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Extrait

Les avantages de la certification MSC 10 ans de certification Pêche durable MSC
Sommaire
Le mot du Directeur Général Une déferlante de changement : les 10 premières années du MSC Carte des pêcheries certifiées MSC Langouste d’Australie occidentale Hareng de la Tamise Saumon d’Alaska Hoki de Nouvelle-Zélande Coque de Burry Inlet Maquereau de ligne de Cornouaille Britannique Langoustine du Loch Torridon Légine à la palangre de Géorgie du Sud Merlu du Cap Langouste de Baja California Colin d’Alaska Sole, hareng et maquereau de Hastings Cabillaud du Pacifique à la palangre (Alaska, Mer de Béring et des Îles Aléoutiennes) Poisson des glaces d’Australie
Flétan du Pacifique Nord
Hareng de la mer du Nord (Pelagic Freezer Trawler Association)
Morue charbonnière du Pacifique Nord
Sandre du Lac Hjälmaren
Coquille Saint-Jacques de Patagonie
Thon Germon du Pacifique (American Albacore Fishing Association)
Bar du North Eastern Sea Fisheries Committee
Crevette rose d’Oregon
Hareng de la Mer du Nord (Astrid Fiske)
Lacs et Coorong, Australie du Sud
Lieu noir de la Mer du Nord et de l'Arctique Nord-Est (Norvège)
Hareng de la Mer du Nord du (Scottish Pelagic Sustainability Group)
Crevette nordique du Canada / Crevette nordique du Golfe du Saint-Laurent et du Chenal Esquiman
Crabe des neiges et flet à tête plate à la senne danoise de la Fédération des Pêcheries de Kyoto
Crevette nordique du Canada / Crevette nordique du Golfe du Saint-Laurent et du Chenal Esquiman
Lieu noir de la Mer du Nord (Allemagne)
Maquereau (Scottish Pelagic Sustainability Group)
Cabillaud et Églefin d’Arctique Nord-Est
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Photo de couverture : pêcherie de maquereau de ligne du Sud-Ouest, Royaume-Uni © John Spaul ; Pêcherie de merlu du Cap, Afrique du Sud © John White / MSC ; Thon Germon Pacifique de l'American Albacore Fishing Association, États-Unis © Fishes Holding BV ; Morue charbonnière Pacifique Nord des États-Unis, États-Unis © Peter Thompson ; Cabillaud et haddock Arctique Nord-Est de Domstein Longliner Partners, Norvège © Alice Blålid ; Saumon d’Alaska, États-Unis © Chris Arend Photography ; Langouste de Baja, Mexique.
Le mot du Directeur Général
Cette année, le MSC célèbre dix ans de partenariats et de progrès. Il y a dix ans en effet, les premières pêcheries entraient dans le programme du MSC. Afin de marquer cet événement, ce livret présente et célèbre toutes ces réussites, et donne la parole aux pêcheurs pour raconter leur histoire.
Lorsqu'on regarde le chemin parcouru, on s’aperçoit que le travail réalisé est formidable. Suite à l’effondrement des pêches de cabillaud dans les Grands Bancs, WWF et Unilever se sont rassemblés autour d'un projet commun: celui de créer un programme articulé autour du marché et destiné à promouvoir et encourager une pêche durable. Les deux organisations se sentaient intimement concernées par l’avenir et la productivité de nos océans ainsi que par la durabilité des approvisionnements en produits de la mer. C’est ainsi que le MSC a vu le jour, afin de servir d’organe de certification et de programme d’écolabellisation destiné à reconnaître et récompenser les pratiques de pêche durables et respectueuses de l’environnement. Plus important encore, pour permettre
aux consommateurs de faire le « meilleur choix environnemental » grâce à ce label. Nous sommes devenus une ONG pleinement indépendante, opérationnelle et internationale en 1999.
Dix ans ont passé. Comme le démontre l’histoire de ces pêcheries pionnières, l’augmentation de la demande en produits de la mer certifiés durables par un tiersa a contribué à une évolution positive de la façon dont sont exploitées nos mers et océans. À l’heure actuelle, plus de 150 pêcheries dans le monde sont engagées à un stade plus ou moins avancé dans le processus d’évaluation du MSC. Ces pêcheries débarquent plus de 6 millions de tonnes de produits de la mer – soit environ 7 % des captures sauvages annuelles au niveau mondial.
