Les Mystères d’une âme de Pabst Georg Wilhelm
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Nombre de lectures 108
Langue Français

Extrait

Les mystères d'une âme
F de Georg Wilhelm PabstFICHE FILM
fiche technique
Allemagne - 1926 - 1h10
Réalisateur :
Georg Wilhelm Pabst
Scénario :
Colin Ross
Hans Neumann
Musique :
Les mystères d'une âmeGiuseppe Becce
Résumé CritiqueInterprètes :
Werner Krauss
Le cas du professeur Mathias : un soir, Les mystères d’une âme, est la mise en
(professeur Mathias) alors qu’il est en train de couper une forme romanesque d’une théorie de Freud ;
mêche de cheveux dans la nuque de sa en 1926, elle devait paraître singulière-
femme, un meurtre est commis dans les ment audacieuse puisque ce film qui évite
Ruth Weyher
environs. Dès lors, Mathias ne peut plus le scabreux, fut parfois distribué sous le
dissocier meurtre et acte sexuel. Il rencon- titre de Au seuil de la chambre à cou-
trera finalement un psychanalyste qui le cher.Ilka Grüning
persuade de se faire traiter. Mathias sera Cet ouvrage ne donne jamais le fâcheux
libéré de ses complexes. sentiment d’être un cayatteux film à thèse
Jack Trevor pour populations intellectuellement
sous-développées. La force de Pabst est,
ici, d’avoir compris que l’unité du poème
Pawwelll Pawlow
suffit à la démonstration sans qu’il soit
nécessaire de souligner lourdement par
des précisions didactiques les principalesHertha von Walther
idées autour desquelles tourne le récit. En
définitive, il s’agit donc moins d’une fable
Renate Brausewetter illustrant Freud que d’une œuvre offrant
plus ou moins consciemment aux freudiens
la matière d’une étude allant dans le sens
de celle que Freud écrivit à propos de
L E F R A N C E
1D O C U M E N T S
La Gradiva de Jensen. Le cinéaste pent d’un personnage mentalement Le réalisateur
évite, par conséquent, de chiffrer cer- déséquilibré guéri par une méthode psy-
tains événements en vue seulement chanalytique, ou quasi-psychanalytique ; Célébré comme le plus grand réalisateur
d’offrir ensuite, à n’importe quel specta- tous deux soulignent le fait qu’avant sa allemand, "I’invenleur de Greta Garbo et
teur, le plaisir démagogiquement exploi- guérison, ce personnage agit de manière d’Asta Nielsen, de Louise Brooks et de
té de les déchiffrer sans effort. A cet
irréfléchie... Brigitte Helm" (ajoutons que Marlène
égard, I’auteur se situe, par son honnê-
... Deux faits confirment le soupcon que Dietrich aurait fait de la figuration.dans
teté, assez près de Bunuel. Son person-
La rue sans joie) au cours des annéesce film, qui montre comment un individu
nage de professeur prisonnier de sa psy-
30, il fut presque complètement oubliépeut être guéri de ses complexes, estchose existe à nos yeux avec une pré-
après la guerre et ce n’est que récem-lui-même le produit d’un état de paraly-sence qui ressemble à celle d’Arcibaldo
ment que l’on a redécouvert ses princi-sie. Premièrement, tout à la fin du film,de la Cruz ou du Francisco d’EI.
paux chefs d’oeuvre, de l’admirable
la scène représente un paysage de mon-Cet équilibre admirablement maintenu
Loulou, transfigurée par Louise Brooks,
par Pabst entre la création poétique et tagne avec le professeur portant un nou-
au superbe et immortel Opéra de
le traité explicatif confère à l’ensemble veau-né dans les bras. C’est un épilogue
quat'sous, sur une musique de Kurt
de cette oeuvre un pouvoir de fascina- qui entraîne l’ensemble du scénario Weill, d’après la pièce de Brecht.
tion qui l’empêche de mal vieillir, au dans la sphère du mélodrame, rendant La carrière de Pabst résume l’histoire du
contraire de beaucoup de films à sujet ainsi définitivement nulles ses implica- cinéma allemand : I’expressionnisme (Le
hitchcoko-pseudo-psychanalytique dont
tions profondes. Deuxièmement, I’habi- trésor), le Kammerspiel (dont La rue
le caractère primaire ne tarde pas à
leté technique est de plus en plus exu- sans joie fut le film-manifeste), I’idéa-
faire sourire même les non-specialistes
lisme humanitaire (Quatre de l'infan-bérante. Davantage qu’au sujet propre-
(Cf. Spellbound ou Marnie). La volon-
