Queenie in Love de Kollek Amos
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

FICHE FILM
Queenie in love
www.abc-lefrance.com
D O C U M E N T
figures de second plan dansFast food, fast womenfont ici offices de pivots et de rÈvÈlations. Elle, cÕest Queenie, don et lui Horace, sexagÈnaire atrabilaire et cancÈreux, finalement miraculÈ par la romance. Leur adjoignant une galerie de personnages satellites Kollek nÕa plu quÕ‡ se concentrer, avec un brio certai sur la circulation de ses pions, misant davantage sur lÕÈnergie dÈployÈe p ses acteurs et sur un art consommÈ du timing et de lÕordonnancement de sÈquences que sur les idÈes de mise en scËne Ð pas franchement son fort reconnaissons-le. La tentation de la bÈa-titude, dangereux Ècueil, nÕest jamai loin mais Kollek, jusque dans le very happy ending, dÈsamorce ce terrain minÈ de miËvrerie en grippant sa mÈca-nique des grains de poivre hÈritÈs de ses films prÈcÈdents : Èquivoque des situations, indÈtermination gÈnÈtique, dynamitage des tabous et revendication dionysiaque dÕune sexualitÈ (‡/en) cru et ‡ tout ‚ge. (É) Bertrand Loutte Les Inrockuptibles - 12 Septembre 2001
AprËs sa pÈriode dÈsespÈrÈe (Sue per-due dans Manhattan,Fiona), Amos Kollek semble prendre go˚t ‡ la comÈdie de mÏurs, en nous proposant une nou-velle comÈdie dans la lignÈe de son film prÈcÈdent,Fast food, fast women. Le charme deQueenie in loveest encore plus superficiel ; du moins nous offre-t-il lÕoccasion de dÈcouvrir une nouvell comÈdienne, ValÈrie Geffner (É), fina-lement moins Èpuisante que la Òmuse habituelle du cinÈaste, Anna Thomson. Elle incarne Queenie, une jeune excen-trique, avatar moderne de lÕhÈritiËr fofolle de lascrewball comedy. Queenie tombe amoureuse dÕune retraitÈ misa thrope (Victor Argo) (É). Les person-nages secondaires apportent quelque piment ‡ la bluette : Louise Lasser
Mark Margolisen vieux couple organi sant des orgies sadomaso, et surtou Austin Pendleton en psychanalyst nÈvrosÈ et gaffeur, tout droit sorti d l
Õunivers de Woody Allen. Yann Tobi Positif n∞45-85/486 - Juillet/Ao˚t 200
Optimisme et pessimisme A sa sortie en France en septembr 1998, les critiques accueillirentSu perdue dans Manhattanen mau grÈant contre l'inspiration noire d'u rÈalisateur mal intentionnÈ ‡ l'Ègard d la nature humaine. C'est un sillon d dÈsespoir et de fatalisme que ce pre mier film d'Amos Kollek diffusÈ e France creusa dans les esprits. LÕannÈ suivante,Fionamit le feu aux poudre et suscita une vague d'indignation : trop c'est trop ! Les dÈambulations dan Manhattan d'une gentille trentenair esseulÈe et dÈclassÈe, cela passai encore, mais les shoots pris sur le vif les corps couverts d'hÈmatomes dan une crack house rÈelle de l'East Villag ont de quoi choquer et sont plus durs avaler. Certains vont mÍme jusqu' taxer Kollek de pervers et de sadiqu envers ses personnages. En effet, qu penser d'autre d'un metteur en scËn qui s'acharne avec tant de soin ‡ n nous montrer que le cÙtÈ yang du monde Heureusement, avecFast food, fas women, encore un an plus tard, Kolle semble retourner sa chemise et nou prÈsenter une facette plus yin de lui mÍme et des autres. La critique se ras sÈnËre et s'enthousiasme mÍme, rÈcon ciliÈe par les touches d'humour et d romantisme qui fusent tout au long d cette comÈdie rocambolesque. Et bonn nouvelle : son dernier film,Queenie i love, ne dÈroge pas ‡ cette nouvell rËgle de la gaietÈ et s'inscrit encor dans la veine comique ! Mais curieuse ment, alors qu'on s'insurgeait contre l
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
Fiona, les pÈripÈties et les dÈnoue-ments heureux deFast food, fast womenetQueenie in loveprennent des allures de conte de fÈes. Finalement, le bonheur, on n'y croit pas ? Entre pessimisme et optimisme, mon cÏur balance. Kollek, rÈalisateur machiavÈlique, se jouerait-il de nous ?
