Les Voyages de Gulliver de Fleischer Max & Dave
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

Les voyages de Gulliver
Gulliver’s TravelsF de Max & Dave Fleischer
FICHE FILM
Fiche technique
USA - 1939 - 1h20
Dessin animé - couleur
Réalisateur :
Dave Fleischer
Producteur :
Max Fleischer
Scénario et dialogues :
Dan Gordon
Cal Howard
Ted Pierce
Izzy Sparber
Edmond Seward
D’après le roman de :
Jonathan Swift
Musique :
Victor Young
Histoire Qualité et portée
Chansons :
Une nuit de forte tempête, un navire coule Les voyages de Gulliver, réalisé pour
Ralph Rainger
et Gulliver réussit à atteindre une plage où concurrencer les dessins animés de Walt
Leo Robin il s’endort. Un veilleur de nuit du royaume Disney, utilise avec bonheur les ressorts de
nain de Lilliput le découvre et part avertir différents genres (films d’action, films his-
son roi. Celui-ci vient de se fâcher avec son toriques, comédies musicales). L’animation
Animation : voisin, le roi Bombo, dont le fils devait est particulièrement réussie, tout spéciale-
épouser sa fille ; la guerre est déclarée. A ment dans le portrait des Lilliputiens (mani-Graham Place
l’annonce de la présence de Gulliver, tout festement inspirés par les nains de
Lilliput est mobilisé pour ficeler le géant et Blanche-Neige de Disney), pleins d’une
le transporter jusqu’au palais. La relation, joyeuse vitalité, alors que les personnages
d’abord difficile, s’établit, amicale... «humains» (Gulliver, le prince et la princes-
se), moins caricaturaux, sont beaucoup
L E F R A N C E
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plus fades. Les gags foisonnent, tout des précurseurs. Max inventait dès 1915 séances pour enfants, aussi respec-
particulièrement dans deux remar- le Rotoscope (qui permet d’animer un tables soient-elles.
quables séquences, morceaux d’antholo- personnage à partir du jeu d’un acteur François Chevassu
gie du cinéma d’animation : la capture enregistré en prises de vues réelles) et Mensuel du cinéma n°11, nov. 93
de Gulliver et son transport, puis son le filmage en profondeur deux ans avant
habillage par tout Lilliput. Ajoutons que le Multiplane de Disney. Mais le
le Technicolor, encore à ses débuts, est meilleur des Fleischer se dit en trois Pour l’animation des personnages
particulièrement somptueux. Si la satire noms porteurs de trois séries : Koko le humains non grotesques (Gulliver, le fils
politique virulente qui marquait le roman clown, facétieux bonhomme sortant de et la fille des deux rois ennemis) les
de Swift a été totalement gommée, l’encrier de Max, l’illustre Popeye le Fleischer se sont servi du rotoscope,
I’idéologie américaine de la fin des marin et l’érotique Betty Boop qui inventé par Max en 1915, appareil qui
années trente transparaît pourtant dans scandalisa les ligues de vertu mais fit le permet de redessiner sur un écran lumi-
cet aimable divertissement. Le film pré- bonheur de générations de cinéphiles, neux les jeux d’un acteur filmé en prise
sente une société harmonieuse, sans surréalistes en tête, ne serait-ce que de vue directe. Koko le clown, joué par
contradictions internes, mais gouvernée pour ce grand classique du cinéma Dave était animé de cette façon. Aussi,
par un monarque grotesque, susceptible, d’animation : Minnie the Moocher, le résultat dans Gulliver’s Travels est
prêt à partir en guerre pour une question sur une chanson de Cab Calloway. des plus curieux. Le contraste entre
aussi futile qu’un hymne national. Mais les Fleischer devaient un peu Gulliver et les Lilliputiens est tel qu’on
Gulliver va donc intervenir pour ramener s’assagir quand, désireux de renouveler pense à Mary Poppins, personnage bien
la paix et la raison, sans rien changer à le succès commercial de Blanche réel, évoluant parmi les bestioles de
l’ordre établi dont seront porteurs le Neige et les sept nains, ils entrepri- dessin animé...
prince et la princesse qui, eux, lui res- rent la réalisation du second long métra- Rivoire Fantasmagorie n°7
semblent et pourront perpétuer cet ordre ge d’animation avec Les voyages de 4e trimestre 1976
avec la bénédiction du bon géant - amé- Gulliver. Cet assagissement, qui édul-
ricain bien entendu. L’interventionnisme core Swift pour l’ouvrir au large public
américain justifié par l’intérêt des de Blanche Neige, enfants en tête, est
peuples ! particulièrement sensible, dramatique- Les réalisateurs
Catalogue UFOLEIS ment et esthétiquement, avec les deux
1984-1985 jeunes premiers et les gentils oiseaux
qui leur servent de faire-valoir. Faiblesse
d’autant plus regrettable que les Réalisateurs américains et producteurs
Fleischer échappent à l’animalomanie de films d’animation, 1894-1980 et
de Disney pour s’en tenir à des person- 1883-1972.Animation
nages humains fort bien traités, loin de Les grands rivaux de Walt Disney. Max
et technique la fadeur disneyenne, qui ne s’épargnent était né à Vienne et Richard à New York.
