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Le 1er octobre dernier, c'était au tour de la ferme d'élevage Aux ...

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Extrait

Il était un FOIE…
Les systèmes de production animale actuels font face à de nombreuses critiques et
controverses. Ainsi, le 1
er
octobre dernier, c’était au tour de la ferme d’élevage
Aux Champs
d’Élisé
d’être contraint de défendre publiquement ses pratiques d’élevage, lors d’une conférence
de presse à Montréal. En effet, ce producteur de foie gras de Marieville, en Montérégie, est tenu
sur la sellette par le réseau d’action globale (RAG) pour la défense des droits des animaux. Cette
fois, les accusations portent sur le mauvais traitement lors de l’abattage des canards, toutefois la
véritable polémique entourant la production de foie gras est définitivement le gavage forcé de ces
oiseaux.
[1]
Fleuron de la gastronomie française depuis longtemps, le foie gras ne cesse d’augmenter
en popularité auprès des consommateurs québécois. À l’état naturel, les oiseaux migrateurs
pratiquent l’auto-gavage, en vu de leurs voyages biannuels. Cette
suralimentation, en période de migration, leur vaut une accumulation de
graisse dans les tissus périphériques, d’où l’idée du gavage en condition
d’élevage. La production de foie gras nécessite une ingestion de maïs
telle, que les graisses produites par le foie n’arrivent plus aux tissus par
les mécanismes naturels de transport et sont emmagasinées dans cet
organe. Selon le rapport du
Comité scientifique de la Commission
Européenne de la santé et du bien-être des animaux
, « le fonctionnement normal du
foie est
sérieusement altéré chez ces oiseaux au foie hypertrophié en fin de gavage, ce niveau de stéatose
doit être considéré comme pathologique»
[2]
. Pour le reste, les conditions d’élevage de ces oiseaux
en termes d’accès à l’eau, d’espace, d’environnement sont semblables aux autres productions
québécoises.
Décidément, le bien-être animal est un terme vaste qui englobe le bien-être physique et
mental de l’animal. Il devient d’autant plus difficile de juger de celui-ci
dans le contexte de la production animal d’aujourd’hui. Une chose est
sûre, c’est la société qui, par son pouvoir d’achat, décide du niveau de
bien-être, qu’elle veut offrir à ses animaux. Le foie gras reste néanmoins
un délicieux produit du terroir québécois, mais à quel prix !
Ariane Bornais, CEBA.
[1]
J.-C.G., La terre de chez nous, vol.78, n°35, semaine du 4 octobre 2007, page 9.
[2]
Le texte complet de ce rapport est disponible sur
le site de l'Union Européenne
.
Autres références bibliographiques :
Bergeron Renée, Comportement et bien-être animal, San-19924, Faculté des sciences de
l’agriculture et de l’alimentation, Université Laval, p.111.
Aux Champs d’Élisé, l’histoire du foie gras,
www.auxchampsdelise.com
.
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