Loulou de Pabst Georg Wilhelm
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

Loulou Die B¸chse der Pandora de Georg Wilh FICHE FILM Fiche technique
Allemagne - 1928 - 1h45
RÈalisateur : Georg Wilhelm Pabst
ScÈnario : Ladislaus Vajda et Joseph R. Flieslerd'aprËs deux piËces de Frank Wedekind
Photo : G¸nther Krampf
InterprËtes : Louise Brooks (Loulou) Fritz Kortner (Ludwig Schˆn) Franz Lederer (Alwa Schˆn) Carl Gotz (Schilgoch) Alice Roberts (Anna Geschwitz) Daisy Dora (Charlotte Marie AdelaÔde Von Zarnikow) Michael von Newlinsky (Marquis Casti-Piani) Krafft Raschig (Rodrigo Quast) Siegfried Arno (Metteur en scËne) Gustav DIESEL (Jack l'Eventreur)
L E
Louise Brooks (Loulou)
D O C U M E N T
Critique
Film allemand de G.W. Pabst, 1928 Loulouest le second volet (et le plu remarquable) dÕune trilogie consacrÈ aux drames sexuels, sensuels et de l prostitution. Le premier volet en fu Abwege(Crise, 1927, avec Brigitt Helm, Gustav Diessl et Herta vo Walter) et contait une sÈrie dÕexp riences malheureuses dans lesquelle se jetait une femme dÕune certaine ex bÈrance, ‡ la suite dÕune crise conjugal imprÈvue. Le troisiËme volet :Da Tagebuch einer Verlorenen(L Journal dÕune fille perdue, 1929) interprÈtÈ, comme le second, par Louis Brooks, Ètait adaptÈ dÕun roman popula re de Margarete Roehme. Quant ‡Loulou, ce second volet (et l plus remarquable), il rÈsultait de l fusion de deux drames de Fran Wedekind :ErdgeistetDie B¸chs der Pandora, et mettait en scËne un nymphomane condamnÈe par se propres appÈtits. Mais Pabst y avai voulu poursuivre sa recherche dÕun rÈ lisme freudien. "Avec le recul, Ècrit Jean Mitry, IÕÏuvr de Pabst apparaÓt comme la mise en fac teurs esthÈtiques du feuilleton populai re. Les donnÈes mÈtaphysiques d lÕÏuvre de Wedekind sont rÈduites des circonstances de mÈlodrame. Mai Louise Brooks donne ‡ son personnag une fascination Èrotique assez Ètrang et les derniËres scËnes entre elle e Jack lÕ…ventreur sont dignes de grandes Ïuvres de lÕÈpoque." Voici en quels termes, pour sa part, Ad Kyrou parle de cette derniËre sÈquenc et surtout de Louise Brooks : "Vivre e aimer est sa seule raison dÕÍtre. Le hommes lÕaiment, se tuent pour elle, s dÈtruisent ; elle nÕy peut rien, elle ve vivre et aimer. Souvenez-vous de cett extraordinaire derniËre sÈquence d Loulou: un taudis ‡ Londres, la nuit d NoÎl. Son amant et son pËre, vÈritable "dÈchets humains" sont allÈs se saoul
seule elle racole pour la premiËre foi de sa vie un client mais elle ne peut pa Ítre "putain" et lorsque le client lui avoue ne pas avoir le sou, elle lÕentraÓn quand mÍme et comme soulagÈe, ver son taudis. Elle ne peut pas travailler elle veut aimer. LÕhomme quÕelle ramenÈ est Jack lÕEventreur ; il ve tuer, mais devant ce visage de rÍve qui lui sourit, qui transforme tout, qui lui fai dÈcouvrir lÕamour, il jette son coutea Un vieux b‚ton de rouge ‡ lËvres et l rÈflecteur de la lampe ‡ pÈtrole sont le derniers attributs de la beautÈ de Loulo qui sera jusquÕ‡ la derniËre minute de s vie, femme." LÕintÈrÍt du film ne rÈside plus, en effe aujourdÕhui, que dans cette fascinatio quÕexerce encore lÕincomparable jeun se de cette actrice dont le destin cinÈ matographique fut lui-mÍme Ètrange. DansLoulou, Louise Brooks Ètait entou rÈe de Gustav Diessl et de Fritz Kortner (Dans le troisiËme volet,Da Tagebuch einer Verlorenen, jouaien ‡ ses cÙtÈs : Fritz Rasp, Waleska Gert e Josef Rovensky.) Dictionnaire Boussinot (Bordas
