« L'imaginaire espagnol dans la représentation de l'Islam et la
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Alain Desjacques - Université Lille 3 Lieux et figures de la barbarie, CECILLE - EA 4074, Université Lille 3
« Y-a-t-il une civilisation de Barbares ?
Le cas des Mongols dans l’histoire »
1
L’association des deux termes, civilisation et barbare, juxtaposés ainsi, pourrait paraître a priori incongrue ou du moins antinomique ou contradictoire car il est communément admis que la définition de l’un se fait en opposition à l’autre, que, partant du
point de vue du civilisé, le barbare c’est l’autre, c’est à dire l’étranger à une civilisation
donnée prise comme référence, la sienne de préférence. Cet égocentrisme civilisationnel des sociétés découle pour ainsi dire d’une nécessité d’identité et de cohésion collective qui les justifie par rapport à ce qui est hors du centre, c’est à dire hors de nous qui sommes au
centre du monde, par rapport à ce qui se trouve à l’extérieur, aux alentours, aux frontières. Les exemples dans l’histoire ne manquent pas qui illustre l’universalité de cet égocentrisme, souvent accompagné d’un sentiment d’orgueil national et de supériorité outrancière qui va de
paire avec le mépris, le dédain, le racisme.
L’usage du mot « barbare » est sans très ancien et son champ sémantique s’est modelé au cours des siècles voire des millénaires, car d’après Ernest Weidner, cité par André Rousseau, le terme de « barbare » serait d’origine akkadienne et sumérienne, soit pas moins de trois à quatre mille ans avant notre ère. Il est étonnant de voir, au passage, qu’un mot si ancien, ayant été repris avec peu de variations linguistiques par des hautes civilisations qui se sont succédées, soit encore employé à notre époque, dans un sens si peu
altéré mais avec une valeur contemporaine péjorative marquée, comme par exemple, pour
qualifier les Nazis de la seconde guerre mondiale, dans des expressions telles que les «
barbares nazis », qui n’est pas sans rappeler les Germains venus du Nord envahissant l’empire romain ; ou encore l’expression de « hordes de barbares nazis », en référence aux Barbares d’Asie centrale, comme les Huns par exemple, déferlant sur l'Europe. Ainsi, le
barbare draine avec lui une image négative. Dans une perspective de synthèse, A.
Rousseau (cité en bibliographie) a déterminé cinq traits distinctifs quasiment atemporels,
prêtés au barbare :
- Le barbare est celui dont on ne comprend pas la langue et qui s’exprime mal dans notre
© CECILLE 2008
Pour citer cet article : par Alain Desjacques, « Y-a-t-il une civilisation de Barbares ? Le cas des Mongols dans l’histoire », in Lieux et figures de la barbarie, CECILLE – EA 4074, Université Lille 3, 2006-2008. (Obligation de citer l'auteur original de cet article, interdiction de toute modification et de toute utilisation commerciale sans autorisation préalable)
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