Matrix de Wachowski Andy et Larry
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

Matrix The Matrix FICHE FILM
www.abc-lefrance.com
D O C U M E N T
Critique
Furtivement, la camÈra cadre le livr dans lequel NÈo (Keanu Reeves) employÈ banal en apparence maishac kerducyberspace‡ ses moments per dus, cache sessoftwarespirates ´Simulacres et simulationsª. Le ton es donnÈ. En convoquant Baudrillard, le frËres Wachowski, jeunes rÈalisateur du sulfureuxBound, dont la mise e scËne s'inspirait nettement de certain effets de style propres aux frËres Coen veulent dynamiter le film d'action holly woodien en lui insufflant une dimensio ‡ la fois philosophique et mÈtatextuelle ´La rÈalitÈ n'est que lÕimage de l'im geª, affirmait le cÈlËbre essayiste, don Matrixsuit ‡ la lettre la logique inter ne. Aussi NÈo, simple rouage de notr sociÈtÈ capitaliste, montrÈe comme tell par une mise en scËne soulignant l'im posante verticalitÈ des entreprises, va-t il progressivement dÈcouvrir l'envers d dÈcor, par le truchement d'un groupe d rÈsistants aux capacitÈs physiques sur humaines. Sa perception de la rÈalit n'Ètait en fait que l'image d'une autr image. Cette derniËre, la fameus Matrice, reprÈsente notre monde e 1998 : un univers codÈ, un systËme Èco nomique et social figÈ, une sociÈtÈ ‡ l finalitÈ consumÈriste. Un monde o˘ l libertÈ n'est qu'un leurre, pavÈe des ori peaux d'une croyance fanatisÈe en u inÈluctable progrËs technologique Mais, en vÈritÈ, la Matrice, copie d notre monde, n'est qu'un programm informatique virtuel. La vÈritable rÈalit se situe un siËcle dans le futur, quan les machines dirigent le monde Devenues trop intelligentes, ces der niËres ont asservi l'homme, I'utilisan comme vulgaire bÈtail afin d'en retire l'Ènergie Èlectrique. ´Nous ne somme que de simples pilesª, conclut Morpheu (Laurence Fishburne), chef de file de l rÈsistance. Aussi la Matrice n'est-ell qu'une piËtre illusion, censÈe endormi l'humanitÈ et lui infliger perpÈtuel
ment le XXe siËcle comme apogÈe de l civilisation. En arrachant le masque d rÈel, NÈo va pÈnÈtrer un autre univers totalement en symbiose avec les thËme de William Gitson, et rejoindre la rÈsis tance pour tenter de libÈrer l'humanitÈ ConsidÈrÈ par ses nouveaux ami comme l'Èlu, dont l'Oracle, sorte d Pythie vivant dans la Matrice, avait pro phÈtisÈ la venue, Neo va se transforme en homme/ordinateur, les fameux Ange de Neuromancer, ‡ qui l'on implanter divers programmes (techniques de kung fu, force surhumaine...) dans l'espoir d dÈtruire la matrice de l'intÈrieur. Le film se compose alors d'incessant va-et-vient entre le rÈel du futur et notr sociÈtÈ virtuelle. En empruntant ‡ la foi deux directions, I'anticipation pyrrhonis te et la rÈflexion mÈtatextuelle sur l pouvoir des images, les frËre Wachowski ont accouchÈ d'un fil hybride, chancelant, hÈsitant sans cess entre la mÈtaphore sÈrieuse et la jouis sance d'une sÈrie B ‡ la mise en scËn fluide et innovatrice. Tout l'intÈrÍt d MatrixrÈside dans cette indÈcision e dans la faÁon dont les rÈalisateur s'amusent de notre rÈel, quand l'actio se situe essentiellement dans l Matrice. La vision des personnages n'existe qu'‡ travers le prisme d'un multitude d'Ècrans, ordinateurs, tÈlÈvi sions, vitres, pare-brise (souvent cadrÈ de l'extÈrieur), un divers de rÈalitÈs s supeposant comme d'infinies couche altÈrant notre perception du rÈel Simulacres ou simulations, hyperrÈalit qui nous conditionne. Pour les frËre Wachowski, ces images illusoires, qui peuvent tout aussi bien se traduire pa le rÍve hollywoodien, le prÍt-‡-pense ou le fanatisme des croyances, nou dÈfinissent comme esclaves, tels le pions d'un Big Brother incontest puisque la matrice est notre rÈalitÈ, un rÈalitÈ parmi d'autres, mais une rÈalit tangible qui nous dÈfinit. Quelle es donc la meilleure faÁon de pointer cett incarcÈration propre ‡ la rÈalitÈ, tout e ' '