ni les gags ni les scènes de foule (voir Ils commencèrent dans le dessin éduca-
notamment l’enlèvement de Gulliver et tif et scientifique mais ils comprirent
les costumiers lilliputiens). On note éga- très vite l’importance du cartoon. IlsLe cinéma d’animation
lement l’usage du rotoscope pour créèrent alors Koko, le clown sorti d’unsouffre, au moins en France, de deux
Gulliver, usage qui permet de le distin- encrier et qui fait des niches, grâce àhandicaps. Le premier tient à ce que, à
guer graphiquement des Lilliputiens. d’habiles trucages, à son créateur Maxquelques passionnés près, il est difficile
Tout cela traité dans un flamboyant Fleischer lui-même. Puis ce fut Bettyde faire admettre qu’il ne s’adresse pas
Technicolor des premiers âges, avec Boop, une véritable bombe dans leexclusivement aux enfants. Le second,
beaucoup de verve, même si les domaine du sexe, avec sa robe noire,pour une bonne part corollaire du pre-
Fleischer y perdent une part de leur fort moulante et fort courte, trop courtemier, réside dans l’emprise Disney. On
audace et de leur goût de l’absurde. Ce puisqu’elle découvrait une très suggesti-ne peut donc que se réjouir quand nos
qui ne doit toutefois pas nous faire bou- ve jarretelle. La voix rauque était celleécrans se souviennent de créateurs
der le grand plaisir qu’on prend à voir ou de Mae Questal et le personnage avaitimportants. Ce qui fut et reste le cas des
revoir ce Gulliver trop longtemps éloigné été inspiré par la chanteuse Helen Kane.frères Dave et Max Fleischer dont on
de nos écrans et qui mérite une bien Les ligues de vertu finirent pas avoir rai-oublie trop souvent qu’ils furent à la fois
plus large audience que les seules son de cette provocante poupée. Sides auteurs originaux de grand talent et
L E F R A N C E
SALLE D'ART ET D'ESSAI
CLASSÉE RECHERCHE
8, RUE DE LA VALSE
42100 SAINT-ETIENNE
77.32.76.96 2
RÉPONDEUR : 77.32.71.71
Fax : 77.25.11.83D O C U M E N T S
Bimbo, un sympathique chien, retint Screen Songs 1929-1930Filmographie
moins l’attention, il n’en fut pas de série Bimbo 1931
même de Popeye le marin venu d’une
Courts métrages
bande dessinée de Segar. Sur un indica- série Betty Boop 1932-1939
tif musical de Sammy Lerner, Popeye soit 89 courts métrages Out of the Inkwell 1916
défendait sa fiancée la maigre Olive
Stopping the Show 1932The Einstein Theory of Relativity 1923 contre le méchant Blutto, en puisant sa
Betty Boop for PresidentDarwin’s Theory of Evolutionforce dans une grande consommation
d’épinards, tandis que son compagnon Betty Boop’s Crazy Inventions 1933
Wimpy mangeait force «hamburgers». série Koko 1925-1928 Betty Boop’s May Party
Après le succès rencontré par de Koko Sons 1925 Ha ! Ha ! Ha ! 1934
moyens métrages en couleurs comme
Koko on the Run She Wronged Him WrightPopeye the Sailor meets Sinbad the
Koko nutsSailor, en 1936, les frères Fleischer se Baby Be good 1935
lancèrent dans l’aventure du long métra- Koko eats Betty Boop and the Little King 1936
ge. Leur Gulliver, un peu raide, eut un Koko in Toyland
succès d’estime, le film suivant, Mr série Popeye 1933-1942
Koko the convict
Bug Goes to Town, fut un désastre. I Yam Vhat I Yam 1933
Koko’s Paradise... 1926Dave passa à la Columbia, Max se spé-
Blow Me down
cialisa dans la télévision. Koko the Knight 1927
I Eat My SpinachJean Tulard Koko explores
Dictionnaire du Cinéma Seasons Greetinks
Koko Kicks
Wild Elephinks
Koko’ s Clock...
Sock a Bye Baby 1934
Koko’s Kink 1928
Let’s You and Him
Koko’s Bawth
Strong to the Finish
Koko’s Haunted House
Shiver Me Timbers
Koko’s Magic
soit 105 films, auxquels il faut ajouter
Koko clean

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