terie, La tragédie de la mine), les pro-ment dit, Pabst semble s’être intéressété du cinéaste de ne pas déguiser bête-
ductions internationales (L’Atlantideaux possibilités qu’il offrait de testerment une doctrine scientifique en
d’après Pierre Benoit; Don Quichottecertains procédés cinématographiques -feuilleton apparaît dans la construction
avec Chaliapine ; Salonique nid
en particulier ceux qui ont pour butgénérale de cette histoire où s’entremê-
d’espions qui réunit Jouvet, Fresnay,
lent imagination, présent, passé et d’extérioriser des processus psycholo-
Dullin, Barrault, Modot et Viviane
rêves ; par la répétition de thèmes, de giques. Du point de vue artistique, son
Romance), le nazisme (Paracelse), le
situations, de faits, par leur description film est remarquable. Quand, par vide de l’après-guerre, le redressement
soudain limpide au cours des séances exemple, pendant le traitement, le pro- encore timide du cinéma allemand (La
d’analyse, les éléments d’apparence fesseur se souvient de fragments de son fin d'Hitler, objectif et convaincant ;
indifférente s’ordonnent et le malade
rêve précédent, ceux-ci ne sont plus C’est arrivé le 20 juillet sur l’attentat
montré sur l’écran opère entre eux les
montrés dans leur environnement origi- de Stauffenberg).
liaisons dévoilantes en même temps que
Pour ses contemporains, Pabst fut sur-nal, mais montés sur un fond blanc, de
le spectateur.Les symboles sexuels ne
tout un homme de plateau qui laissaitmanière à les caractériser comme decessent de conserver leurs qualités de
une grande place à l’improvisation etvagues souvenirs. Nul doute que Pabstsymboles et ils ne se dégradent pas en
réglait au dernier moment les éclairagessoit un psychologue consommé ; néan-banales métaphores comme chez le
ou le jeu des acteurs, sans trop s’occu-
moins, sa finesse psychologique se gref-Ruttman de L’ennemi dans le sang,
per des découpages. De là ses forces (il
par exemple, ou chez les Américains du fe sur une indifférence aux événements
permit l’épanouissement de grandes
genre de Brandon et autres indépen- fondamentaux de la vie intérieure. Le
actrices) et ses faiblesses (il ne put, en
dants new-yorkais qui croient à l’origi- commentaire de Potamkin sur Les mys- raison de ses méthodes, s’adapter à
nalite des représentations consignées tères d'une âme est justifié quand il Hollyvood où il rata A Modern Hero et
dans un catalogue filmé aussi simpliste dit à propos du metteur en scène : "Le préféra de ce fait rester en ALLemagne
que Mecanic of Love.
psychologisme est devenu sa seule pré- à l’époque du nazisme ce qui lui fut vive-
Freddy Buache
occupation." ment reproché). Il reste l’un des plus
(G.W. Pabst - premier plan) Siegfried Kracauer grands metteurs en scène du muet
Guide du film(De Caligari à Hitler)
Les analogies entre ce film et celui de
Robison, Le montreur d'ombres,de
1922, sont évidentes. Les deux s’occu-
L E F R A N C E
SALLE D'ART ET D'ESSAI
CLASSÉE RECHERCHE
8, RUE DE LA VALSE
42100 SAINT-ETIENNE
RÉPONDEUR : 77.32.71.71
2
77.32.76.96
Fax:77.25.11.83D O C U M E N T S
Don Quichotte 1933 Durch die Wälder durch die Auen Filmographie
1956
Du haut en bas 1933
A Modern Hero
Un héros moderne 1934
Der Schatz
Mademoiselle DocteurLe trésor 1923
Salonique nid d’espions 1936
Gräfin Donelli
Le drame de Shanghai 1938Comtesse Donelli 1924
L’esclave blanche 1939Die Freudlose Gasse
La rue sans joie 1925
Jeunes filles en détresse 1939
Geheimnisse einer Seele
Komödianten Les mystères d’une âme 1926
Les comédiens 1941
Man spielt nicht mit der Liebe
ParacelsusOn ne badine pas avec l’amour 1926
Paracelse 1943
Die Liebe der Jeanne Ney
Der Fall Molander L’amour de Jeanne Ney 1927
Le cas Molander 1944
le film fut confisqué par les RussesBegierde/Abwege
Crise 1928
Der Prozess
Le procès 1947Die Büchse der Pandora
Loulou 1928
Geheimnisvolle Tiefen
Profondeurs mystérieuses 1949Die weisse Hölle vom Piz-Palü
avec A. Fanck,
La voce del silenzioL’enfer blanc de Piz-Palu, 1929
La maison du silence 1952
Das Tagebuch einer Verlorenen
Cose da PazziJournal d’une fille perdue ou Trois
Affaires de fou 1953pages d’un journal 1929<

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