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
tive, sinon par l'emprunt ‡ une cinÈma-tographie ÈloignÈe des canons holly-woodiens ? En introduisant la cinÈgÈnie populaire de Hong Kong, scËnes de kung-fu chorÈgraphiÈes par Yuen Woo Pingt ou superhÈros en cuir hÈritiers de Heroic Trio(Johanie To} ouBlack Mask(Daniel Lee), les frËres Wachowski ne revendiquent pas une fusion, encore moins un hommage, mais une nÈcessitÈ, d'autant que le cinÈma populaire hong-kongais a rÈcemment ÈtÈ le vecteur des craintes de toute une population, elle aussi victime en 1997 d'un changement de rÈalitÈ. MalgrÈUn tueur pour cible(Antoine Fuqua),Big Hit(Kirk Wong) ouVolte-Face(John Woo),Matrixest le premier film dans lequel une mise en scËne par instants hÈritiËre du cinÈma hong-kongais pha-gocyte les codes Ètablis dublockbuster hollywoodien : dÈrËglement du montage (quasi Èpileptique lors des scËnes de combat), subversion du cadre (un per-sonnage est ´gelȪ en plein Èlan, mais la camÈra contemple cet arrÍt sur image en un travelling circulaire), multiplica-tion des points de vue (puisque les per-sonnages participent de diffÈrentes rÈa-litÈs). Mais l‡ o˘ le b‚t blesse, c'est que les rÈalisateurs n'ont pas su allier ‡ ce dynamitage un regard dÈcalÈ sur les codes narratifs dont la mise en scËne hollywoodienne est tributaire. Les mul-tiples clins d'Ïil appuyÈs au spectateur, rÈfÈrences aux postures des hÈros hong-kongais ou au mÈlange des genres typique de ce cinÈma, se noient encore dans une vision messianique de l'histoi-re qui, ‡ l'instar d'unTerminatorou d'unStar Trek(ce qui ne leur enlËve pas d'autres qualitÈs), n'entraÓne qu'une rÈgression infantile de la dramaturgie. NÈo, I'Èlu, s'envolant tel Superman au dernier plan du film, g‚che ce jeu avec le rÈel qui introduisait de faÁon surpre-nante les personnages. Certes, le film marche avec bonheur sur les traces de Barjavel, Gibson ou K. Dick, mais la
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dÈcrÈpitude, machines aux allures devidÈo, du CD-Rom.Matrixs'y rÈalise e«a vous tombe dessus comme Áa, un calamars gÈants) ainsi que le projet cri-quelque sorte, et y trouve, Ètrangement,soir : votre ordinateur vous envoie des tique d'une humanitÈ qui sacrifie l'indivi-une modestie, parfois mÍme un certaimessages sibyllins ; puis une troupe de du sur l'autel d'un progrËs mercantilehumour. nÈobranchÈs - lunettes de soleil ‡ sont minimisÈs par un scÈnario galvaudÈJusque dans les scËnes d'action, c'estminuit et cuir noir moulant - vous entor-qui, dans sa seconde partie, prend descet aspect de simulation (disons dtille ta tÍte : la rÈalitÈ, disent-ils, n'est allures de western-spaghetti revisitÈ.dÈsynchronisation du projet et de soqu'une illusion, un monstrueux program-me informatique lancÈ par des machines Une fois le dernier Ècran Èteint, celui deaccomplissement, du fond et de la figu malÈfiques qui ont pris le contrÙle de la la salle de cinÈma, on regrette quere) qui retient l'attention. TantÙt la voix Terre. Vous vous croyez chez vous, ou au l'Ènorme potentiel du sujet s'Ètiole souscommande au corps : ainsi NÈo obÈis bureau, ou dans la rue ? Erreur : stockÈ une mise en scËne presque fiËre de lasant aux ordres par portable de son che dans de gigantesques centres d'Èlevage, vacuitÈ de ses effets. Mais, s'il participeMorpheus. TantÙt elle commande votre corps est en