Ruse et mÈprise C'est une rÈflexion d'Anna Thomson, lors d'une interview, qui nous a mis la puce ‡ l'oreilleÉ Tandis que nous Ètions persuadÈs d'avoir vu Sue s'Èteindre discrËtement sur un banc comme un animal transi dans un parc new-yorkais, l'actrice s'Ècrie : ´Mais elle ne meurt pas ! C'est un peu comme un reflet dans un miroir : un moment on existe, le moment aprËs on n'existe plusª.Fast food, fast womendÈbute par une parodie tragi-comique de suici-de : une femme s'allonge sur la chaus-sÈe pour se relever saine et sauve dans la minute qui suit en dÈclarant que c'Ètait juste une dÈprime de dimanche matin. Fausse alerte !Queenie in love nous offre un exemple encore plus criant de cette mÈprise qui nous pousse ‡ sou-haiter le pire : si vous voyez une jeune fille Ùtant ses vÍtements au sommet d'un building et se mettant en position de plongeon dans le vide, ce n'est pas forcÈment qu'elle a dÈcidÈ de faire le grand saut final, elle a peut-Ítre le verti-ge et un chien, ce que certes vous ne saviez pas, mais avouez que vous ne l'auriez mÍme pas envisagÈ. En deux temps trois mouvements, la dÈsespÈrÈe se retourne et se transforme en pin-up venue sur le toit griller une cigarette et se dorer au soleil. On en reste pantois. Pourquoi avoir ÈcartÈ d'emblÈe le dÈtail du dÈshabillage ? On se surprend alors ‡ Ítre plus partial que le metteur en scËneÉ qui prend un malin plaisir ‡ nous tendre des piËges
A lÕorigine Ètait la mort Toutefois, la mort est bien l‡, elle hante
D O C U M E N T
fantasmes manipulÈs du spectateur. Ell prend une place de plus en plus impor tante dans les dialogues au fur et mesure que les scÈnarios s'acheminen vers la comÈdie. Une seule allusio orale dansSue: ´Je n'ai pas parlÈ ‡ m mËre depuis longtemps et ‡ chaque foi j'ai peur qu'elle soit morte et que je n puisse plus lui parlerª ; et une seul image, Lola dans sa fourrure blanch ÈtalÈe dans le caniveau comme un peti animal ÈcrasÈ, image d'autant plus vio lente que sa focalisation nous place d point de vue de Sue laissÈe sans voix. DansFiona, la mort n'est pas si diffus ni dissimulÈe avec tant de pudeur. Ell nous prend ‡ la gorge frÈquemment. Cependant, observons sa rÈpartitio dans le scÈnario. Le chapitre intitulÈ ´l bonheurª commence par la pendaiso avortÈe de Fiona, sauvÈe par un de se clients. Puis, le ´dÓnerª, au cours duquel elle abat de maniËre folklo-hÈroÔque un poignÈe de flics, la conduit ‡ ´l planqueª. La crack house se transforme ra en nid d'amour avec la douce e tendre Alyssia, jusqu'‡ ce que celle-ci soit terrassÈe par une overdose. Notr prostituÈe bien aimÈe prend alors l dÈcision de changer de cap et de vie vi la Californie en compagnie de Ernie, flic black et un homme de surcroÓt, c'e ‡-dire appartenant ‡ une espËce sec daire dans l'univers de Fiona. Chaq mort est ‡ l'origine d'un bond en av et ouvre de nouvelles perspectives. suicide d'Anita, la mËre de Fiona, prÈsentÈ plus comme une Èvaporati une envolÈe, que comme une chute v le bas. La fille chausse alors les esc pins de la mËre et poursuit sa ro avec. DansQueenie in love, le hÈr sexagÈnaire condamnÈ par un cancer phase terminale, commence sa vie mois avant sa mortÉ et ne meurt pas ! (É) Le langage du corps Dans les films d'Amos Kollek, l femmes montrent leurs seins et offr gracieusement leur corps ‡ tout Normal, Sue ´communique par le sex
