un mois et demi. On mÕa demandÈ de tourner en vidÈo.
Cela faisait partie de la commande. Asante il y a deux mois, peut Ítre partir de l‡, jÕai commencÈ ‡ rÈflÈchir ‡aujourdÕhui complËtement caduque. On ce thËme qui veut ‡ la fois tout et riena le sentiment que les lois sont en dire, comme le dit Philippe dans monretard sur la vie, quÕelles essaient de la film (le personnage principal, ndlr). JereprÈsenter sans y arriver. Quand on me suis amusÈ ‡ me noyer l‡ dedans, ‡Ètait en classe et que lÕon devait Èlire essayer de suivre les pas dÕun hommedes dÈlÈguÈs, il y avait un garÁon et une peut-Ítre trop honnÍte, trop obÈissant ‡fille et on nÕy pensait mÍme pas. Le pro-la commande, et qui, du coup, se met ‡blËme, cÕest que ce sont surtout des tout mÈlanger.hommes qui sont favorables ‡ la loi sur la paritÈ. Les femmes ont beaucoup plus E. N : Comment ce film, destinÈ aude soucis avec ce texte que les hommes. dÈpart au petit Ècran, sÕest-il retrouvÈ ‡Cette histoire de quotas leur est dÈsa-la Quinzaine des rÈalisateurs ?grÈable. Je pense quÕelle Ètait nÈcessai-M. A : Ce qui sÕest passÈ, cÕest quÕArte a recomme un dÈclencheur de dÈbats programmÈ le film ‡ minuit et demi. Lesdans notre sociÈtÈ. Cette loi est aussi un producteurs nÕont pas voulu quÕil soitterrain dÕobservation riche pour pouvoir diffusÈ ‡ la tÈlÈ. Ils ont prÈfÈrÈ le sortirparler des passions humaines. Ce que en salles. Moi, jÕaurais aimÈ quÕil passejÕai aimÈ cÕest dÕaller trouver des ‡ la tÈlÈvision dans la sÈrie car cÕestfemmes dans la rue et de leur demander dans cet esprit l‡ que je lÕai rÈalisÈ. Jece quÕÈvoquait, ‡ leurs yeux, le thËme suis tout de mÍme content dÕÍtre l‡masculin-fÈminin. Et ‡ ce moment l‡, mÍme si je ne mÕy attendais pas.lÕune dÕelles a eu une rÈflexion assez Entendre les rires des spectateurs pen-politique. Elle a dit que Jospin nÕavait dant la premiËre est pour moi la chosepeut-Ítre pas tenu le rÙle du pËreÉ la plus prÈcieuse. E. N : Quelles ont ÈtÈ vos rÈfÈrences ? E. N : Votre film sÕouvre sur une sÈquen-M. A :ScËnes de la vie conjugalede ce amusante dans le bureau du directeurBergman. Au tout dÈbut du film, une dÕArte, JÈrÙme ClÈment . Y- a-t-il derriË-journaliste vient interviewer le couple. re cette scËne une volontÈ de moquerieCela mÕa donnÈ lÕenvie de travailler sur de la chaÓne ?lÕidÈe des dangers inhÈrents ‡ lÕexposi-M. A : Non, pas du tout. Pour moi, cettetion publique de la vie privÈe. Un roman scËne, cÕest du faux Arte, du Guignol.de James Baldwin mÕa Ègalement inspi-JÕai fait ce film avec un esprit potache.rÈ. CÕestHarlem Quartetqui raconte plu-Je ne peux pas mÕen empÍcher, cÕestsieurs histoires dÕamour. Ce livre mÕa dans ma nature ! Je ne sais pas si cÕestaidÈ ‡ arriver ‡ la derniËre scËne de d˚ au fait que je lÕaie tournÈ en vidÈo oumon film sur cet amour impossible entre pas. JÕÈtais juste en forme, quoi ! AvecPhilippe et Julia. lÕacteur principal, Jean Quentin, on a eu envie de sÕamuser.E. N : On voit ‡ plusieurs reprises des images tournÈes pendant les Èlections E. N : DansLa chose publique,prÈsidentielles de 2002, notamment de Philippe qui est rÈalisateur demande ‡Jean-Pierre ChevËnement en campagne. plusieurs femmes ce quÕelles pensent deM. A : Pamela Varela, une amie, a rÈali-la paritÈ. Je vous retourne la mÍmesÈ pendant trois mois un documentaire question : y Ítes vous favorable ou pas ?sur le monde politique au moment des M. A : JÕai beaucoup lu sur ce sujet,Èlections. JÕai utilisÈ une petite partie notamment tous les dÈbats ‡de ce quÕelle a tournÈ. Elle a surtout lÕAssemblÈe. La politique, Áa va trËssuivi des femmes politiques. Le fait que vite. Une chose qui pouvait Ítre intÈres-Philippe soit un rÈalisateur mÕa permis
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de faire rentrer dans mon film, plein de types dÕimages diffÈrentes. Pour moi, la vidÈo cÕest Áa : la dualitÈ du monde rÈel et le fait quÕavec de petites camÈras, on peut se mettre ‡ filmer ‡ la maison.
