“Faire du vélo, c'est branché”

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“Faire du vélo, c'est branché”

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• Publié par: odafogoq
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• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

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enjeux   L’equipe de Voxbone,  en vélo.    VOXBONE EST LA PREMIÈRE ENTREPRISE    À S’ENGAGER DANS BECI BIKE PROJECT 10 “Faire du vélo, c’est branché” Depuis peu, l’entreprise bruxelloise d’informatique et de télécommunications Voxbone possède  un parc de vélos pour ses travailleurs. Partant, elle espère contribuer à réduire les problèmes  croissants de mobilité à Bruxelles. Son CEO, Rodrigue Ullens, entrevoit un grand potentiel dans  ce projet et il exhorte les entreprises à réfl échir à une politique de mobilité : « Si nous voulons  nous attaquer à ce problème, il faut au préalable que les mentalités évoluent. » Quels sont les objectifs de votre  Beci Bike Project entreprise pour se lancer dans  l’aventure du Beci Bike Project ? Il y a de cela quelques mois, BECI, Consider Group et Pro Vélo ont décidé de se réu- RODRIGUE  ULLENS  :  «  Nous  étions  nir pour s’attaquer au problème de la mobilité à Bruxelles. Au travers du BECI Bike  avant  toute  chose  en  quête  d’une  Project, ils ont lancé un projet de leasing de vélos s’adressant aux entreprises bruxel- meilleure  façon  de  nous  déplacer.  loises.  Et les fi les et les embouteillages, ce  Tom Smeets, conseiller chez BECI et coordinateur de ce projet est convaincu des pos- n’était clairement pas notre truc. Sur  sibilités offertes par le vélo pour aboutir à une amélioration de la mobilité : « Un  ce  plan,  Bruxelles  est  d’ailleurs  en  des défi s auxquels est confrontée Bruxelles à l’heure actuelle, c’est précisément  train de devenir un véritable problè- celui de la mobilité. Les routes de Bruxelles menacent tout prochainement d’être  me. Notre choix a de même été dicté  complètement saturées. Nous avons donc recherché une solution aux problèmes de  par d’autres considérations pratiques  congestion. En compagnie de nos partenaires, nous avons élaboré plusieurs formu- : nous disposons de peu d’espace de  les cyclistes, dans le cadre desquelles le logo et les couleurs de l’entreprise sont ap- parking et donc il nous fallait trouver  posés sur le vélo. Le casque et le cadenas sont compris dans le prix, de même qu’une  une solution alternative. Il est évident  assurance contre le vol et un entretien régulier. Mais ce n’est pas tout : notre ser- que le vélo lui ne prend que très peu  vice inclut de même des conseils en matière d’élaboration d’un plan de mobilité, un  de place. Enfi n, notre choix constitue  programme d’accompagnement ainsi que l’organisation de toutes sortes d’activités  aussi un geste en faveur de l’environ- ludiques. Nous sommes extrêmement heureux qu’une entreprise comme Voxbone  nement. Tout l’un dans l’autre, nous  partage notre vision des choses ; toutefois, si nous voulons vraiment faire changer  avons rapidement été convaincus de  les choses, nous avons besoin de l’appui de beaucoup plus d’entreprises encore à  l’utilité et de la nécessité d’une solu- Bruxelles. Est-ce que le vélo constitue une solution alternative durable et économe  tion. » en matière de mobilité ? Ça, c’est certain ; le vélo, c’est l’avenir ! » Plus d’infos :  www.becibike.be – [e-mail] – T [phone] N° 10 - DÉCEMBRE 2009 - ENTREPRENDRE © Fred Guerdin/Reportersenjeux La parole aux travailleurs,  Flora Nkuranga Nom : Flora Nkuranga Fonction : Sales Manager Âge : 27 ans Domicile : Etterbeek À quelle fréquence venez-vous en vélo ?  3 jours par semaine Motivation : « Le vélo me permet de pren- dre en bon départ le matin, tout en me  donnant un look original. Sa pratique est  aussi bonne pour la santé : elle contribue à  réduire les risques de maladies cardiovas- culaires. » La parole aux travailleurs,  La parole  aux travailleurs, Arnaldo Vargas Pablo Malagón Nom : Arnaldo Vargas Fonction : VoIP Engineer Nom : Pablo Malagón Âge : 27 ans Fonction :  Domicile : Anvers Senior Analyst Programmer12 À quelle fréquence venez-vous en vélo ?  Âge : 27 ans 4 jours par semaine Domicile : Etterbeek Motivation : « Le carburant est devenu cher ; c’est  À  quelle  fréquence  venez-vous  la raison pour laquelle je me rends à Bruxelles en  en vélo ? Tous les jours train. Grâce à mon vélo pliable, je peux ensuite très  Motivation : « Je pourrais utiliser  facilement rejoindre mon travail où j’arrive le sou- les transports en commun, mais  rire aux lèvres et plein d’énergie. » le  matin,  les  trams  et  les  bus  sont  bondés.  Par  contre,  vous  n’avez pas ce problème à vélo et  en  plus,  vous  pouvez  aussi  dé- La parole aux travailleurs,  couvrir de nouveaux endroits à  Bruxelles. »Vera Kljajevic Nom : Vera Kljajevic Fonction : Offi ce and HR Manager Âge : 35 ans Domicile : à 5 à 10 minutes À quelle fréquence venez-vous en vélo ? 