Les 39 marches - The 39 steps de Alfred Hitchcock
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Les 39 marches - The 39 steps de Alfred Hitchcock
Fiche produite par le Centre de documentation du Cinéma[s] Le France

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Publié le 05 décembre 2011
Nombre de lectures 120
Langue Français

Extrait

Les 39 marches The 39 steps de Alfred Hitchcock FICHE FILM Fiche technique
G.B. - 1935 - 1h26 Noir & Blanc
RÈalisateur : Alfred Hitchcock
ScÈnario : Charles Bennett Alma Reville dÕaprËs le roman de John Buchan
Musique : Louis Levy
InterprËtes : Madeleine Carroll (Pamela) Robert Donat (Richard Hannay) Lucie Mannheim (Annabella Smith) Godfrey Tearle (le professeur Jordan) Frank Cellier (le shÈriff Watson) Peggy Ashcroft (Margaret)
L E
D O C U M E N T
est une Allemande. Cette dÈnonciation des ennemis intÈrieurs est une constan-te de lÕÏuvre dÕHitchcock pour q lÕespionnage est une extension de l guerre civile. Le charme nonchalant et guindÈ de Robert Donat (1905-1958) est exploitÈ avec humour. Anglais par sa mËre et polonais par son pËre, le comÈdien qui avait tournÈ en 1932 avec LÈontine Sagan, remporta, gr‚ce ‡ Hitchcock, un grand succËs personnel. Mais quand, IÕannÈe suivante, le cinÈaste voulut l confier le rÙle principal dÕAgent secret, le studio refusa de le ´prÍterª. Madeleine Carroll, nÈe en 1906, venait de tourner avec John Ford, et Hitchcock sÕemploya ‡ lui faire perdre sa timidit face ‡ la camÈra, soumettant cette blon-de distinguÈe ‡ des indignitÈs tragi-comiques. NÈe en 1899 ‡ Berlin, Lucie Mannheim, vedette duTrÈsorde Pabst en 1923, avait d˚ fuir lÕAllemagne nazi Dans le rÙle de la jeune fermiËre qui aide Richard ‡ fuir, Hitchcock fait dÈbu-ter au cinÈma la grande actrice de thÈ‚tre Peggy Ashcroft, nÈe en 1907. Devenue ´Dameª Peggy Ashcroft, elle a remportÈ lÕOscar en 1985 pourLa route des Indes. Hitchcock
par Bruno Villien Ed. Rivages CinÈma
AprËs le foudroyant succËs - critique et public - deLÕHomme qui en savai trop, Hitchcock Ètait en position de force pour diriger ‡ sa guise sa produc-tion suivante.Les trente-neuf marches, cÈlËbre roman Ècrit par John Buchan en 1915, fit ainsi lÕobjet dÕ adaptation trËs libre, ‡ tel point quÕil n subsiste que peu de chose de lÕintrigu originale. Naturellement, John Buchan, alors British Governor General du Canada, sÕÈmut du fait que son livre a seulement servi de point de dÈpart, mais, aprËs avoir vu le film, il dut admettre que la version dÕHitchc
Ètait meilleure que la sienne. Hitchcock classeLes trente-neu marchesparmi ses films favoris. Il considËre que son tempo est parfait. Il nÕy a pas de temps morts et lÕimpressi de rythme extrÍmement rapide naÓt d ce que les spectateurs sont pris par l trame de lÕintrigue. Hitchcock dÈclarai lors dÕun entretien avec Pet Bogdanovitch : ´Ce que jÕaime dansLe trente-neuf marches, cÕest la souda netÈ et la rapiditÈ des transitions. O voit Donat, portant lÕune des menotte sauter ‡ travers la fenÍtre du commissa riat. ImmÈdiatement, il croise un group de musiciens de lÕArmÈe du Salut et s mÍle ‡ eux. Ensuite, il se dirige vers un impasse conduisant dans une salle ´Dieu soit louÈ, M. Untel est arrivÈ,ª dit on, et on le pousse sur une estrade. Un fille surgit avec deux types pour lÕemm ner en voiture au commissariat mais, e fait, ce sont deux faux policiers... Voil ce quÕil y a dÕÈpatant, la rapiditÈ d transitions. Si le film Ètait