sommeil, son Ènergie plus de l'entertainmentl'image elle-mÍme : ainsi Morpheus touque de l'indÈ-pompÈe par ses nouveaux maÓtres. C'est pendance critique,Matrixjours, dÈcrÈtant un arrÍt sur image afireste nÈan-Áa, la ´matriceª : un trompe-l'Ïil gÈant. moins une Ïuvre ‡ part dans le flotd'expliquer un point de cours ‡ sa nou-A l'image du film, au fond. Un patch-d'Arme fataleet autresArmageddonvelle recrue. Un effet spÈcial en vogue work gonflÈ de SF et d'arts martiaux, un ramollis, viviers de beaufitude outran-revient souvent, qui consiste ‡ crÈer remake d'eXistenZ(dÈj‡ !) tricotÈ par ciËre qui, en rameutant le plus granddeux vitesses diffÈrentes, en gelant un des disciples de John Woo ‡ l'usage des nombre par un marketing aussi discretpartie du champ, de sorte que la camÈr teen-agers (qui lui vouent dÈj‡ un culte que la Panzer Division, entretiennent ‡(ou quelqu'un) peut s'y dÈplacer libre-outre-Atlantique). Joli comme une gra-l'aune du genre unstatus quocomme ‡ l'intÈrieur d'une maquetexaspÈ- ment, vure de mode, Keanu Reeves joue (plu-rant. teen 3D. Quelques belles invention tÙt bien) I'ahuri tandis qu'on le program-Moins subversif qu'il le prÈtend, maisfiguratives surgissent Á‡ et l‡, inspirÈes me pour se dÈbrouiller dans la rÈalitÈ spectaculaire et audacieux,Matrixdu jeu vidÈo, radicalisant l'idÈe que le virtuelle : directement injectÈ dans le s'avËre si efficace et si rafraÓchissantfilm d'action engage d'abord une lutt bulbe, un logiciel lui apprend illico le que son Èchec aurait sonnÈ le glas dud'Ègal ‡ Ègal entre les corps et l'environ-taekwondo ou le jiujitsu. Pratique, non ? film d'action dans son ensemble.nement, ‡ commencer par l'architecture. Le logiciel n'est pas encore entre les Yannick DahanKeanu Reeves fait duspeed-karatÈ mains des frËres Wachowski. Ces Positif n∞ 461/462 - Juil.Ao˚t 1999grimpe aux murs (qui partent en mor brillants recycleurs (ils tripatouillaient ceaux), s'envole (un peu). dÈj‡ les codes du film noir dans leur pre-On ne comprend rien ‡Matrix, mais o mier film,Bound) ont besoin de deux finit par y croire, gr‚ce ‡ ses allers et heures quinze minutes pour mener leur retours entre la thÈorie et la pratique, l histoire ‡ bien. Leur ambition visuelle -II y a une bizarre disproportion, dansfond et la forme, gr‚ce surtout au mixa quelques dÈcors ‡ laAlien- et leur Matrix, entre les efforts dÈpensÈs pourge de leur vitesse respective. Comme si sens de la mise en scËne - des combats Èlaborer un univers, le rendre plausible,les films aussi Ètaient dÈsormais multi-‡ couper le souffle - font merveille. y faire entrer le spectateur, et ceux four-pistes, chaque ÈlÈment, traitÈ indÈpen-Mais, entre les cascades, le mode d'em-nis pour y mettre en branle une fiction,damment des autres, est accÈlÈrÈ ploi de leur univers est assÈnÈ dans de forcÈment plus standard (tuer lesralenti, dÈformÈ, et peut prendre ‡ tou trop longues scËnes dialoguÈes, fran-mÈchants, sauver le monde, etc.). AprËsmoment la place de rÈfÈrent. CÕest ass chement redondantes. un dÈbut glauque vient une longueimpressionnant, et surtout, comme o Ces explications - un peu risibles - ne phase o˘ le film, s'immobilisant, entamedit, ´Áa existeª. suffisent pourtant pas ‡ g‚cher tout ‡ une sÈrie de leÁons thÈoriques et pra-Emmanuel Burdea fait le plaisir. A condition de ne pas tiques, peu comprÈhensibles, sur laCahiers du cinÈma n∞537 - Juil/Ao˚ prendreMatrixtrop au sÈrieux (difficile faussetÈ du monde visible et sur l'infime199 d'employer sans sourire le mot Òphiloso-espoir, malgrÈ tout, de le restaurer dans phieÓ ‡ propos de son contenu), cet son ancienne et unique rÈalitÈ. Cette ersatz de jeu vidÈo - en nettement mieux phase, peut-Ítre la meilleure, installe jouÈ : - est ‡ la fois ÈlÈgant et spectacu-une tout autre perception, proche du laire. Donc sÈduisant. film scientifique (fumeux, l‡ n'est pas le AurÈlien Ferenczi problËme), de la simulation, du jeu ∞ -