Le MSC doit énormément aux pêcheries qui figurent dans ce livret– ce sont les 42 premières à avoir été certifiées MSC. Elles ont fait preuve du courage, de l’engagement et de la vision nécessaires pour s’investir dans un programme qui était alors récent et en pleine évolution ; elles ont créé le socle dont dépend désormais un marché des produits de la mer durables en rapide évolution. Nous sommes par conséquent extrêmement redevables envers les nombreuses entreprises et les qui, partout dans le monde, ont placé la durabilité au cœur de leurs stratégies d’approvisionnement. À ce jour, le marché des produits certifiés MSC est évalué à plus de 1,5 milliards de dollars. Plus de 2 500 produits individuels labellisés MSC sont disponibles dans 52 pays.
J’aimerais remercier toutes ces personnes et ces organisations qui sont au de l’activité du MSC. Je souhaite souligner ici le rôle essentiel de nos fondateurs, dont le soutien mutuel et généreux permet aujourd’hui au MSC de souffler ses dix premières bougies. Certains d’entre eux nous soutiennent depuis le tout début. Ce financement essentiel nous a permis de développer des partenariats et des relations de travail constitutifs de la réussite de notre programme et de notre influence croissante. Nous sommes en outre reconnaissants aux ONG environnementales et à la communauté scientifique, qui jouent un rôle essentiel pour asseoir la crédibilité du référentiel MSC pour une pêche durable et respectueuse de l’environnement.
Tandis que les pages qui suivent prouvent que nous avons de quoi nous réjouir, il reste toutefois beaucoup à faire et très vite, si nous souhaitons garantir la bonne santé et la productivité de nos océans. Nous sommes impatients de mettre à profit les réussites de cette première décennie en travaillant main dans la main avec tous nos partenaires pour concrétiser notre vision d’une mer regorgeant de vie et d’un approvisionnement en produits de la mer garanti pour la génération actuelle et pour les suivantes.
Rupert Howes
Directeur Général, septembre 2009
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Une déferlante de changement : les 10 premières années du Marine Stewardship Council – par Andrew Purvis
DEPUIS 1999, date à laquelle les premières pêcheries ont rejoint son programme, le MSC (Marine Stewardship Council) attire notre attention sur une ressource durable hors du commun. À la veille du dixième anniversaire de l’organisation, l’écolabel MSC est apposé sur plus de 2 000 produits et 2,5 millions de tonnes de produits de la mer. Derrière cette petite étiquette bleue se cachent les hommes et les femmes des pêcheries certifiées partout dans le monde, qui jour après jour, rendent ces prouesses possibles grâce à leur travail et à l’efficacité de leurs bonnes pratiques. Ensemble ils rassemblent des connaissances inestimables en matière de gestion durable des pêcheries.
C’est cette somme de connaissances que cette brochure anniversaire met à l'honneur. Pour comprendre comment le programme MSC continue d’aider les pêcheries dix ans après sa création, j’ai demandé aux pêcheurs et aux organisations clientes de me raconter l’histoire du MSC à leur manière. La certification a-t-elle tenu ses promesses ? Les avantages économiques sont-ils probants ? L’étiquette bleue a-t-elle permis un meilleur positionnement sur le marché ? A-t-elle aidé les pêcheurs à pénétrer de nouveaux marchés ou à conserver les marchés existants ? J’ai aussi cherché à savoir s’il existait des progrès environnementaux quantifiables : rétablissement du stock, nouvelles recherches scientifiques, réduction des captures accessoires ou plus grande portée d’observation à bord. Et en matière d’avantages sociaux ? Le programme MSC a-t-il contribué à préserver des emplois et les communautés littorales, à améliorer l’intérêt pour la pêche en tant que mode de vie ainsi que l’accès aux programmes de revitalisation sociale ou aux financements gouvernementaux ?
Contrant les fuseaux horaires, les variations climatiques et les barrières linguistiques, j’ai parlé à chacune des 42 pêcheries certifiées avant avril 2009 et leur ai posé ces questions clés. Chacune a une histoire fascinante à raconter et toutes leurs
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réponses dessinent la même évidence : le programme MSC contribue à améliorer l’état des mers de multiples façons.