refaire,jÕadopterais la mÍme formul seulement il faut beaucoup travaille pour y arriver. Il faut amener sans cess de nouvelles idÈes, avec beaucoup d rapiditÈ. Outre la richesse des dÈtails ce film rÈvËle un sens trËs particulier d macabre. SiLes trente-neuf marchesest un de films prÈfÈrÈs dÕHitchcock, cÕest pe Ítre aussi parce que pour la premiËr fois il y abordait son thËme dÈsormai classique, celui de lÕinnocent accusÈ tort. Essayant dÈsespÈrÈment de se dis culper et de trouver les vÈritables crimi nels, le hÈros est contraint de sillonne le pays pour Èchapper ‡ la fois ‡ la poli ce et aux espions. Hitchcock eut la chance dÕavoir comm interprËtes principaux le couple form par Robert Donat, qui devait deveni lÕidole des foules (on le surnommer ´IÕhomme de Monte-Cristoª) et la sÈdu sante Madeleine Carroll. Le scÈnario d Charles Bennett est Ècrit dans un styl littÈraire, mais trËs romanesque. Dan
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
la sortie desTrente-neuf marches, Hitchcock dÈclarait construire ses films parlants comme des films muets, en fai-sant appel ‡ un minimum de dialogues pour un maximum dÕaction. (Il changera de point de vue ‡ lÕÈpoque deLa mort aux trousses, film plaisant qui, avec une structure narrative similaire, dure une heure de plus queLes trente-neuf marches.) (É) LÕintrigue, quoique distrayante, nÕa pas rÈellement dÕimportance : cÕest la maniËre dont Hitchcock traite les situa-tions auxquelles il confronte son hÈros qui crÈe lÕintÈrÍt et le suspense. En com-binant, dans un montage sonore devenu cÈlËbre, le cri de la propriÈtaire dÈcou-vrant le corps dans lÕappartement dÕHannay avec le plan du train empor-tant celui-ci vers ses aventures, Hitchcock rompait avec la tradition du ´on doit voir ce quÕon entendª. Le cri de la femme remplace le sifflement du train et relie les deux scËnes, crÈant un effet-choc supplÈmentaire. Toute la production fut tournÈe dans les studios de la Gaumont-British ‡ Lime Grove. Une fois de plus, cÕest la maÓtrise technique du metteur en scËne qui donne au film son allure peaufinÈe. La sÈquence situÈe dans les landes Ècos-saises posa quelques problËmes, engen-drÈs par les soixante-deux moutons amenÈs par souci dÕauthenticitÈ sur le plateau ; il fallut se dÈpÍcher dÕeffectuer les prises de vues avant quÕils nÕaient mangÈ les dÈcors ! Une scËne mÈmorable est celle de la rencontre entre Richard Hannay et le professeur Jordan, personnage retors savoureusement campÈ par Godfrey Tearle. Donat a appris que le chef du rÈseau dÕespionnage a un doigt en moins ‡ la main droite, ce dont il fait part ‡ Tearle. Et celui-ci de rÈpliquer, en montrant sa main : ´Vous voulez dire ‡ cette main, nÕest-ce pas ?ª Parmi les autres moments o˘ Hitchcock met son hÈros ‡ lÕÈpreuve figure celui o˘ Donat se rÈfugie dans une rÈunion politique
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faire un discours ‡ double sens en dissi-mulant ses menottes, il est vraiment applaudi par la foule, en dÈpit de son ignorance totale au sujet du candidat dont il parle. (É) Hitchcock se moque de la vraisemblan-ce. Il modifie lÕintrigue en fonction d but quÕil poursuit, introduisant bien s˚ de lÕhumour l‡ o˘ on sÕy attend le moi de prÈfÈrence ‡ des moments de sus-pense. Ce sont ces subtilitÈs de dÈtail qui font desTrente-neuf marchesun superbe divertissement. (É) Hitchcockpar Robert A. Harris et MichaÎl S. Lasky Edit. Henri Veyrier
