Colloque de la relève 6e édition Réalités et transformations des ...
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Colloque de la relève 6e édition Réalités et transformations des ...

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Extrait

C
OMMENT AMÉLIORER LES CONDITIONS DE VIE EN MILIEU URBAIN
:
L’
ACTION DES ÉLITES MUNICIPALES DE LA VILLE DE
Q
UÉBEC PAR L
INSTALLATION DES
RÉSEAUX D
AQUEDUC ET D
ÉGOUTS
1840-1920
Colloque de la relève 6
e
édition
Réalités et transformations des milieux urbains
7 et 8 mai 2009
Annie-Claude Labrecque
Maîtrise en histoire
Département d’histoire, Université de Montréal
annie-claude_labrecque@ucs.inrs.ca
;
annie-claude.labrecque@umontreal.ca
Au cours du XIX
e
siècle, l’urbanisation et l’industrialisation provoquent le développement
rapide, et avec un minimum de planification, des villes occidentales. L’accroissement de ces
phénomènes entraîne une dégradation générale des cadres urbains et des conditions de vie
en ville. Dans ce contexte, les années 1850 seront marquées par une effervescence chez les
élites urbaines, telles que les élus, les médecins, les hygiénistes et les ingénieurs, afin de
créer des infrastructures pour la gestion de la ville et de ses problèmes. L’installation de
réseaux d’aqueduc et d’égouts dans la ville de Québec durant la deuxième moitié du XIX
e
siècle participe à cette prise en charge graduelle du milieu par les autorités municipales pour
l’amélioration de la qualité de vie des citadins.
Dans cette communication, nous considérerons la nature et l’étendue des problèmes urbains
de la ville de Québec dont la canalisation semble être la solution idéale. Des réseaux
d’aqueduc et d’égouts seront donc installés par la ville à partir de 1853. Nous verrons
brièvement les processus de cette mise en place et les opinions de chaque intervenant par
rapport à ce projet. Finalement, les retombées de ces infrastructures sur l’hygiène de la ville
et sur l’environnement seront considérées, ainsi que l’analyse qui en est faite par les
intervenants du milieu.
1. Les phénomènes et les problèmes urbains de Québec avant les réseaux
À la veille des années 1850, les problèmes sanitaires et ceux liés au développement du
cadre bâti sont majeurs et remettent en question la survie même de la ville en tant que milieu
de vie. De plus, la croissance démographique rapide accentue ces malaises urbains. À
Québec, entre 1844 et 1851, la population augmente de 49 %, à cause de l’immigration
européenne. Entre 1851 et 1861, le taux de croissance est de 23,3 %
1
. La ville intra-muros
devient vite trop exigüe pour contenir toute la population. Les faubourgs deviennent
rapidement le lieu de résidence de plus de la moitié de la population de Québec, souvent les
masses ouvrières les moins nanties. Situés près des industries, dont plusieurs sont de
véritable nuisance (tanneries), les faubourgs offrent une qualité de vie bien pauvre. Ils sont
construits sans planification, sans gestion de l’espace, sans normes et sans infrastructures
sanitaires, sauf quelques canaux de drainage de surface. La congestion et l’entassement
deviennent de graves problèmes pour les citadins, tout comme l’insalubrité, les épidémies
1
Marc Saint-Hilaire et Richard Marcoux. « Le ralentissement démographique », Serge Courville et Robert
Garon (dir.).
Québec, ville et capitale
.
Atlas historique du Québec
, Les Presses de l’Université Laval, 2001,
pages 172 et 173.
1
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