LE BULLETIN DE DOCTRINE ET D'INSTRUCTION DE L'ARMÉE DE TERRE
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Langue Français

Extrait

Le Bulletin de doctrine et d’instruction de l’Armée de terre
120
Le major S.J. Bowes
D
ans des circonstances idéales,
l’attribution de ressources pour
la défense nationale est un processus
complexe pour les démocraties libérales.
Au cours de périodes de paix
prolongées, alors qu’aucune menace
militaire identifiable ne met en péril la
sécurité nationale, l’exercice est encore
plus difficile.
L’équilibre recherché entre
des parties qui cherchent à s’accaparer
les rares ressources disponibles n’est
pas sans rappeler le problème du
citoyen moyen qui doit déterminer
jusqu’à quel point il doit être assuré « au
cas où ».
Même une analyse
stratégique poussée se révèle souvent
insuffisante pour écarter les étroites
considérations de politique intérieure.
Au Canada, ce processus est encore
plus compliqué.
Le Canada se trouve
sur la frontière nord de la seule
superpuissance du monde, qui est aussi
son principal partenaire commercial et
qui estime depuis fort longtemps que la
sécurité du Canada fait partie de sa
propre sécurité.
Il est encore plus
difficile de déterminer le budget qu’il
convient d’allouer à la défense et la
structure de la force à entretenir.
Lorsque les ressources sont limitées, la
structure et la capacité des forces
doivent garantir une efficacité optimale
permettant de faire face efficacement à
des contingences diverses.
En tout état de cause, la sécurité du
Canada est intimement liée au maintien
de la stabilité internationale.
Dans ce
contexte, les Forces canadiennes (FC)
doivent s’assurer que leur posture
assure au pays les capacités militaires
requises pour faire face à l’évolution de
la situation internationale.
Toute
évaluation des types de forces militaires
nécessaires doit tenir compte de très
nombreuses influences, depuis les
questions de politique intérieure
jusqu’aux développements survenant
chez nos alliés et dans les pays
d’optique commune.
Compte tenu de
facteurs comme l’incertitude liée au
nouvel ordre mondial, les intérêts en
matière de politique étrangère, la
tendance axée sur les opérations
multinationales, la projection de force
et la nécessité d’intervenir rapidement
en cas d’opérations de contingence, la
structure des FC doit supporter une
plage
étendue
de
capacités
En ce qui concerne la création d’un
RCL de la taille d’un bataillon, il ne s’agit
pas ici de compliquer le problème en
invoquant l’acquisition de systèmes ou
la mise sur pied d’une organisation qui
excède les moyens actuels ou futurs de
l’Armée de terre.
Cet article ne porte
pas non plus sur les détails
organisationnels d’un RCL; il s’attarde
plutôt sur le concept opérationnel d’un
RCL et sur les différentes tâches qui
pourraient être confiées au RCL afin de
montrer sa souplesse, son employabilité
et sa pertinence.
À la suite d’une brève
analyse de la structure présente de la
Force terrestre, il sera démontré que
l’Armée de terre possède les ressources
nécessaires à la mise sur pied d’une telle
organisation.
Compte tenu des limites
de cet article, la question du
développement de la doctrine
canadienne pour permettre l’utilisation
d’un RCL n’est pas abordée car, selon
l’auteur, il ne s’agit pas vraiment d’un
problème.
2
De même, les points de détail
comme l’état final du Corps blindé et de
l’Armée de terre (quelles unités
disposeraient de quel matériel) et les
impacts potentiels sur des brigades en
particulier ne sont pas traités, sauf s’il
s’agit d’aspects clairement liés à
l’établissement d’un RCL.
L
E
C
ANADA
ET
LE
NOUVEL
ORDRE
MONDIAL
À l’échelle mondiale, il n’y a
actuellement aucun risque de conflit
entre grandes puissances, mais dans de
nombreuses régions, la situation est
instable et imprévisible.
Il existe des
conflits à l’intérieur de certains États ou
entre des États et ces conflits sont liés à
U
N
RÉGIMENT
DE
CAVALERIE
LÉGÈRE
(RCL)
POUR
L
’A
RMÉE
DU
C
ANADA
Le major S.J. Bowes
opérationnelles; toutefois, l’Armée de
terre et, en particulier, le Corps blindé
ne sont pas organisés en conséquence.
La structure actuelle et le matériel limité
des trois régiments blindés ne
permettent pas une capacité de combat
cohérente et polyvalente, au niveau de
l’unité, et ce pour tout le spectre
d’intensité des conflits.
Par
conséquent, pour maximiser les
capacités opérationnelles dans le
contexte de ressources limitées,
l’Armée de terre devrait mettre sur pied
un régiment de cavalerie légère (RCL)
1
au sein du Corps blindé pour pouvoir
faire face rapidement et avec souplesse
à diverses contingences.
« La seule chose plus difficile
que de faire entrer une
nouvelle idée dans la tête
d’un militaire, c’est d’en
chasser l’ancienne. »
Captain Sir Basil Liddell Hart
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