2 à 3 jours par semaine Motivation : « J’alterne la marche et le vélo. C’est ma manière à moi de  bouger. En Suède, c’est tout à fait normal d’utiliser le vélo. Ce n’est vrai- ment pas diffi cile de pratiquer le vélo : cela requiert un certain temps  d’adaptation au début, mais cela devient vite une habitude. » La parole aux travailleurs,  Maosen Lin Nom : Maosen Lin Fonction : Technical Support Âge : 38 ans Domicile : Temse À quelle fréquence venez-vous en vélo ? “L’an prochain, je vais déménager à Etterbeek  et je l’utiliserai alors tous les jours !” Motivation : « Je suis très sensible à l’environnement et j’estime que tout le monde  doit faire un effort pour notre planète. Si Bruxelles pouvait devenir une ville cycliste,  ce serait le paradis sur terre ! » N° 10 - DÉCEMBRE 2009 - ENTREPRENDRE Photos : © Fred Guerdin/Reportersenjeux Comment encouragez-vous vos  aussi  un  rôle  :  nous  nous  motivons  dans  des  villes  comme  Amsterdam,  travailleurs à utiliser le vélo ? l’un  l’autre,  personne  n’a  envie  de  où les gens se rendent à leur travail  R. ULLENS : « Avant que nous prenions  rester à la traîne. À la longue, cet ef- en vélo. À ce niveau, Bruxelles a enco- la décision d’investir dans ce projet,  fet de groupe fi nit par se transformer  re un sacré bout de chemin à faire. » nous avons présenté en interne notre  en habitude. La pratique du vélo, ce  politique en matière d’usage du vélo.  n’est absolument pas diffi cile, il suf- Le point névralgique le plus  fréquemment invoqué est celui Nous escomptions un certain engage- fi t juste d’un petit changement dans  de l’infrastructure. ment dans le chef de nos travailleurs,  votre mentalité et vous voilà devenu  sans quoi cela n’avait pas beaucoup  cycliste. Simple, non ? » R. ULLENS : « C’est exact. Pour l’heure,  de sens. Les réactions ont été extrê- les cyclistes ne se bousculent pas sur  mement positives et nous constatons  Quel message Voxbone veut- les routes, mais il faut dire que rien  que le vélo est aussi réellement uti- elle adresser au monde en  n’est vraiment prévu pour eux. Une  introduisant ce système ?lisé. C’est un véritable succès ! Nous  piste  cyclable  fait  le  plus  souvent  entendons  ainsi  apporter  notre  pe- R. ULLENS : « Nous estimons de notre  défaut ou la situation est carrément  tite pierre à l’édifi ce en faveur de l’en- devoir  d’assumer  notre  responsabi- trop  dangereuse  pour  les  deux- vironnement  et  d’une  amélioration  lité  tant  vis-à-vis  de  la  population  roues.  Il  faudrait  que  le  gouverne- de la mobilité. » que  de  notre  société.  Nous  enten- ment propose certains incitants, tels  dons faire prendre conscience à nos  que des subsides ou des réductions,  La question que tout le monde  employés qu’ils travaillent pour une  pour motiver la population, mais j’ai  se pose naturellement, c’est :  société respectueuse de l’environne- l’impression  que  les  améliorations  est-ce que le CEO donne le bon  ment. Cette décision d’offrir des vélos  ne  deviendront  réalité  que  lorsque  exemple… ? est un fabuleux exemple permettant  le  nombre  d’utilisateurs  aura  ef- 13 R.  ULLENS  :  «  (rires)  Absolument  !  aussi de réellement promouvoir cette  fectivement  augmenté.  C’est  là  un  J’habite  à  Watermael-Boitsfort  et  je  pensée  écologique.  Nous  espérons  cercle sans fi n. C’est la raison pour  prends  le  vélo  chaque  fois  que  j’en  que d’autres entreprises suivront no- laquelle c’est aux entreprises à faire  ai la possibilité. C’est confortable et  tre exemple. » le déclic : si nous voulons vraiment  j’arrive de plus relax au bureau. Il va  saisir  le  problème  à  bras-le-corps,  de soi que la pression sociale joue elle  Le vélo s’inscrit-il dans le profi l  c’est  aujourd’hui  que  nous  devons  de modernité que votre société  prendre  des  actions.  Chaque  entre- souhaite adopter ?  prise doit réfl échir à sa politique de  R. ULLENS : « Voxbone est une entre- mobilité.  Malheureusement,  celle- prise  jeune  composée  de  collabora- ci fait parfois défaut dans certaines  teurs  enthousiastes  et  dynamiques.  d’entre elles. Voxbone  Our  employees  are  essential  to  our  Loin de moi l’idée de nier le problè- business  success,  you  know.  Aussi,  me d’infrastructure, mais il ne faut en un coup d’œil  nous  nous  efforçons  de  créer  pour  pas non plus exagérer : en cherchant  eux un environnement de travail at- un petit peu, il est tout à fait possi- � � créée en 2005 trayant et stimulant. Nous avons ain- ble de trouver un itinéraire cycliste  � � leader  mondial  du  marché  si d’ores et déjà installé un baby-foot  alternatif.  Bruxelles  est  d’ailleurs  des communications VoIP dans  notre  cafétéria  ;  nous  offrons  une superbe ville à sillonner en vélo.  � � propose des numéros de té- plusieurs sortes de boissons, du café  Et plus les cyclistes seront nombreux  léphone  aux  entreprises  et  sur les routes, plus les automobilis-et des fruits, et nous organisons deux  autres opérateurs fois par an du team-building à la Côte  tes seront obligés de les prendre en  � � implantations  à  Bruxelles,  ou  dans  les  Ardennes.  Le  Beci  Bike  considération. » Singapour et Los Angeles Project  s’inscrit  parfaitement  dans  � � entreprise à vocation inter- notre politique.  Dernière question : pourriez-vous  nationale  e