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Mieux que n'importe quel autre film dse cache derriËre les apparences, cetten'ait pas choisi l'amnÈsie. science-fiction produit par HollywooderniËre est la fameuse matrice annon-Samuel Blumenfeld durant cette dÈcennie,MatrixsynthÈti cÈepar le titre, c'est-‡-dire un ordreLe Monde - jeudi 24 juin 1999 se tout un courant du cinÈma de genrecachÈ rÈgi par des machines qui gouver-deTotal RecallThe Truman Shoneraient le monde et projettent un uni-en passant pareXistenZetDark Cityvers illusoire que les humains prennent Les rÈalisateurs qui s'est ingÈniÈ ‡ copier Philip K. Dickpour rÈel. Un homme va nous rÈveiller Il faudrait donc relire ‡ la lumiËre dde ce cauchemar, en la personne d'un tous ces filmsTime out of point, I'upirate informatique prÈnommÈ NÈo Larry et Andy Wachowski sont nÈs ‡ de ses meilleurs textes, o˘ un homm(Keanu Reeves) et qui va rapidement Chicago.Boundest leur premier film. rÈalise que derriËre son univers quotiapprendre qu'il est le Messie. EpaulÈ OutreBound,ils ont ÈcritPlastic man, dien se cache un monde cauchemarpar la trËs sexy Trinity (Carrie-Anne en dÈveloppement actuellement chez desque, pour comprendre ‡ quel poinMoss trËs bonne dans un rÙle trop som-Amblin Entertainment, etMatrix, un Dick aura engrangÈ, bien malgrÈ luimaire) et le trËs stoÔque Morpheus (Larry thriller de science-fiction, en dÈveloppe-autant de mauvais films.Fishburne), NÈo va s'atteler ‡ libÈrer les ment chez Warner Bros Le virtuel et la paranoÔa sont devenuhumains du joug de la matrice. Pour Dossier distributeur aujourd'hui les maÓtres mots de la scienÈtoffer un symbolisme trËs puÈril, le ce-fiction au cinÈma. L'idÈe complexvaisseau o˘ se rÈfugient Morpheus et d'une rÈalitÈ ‡ plusieurs niveaux s'esson armÈe de rebelles s'appelle le muÈe en gimmick destinÈ ‡ amuser deNebuchadnezzar, alors que la ville habi-adolescents rompus aux techniques nartÈe par les derniers humains en libertÈ ratives des jeux vidÈo. Le dÈcoupage ds'appelle Sion. Matrix, la scÈnographie des combatsLe postulat deMatrix- la confusion Filmographie le visage en lame de couteau, de Keanvolontaire entre deux niveaux de rÈalitÈ Reeves, l'allure vestimentaire des per- ne peut avoir d'intÈrÍt que servi par un sonnages du film (toujours de noir vÍtuvÈritable discours. Si ce n'est mÈlanger Bound1997 avec des lunettes de soleil) renvoientles diffÈrentes mythologies occidentales l'esthÈtique des jeux vidÈo. Vu le succËavec un zeste de spiritualitÈ, et nous du film aux Etats-Unis (plus de 160' lions de dollars de recettes ‡ ce jour) semble Èvident qu'un public adolesc a reconnu enMatrixl'extension sur grand Ècran de l'univers de sa console Cet intÈrÍt peut laisser sceptique Èt donnÈ le jeu minimal et dÈsincarnÈ comÈdiens (on n'a jamais vu La Fishburne et Keanu Reeves aussi m vais), et la maladresse dans la chorÈg phie des combats, qui ressemblent ‡ John Woo filmÈ au ralenti. Ces dÈfa de mise en scËne deviennent enc plus problÈmatiques lorsque les frË Wachowski immergent leur film da une idÈologie New Age aux resso involontairement corniques. Un symbolisme sommaire Le film nous Ènonce son message a une clartÈ confinant bien souvent schÈmatisme. Il y aurait deux rÈalitÈ celle que nous croyons vivre, et celle
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