La Montagne de Baya de Meddour Azzedine
2 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
2 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 37
Langue Français

Extrait

La montagne de Baya de Azzedine M FICHE FILM Fiche technique
AlgÈrie/France - 1997 - 1h Couleur
RÈalisateur : Azzedine Meddour
ScÈnario : Azzedine Meddour Jean-Pierre Lledo
Image : Bachir Selami
InterprËtes : Djamila Amzal (Baya) Abderrahmane Debiane (Djendel) Ali Ighil Ali (Le vieux BelaÔd) Ouardia Kessi (La vieille Aldja) Kamal Abderrahmane (SaÔd)
L E
Djamila Amzal
D O C U M E N T
dÕAlger, pour lÕavant-premiËre deLa montagne de Baya, il y avait ´trois fois plus de spectateurs que de siËges, les gens ne voulaient plus quitter la salle, poussaient des youyous, chantaientª. En France, la nouvelle nÕÈtonnera pa ceux qui ont observÈ, IÕÈtÈ dernier, la fo midable mobilisation de la communautÈ kabyle autour deLa colline oubliÈe, dÕAbderrahmane Bouguermouh, premi film de fiction en langue berbËre (TÈlÈrama 2459).La montagne de Baya est, en outre, un des tout premiers films algÈriens indÈpendants. Car le CAAIC, organisme gouvernemental qui avait le monopole de la production et de la distri-bution, vient dÕÍtre dissous. Azzedine Meddour ne tient pas ‡ sÕapp santir sur les difficultÈs. Il nÕa pas l ´preuve absolueª que lÕexplosion qui tuÈ plusieurs membres de son Èquipe Ètait dÕorigine criminelle. Mais il sÕatt de volontiers sur les Èpreuves ´posi-tivesª, celles quÕil sÕest imposÈes : sÕ tournÈ aussi longtemps, cÕest parce qu voulait ´respecter les lumiËres matinale et crÈpusculaire, attendre les saisonsª. MÍme souci dÕauthenticitÈ pour les co tumes : ´JÕai bien s˚r ÈtudiÈ les tableau de lÕÈcole orientaliste. Mais jÕai au parcouru les villages les plus reculÈs de Kabylie, ‡ la recherche de tissus anciens.ª Pour autant, Azzedine Meddour nÕa pa fait un film ‡ seule destination des Kabyles : ´Les rites que je montre exis-tent dans toute la culture mÈditerranÈen-ne. Quant aux croyances, elles existaient avant lÕislam et elles sont toujours l‡ : o va ‡ la mosquÈe, mais on continue de croire aux gÈniesUn film pour tous les AlgÈriens, donc, ´parce quÕil faut en finir avec les clichÈ des films coloniaux, quÕon a intÈriorisÈ et mÍme reproduitsª. Mais aussi un film dÕaujourdÕhui :D´ans lÕHistoire d lÕAlgÈrie, il a toujours existÈ des femme exceptionnelles, ‡ lÕimage de Baya. Mai ce que les femmes accomplissent en ce moment est sans prÈcÈdent : elles se battent dans tous les secteurs de la
sociÈtÈ, elles cassent tous les tabousDÕabord montrÈ en berbËre sous-titrÈ e franÁais, le film va Ítre doublÈ en arab dialectal, et sera diffusÈ dans les deu versions par la tÈlÈvision. Pour Azzedin Meddour, ce combat est primordial ´Des millions de gens ne comprennen rien ‡ la tÈlÈ qui parle en arabe littÈraire. CÕest seulement quand les AlgÈriens s sentiront bien dans leur langue, dans leu peau, sans complexes, quÕils pourront nouveau sÕaimerɪ Vincent Rem TÈlÈrama n∞2499 - 3 DÈcembre 199
En Kabylie au dÈbut du siËcle, tout un vil lage tente de fuir lÕoppresseur franÁais les seigneurs fÈodaux qui ont confisqu les terres. La population se rÈfugie dan les montagnes et entreprend, laborieuse ment, de fertiliser un sol ingrat. Baya, l veuve dÕun homme qui sÕest rÈvol contre le fils du seigneur local et qui fu tuÈ par lui, refuse, malgrÈ les menaces de donner ‡ la communautÈ lÕarge quÕelle obtint en compensation d meurtre de son mari. Intraitable, elle ren dra la bourse au pËre du meurtrier lors quÕelle aura fait accomplir sa vengeanc plusieurs annÈes plus tard.La mon tagne de BayarelËve ‡ la fois du cont populaire, du film historique et du wes tern. Passant dÕune catÈgorie ‡ lÕaut changeant plusieurs fois de registre, l film croise un thËme essentiel du cinÈ ma, le lien entre lÕindividu et la collectiv tÈ unie par une t‚che historique. Malgr quelques moments impressionnants notamment les plans documentaire dÈcrivant une nature rÈtive ‡ la domesti cation, cette rÈalisation souffre de lÕhÈt rogÈnÈitÈ de style. J.-F. R Le Monde - Jeudi 4 DÈcembre 199
Les conditions de tournage du premie film dÕAzzedine Meddour tÈmoigne douloureusement de la violence qui sÈvi aujourdÕhui en AlgÈrie. Au cours de lÕ
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
1996, quatorze membres de lÕÈquipe ont en effet trouvÈ la mort dans une explo-sion, dont tout donne ‡ penser quÕelle fut le fait de terroristes. Quelques secondes aprËs le choc d˚ ‡ cet hommage inscrit au gÈnÈrique, le spectateur est transpor-tÈ presque un siËcle en arriËre, au temps de la conquÍte de la Kabylie par lÕarmÈe franÁaise. Une communautÈ berbËre en vit les consÈquences : expatriÈe, dÈraci-nÈe, elle fuit devant lÕennemi et se rÈfu-gie sur une montagne stÈrile. La fille du guide spirituel de la tribu, Baya, a reÁu, en dÈdommagement de la mort de son mari, une bourse pleine dÕor. LÕobstina-tion silencieuse qui lui interdit, jusque dans les situations dÕextrÍme pauvretÈ, dÕutiliser ce trÈsor, lui vaut des siens toute sorte de reproches. LorsquÕelle dÈpose le sac dÕor sur la sÈpulture du meurtrier de son Èpoux, Baya exprime son dÈsir de faire perdurer une tradition : son combat pour le respect des coutumes a ÈtÈ le plus fort. LÕintÈrÍt du film rÈside dans ce portrait dÕune femme pugnace, rÈsistante et garante du passÈ. DÕo˘ vient alors la dÈception ainsi quÕune certaine forme de langueur ? De cette faÁon dont le cinÈas-te ne dÈcide jamais sÕil illustre une lÈgende ou sÕil reconstitue une page de lÕhistoire de son pays. Constamment ‡ la recherche de la bonne distance, il nÕÈvite pas certains plans contemplatifs sans parti pris de mise en scËne. Au-del‡ de la tÈnacitÈ incontestable de cette troupe dÕacteurs, le film relËve de lÕacadÈmis-me, le savoir-faire en matiËre dÕÈclairage tournant par exemple ‡ un Ètalage de compÈtences, tandis quÕune musique assourdissante ne pallie pas lÕabsence de rythme et Ètouffe les plans. Gabrielle Hachard Cahiers du CinÈma n∞519 - DÈc. 1997
Filmographie
nombreux tÈlÈfilms
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents