LA FACE FLAMANDE DE MONNA LISA : UNE APPROCHE DE LABORATOIRE par ...
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LA FACE FLAMANDE DE
MONNA LISA
: UNE APPROCHE DE LABORATOIRE
par Bruno MOTTIN
Conservateur au Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France
(C2RMF), Paris
La question de l’influence de la peinture flamande dans l’oeuvre de Léonard de Vinci a été
abordée à plusieurs reprises. Dès 1964, Sir Ernst Gombrich
1
a démontré que l’art de Léonard
aurait été inconcevable sans sa connaissance de la peinture à l’huile, notamment pour les
possibilités qu’elle offrait dans le rendu des textures grâce aux variations des effets de lumière
en fonction des surfaces rencontrées. Le sujet a été repris par Liana Castlefranchi Vegas dans
son fondamental ouvrage
Flandres et Italie
2
, puis par Paula Nuttall, dans son récent
From
Flanders to Florence
3
. Cet auteur s’est intéressé spécialement à
La Joconde
et écrit que
«
Monna Lisa
serait inconcevable sans le précédent des modèles néerlandais. Cette image est
si fameuse et si souvent reproduite que l’on est presque surpris de s’apercevoir qu’il s’agit, en
fait, d’un portrait dans le style de Memling habillé à la mode du cinquecento »! Elle décèle
l’influence de Memling dans la vue panoramique de l’arrière-plan, dans la structure du
paysage avec ses routes sinueuses, l’eau, le pont et les montagnes brumeuses, dans la loggia à
colonnettes, dans la pose du modèle et la tête se silhouettant sur le ciel ainsi que, bien sûr,
dans l’usage de la peinture à l’huile.
Ces observations pertinentes, bien qu’un peu radicales, sont d’autant plus surprenantes que
La
Joconde
(illustration 1)
est un tableau tardif dans l’oeuvre de Léonard de Vinci. Lorsqu’il
commence le portrait de Lisa Gherardini, épouse du marchand de soie Francesco del
Giocondo, en 1503, l’artiste a déjà 51 ans ; il a derrière lui la plus grande partie de sa carrière
et a peint les portraits de
Ginevra Benci
(1474-1476),
Cecila Gallerani
(vers 1490) et de
La
Belle Ferronnière
(vers 1490-1495) dont aucun ne réunit autant de traits flamands.
1
Sir Ernst GOMBRICH, « Light, Form and Texture in Fifteenth-Century Painting »,
Journal of the Royal
Institute of Art
, 112 (1964), p. 826-849.
2
Liana CASTELFRANCHI VEGAS,
Italia e Fiandre nella pittura del’400
, Milan, Jaca books, 1983
(traductions françaises : Milan, Jaca books, 1983 et Anvers, Mercator, 1984)
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