«Dans les mécanismes de la marche, le cerveau donne le feu vert à ...

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INFORMATIONS DE L’INSTITUT INTERNATIONAL DE RECHERCHE EN PARAPLÉGIE IRP

PRIX SCHELLENBERG 2004: LE LAURÉAT EST UN NEUROBIOLOGISTE DANOIS, OLE KIEHN, PROFESSEUR À L’INSTITUT KAROLINSKA, STOCKHOLM «Dans les mécanismes de la marche, le cerveau donne le feu vert à la moelle épinière»

La moelle épinière n’est pas un simple câble de transmission, qui relayerait passive- ment l’information qui se rend au cerveau ou qui en provient. En réalité, elle inter- vient dans diverses fonctions de l’organisme, telles que la production de mouve- ments, le filtrage de l’information sensorielle, ainsi que la régulation des émissions de la vessie, du gros intestin et des organes sexuels. Des réseaux de cellules ner- veuses localisés dans la moelle épinière, que le cerveau peut sélectionner et activer, permettent l’exercice de ces fonctions.

Prof. Ole Kiehn a moelle est une extension du cerveau, logée dans la moelle épinière. De ce fait, des accidents ou des mala- L dies qui affectent directement ou indirectement la moelle épinière (par exemple une fracture de la colonne ver- tébrale) peuvent entraîner une perte ou une altération de mouvements, de sensations, une douleur chronique, ainsi que des troubles des fonctions éliminatoires.

Une machinerie nerveuse pour la marche La mise au point de meilleurs traite- ments et de nouveaux procédés de rééducation apporteraient un bénéfi- ce considérable aux personnes dont la moelle a été lésée. Pour ce faire, il nous faut comprendre la « machine- rie nerveuse » présente dans la moel- le épinière et les détails de son fonc- tionnement. Je m’intéresse tout parti- culièrement, dans mes recherches, aux circuits nerveux responsables de mou- vements rythmiques comme la marche et la course. Il s’agit de «générateurs centraux d’action», abrégés GCA (en anglais CPG, pour «central pattern generators»); ils sont appelés ainsi parce qu’ils sont localisés dans le sys- tème nerveux central et qu’ils produi- sent une activité musculaire structu- rée, c’est à dire coordonnée dans l’es- pace et finement réglée dans le temps. Les GCA sont connectés aux neurones moteurs, aussi localisés dans la moel- le, qui à leur tour activent directement les muscles. Suite p. 2 →

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Félix Teuber Vice-président Fondation IRP

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Plus que jamais… Plus que jamais, l’espoir est de mise. La paraplégie dévoile progressivement ses secrets, grâce au talent et à l’obs- tination des scientifiques qui cher- chent à décrypter, à partir de la lésion médullaire, l’enchaînement si com- plexe des causes et des effets qui conduisent à l’irréparable. Plus que jamais, l’espoir est de mise : voyez les travaux du professeur danois Ole Kiehn, qui, à l’Institut Karolinska de Stockholm où il enseigne, cherche sans relâche avec son équipe à com- prendre le rôle respectif du cerveau et de la moelle épinière qui commandent l’enchaînement des mouvements qui permettent la locomotion. La Fondation IRP, grâce à la confian- ce de ses donateurs, attribue cette année pour plus de 900'000 francs suisses de subsides et de prix à des chercheurs. C’est un record. Juxtaposé aux efforts d’organisations aux buts analogues avec lesquelles l’IRP colla- bore et coordonne ses interventions, ce montant donne du poids au pôle privé de soutien à la recherche et vient compléter le flux de ressources des pouvoirs publics. L’ensemble de ces efforts, intelligemment concentrés sur les meilleurs chercheurs et les projets les plus porteurs, continuera à débou- cher sur des résultats de nature à amé- liorer jour après jour la condition des paraplégiques et à vaincre, pas à pas, cette redoutable pathologie. C’est pourquoi, plus que jamais, l’espoir est de mise. ■

Le Gala de l’Espoir se tient à Lausanne le 13 novembre. Programme en page 3

N° 22 AUTOMNE 2004