Fiona comprend trËs jeune que ´le sex est la solution ‡ toutª et Queenie se dit que dÈcidÈment ´y'a que le sexe dans l vieª. Le sexe apparaÓt comme le seul catalyseur possible de l'amour et l'amour n'est rÈalisÈ qu'‡ travers la conjonction du corps et du cÏur. Les femmes de Kollek, entiËrement dÈmu nies, semblent pratiquement rÈduites ‡ leur corps. ConfrontÈe ‡ la sociÈtÈ, Su masque son regard sous des lunette noires et un look de star, mais dans l'in-timitÈ elle dÈvoile sans pudeur la nuditÈ de son corps. Le cinÈma de Kollek regor ge de prostituÈes touchantes. En effet, le tabou ne rÈside pas dans le corps, e le lien Èventuel avec l'argent qu'il peut contenir, mais dans le rapport aux autres, mensonger, entretenu par l sociÈtÈ, les conventions et les mots. C'est pourquoi les silences et les sou-rires d'Anna Thomson sont empreint d'une bien plus grande humanitÈ et vÈri tÈ que les ´je t'aimeª d'un Skip agent d change. Le corps ne peut pas mentir, il n'est jamais faux, il ne calcule pas. Au lit, avec Ben, Sue est passionnÈe, car il lui plaÓt vraiment, et aprËs l'amour elle lui dit : ´Ètant donnÈ qu'on a baisÈ, tu n'as plus ‡ mentirª. Au contraire, ave ' -'
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(É) Amos Kollek reprend la recette qui avait fait le succËs de son prÈcÈdent film,Fast food, fast women: un cock-tail de sentiments gÈnÈreux et de com-portements d'une douce dinguerie. Le carburant du rÈcit, c'est l'excentricitÈ affichÈe de Queenie (Valerie Geffner, une nouvelle venue trËs tonique). Kollek ne l'approfondit guËre : il se contente de la dÈcliner en sketchs inÈgaux. De mÍme, il n'Èvite pas toujours les dÈtours laborieux (le voyage ´rÈdempteurª de Queenie en IsraÎl) et les redites las-santes (les dÈlires ‡ rÈpÈtition du psy). On lui reprochera mÍme une certaine roublardise quand il enfonce le clou de la gÈnÈrositÈ : tout le monde n'est pas beau, mais tout le monde est trËs gentil dansQueenie in love. Reste que, dans ce film bancal, passe une rare vÈritÈ chaque fois que le cinÈaste s'attache au petit monde d'un larguÈ comme Horace (Èpatant Victor Argo), qui se lamente volontiers sur son existence sans hori-zon, mais avec un humour trËs roboratif. Alors, on finit par l'accepter, cette his-toire d'amour qui vient ‡ bout des idÈes noires, des conventions sociales, et mÍme d'un cancer au stade terminalÉ Jean-Claude Loiseau -
D O C U M E N T
Le rÈalisateur
Amos Kollek est nÈ ‡ JÈrusalem, e 1947. Il passe trois ans ‡ lÕuniversit hÈbraÔque de JÈrusalem dÕo˘ il sort av une double licence de psychologie et d philosophie. Amos Kollek est lÕauteur d cinq ouvrages parmi lesquelsDonÕt A Me if I love(1971),After they Hange Him(1977) etApproximately Clin Eastwood(1995) qui ont ÈtÈ publiÈ dans plusieurs langues. Il a Ègalemen Ècrit de nombreux articles et des nou velles pour divers journaux israÈliens ainsi queThe New York Times, au Etats-Unis, etDie Zeit, en Allemagne parmi dÕautres. Sue perdue dans Manhattanlui valu une reconnaissance international gr‚ce au Prix de la Fipresci et au Pri ÏcumÈnique remportÈs au Festival de Berlin 1998 o˘ le film Ètait prÈsent dans le cadre du Panorama. Par la suite Amos Kollek a poursuivi sa collaboratio avec Anna Thomson ‡ lÕoccasion d Fiona, sÈlectionnÈ au Festival d Deauville 1999, et deFast food, fas women, prÈsentÈ en compÈtition a Festival de Cannes 2000. Amos Kolle se partage dÈsormais entre New York e JÈrusalem, ville symbole dont son pËr a ÈtÈ le maire pendant de longue annÈes et auquel il a dÕailleurs consacr un documentaire. Fiche AFCAE Promotio
Filmographie
Sue perdue dans Manhattan Fiona Fast food, fast women Queenie in love
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1998 199 200 200
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