JAP207 – ARCHITECTURE - 1/46 L'ARCHITECTURE DE L'HABITAT JAPONAIS ...
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JAP207 – ARCHITECTURE - 1/46 L'ARCHITECTURE DE L'HABITAT JAPONAIS ...

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JAP207 – ARCHITECTURE - 1/46

L’ARCHITECTURE DE L’HABITAT JAPONAIS, DE LA PREHISTOIRE A LA PERIODE
CONTEMPORAINE.


1. Les connaissances.

eAu Japon, les villes sont construites majoritairement en bois, du moins jusqu’au 20 siècle : ce matériau
est hautement périssable et surtout sujet aux incendies (causes naturelles, accidents, guerre…). On
retrouve néanmoins des pieux, des échelles et des coquillages qui datent de la période ancienne. Nous
avons donc peu d’informations, en comparaison de celles sur l’architecture européenne (la pierre,
matériau plus durable, est beaucoup plus utilisé en Europe). Ainsi, la plupart de nos connaissances sur
l’architecture japonaise se trouvent dans les textes. Cependant, étant en général écrits par des lettrés
appartenant à l’élite, on retrouve peu de détails sur les habitats modestes.

A partir de l’époque de Muromachi , sous l’influence grandissante des maîtres de thés, de grands
changements se produisent dans l’architecture qui évolue vers plus de simplicité. A l’époque de Meiji
, avec le début de l’occidentalisation, les grands bâtiments officiels sont reconstruits à la manière
occidentale, mais l’habitat, lui, ne subit pas cette influence. Puis après le grand tremblement de terre de
1923, de nouveaux architectes vont adapter la tradition au modernisme, et l’habitat commencera son
évolution.


2. L’environnement géographique.

Le Japon se situe dans l’hémisphère Nord. Kyôto , vers le centre de Honshû , se trouve à la
latitude 35° Nord. Cette ville se situe dans la région de Nara et Ôsaka (le Kinai ),
considérée comme le berceau de la civilisation japonaise. C’est là qu’apparaissent les modes, les
fondations historiques du bouddhisme, de l’architecture et des jardins…

Il y a 4 saisons au Japon et un climat tempéré de type insulaire. Dans la partie centrale, l’hiver est doux
avec un temps sec, mais l’été, avec l’influence de la mousson, le temps est chaud et humide (30 – 36°). La
période des pluies se déroule de juin à septembre, accompagnée par des typhons. Dans le bassin du
Yamato , le climat est plutôt méridional. Côté Mer du Japon (Nihon-kai ), il est plus froid et
sec en hiver. Et du côté Pacifique, il est plus doux et plus humide.

La végétation est de ce fait très luxuriante et variée : il y a beaucoup plus d’espèces végétales au Japon
qu’en Europe. Sur les pentes des montagnes mais aussi autour des villes, on trouve beaucoup de chênes
(kashi ) jusqu’à 300m, puis des hêtres (buna ou shî ) et des pins rouges (akamatsu ). Côté
Mer du Japon, on trouve d’immenses forêts cultivées de cryptomères tel le sugi ou le cyprès du Japon
(hinoki ou ). Les sugi poussent rapidement et sont très droits : ils sont donc utiles à la fabrication de
poteaux. Quant aux cyprès, ils donnent du bois de très bonne qualité, largement utilisé dans la
construction. Pour finir, dans les plaines (notamment au Sud de Kyôto), on trouve de grandes forêts de
bambous (take ).

Le relief est accidenté et les 4/5 du territoire sont occupés par des massifs montagneux. Ainsi, la
montagne n’a pas été constructible avant la période contemporaine. Mais aujourd’hui encore, les zones
montagneuses sont en grande partie inhabitées. Néanmoins, de tout temps, les hommes ont été en contact
avec les montagnes : en général, les hameaux de la période préhistorique se situaient à la fois à proximité
des forêts (elles-mêmes sur les montagnes) et à côté des plaines. Les grandes villes se sont quant à elles
insérées dans les grandes plaines et sont donc entourées par les montagnes.

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JAP207 – ARCHITECTURE - 2/46

3. Zone ethno géographique.

Le Japon rappelle les zones rizicoles de l’Asie du Sud-Est par son architecture végétale : utilisation de
bois, paille, papier de riz, chaume, roseaux, écorces d’arbres, bambou…

L’écorce des arbres sert à fabriquer les toitures des sanctuaires shintô et à décorer le plafond des
maisons. Le bambou est utilisé pour construire les armatures des bâtiments car il est souple et solide (la
souplesse des matériaux est nécessaire en cas de tremblement de terre). On continue même de s’en servir
après la seconde Guerre Mondiale. Il est surtout utilisé par les hommes de milieux modeste, les
earistocrates le dédaignant jusqu’au 17 siècle. Il y en a à profusion près des villes, ce n’est donc pas un
matériau rare. On va même l’utiliser pour les barrières dans les jardins.

A l’époque Sengoku , on utilise la pierre pour les châteaux (plus résistante aux attaques ennemies
que le bois). Le savoir faire de la pierre est peu répandu (même si avec la terre et la brique, elle finira
aussi par servir à la construction) : le bois est en effet préféré car il est plus souple à traiter et facilite de ce
fait la reconstruction en cas de séisme.


4. La valeur immobilière.

Cette préférence pour les matériaux « souples et naturels » décrit bien cette culture de l’éphémère qui
prédomine au Japon : on est beaucoup moins attaché à la construction, on préfère pouvoir rebâtir plus
facilement plutôt que de s’embêter à restaurer.

La transmission de la maison en tant qu’objet est une valeur très forte dans la culture française, mais elle
ne représente que peu de chose au Japon. En effet, là-bas, une maison est construite de manière à durer le
temps d’une vie, celle de l’individu qui y habite, et à sa mort, on va plutôt détruire la maison et la
reconstruire pour la nouvelle génération (ceci ne s’applique pas aux temples bouddhiques).

La conception japonaise du patrimoine architectural est donc très différente de la nôtre. Il existe peu
d’anciens bâtiments classés au Japon car ce sont les propriétaires qui doivent faire la demande de
classification.

Il n’existe pas non plus d’architecture shintô très ancienne (le sanctuaire d’Ise , détruit puis
reconstruit en théorie tous les vingt ans, est contemporain du Hôryû-ji de Nara). Cela s’explique
sans doute par le fait qu’à l’origine, il n’existait pas de sanctuaire à proprement parler dans la pratique
shintô mais juste un édifice provisoire utilisé les jours de matsuri dans lequel la divinité descendait
s’installer le temps de la célébration. A la fin de la fête, l’édifice était détruit. La valeur d’un temple est en
fait la valeur du lieu où descend la divinité et non celle du bâtiment lui-même. Ä

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