La Genèse de Sissoko Cheick Oumar

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• Publié par: cinemavectoi
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• Langue: Français

Extrait

La GenËse de Cheick Oumar Sissoko FICHE FILM Fiche technique

France/Mali - 1999 - 1h42 Couleur

RÈalisateur : Cheick Oumar Sissoko

ScÈnario : Jean-Louis Sagot-Duvauroux

Montage : AÔlo Auguste

Musique : DÈcor Sonore

InterprËtes : Sotigui KouyatÈ (Jacob) Salif KeÔta (Esa¸) Balla Moussa KeÔta (Hamor) Fatoumata Diawara (Dina) MaÔmouna HÈlËne Diarra (Lea) Habib DembÈlÈ Magma Coulibaly Oumar Mamory KeÔta

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rer le dÈcor (du dÈsert, de la pierre, d ciel) ; styliser les attitudes (gestes, pos tures et costumes) ; thÈ‚traliser lÕactio par lÕimportance accordÈe ‡ la dÈclam tion. Cette mise en scËne vise ‡ un abstraction qui restitue, par del‡ se interprÈtations divergentes, la valeu universelle du rÈcit. Encore faut-il sÕentendre sur la notio dÕuniversel. Sissoko en propose un dÈfinition - mieux, une explication - qui sÕinscrit dans le droit fil deLÕAutre, d Youssef Chahine. Car cÕest bien par l confrontation du proche et du lointai que le film de Sissoko parvient ‡ extr re de la GenËse sa vocation universel DÕabord, par un effet de distancia ÈlÈmentaire qui consiste ‡ peupler univers de personnages ‡ la peau noi Ensuite, eta contrario, en choisiss parmi les deux grandes sources lit raires, de la civilisation occidentale, biblique, et la grecque, celle qui est plus proche des mythes fondateurs de tradition africaine. Enfin, en tirant l Ecritures vers lÕoralitÈ africaine, et traitant de la notion de Òconflit e niqueÓ pour un retour circonstanci lÕenvoyeur. Ce film, depuis sa con tion jusquÕ‡ sa rÈalisation, est un ma fique effet de montage, et donc u question posÈe, par les moyens du ci ma, ‡ l'humanitÈ tout entiËre. Jacques Mandelba Le Monde - Mercredi 19 Mai 19

Il pourrait Ítre heureux, le Malien Cheick Oumar Sissoko, mais Ítre le seul cinÈaste vivant du Continent noir prÈ- sentÈ dans le programme officiel du Festival (dans la sÈlectionUn certain Regard) le laisse un peu amer. DÕauta que la Quinzaine des rÈalisateurs se contente dÕun hommage au SÈnÈgalai Djibril Diop Manbety, disparu en 1998, en projetant deux de ses courts mÈtrages,Le FrancetLa petite ven- deuse de soleil. ÒLa mondialisatio marginalise lÕAfrique. On dit souve que cÕest un problËme de production, d

SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : [phone]

familiaux, raciaux, ‡ sortir du cercle malÈfique de la vengeance. La rÈussite du film, tournÈ en Bambara, cÕest dÕÈchapper au genrepeplumpour marier lÕhistoire biblique avec la tradition afri- caine. Le dÈcalage du regard qui sÕensuit, renouvelle lÕattention. Dans des paysages dÕune grande beautÈ, lÕopposition entre les Èleveurs nomades de Jacob, les agriculteurs sÈdentaires dÕHamor, et les chasseurs dÕEsa¸ prend un relief singulier qui ne manquera pas de toucher le spectateur. Jean-FranÁois Bouthors -

