La chasse aux lièvres
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La chasse aux lièvres

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M
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4
La chasse
aux lièvres
L
e
Pilier de Saint-Landry
(Cl. 18604-18606), actuellement en cours de restauration au Centre
de Recherche et de Restauration des musées de France, ne fut pas la seule sculpture mise au jour lors de la
démolition de l'église Saint-Landry, en 1829 sur l'Île-de-la-Cité. De l'ensemble de cette découverte, deux
autres oeuvres antiques sont aujourd'hui conservées dans le
frigidarium
des thermes de Cluny : le
Relief
aux captifs
(Cl. 18610) et la
Chasse aux lièvres
(Cl. 18609). L'ensemble des sculptures gallo-romaines de
Saint-Landry fut en effet acquis par A. Du Sommerard en avril 1840 ; seules oeuvres antiques de sa
collection, elles méritent à ce titre notre attention.
L
'église Saint-Landry, située au nord de l'île, à l'emplacement de l'actuel Hôtel-Dieu, fut déclarée
Bien national en 1790 et vendue comme tel en 1792. Transformée par ses premiers acquéreurs en atelier de
teinturerie puis en menuiserie, elle devint en août 1827 la propriété d'A. C. Richard. Ce dernier décida d'y
ériger une demeure et entreprit donc la destruction de l'église en juin 1829.
A
pparut, lors des travaux, au niveau du bas-côté sud, à une profondeur de 3,24 m, un mur dont
la maçonnerie contenait plusieurs pierres ornées de bas-reliefs. Ce mur de pierres sèches se révéla être une
section du rempart qui, au Bas-Empire, ceinturait l'Île-de-la-Cité. Devant l'ampleur de la découverte, la plus
importante depuis la mise au jour en 1711 des blocs du
Pilier des nautes
, une commission de savants
fut nommée. Composée de membres de la Société des Antiquaires de France - J.-A. Dulaure, J. Jorand
et A.-P. M. Gilbert - elle publia une série d'articles et de conférences. Si l'attention se concentra
essentiellement sur le
Pilier de Saint-Landry
, que l'on désignait alors comme autels votifs, la
Chasse aux lièvres
fut gratifiée du titre, quelque peu usurpé, de relief allégorique. Les savants de la Société des Antiquaires
pensaient en effet que ces trois blocs de calcaire figuraient : “une grande victoire ; les lièvres, emblèmes de
poltronnerie, poursuivis, poussés dans un filet, ne représenteraient-ils pas des troupes de fuyards
poursuivis et pris, par un stratagème de guerre, dont le filet pouvait être le symbole ?”.
C
ette frise de calcaire, aujourd'hui composée de trois blocs, se lit de manière continue de droite
à gauche ; aussi est-il probable que nous soit parvenu l'ensemble de la scène. A droite, trois chiens excités
par un amour bondissent à la poursuite de deux lièvres poussés dans un filet. Celui-ci est maintenu par
un deuxième amour accroupi alors que derrière lui, un de ses deux compagnons retient en laisse un
quatrième chien.
Lutèce, fin II
e
-début III
e
siècles
Calcaire ; H : 0,50 m ; L : 3,30 m ; P. max. 0,25 m ; Cl. 18609
6, place Paul Painlevé, 75005 Paris
Service culturel. Tél. 01 53 73 78 16
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