Le portrait dÕune moderne Pandora, q conduit les hommes ‡ leur perte, avan de sÕanÈantir elle-mÍme. FÈru de ps chanalyse et de progrËs social, Pabs Ètait ‡ la recherche de sujets audacieux ‡ dominante libertaire ou Èrotique AprËsLa rue sans joie,‚pre tablea dÕun pays en proie ‡ lÕinflation et ‡ dÈbauche, il fait dansCrisele procËs d la frustration conjugale, puis adapte l Lulude Wedekind, une piËce naturalis te charriant les fantasmes dÕune Europ ‡ la dÈrive (et qui avait dÈj‡ ÈtÈ portÈe quatre reprises ‡ lÕÈcran). Son coup d gÈnie a ÈtÈ de faire appel ‡ une actric prestigieuse : Louise Brooks, figure d
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
mendiants de la vie,un beau film de William A. Wellman (U.S.A. 1928). Elle sera Loulou de toute ÈternitÈ : beautÈ dÈvastatrice et rayonnante, Eros triom-phant, vaincu seulement par Thanatos (Jack lÕÈventreur). Ce songe dÕune nuit dÕhiver baigne dans les brumes dÈlÈ-tËres et fascinantes de lÕinconscient. Claude Beylie Le CinÈma (Bordas)
Une force dÕinterrogation
De film mythique de lÕhistoire du cinÈ-ma,Loulou,ne se rÈduit pas ‡ la seule Louise Brooks, si Èblouissante f˚t-elle. Il apparaÓt bien comme lÕheureuse ren-contre dÕune actrice, d'un metteur en scËne et dÕun auteur de thÈ‚tre, ‡ une Èpoque, 1928, o˘, en Allemagne, les tendances rÈalistes, laNouvelle ObjectivitÈparticuliËrement, triomphent du fantastique expressionniste et annoncent le dÈclin du cinÈma alle-mand. Pour le meilleur, comme pour le pire, G.W. Pabst fut un gÈnie de la confluen-ce. Sensible aux Ítres, aux mouvances, aux courants dÕidÈes de son temps, il sut les mettre en scËne, les Èclairer, les exprimer. Et sans doute faut-il voir l‡, au-del‡ dÕune certaine mode rÈtro, les raisons de lÕintÈrÍt que le cinÈaste pro-voque chez nous. Par cette maniËre de " m e t t r ee ns i t u a t i o nd e sÍ t r e se t des espaces dÈj‡ en reprÈsentation", selon lÕexpression employÈe par Jean Douchet ‡ propos de Godard, Pabst fait indÈniablement Ècho ‡ nos prÈoccupa-tions modernes (dansLoulouet, plus encore, dansTrois pages dÕun journal). Jeune actrice de 21 ans, connue par les revues de Ziegfeld et par des films commeThe Street of Forgotten Men (1925) de Herbert Grenon etUne fille
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Hawks, une douzaine de films au total Louise Brooks fut appelÈe par Pabs pour tourner dans les studios de Berli une adaptation originale de deux piËce de Frank Wedekind :Erdgeist(Espri de la terre),Ècrit en 1893, etDi B¸chse der Pandora(la BoÓte d Pandore), en 1901. A la mÍme Èpoque 1928, Alban Berg entreprend aussi u travail synthÈtique sur ces deux piËce ayant le mÍme personnage principal Loulou. Wedekind dÈcrivit Loulou comme u Ítre sauvage, en proie ‡ ses instincts "une bÍte fÈroce (...) crÈÈepour faire l malheur, pour attirer, sÈduire, empoi sonner et pour tuer"telle que le domp teur de cirque la prÈsentait dans l p r o l o g u e .M a i sc en Õ e s tp a st a c e t t e" i m a g ep r i m i t i v ed el femme",ni le style ‡ travers lequel Wedekind exprimait le grotesque tra gique dÕune