Progrès environnementaux La certification rend-elle une pêcherie plus durable ou vient-elle récompenser des bonnes pratiques déjà existantes ? De nombreuses pêcheries agissent de manière durable depuis bien avant l’existence du MSC mais, ainsi que le démontre ce guide, la certification a permis d’apporter des améliorations quantifiables. Exemple notable, lapêcherie de Hoki de Nouvelle-Zélande(page 14), où des stocks historiquement faibles ont été rétablis grâce à une multitude de mesures de gestion. Parmi elles, un plan de rétablissement proposé par l'organisme de certification dans le cadre du label MSC.
En Afrique du Sud, des progrès environnementaux ont été observés grâce au programme MSC. Lapêcherie de merlu au chalut(page 24), importante sur le plan économique, a dû se pencher sur les taux de mortalité chez les oiseaux marins pris au piège des filets et, si les études l’avéraient nécessaire, prendre des mesures pour les réduire. Résultat : le nombre d’oiseaux tués a considérablement diminué, de 18 000 par an autrefois à seulement 200 aujourd’hui.
Condition de sa certification, lapêcherie norvégienne de lieu noir de la Mer du Nord et de l’Arctique Nord-est(page 56) a dû enregistrer les captures accessoires de manière plus systématique que ne l’imposent les réglementations en vigueur. Cette pratique devrait permettre d’influer sur
les modes de gestion d’autres pêcheries. Elle a également coopéré avec les scientifiques gouvernementaux pour cartographier les profondeurs coralliennes proches des zones de chalutage, afin de savoir si elles étaient endommagées ou abîmées par les équipements.
Dans d’autres cas de figure, les bénéfices sont nés directement de la certification « Chaîne de Garantie d'Origine », grâce à laquelle tous les produits de la mer éco-labellisés MSC sont traçables jusqu’à la pêcherie certifiée. Ainsi, lapêcherie de légine de Patagonie de Géorgie du Sud, dans l’Atlantique Sud (page 22), exige que toutes ses captures soient pesées, caisse par caisse, sous le contrôle gouvernemental des Malouines. Cette mesure garantit aux acheteurs et aux consommateurs que la prise certifiée n’est pas issue de navires pêchant illégalement dans d’autres pêcheries de légine.
© Jiri Rezac/WWF-UK
Avantages économiques La plupart des pêcheries confirment que le label MSC les a aidées à conserver les marchés existants et à en pénétrer de nouveaux, géographiquement ou suite au développement de nouvelles catégories de produits. Lapêcherie de cabillaud d’Alaska de la mer de Béring et des Îles aléoutiennes(page 32) a réussi à allier les deux. Auparavant, ses ventes principales provenaient de la morue et des filets de poissons séchés. Depuis l’obtention de la certification, elle est également présente sur le marché de la surgélation, des produits à valeur ajoutée, des poissons panés et frits, et a étendu son marché en Europe. Lapêcherie de lieu noir de la Mer du
Nord en Allemagne(page 66) reposait auparavant entièrement sur les ventes de poissons frais. Désormais, elle remporte des contrats de congélation pour ses filets, un segment de marché tout nouveau, car les revendeurs allemands (notamment les gros discounteurs que sont Aldi et Lidl) exigent des produits congelés certifiés MSC. Dans la baie de Bristol, en Alaska, la demande des gros revendeurs a éloigné les producteurs desaumon d’Alaska(page 12) des conserves à faible valeur ajoutée et les a portés vers des marchés à valeur ajoutée comme les filets, le frais et le surgelé.
