OPTION LETTTRES MODERNES (écrit) PROGRAMME 1 Commentaire composé : le roman
1.Zola,Germinal2.Sorel,Histoire comique de Francion3.Laclos,Les Liaisons dangereuses4.Stla,nehdLa Chartreuse de Parme5.,trebualFMadame Bovary6.Simon,Histoire7.Aragon,Aurélien8.Diderot,Le Neveu de Rameau9.inélCe,Voyage au bout de la nuit10.Queneau,Loin de Rueil
COMMENTAIRE COMPOSÉ : BIBLIOGRAPHIE
1) Généralités : . Oswald DUCROT et Tzvetan TODOROV:Dictionnaire encyclopédique des sciences du langage, Points Seuil . Bernard DUPRIEZ :Gradus. Les procédés littéraires, 10x18. . Ferdinand de SAUSSURE : Principes généraux et Linguistique synchronique inCours de linguistique générale, Payot . Émile BENVENISTE : Lhomme dans la langue (chap. 18, 19, 20, 21) inProblèmes de linguistique générale1, Tel Gallimard 2) Pour létude de la prose narrative, et en particulier du roman . Gérard GENETTE : Discours du récit inFigure III, Poétique , Seuil . Anne HERSCHBERG-PIERROT:Stylistique de la prose sup , Belin, Lettres . Colette BECKER (dir.) Le Roman, Bréal, Grand Amphi .
ÉMILE ZOLA Germinal(1885)
Introduction +Ds représentation du peuple, fin 19e pê partagé entre trad. dempathie lyrique issue des romantique (Hugo, Michelet,Le Peuple1846) et distance artiste des auteurs grandis ds fin de lespoir révolutionnaire, sous Restauration et MJ > uvres ds années 50 : cf. Flaubert,ES1869 = Les héros ne sentent pas bon / 1848. [CAPTATIO] . DansGerminal Zola (1885), ce type dattitude (cf. phrase de Négrel) = de contrepoint / tableau dun soulèvement populaire légitime : mineurs affamés par la Cie se soulèvent contre ceux qui les oppriment, échappant à lorganisation que tente de mettre en place Étienne Lantier (fils de Gervaise Macquart > conscience sociale : cf.Manifeste du PCMarx février 1848 + 1864 fondation de la 1einternationale). [SUJET] + [PBMATIQUE] Naturalisme peu à peu constitué en doctrine (1880 :Le Roman expérimental +Soirées de Médan : Huysmans] [Maupassant, très marqué par les Goncourt (1864,Germinie Lacerteuxélaboration dune écriture pour dire réalité encore inexplorée par= littérature : basses classes, névroses), le théorise comme pratique expérimentale permettant de vérifier théorie scientifique (déterminisme : du milieu et de lhérédité [Taine, Berrnard, Dr Lucas]) + engagement républicain. . Entre empathie et distance, quel sens lécriture naturaliste donne-t-elle ici à la représentation du peuple ? + > [PLAN] . Sens par métamorphose de lapparence = écriture dune fresque . Importance du paradigme naturel = mise en évidence de forces obscures . > lecture politique de lhistoire à travers description en mvt. = apparition de lhistoire I. Lart de la fresque . Recherche du sens = ici à travers suspens du récit et basculement ds dimension visionnaire.+ 1) Un récit en suspens .Défi narratif de ce passage = une scène sans événement précis (absence du protagoniste). Mais aliment du récit < . a) La scène épique
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retour aux origines mythiques du récitMise en scène dune foule : = épopée (cf.Iliade≠Odyssée plus romanesque). Cf. pluriel = 1 les femmes 5,les hommes 15 > les deux 57, les houilleurs 35. :Personnages types les désignation par sexe, âge ( vieilles 12), métiers (15-6 galibots [jne manuvre service voies ds mine], haveurs [pratique le havage = entailles // stratification], raccomodeurs) + schématisation par les noms propres (cf. Négrel 2 > antiphrastique socialement bassesse de lesclave et révélateur moralement noirceur : cf. jeu blêmit 46 ; Hennebeau 28 : hennin [coiffure fém. MA] / henné [poudre pour teindre chvx, lèvres, paupières, dgts] + beau…). Condensation mythique >(ms ds épopée aussi action des tragique héros déterminées par intervention des dieux : cf. Héra, Athéna [pour Gcs / Troyens], Thétys, Poséidon [contre Ulysse < cyclope]) : cf. fatalement 53 (/ révolution : place du dieu) qui permet dentrevoir lavenir.. Cf. déjà fatum de lhérédité qui pèse sur Étienne Lantier, fils de Gervaise. . b) Une pause descriptive itératifs (< aussi nbre etDominance des imparfaits, duratifs (< pause) des pers.). * Figement max de la vision, hors temps : montrant 7, chantant 21, balayant 61 . Vision : on voyait 20, Cétait la vision 52 . Sentiments : Elles seffrayaient 42, Lidée… la glaçait… 45 Dynamisation de la description par abondance des V daction : description dune somme de mouvements : 9-10 tenaient ; soulevaient, agitaient, 174 roulait, 38-9 continuaient à galoper . c) La dramatisation Pression du passé sur le passé > PQP (forme defatum: trop tard pour agir, pour que ça narrive pas) : * Fonction dans lintrigue même : faim > grève et manif, proche de lémeute = 34 avaient allongé en mâchoires de bêtes fauves les faces placides…
