Jean GARRIGUES,Les scandales de la République. De Panama à l ...

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Jean GARRIGUES,Les scandales de la République. De Panama à l ...

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• Publié par: uhezyxuk
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• Langue: Français

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questions de communication, 2005, 7

Jean G ARRIGUES ,Les scandales de la RÈpublique. De Panama ‡ lÕaffaire Elf. Paris, R. Laffont, 2004, 490p.

Professeur dÕhistoire contemporaine, et prÈsident du ComitÈ dÕhistoire parlemen- taire et politique qui rassemble des historiens et des politistes, Jean Garrigues e est spÈcialiste de la vie politique sous la III RÈpublique et des relations entre pouvoir Èconomique et pouvoir politique. Sur ces sujets, il est lÕauteur dÕune douzaine dÕou- vrages et de plus dÕune trentaine dÕarticles, ‡ la fois dans des collections et revues universitaires et des publications de vulgari- sation scientifique. Ici, on touche ‡ un point central pour comprendreLes scandales de la RÈpublique. De Panama ‡ lÕaffaire E.lfEn effet, deux lectures peuvent en Ítre faites, que lÕon se place du point de vue des attentes universitaires ou de celles dÕun texte ‡ diffusion Èlargie.

LÕouvrage est de belle facture et dÕexcel- lente lisibilitÈ gr‚ce ‡ une impression en grands caractËres. Il ne manque pas de force dÕattraction, ‡ la fois par son objet qui aiguise lÕappÈtit de connaissance face ‡ un thËme qui sÕinscrit dans le clair-obscur, et par la perspective dÕ´ ausculter ª sur le temps long pas moins dÕune quarantaine dÕaffaires e ee qui ont marquÈ les III , IVet VRÈpubliques. ´ Le double pari de ce livre, cÕest de raconter et de comprendre ª, insiste Jean Garrigues (p. 13) qui, en historien, retient un plan dÕexposition chronologique orga- nisÈ en six parties. Un premier point a trait ‡ lÕ´ invention du scandale ª durant les e premiËres dÈcennies de la IIIRÈpublique : scandale des dÈcorations impliquant Wilson, le gendre du prÈsident GrÈvy, celui des ´ chÈquards ªde Panama ou des liens entre ´ RÈpublicains historiquesª et milieux dÕaf- faires, ‡ lÕexemple du gouverneur du CrÈdit foncier Albert Christophle ou de Maurice Rouvier. Elle-mÍme nÈe de lÕaffaire Dreyfus, la RÈpublique radicale est ensuite ÈtudiÈe pour avoir donnÈ lieu au scandale des fiches du ministËre de la DÈfense, ‡ plusieurs faillites bancaires impliquant des personna- litÈs politiques (Caillaux, Berthelot, OustricÉ) et bien s˚r ‡ lÕaffaire Stavisky, qui donne ‡ voir autant quÕalimente la montÈe de lÕantiparlementarisme dans les annÈes

e 30. En rÈaction, le rÈgime de la IV RÈpublique affiche son objectif de couper le cordon entre les Èlites politiques et le monde des affaires. Pour autant, il nÕy a pas de point dÕarrÍt Ð les responsables commu- nistes et les milieux anticolonialistes se chargent de le dÈnoncer en pleine guerre froide et guerre dÕIndochine.Ainsi lÕauteur sÕintÈresse-t-il au ´ scandale du vin ª au ministËre du Ravitaillement, celui des ´ bons dÕArras ª qui voit le dÈputÈ gaulliste et ancien rÈsistant,Antoine Bauny Chalvet de RÈcy, pris dans un vol au TrÈsor, lÕaffaire Boutemy, cet intermÈdiaire Èlectoral du CNPF qui devient ministre du gouverne- ment de RenÈ Mayer alors quÕil sÕest activement compromis sousVichy, enfin les affaires liÈes ‡ la guerre dÕIndochine: ´ LÕaffaire des gÈnÈrauxª (la diffusion dÕun rapport confidentiel auVietminh), le trafic des piastres (jeu sur les opÈrations de change) ou les fuites au sein du comitÈ de la DÈfense nationale.Au temps de la RÈpublique gaullienne, ce sont dÕabord des opposants qui sont impliquÈs en 1959 dans deux scandales: celui dit des ´ ballets roses ª, parties fines auxquelles AndrÈ Le Troquer, figure de la SFIO et ancien rÈsistant, aurait pris part, et celui de lÕattentat de lÕObservatoire, prÈsentÈ tantÙt comme le fait des partisans de lÕAlgÈrie FranÁaise, tantÙt comme un coup organisÈ par FranÁois Mitterrand lui-mÍme. Les scandales touchent ensuite les milieux gouvernemen- taux, ‡ mesure que se tendent les rapports entre ´ gaullistes historiques ª et giscar- diens. Jean Garrigues Èvoque lÕenlËvement de Ben Barka, la faillite immobiliËre duPoint du Jouret du projet dÕamÈnagement de La Villette, les malversations de comptes de SociÈtÈs civiles immobiliËres (SCI), prÈsi- dÈes par des dÈputÈs UDR parisiens, les dossiers de Gabriel Arenda au ministËre de lÕ…quipement touchant Albin Chalandon, etc. Ensuite, lÕauteur pointe les ´ liaisons dangereuses ª de la prÈsidence Giscard, marquÈe par la proximitÈ entre milieux Èconomiques et gouvernementaux, ‡ lÕexemple des affaires Dassault, de lÕassas- sinat du prince de Broglie ou des diamants offerts par Bokassa au prÈsident. Une large sixiËme partie de lÕouvrage concerne les annÈes 80-90. Face au programme de ´ grand mÈnage ª du parti socialiste qui

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