CÕest, avecUne femme disparaÓt, le film anglais le plus cÈlËbre de Hitchcock et cÕest dÈj‡ lÕun de ses grands che dÕÏuvre, nullement infÈrieur (comm dÕailleursMurderetRich and strange) ‡ ses meilleurs films amÈri-cains. A sa date, le film est confondant de virtuositÈ, notamment dans son ryth-me tendu ‡ se rompre qui, sans aucune accÈlÈration artificielle, fait traverser au spectateur une si grande variÈtÈ dÕÈp sodes, de lieux et dÕatmosphËres quÕ sÕÈtonne quÕelle puisse tenir dans u durÈe infÈrieure ‡ 90 mn. On admire Ègalement lÕusage magistral des plan longs comme dans la sÈquence du laitier ou dans celle des aveux de Memory ‡ la fin. Dans la construction du rÈcit, une alternance ville-campagne montre une influence dÈterminante de Murnau, mais mise au service de la thÈmatique per-sonnelle de lÕauteur. Hitchcock, qui aur la tÍte plus mÈtaphysique durant sa pÈriode amÈricaine, apparaÓt ici avant tout comme un moraliste. Le fil rouge de lÕintrigue, cÕest lÕincrÈdulitÈ, le scepti me, le manque de confiance que les per-sonnages manifestent constamment les uns envers les autres et qui transfor-ment les relations humaines en une trame de conflits, de mensonges et dÕagressivitÈ sans fin. Pour Ítre trait avec un ton badin et sur le mode
understatement(cf. la sÈquence o˘ Hannay, afin dÕobtenir que le laitier lui prÍte sa tenue, doit inventer de toutes piËces un mensonge aprËs lui avoir dit vainement la vÈritÈ telle quelle), ce thËme de lÕincrÈdulitÈ nÕen est pas moins essentiel au film et ‡ lÕunivers hitchcockien. Robert Donat est dÈj‡, quant ‡ lui, le parfait hÈros hitchcockien, un sÈduisant M. Tout-le-Monde plongÈ dans un flot de pÈripÈties extraordi-naires. Son apparente dÈsinvolture de gentleman britannique dissimule ‡ peine une tension, une anxiÈtÈ de tous les ins-tants, puisquÕil est pris dÕun bout ‡ lÕautre de lÕintrigue pour un assassin et quÕil ne saura se faire entendre, mÍme de lÕhÈroÔne, quÕaux toutes derniËres minutes de lÕaction. Le film se prÈsente comme une suite quasi ininterrompue de morceaux dÕanthologie, dÈpourvue de scËnes de transition et livrÈe avec une vivacitÈ, une fraÓcheur dÕinspiration, un sens des contrastes et de lÕharmonie tout ‡ fait saisissant. Le film alterne en effet des sÈquences dÕaction (pour-suites, bagarres) typiques du film dÕespionnage avec dÕautres, beaucoup plus graves (celles qui se passent dans la lande et chez le paysan), dÕune grande intensitÈ plastique et dÕune inspiration presque expressionniste. Le film contient aussi un marivaudage digne des meilleures comÈdies amÈricaines dans les sÈquences o˘ Robert Donat et Madeleine Carroll sont ´unisª malgrÈ eux par le destin et par une paire de menottes. Le tout est piquÈ de pointes savoureuses dÕhumour anglais, comme en tÈmoignent la conversation des deux reprÈsentants en lingerie fÈminine dans le wagon de chemin de fer, ou la sou-riante complicitÈ de la vieille hÙteliËre qui croit avoir ‡ faire ‡ un couple de jeunes amoureux en fuite. Dans toute cette variÈtÈ, le contrÙle quÕexerce le rÈalisateur sur les diffÈrents ÈlÈments de la mise en scËne (direction dÕacteurs, dÈcor, photo, rythme,montage, etc.) est absolu et il est clair dËs 1935 que Hitchcock, capable de maÓtriser le par-
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lant sans rien perdre de la densitÈ visuelle et plastique du muet, nÕavait plus rien ‡ apprendre du cinÈma. Il lui restait seulement ‡ explorer son propre univers avec une volontÈ dÕapprofondis-sement et de renouvellement permanent qui allait se manifester pendant quaran-te ans. Jacques Lourcelles Dictionnaire du CinÈma