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* Pression de ce qui est déjà là (surgissement saisi ds son résultat) : 5 les femmes avaient paru Scansion par les passés simples : * Schème de base = alternance entre DD et narration > V de parole au p. simple : murmura 2, balbutia 28, dit 29, dirent 40 = interventions ponctuelles des bourgeois, balayée finalement par cri final du peuple, cf. séleva, domina 72. * Animation par évts ponctuels qui font monter inquiétude des spectateurs (dramatisation du dispositif descriptif lui-même) : une hache passa 24-5, coucher de soleil > la route sembla charrier du sang 37-8 = exemple de description qui sappuie sur réel (visible + histoire) > former une vision qui donne sens au visible mis en scène.
+ 2) Du tableau à la vision . Cf. à cet égard aussi Zola ds lignée de Balzac et pas seulement par ambition totalisante et systématique : cf. Baudelaire / B = pas réaliste ms visionnaire. . a) Une double scène Dispositif descriptif précis + dramatisé (= intégration à laction + création de tension : ceux qui regardent pour nous sont menacés par ce quils regardent) : dun côté ouvrier manifestant ds espace ouvert, extérieur / de lautre, bourgeois qui les regardent, ds une grange (cf. auge 43, planche + porte disjointe 45), sous menace dêtre vus et massacrés (44-45). . b) La distribution des masses Effort dorganisation et de mise en perspective du côté même de la masse ouvrière : 5 Les femmes avaient paru / 14-5 Et les hommes déboulèrent ensuite [= succession temporelle correspond à construction de la description] > vision englobante = du paysage : soleil + plaine + route 36-38. * lintérieur des masses, saisies de détails symboliques (surtout haut du corps = ce qui se dégage de la masse) : cheveux épars 6, enfants soulevés comme drapeau 9-10 [> hs : barre de fer + hache 23], gorges gonflée 11 > précisions croissantes pour hs (creusement de la masse) : 20-21 yeux (feu) + trous de bouches noires [> contraste].
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Globalisation aussi, ms surtout juxtaposition, du côté bourgeois, ss description = camp faible en nbre, ms aussi en cohésion et organisation. * Négrel 2 > Mme Henn puis Ng 28-9 > Lucie et Jeanne 40, qui sapprochent de Mme H 43 > ils 71. . c) La vision dune idée :Après visible épique et mythique > tragique prophétique voir ce qui nest pas encore mais doit être ds lavenir = vision (imagination) de la révolution comme retour et amplification de la manifestation ouvrière > 52-69 au cond. avec valeur de futur ds le passé. ce qui est mis en scène et montré : passage de> certaine abstraction de la multitude à la galité, cf. article défini = le peuple 54, les fs + les hs 57 [extension≠] > les pauvres / les riches 65-66, vers imaginaire 64-65 : la vie sauvage… le grand rut, la gde ripaille = hallucination ds déixis ces choses [même si aussi lecture anaphorique] 69-70.
+ Passage a lamplitude et le dynamisme de la fresque. . Récit suspendu par caractère épique et descriptif, non sans réelle tension dramatique. Surtout : métamorphose du visible par lart de lécriture descriptive.Sens que lécriture naturaliste donne au monde, faisant de la nature une image de lhistoire, tire celle-ci vers une forme dirrationnel. II. Les forces obscures + 1) La mise en scène de lindistinct . Paradoxe fondant esthétique du passage = mise en scène descriptive (analytique, en un sens) de la confusion, de ce qui échappe à la saisie du regard et de lesprit. . a) Le multiple et le même comprendre < masse aperçu se compose duneDifficulté à voir et multiplicité délts divers : * Omniprésence du pluriel (passim) + démultiplication par insistance sur la fécondité : quelques unes +leur petit entre les bras 9 > Dautres = gorges gonflée 11 (multiplication ds la subdivision qui organise tableau de la masse). * Hs : deux mille + liste des métiers 15-6> détails pluriels : yeux 20.