D O C U M E N T

Entretien avec le rÈalisateur

Cheick Oumar Sissoko a adaptÈ le texte de la GenËse, sur un scÈnario de Jean- Louis Sagot-Duvauroux. Une maniËre de restituer ‡ lÕAfrique lÕhistoire de ses o gines. Rencontre ‡ Cannes ‡ lÕoccasio de sa prÈsentation dans le cadre dÕu Certain Regard. Pourquoi vous Ítes-vous lancÈ dans le cinÈma ? Je suis devenu cinÈaste par nÈcessitÈ. Je suis venu Ètudier en France o˘ je militais ‡ la FÈdÈration des Ètudiants africains en France. Nous avions des idÈaux de libertÈ et de justice puisque nous Ètions quasiment tous originaires de pays o˘ rÈgnait la dictature. Je me suis posÈ la question : ÒComment servi ces idÈaux en tant que prof de math, devant mes ÈlËves ?Ó Les films d Ousmane Sembene, notamment Borrom Sarretet leMandat, mÕo montrÈ la force du cinÈma pour parler des choses de la vie, alors que je mÕint ressais beaucoup au nÈorÈalisme ita- lien. Je me suis dit que le cinÈma possÈ- dait tout ce que je dÈsirais. LÕimage pe met dÕexprimer ses idÈes et dÕÍtre pl ÈcoutÈ quÕavec des livres, vu quÕau M le taux dÕanalphabÈtisation est trË ÈlevÈ. JÕai donc arrÍtÈ mes Ètudes d maths pour me lancer dans la sociolo- gie, lÕhistoire et le cinÈma. Avec lui, j peux dialoguer avec les gens et lever les consciences.

Est-il facile de rÈaliser des films sur le continent africain ? Il est facile de faire des films en Afrique car la matiËre premiËre, les sujets exis- tent. Au Mali, deux phÈnomËnes per- mettent de poser les bases de la produc- tion : lÕÈclosion de techniciens issus d Centre National du CinÈma (CNC) et la volontÈ politique de la premiËre RÈpublique de soutenir lÕart, mÍme nous nÕavons que peu de matÈriel. fait, les moyens en matÈriel et hommes sont rÈpartis sur to

lÕAfrique, et je pense que lÕaxe Bama Ouagadougou permet de crÈer une assi se solide. ParallËlement, il est difficile de faire du cinÈma en Afrique, principa lement ‡ cause de lÕabsence total dÕindustrie du cinÈma. Le financeme est particuliËrement problÈmatique e rÈcurrent, mÍme si le bureau du cinÈm du ministËre des Affaires ÈtrangËre permet de rechercher dÕautres financ ments. (É) LÕHumanitÈ - Mardi 18 Mai 199

Le rÈalisateur

NÈ le 21 dÈcembre 1945 de nationalit malienne, cinÈaste. DiplÙmÈ de lÕEcol des Hautes Etudes en Sciences Sociale en Histoire du CinÈma et titulaire dÕu DEA en Histoire et sociologie africaine, il a poursuivi sa formation ‡ lÕEcol Nationale Louis LumiËre en France. De retour au Mali, il est rÈalisateur au Centre National de la Productio CinÈmatographique et crÈe un collecti de production, Kora Films. Il est direc- teur du CNPC entre 1991 et 1997. Chei Oumar Sissoko fait partie de la poignÈ de cinÈastes qui ont portÈ, dans la pÈnu rie des moyens et lÕengagement de esprits, la naissance du jeune cinÈm africain.Guimbaa obtenu lÕEtalon d Yennenga, premier prix du Festival pan africain du cinÈma de Ouagadougo (FESPACO) 1995, ainsi que le prix des dÈcors et des costumes. En 1996, le prix de la CoopÈration pour le cinÈma Cannes, la mÍme annÈe lors du MNE Films Awards ‡ Capetown, le prix d meilleur film africain 1996. Cette recon naissance vient aprËs deux autres long mÈtrages -NyamantonetFinzan- qui ont connu un large succËs populaire e

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avec la sociÈtÈ malienne, le choix dÈli- bÈrÈ de compter au maximum sur les moyens techniques, artistiques et humains existant dans son pays mar- quent le projet cinÈmatographique et la maniËre de Cheik Oumar Sissoko. Ces Ïuvres, de nombreux films documen- taires et une action dÈterminÈe ‡ la tÍte du Centre national de production cinÈ- matographique en font un des hommes clefs du septiËme art en Afrique de lÕOuest. Dossier Distributeur

Filmographie

Courts mÈtrages LÕÈcole malienne AudiothËques rurales SÈcheresse et exode rural

Longs mÈtrages Nyamanton, la leÁon des ordures Finzan Etre jeune ‡ Bamako Guimba, un tyran, une Èpoque

1982 1983 1984

1986 1989 1992 1995

Documents disponibles au France

Dossier de presse Positif n∞461/462 - Juillet/Ao˚t 1999 ∞ -