existence vouÈe ‡ la co promission et qui lui valut inculpation et emprisonnement, qui retint Vajda e Pabst et qui fit de leurs films un objet d scandale. CÕest plus subtilement la pr sence mÍme de Louise Brooks et la mis en scËne quÕen fit Pabst. Et faute d pouvoir atteindre ‡ lÕessence scandale se du film, la censure mit bon ordre a scÈnario : Alva nÕy Ètait plus le fils d son pËre, mais son secrÈtaire Schilgoch devenait Papa Brommer Loulou se trouvait acquittÈe par le tribu nal ; et Jack lÕÈventreur,remplacÈ pa lÕArmÈe du Salut qui sauvait in extremis l pauvre Loulou dÕune dÈchÈance fatale ! Pabst a su jouer de lÕÈblouissanteintelli gencede Louise Brooks. Et ce fut san doute l‡ lÕinadmissible perversion. lÕinverse de la beautÈ irrÈelle au cha de la LoreleÔ, aux pieds de laquelle le marins hypnotisÈs venaient sÕÈchoue Loulou amËne les personnages quÕell rencontre ‡ se perdre en eux-mÍmes. Son intelligence de la vie, dÈbarrassÈ de ses rËgles sociales et familiales, jou comme miroir et laisse chacun seul, fac ‡ sa propre image exacerbÈe que le conventions ont prÈcisÈment pour bu
dÕocculter : lÕassassin derriËre lÕho de pouvoir, le souteneur derriËre le pËre tout comme la rÈelle tendresse de l lesbienne ou lÕimpÈrieuse nÈcessitÈ d lÕassassin. Loulou est, Loulou devient provoque les autres ‡ devenir ce quÕil sont. Elle Èchappe aux rapports marchands, se dÈrobe ‡ lÕÈchange. Elle oublie dan lÕentrÈe de son appartement le quelques billets que lÕemployÈ du g empoche en partant, comme elle nÈglig lÕargent de Jack lÕÈventreur. Gratui elle se sait gratuite, et par l‡ double-ment scandaleuse. Son plaisir nÕappara pas comme le produit dÕun Èchang mais comme lÕintelligence de son propr dÈsir, de sa propre vie, cÕest-‡-dire de s fonction dans la fiction. Le cadre de lÕimage est dÈlibÈrÈme fixe ; le rapport entre les personnages se fonde sur le jeu des regards que cha cun, insÈrÈ dans son plan, semble jeter, Èperdu ou angoissÈ, vers lÕautre. LÕobj du regard de chacun constitue le lie redoutÈ dÕune dÈconvenue ou dÕun vi A lÕexception de Loulou, le regard de personnages est perpÈtuellement e quÍte de lÕautre afin dÕen tirer sa pro existence de sujet. LÕespace filmiqu dessine alors le vide que le texte des regards rend sensible. Si Loulou met en danger le regard de autres, le sien ne peut Ítre menacÈ qu par le sien propre et, partant, par notr regard complice de spectateur. La per-ception de sa propre image dans u miroir, par deux fois, annonce lÕimm nence de la mort : la mort du Dr Scho venu se perdre dans le miroir que reflÈ tait Loulou, comme la mort de Loulou pour laquelle Jack lÕÈventreur joua l rÙle, niant ainsi la fonction narrative du personnage. Car Jack lÕÈventreur produ par cette sociÈtÈ et ultime chien d garde de celle-ci, sÕavËre en dÈfin tive le double noir de Loulou, IÕordr de la mort. Plus que les magnifiques Èclairages du film (que cette copie 16 mm ne restitu hÈlas ! que partiellement), plus que les