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Même temps tendance massive à la résorption du multiple et du : différent ds le même, cf. hs effacés ds la même uniformité terreuse 19. * Ex. pê max. = vision de lavenir, qui est un retour du même (sou forme multiple, ms chaque élt de la multiplicité vient confirmer une identité) : cf. / révolution = 59-60 les mêmes guenilles, le même tonnerre de gros sabots, la même cohue effroyable… [avec répétition de mots : cf. guenilles 7, sabots 23] * Inclusion de lespèce ds le genre (du particulier ds le gal) : peuple 1 > déclinaison > fs / hs > métiers divers 15-6 + houilleurs 35 ; pluriel anticipé ds le singulier : plus rien > plus un sou… plus un titre… 67-8. * GN : N sing. + CdN plur = 4-5 louragan des gestes et des cris , 23-4 le claquement des sabots , le hérissement des barres 59-60 le même tonnerre de gros sabots , 61-2 leur poussée débordante de barbares . * Pulsation répétitive par le rythme même : retour de mots, parallélismes et anaphores : femmes bis 5-6, aux cheveux… aux guenilles 6-7 ; peuple 54 > il + V 55-6, on + V 63-64. . b) Le spectacle de lindéfini Par actualisation et pronominalisation : * articles indéfinis : élts nveau une hache 24 ; ds comparaison [= qui ne cherche pas à préciser] ainsi quun drapeau de deuil et de vengeance 10, comme des bouchers 39 ; un regard 44, une épouvante 47, des têtes 56, des incendies 62 * PN indéfinis : Quelques unes… Dautres (au moment dorganiser la vision 9sq.), les autres 49 ; on voyait 20 [or : point de focalisation = pas clairement identifié], on ne laisserait pas… on retournerait 63-4 [chgt de réft] Rendu prosodique et rythmique de cette indistinction = : * Réitération correspondant à unification thématique 14 sq. : [m] de la masse (homme, mille, raccomodeur, masse) > [l+n] de laine (ni les… ni les…) et [t+r] de terre (uniformité). * Phrases complexes par juxtaposition [ds même dynq. que juxtaposition de substantifs] = plusieurs procès ds un même mouvement énonciatif,
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suggérant prise des actions (plus ou moins distinctes) ds un même flux dénergie : 9-10 tenaient… soulevaient… agitaient, 36-7 soleil se couchait, rayons ensenglantaient, 56-8 Il promèberait… il sèmerait… Les fs hurleraient, les hs auraient…, 62 sq. Des incendies flamberaient, on ne laisserait pas… on retournerait… . c) Vision et processus unification du visible = sa mise en mouvement : concrétion des hs de métiers en une seule masse compacte , ms qui roulait 16-7 importance des déverbaux substantivation de laction = activation de : la substance : mugissement, claquement 23-4, hérissement 26, souffrance, débandade 33-34, tuerie 39, poussée 62. . Certaine indistinction des individus et des moments, pris ds un indéfini dynamique < tendance à la résorption de lhistoire ds une nature fantastique.
+ 2) Le cosmos halluciné (cf. Verhaeren,Les campagnes hallucinées, 1893) . a) Corps et matière à ramener lhumanité ouvrière à une dimensionTendance forte purement matérielle : * Inanimé = dynamique : ouragan des gestes et des cris 4-5, vent terrible 71 ; tension matérielle : cordes de leurs cous décharnés 13-4 ; confusion éltaire : uniformité terreuse 19-20, * Vivante, corporelle : cf. sueur 1 ds bouche de Négrel, ms paradigmatique > cheveux, peau nue , nudité 6-7, gorges 11, cous 12 ; mâchoires 34-58, haleine 61 > isotopie du massacre = hs saignants 39, ruissellerait du sang 55, . b) Animalité Vision récurrente la plus forte, liée à la matérialisation corporelle = animalisation.* Forte présence dune sexualité bestiale, de la fécondité à la jouissance brute (décantation de toute moralité, explosion de la dimension familiale > hordde, meute) : cf. femelles 8 > grand rut 64-5 (< vie sauvage ds les bois 64). bipolarité érotique de la scène, entre peuple nus [cf. presque sans-culottes 18] et forts / bourgeois calfeutré qui craint le viol (65-6).