E. N : Comment avez-vous choisi les acteurs ? M. A : Je cherchais des amoureux au dÈpart. JÕavais envie de prendre des acteurs peu connus pour jouer le couple et des acteurs populaires pour incarner le maire et DaniËle (lÕarriviste, ndlr). Je ne fais pas de casting. Je suis juste allÈ voir Jean-Quentin (Chatelain) en me disant quÕil ferait un bel amoureux et en le voyant, jÕai pensÈ ‡ Anne (Alvaro) pour jouer sa compagne. En parlant avec eux, jÕai dÈcouvert quÕils se connais-saient dÈj‡ et avaient trËs envie de tra-vailler ensemble. Quant ‡ MichËle Laroque, je lÕadore depuis longtemps. CÕest une femme beaucoup plus libre que ce quÕon peut imaginer. Elle a adorÈ venir le matin sur le plateau sans savoir ce quÕelle allait faire.
E. N : On sent dansLe lit national,le film dans le film, que les acteurs sem-blent prendre un certain plaisir ‡ tour-nerÉ M. A : Il y avait deux registres dansLa chose publique: cette histoire dÕamour pas drÙle du tout, plutÙt tra-gique mÍme, entre Julia et Philippe, et quand on tournait lÕautre histoire, on sÕamusait bien.
E. N : Avez-vous laissÈ place ‡ lÕimprovi-sation pendant le tournage ? M. A : Il y avait un dispositif trËs clair et trËs fort pour la narration de lÕhistoire dÕamour. En revanche, pourLe lit natio-nal, il nÕy avait pas une ligne dÕÈcrite. Il fallait que je trouve quelque chose au dernier moment. Mais, ce nÕÈtait pas improvisÈ car jÕaime beaucoup les choses assez rythmÈes. Le comique demande un grand travail sur le rythme.
E. N : Etes-vous plutÙt directif avec vos
acteurs ? M. A : Oui, car jÕai la chance dÕÍtre aussi acteur et je sais que lÕon aime bien Ítre pris par la main. Par exemple pour la scËne o˘ Jean-Quentin et Anne sont en train de sÕauto-filmer, Jean-Quentin allumait et Èteignait la camÈra ‡ la fin des prises, cÕest assez technique. Il fal-lait quÕAnne sache si elle devait montrer dans son jeu quÕelle savait quÕelle Ètait filmÈe ou pasÉ
E. N : Vous nÕavez pas eu envie de vous donner un rÙle. Pourquoi ? M. A : Je lÕavais fait dans un court-mÈtrage. Mais cÕest tellement plus amu-sant dÕessayer de faire du spectacle, de sÕadresser aux autres. Ma vie, cÕest de faire des films comme rÈalisateur mais je continuerai ‡ Ítre acteur tant que durera lÕimposture ! JÕadore jouer. L‡, je viens de tourner le film des frËres Larrieu,Un homme un vrai. CÕest une pure merveille je crois. (É) Propos recueillis par Vanessa mai 2003 www.ecrannoir.fr
Le rÈalisateur
NÈ(e) le 25 Octobre 1965 ‡ Neuilly sur Seine, Hauts-de-Seine (France) DÈcrit par un critique comme l'"Antoine Doinel des annÈes 90", Mathieu Amalric, fils de l'Èditorialiste de LibÈrationJacques Amalric, s'illustre dans des films d'auteur souvent inti-mistes et y interprËte des jeunes hommes devant faire face ‡ de grandes dÈcisions sur la vie ou l'amour. D'abord assistant et rÈgisseur, Mathieu Amalric fait ses premiers pas d'acteur avec Otar Iosseliani dansLes Favoris de la luneen 1984 puis dansLa Chasse aux papillonsen 1994. Il tour-ne par la suite avec Arnaud Desplechin (La Sentinelle,Comment je me suis disputÈ... (ma vie sexuelle)). Mathieu Amalric collabore aussi bien avec des rÈalisateurs confirmÈs comme
AndrÈ TechinÈ (Alice et Martino˘ il incarne Benjamin, un apprenti comÈ-dien) ou BenoÓt Jacquot (La Fausse Suivanteo˘ il incarne LÈlio) qu'avec des cinÈastes dÈbutants comme les frËres Arnaud et Jean-Marie Larrieu (La BrËche de Roland, 2000) ou Yves Caumon (Amour d'enfance, 2001). L'acteur est Ègalement rÈalisateur. AprËs plusieurs courts et moyens mÈtrages (Sans rire,Les Yeux au pla-fond), il signe son premier long mÈtrage Mange ta soupeen 1997 puis en 2002 Le Stade de Wimbledon, dans lequel joue son ancienne compagne Jeanne Balibar. Il enchaÓne en 2003 avecLa Chose publiquequi a pour sujet un rÈalisateur qui doit faire face ‡ une com-mande d'Arte. Une mise en abÓme de sa propre situation puisqueLa Chose publiqueest une commande de la chaÓ-ne franco-allemande. (É) www.allocine.fr
Filmographie
Les Yeux au plafond Mange ta soupe Le Stade de Wimbledon La Chose publique
1993 1997 2001 2003
Documents disponibles au France
Revue de presse importante Positif n∞509/510 Cahiers du CinÈma n∞582 (É) Pour plus de renseignements : tÈl : 04 77 32 61 26 g.castellino@abc-lefrance.com
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