Certains pêcheurs font état de hausses tarifaires. Les principaux bénéficiaires dans ce domaine sont les pêcheries artisanales de petite taille, dont beaucoup ont survécu et prospéré grâce à des prix plus favorables. En Australie, lapêcheriedesLacs et Coorong(page 54) explique qu’elle obtient régulièrement des prix supérieurs de 30 à 50 % pour les produits certifiés MSC vendus dans les restaurants de Sydney et Melbourne. Au sein d’une communauté où la pêche et les services connexes représentent 60 % du revenu des ménages, l’aspect tarifaire est vital. En Grande-Bretagne, lapêcherie de bar NESFC(page 48) mentionne des primes pouvant aller jusqu’à 25 % par rapport aux prix locaux avant certification, lorsqu’elle vend ses produits aux meilleurs restaurants londoniens. En Grande-Bretagne toujours, lespêcheries de sole, de hareng et de maquereau de Hastings(page 30) enregistrent en général une prime de 10 % sur les produits vendus aux Pays-Bas et ont même reçu une prime de 15 % de la part des supermarchés Casino, en France. Aux États-Unis, lespêcheries de thon du Pacifique de l'American Albacore Fishing Association (AAFA)(page 46) ont vu la tonne augmenter de 1 700 dollars à 2 250 dollars dès l’obtention de la certification MSC en août 2007. Avec un marché garanti en Europe, l'AAFA a pu, pour la première fois de son histoire, établir un prix stable, plutôt que de se baser sur un système de négoce versatile.
Lapêcherie de langouste d’Australie occidentale(page 8) constitue un bon exemple de la manière dont les pêcheries peuvent enregistrer des bénéfices économiques autres que par le biais de l’augmentation de leurs tarifs. Lorsque le gouvernement australien a mis en place une réglementation demandant aux entreprises d’être auditées et certifiées afin de pouvoir exporter des produits de la mer, la certifica-tion MSC a été perçue comme moyen alternatif de répondre à cette exigence, ce qui a permis à la pêcherie d’économiser le coût de cette certification.
© Carey Schumacher
Avantages sociaux
La certification peut également apporter son lot d'avantages sociaux. Une gestion durable des ressources de pêches permet d’améliorer la sécurité des moyens de sub-sistance des communautés de pêcheurs. Un aspect particulièrement vrai pour les pêcheries artisanales comme lapêcherie de langoustines du Loch Torridon(page 20) en Écosse, et lespêcheries de thon Pacifique de l'American Albacore Fishing Association (AAFA)(page 46) aux États-Unis.
Lapêcherie de langouste mexicaine (page 26) fournit un exemple probant de la manière dont la certification MSC peut contribuer à garantir des avantages sociaux étendus au sein des communautés. L’engagement dans le programme MSC a fait connaître au gouvernement les dix villages qui vivent de cette petite pêche communautaire. L’attention portée par le gouvernement s’est accrue et a permis la mise en place de services essentiels, une aide de 20 millions de dollars pour
l’électricité et une aide gouvernementale pour les infrastructures, les routes d’accès et l’approvisionnement en eau potable.
Influence sur les politiques Là encore, l’expérience de lapêcherie de merlu d’Afrique du Sud(page 24) est révélatrice. Pour répondre à une condition du MSC, elle a introduit volontairement des lignes tori (étendards accrochés aux navires pour éloigner les oiseaux des appâts et des équipements). Celles-ci sont désormais obligatoires sur les chalutiers sud-africains, parfait exemple de la manière dont les pêcheries adhérant au programme MSC peuvent exercer une influence sur les politiques gouvernementales. Les dirigeants de pêcheries sud-africaines reconnaissent d’ailleurs que les opportunités de collaboration à long terme entre le secteur et le législateur se sont renforcées grâce au processus d’évaluation du MSC. En Europe, où la plupart despêcheries de hareng (pages 30, 38, 52 et 58) sont soit certifiées MSC, soit en cours d’évaluation, elles ont eu un effet positif sur l’état d'esprit des négociations européennes en matière de pêche. La question des quotas et les autres points sont désormais abordés avec plus de précaution, en tenant compte des résultats des évaluations MSC.
Lapêcherie de langouste d’Australie occidentale(page 8) a découvert quant à elle que la certification MSC était un puissant outil de négociation qui a permis de réduire de moitié les taxes à l’exportation des produits de la mer dans l’Union Européenne, des économies qui compensent en partie les coûts liés à la certification.
Tous ces exemples montrent qu'au cours de ces dix dernières années, le programme MSC a constitué une aide qui va bien au-delà d’une simple mesure de hausse tarifaire. Tout au long de ce rapport, les véritables défenseurs du MSC relatent l’histoire complexe et haletante de la transformation d’un secteur qui connaît aujourd'hui une déferlante du changement.
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