L'Ode symphonique de « Gotama le Buddha » (1989) de Ifukube Akira ...
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L'Ode symphonique de « Gotama le Buddha » (1989) de Ifukube Akira ...

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115
Frédéric Girard
École Française d’Extrême-Orient, frederic.girard@efeo.fr
L’Ode symphonique de « Gotama le Buddha » (1989)
de Ifukube Akira
(1914-2006)
Les compositeurs de musique japonais de l’époque contemporaine partagent des problématiques communes avec les créateurs, les penseurs, les intellectuels et les interprètes qui ont été ou qui se sont confrontés au monde occidental : comment intégrer des savoirs nouveaux venus de l’extérieur sur un socle japonais ? Quel sens revêtent ces connaissances et ces techniques nouvelles dans le cadre du développement historique du Japon actuel ? Bien des essais d’analyses ont été avancés par des observateurs extérieurs, et bien des attitudes différentes se sont fait jour parmi les acteurs de l’histoire japonaise. À l’image plus ou moins trompeuse d’une occidentalisation identifiée à une modernisation succède celle d’un post-modernisme qui s’identifie à un retour aux racines culturelles nippones. On pressent que ce type de problématique est assez trompeur et n’aborde pas toujours les questions de front, bien qu’elles aient la vie longue et captent toujours l’attrait des interprètes un peu trop pressés et rapides. Une vision longue de l’histoire japonaise laisse entrevoir d’autres perspectives : pays insulaire, le Japon laisse pénétrer, qu’il le veuille ou non, des éléments extérieurs qu’il intègre non sans opérer des choix et des sélections. Il accumule les données externes et exogènes sans exclure pour autant celles qu’il a acceptées antérieurement. À l’image de sa langue qui est « agglutinante », il intègre et compose, dans une structure certes, mais sans offrir l’aspect d’un monolithisme. La musique deGagakuխָ, musique de Cour chinoise à l’origine, a été interprétée au Japon à ses débuts par des Coréens dans le cadre de cérémonies bouddhiques, qui étaient proches des milieux de Cour. Ces Coréens faisaient partie de la couche élitiste de la société japonaise et étaient le fer de lance des e e savoirs et des techniques aux VI -VIII siècles, si bien qu’ils étaient parfaitement intégrés à la société japonaise et ne se distinguaient qu’à peine des Japonais pas plus que ceux-ci ne les discriminaient de façon rabaissante, loin de là. LeGagakuaux yeux d’un est, compositeur moderne tel Mayuzumi Toshirô(1929-1997), considéré de nos jours comme représentatif de la culture japonaise, et personne ne s’en étonne. Un élément exogène est maintenant perçu comme endogène et comme définissant une japonité. Il
e Religiosité et Musique au XX siècle, sous la responsabilité de Nathalie Ruget – MINT-OMF – 20 nov. 2008
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