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trËs beaux gros plans en tant que tels, le montage apparaÓt comme le trait dÕÈcri-ture dominant de lÕÏuvre et semble (paradoxalement) rattacherLoulouau courant expressionniste. Le film oppose contradictoirement la linÈaritÈ scÈna-rique au morcellement de lÕespace nar-ratif. Autrement dit, IÕordre moral et la rÈalitÈ sociale sont dÈniÈs par leur reprÈsentation cinÈmatographique qui dÈvoile le nÈant au-del‡ de la rÈalitÈ apparente, la vie par-del‡ la mort. Le monde, comme reprÈsentation, Èclate par la reconstitution que le film donne ‡ voir. G.W. Pabst a retrouvÈ avecLoulou, dans les racines mÍmes de lÕexpression-nisme, la force dÕinterrogation dÕune Ècriture que le jeu de LouiseBrooks a suscitÈ et imposÈ, pour crÈer lÕune des plus belles Ïuvres du cinÈma. Jacques Petat CinÈma n∞256 - Avril 1980
Le rÈalisateur
CÈlÈbrÈ comme le plus grand rÈalisateur allemand, ´IÕinventeur de Greta Garbo et dÕAsta Nielsen, de Louise Brooks et de Brigitte Helmª (ajoutons que MarlËne Dietrich aurait fait de la figuration dans La rue sans joie) au cours des annÈes 30 il fut presque complËtement oubliÈ aprËs la guerre et ce nÕest que rÈcem-ment que lÕon a redÈcouvert ses princi-paux chefs-dÕÏuvre, de lÕadmirable Loulou, transfigurÈe par Louise Brooks, au superbe et immortelOpÈra de quatre sous, sur une musique de Kurt Weill, dÕaprËs la piËce de Brecht. La carriËre de Pabst rÈsume lÕhistoire du cinÈma allemand : IÕexpressionnisme (Le trÈsor), le Kammerspiel (dontLa rue sans joiefut le film-manifeste), IÕidÈa-lisme humanitaire (Quatre de lÕinfan--
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ductions internationales (dÕaprËs Pierre Benoit ;Don Q avec Chaliapine ;Saloniq dÕespionsqui rÈunit Jouvet, Dullin, Barrault, Modot et Romance), le nazisme (Parac vide de lÕaprËs-guerre, le redr encore timide du cinÈma alle fin dÕHitle,r objectifet conv CÕest arrivÈ le 20 juilletsur l de Stauffenberg). Pour ses contemporains, Pabst tout un homme de plateau qui une grande place ‡ lÕimprovi rÈglait au dernier moment les È ou le jeu des acteurs, sans tro per des dÈcoupages. De l‡ ses permit lÕÈpanouissement de actrices) et ses faiblesses (il n raison de ses mÈthodes, sÕa Hollywood o˘ il rataA modern prÈfÈra de ce fait rester en Alle lÕÈpoque du nazisme, ce qui lu ment reprochÈ). Il reste lÕun grands metteurs en scËne du m Je Dictionnaire des rÈa
Filmographie
Der Schatz Le trÈsor
Grafin Donelli Comtesse Donelli
Die Freudlose Gasse La rue sans joie
Geheimnisse einer Seele Les mystËres dÕune ‚me
Man spielt nicht mit der Ueb On ne badine pas avec lÕamour
Die Liebe LÕamour
Begierde Crise
Die Boch Loulou
Die weis LÕenfer bl
Das Tage Journal dÕ journal
Westfron Quatre de
Skandal Scandale
Die Dreig LÕopÈra d
Kamerad La tragÈdi LÕAtlanti Don Quic Du haut e A Moder Un hÈros
Mademoi Salonique
Le drame LÕesclav Jeunes fi Komˆdia Les comÈd Paracels
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Der Fall Molander1944 Le cas Molander le film fut confisquÈ par les Russes
Der Prozess1947 Le procËs
Geheimnisvolle Tiefen1949 Profondeurs mystÈrieuses
La voce del silenzio1952 La maison du silence
Cose da Pazzi1953 Affaires de fou
Das Bekenntnis der Ina Khar1954 Le destructeur
Der letzte Akt1955 La fin dÕHitler
Es geschah am 20 Juli CÕest arrivÈ le 20 juillet
Rosen f¸r Bettina1956 Des roses pour Bettina
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Dossier distributeur TÈlÈrama n∞2464 - 2Avril 1987 Positif n∞99 - 1968 Positif n∞235 - 1980
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