Le rÈalisateur (1899 - 1980)
Deux parties dans la longue carriËre dÕHitchcock : la pÈriode anglaise de 1922 ‡1940, puis la pÈriode amÈricaine qui le conduit ‡ travailler dans les princi-paux studios dÕHollyvvood, Paramount, Warner, M.G.M., Fox,Universal. La pÈriode amÈricaine sÕouvre sur une adaptation de DaphnÈ du Maurier. David OÕSelznick avait attirÈ Hitchcock aux Etats-Unis pour lui confier la direction deRebeccaavec Joan Fontaine et Laurence Olivier. CÕest un triomphe consacrÈ par un oscar. Hitchcock sÕins-talle ‡ Hollywood. Il va utiliser ‡ son profit les conditions techniques excep-tionnelles qui lui sont offertes. Films dÕespionnage (le terrifiantNotorious qui rÈunit la plus belle galerie de mines patibulaires jamais vue jusquÕalors ‡ lÕÈcran), histoires criminelles (La corde, Le grand alibi, avec MarlËne Dietrich, Strangers on a Trainauquel collabore du bout des lËvres Raymond Chandler), simples comÈdies (M et Mme Smith), IÕÏuvre qui achËve de se dessiner va faire dÈlirer la jeune critique des Cahiers du CinÈma et faire passer Hitchcock du rang de spÈcialiste chevronnÈ du sus-pense ‡ celui de grand maÓtre du cinÈma ‡ lÕÈgal dÕun Renoir, dÕun Murnau ou dÕun Dreyer. Francois Truffaut explique-ra, dansLe cinÈma selon Hitchcock,les raisons dÕune telle fascination : "Son Ïuvre est ‡ la fois commerciale et expÈ-rimentale, universelle comme le --
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tielle commeFirew Anger."
Filmographie
The pleasure garden The mountain Eagle The lodger LÕÈventreur ou Les ch Downhill Easy virtue The ring Le ring The farmerÕs wife La fermiËre ou laquelle Champagne A lÕamÈricaine The Manxman Blackmail Chantage Elstree calling avec A. Brunel Juno and the payco Junon et le paon Murder The skin game Rich and strange A lÕest de ShangaÔ Number seventeen NumÈro dix-sept Waltzes from Vienn Le chant du Danube The man who knew LÕhomme qui en savai
The 39 steps Les 39 marches
The secret agent Quatre de lÕespionnag
Sabotage Agent secret
Young and innocent Jeune et innocent
The lady vanishes Une femme disparaÓt
Jamaica inn LÕauberge de la JamaÔqu
Rebecca Rebecca
Foreign correspondant Correspondant 17
Mr. andMrs. Smith M. et Mme Smith
Suspicion SoupÁons
Saboteur CinquiËme colonne
Shadow of a doubt LÕombre dÕun doute
Life boat Lifeboat
Bon voyage (Court mÈtrage)
Aventure Malgache (Court mÈtrage)
Spellbound La maison du docteur Edw
Notorious Les enchaÓnÈs
The Paradine case Le procËs Paradine
The rope La corde
Under Capricorn Les amants du Capricorne
Stage fright Le grand alibi
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I confess1953 La loi du silence Dial M for murder1954 Le crime Ètait presque parfait Rear window FenÍtre sur cour To catch a thief1955 La main au collet The trouble with Harry1956 Mais qui a tuÈ Harry ? The man who knew too much1956 LÕhomme qui en savait trop The wrong man1957 Le faux coupable Vertigo1958 Sueurs froides North bynorthwest1959 La mort aux trousses Psycho1960 Psychose The birds1963 Les oiseaux Marnie1964 Pas de printemps pour Marnie Torn curtain1966 Le rideau dÈchirÈ Topaz1969 L'Ètau Frenzy1972 Frenzy Family plot1975
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Hitchcock par Robert A. Harris et -
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